RAMATUELLE
Jacqueline FRANJOU – Michel BOUJENAH
Un binôme qui fonctionne depuis 10 ans

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Si cette année, nous fêterons le 33ème festival de Ramatuelle, ce sera aussi l’occasion de fêter les 10 ans de l’arrivée en tant que directeur artistique de Michel Boujenah.
Et le directeur artistique se porte bien, tout comme sa présidente, Jacqueline Franjou, créatrice avec Jean-Claude Brialy de ce magnifique festival qui fut installé dans une carrière en un mois alors qu’à cette époque tout le monde trouvait le projet fou, même les intéressés et le maire de Ramatuelle de l’époque, Albert Raphaël, qui pourtant adhéra au projet.
Nous voilà donc sur la plage des Jumeaux pour ce rendez-vous annuel où, au cours d’un toujours sympathique repas, notre binôme de choc indissociable, lève le rideau sur cette 33ème mouture.
Michel : Tout d’abord, je voudrais vous dire la joie de vous retrouver, fidèles au festival, ce festival qui, aujourd’hui, a un rayonnement national.
C’est pour cela qu’il faut le maintenir contre vents et marées même si, d’année en année, il est de plus en plus difficile de trouver de l’argent.
Jacqueline : Heureusement, nos sponsors et nos mécènes nous restent fidèles et la mairie nous suit toujours. Grâce à eux, nous pouvons maintenir un programme aussi éclectique que de qualité.
Michel : Grâce à eux… et à nous ! mais ce festival est indestructible et si un jour nous n’y sommes plus, il faudra qu’il continue d’exister.
Jacqueline : J’aime à dire que nous formons un binôme qui s’entend merveilleusement. Il y a un artiste devant, dans la lumière, qui propose un programme et derrière, dans l’ombre, quelqu’un qui s’occupe du reste… En l’occurrence… moi !
Michel : Souvent je suis emballé par un spectacle mais certains sont plus onéreux que d’autres. Alors je vais voir Jacqueline et je lui martèle : il nous faut absolument ce spectacle, il le faut…
Jacqueline : Je lui dis alors : on va voir ce qu’on peut faire. Et l’on trouve presque toujours une solution.
Michel : Quelquefois elle me rétorque : tu veux qu’on parle des comptes ? Et là, je commence à paniquer. Mais lorsqu’on y arrive, on se dit que ça valait le coup… Enfin, en principe !

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Jacques Higelin… Champagne avec Juliette Gréco

C’est au cours de ce repas qu’on apprend la mort de Jacques Higelin qui sidère tout le monde.
« Du temps de Jean-Claude – rappelle – Jacqueline, il tait venu à Ramatuelle et ç’avait été une soirée extraordinaire.
– Nous lui rendrons hommage – poursuit Michel – comme nous le faisons lorsqu’un grand artiste ami disparaît. Et cette année, le bilan est particulièrement lourd.
Michel, voilà dix ans que tu es à la tête de ce festival. J’espère que tu es heureux et que tu vas fêter ça ?
Bien sûr que je suis heureux car c’est une belle aventure. Quant à le fêter personnellement, je n’en vois pas la nécessité. Ce qui compte, c’est que le festival continue, avec ou sans moi. Je préfère qu’on parle de lui que de moi et je fais tout pour cela.
– D’ailleurs – ajoute Jacqueline – cette année le programme est au top, il va être difficile de faire mieux l’an prochain !
– J’essaie surtout – poursuit Michel – de varier, les thèmes, les genres en proposant des spectacles de qualité, les plus divers et divertissants possibles, mêlant des pièces populaires, des pièces plus dramatiques, des one man shows, de la chanson, du rire, de l’émotion, de faire aussi découvrir des spectacles qui le méritent.
D’ailleurs, j’aimerais amener le public à venir voir des choses qu’ils n’ont pas l’habitude de voir, qu’ils s’ouvrent à autre chose, des spectacles qu’ils n’osent pas ou ne veulent pas venir voir, de me faire confiance. Ce n’est pas parce qu’on aime un genre de spectacle qu’on ne peut pas découvrir et aimer autre chose.
Mon rêve serait qu’un jour 200 personnes viennent me dire : je vous ai écouté, j’ai suivi vos conseils et je n’ai pas été déçu.
Bon, 200 personnes c’est peut-être utopique mais déjà… 2 et le pari sera gagné !

Alex Lutz

Alex Lutz

Ramatuelle c’est le mélange des genres avec le programme du festival, les nuits classiques et aussi, cette année pour la première fois, un colloque et du cinéma.
La présidente Jacqueline Franjou nous présente cette première partie.
« Les festivités démarreront dont le 26 juillet par un colloque ayant pour thème « L’importance de la Culture dans le management des entreprises », en collaboration avec de grands patrons d’entreprises dont nos mécènes, des étudiants et un ministre, on ne sait pas encore lequel. Ceci, afin de sensibiliser l’importance qu’a la Culture dans notre société.
Autre nouveauté cette année le 27 juillet : l’avant-première du film d’Alex Lutz « Guy ». C’est Alex qui clora le festival et il nous proposé de présenter son film en avant-première dans lequel il joue auprès de Tom Dingler, Nicole Calfan, Dani, Brigitte Roüan, Pascale Arbillot. Julien Clerc y fait une apparition et comme il est lui aussi programmé à ce festival, il devrait être avec nous et avec Dani.
Un écran gonflable sera installé sur la scène, en espérant qu’il n’y ait pas trop de vent. Une logistique sera également installée pour visionner le film dans les meilleures conditions.

 

32e Festival de Ramtuelle : Orchestre Philharmonique de Nice

Les Virtuoses, Erquinghem-Lys décembre 2014 G
L’orchestre Philharmonique de Nice – Les Virtuoses – Marc Luisada

Le lendemain démarreront les trois « Nuits classiques » . Le 28 juillet nous resterons dans le cinéma avec l’orchestre philharmonique de Nice dirigé par Laurent Petitgirard qui interprètera des musiques de films célèbres hollywoodiens. Alex Lutz devrait présenter la soirée.
Le 29 juillet, viendront les Virtuoses, mélange de musique, de magie, de burlesque. C’est fou, c’est poétique, c’est un grand moment de spectacle musical.
Nous termineront par un concert de piano interprété par Marc Luisada, le 30 juillet

Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos Christian Servandier
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