En 2017, la fréquentation du Mucem a atteint 1 255 000 visites, dont 413 747 ont découvert une ou plusieurs expositions et 35 162 ont participé à la programmation artistique et culturelle.
A noter que ces chiffres ne sont pas directement comparables avec ceux de 2016, dans la mesure où la Galerie de la Méditerranée, proposition permanente du musée, est restée fermée pour réaménagement pendant 6 mois, entre juin et fin novembre 2017. La réouverture de cette salle le 28 novembre 2017, avec l’exposition de longue durée « Connectivités », consacrée aux villes, mégapoles et mégalopoles en Méditerranée du XVIème au XXIème siècle, a permis d’enregistrer une forte augmentation de la fréquentation durant le mois de décembre 2017 (+27% de fréquentation par rapport à novembre). Il convient de noter qu’en 2016 – année marquée par le très important succès de l’exposition Picasso et les arts et traditions populaires
La fréquentation des expositions et de la Galerie de la Méditerranée avait atteint 544 018 visites.
Par ailleurs, le public marseillais continue de représenter près d’un quart des visiteurs français. Les personnes interrogées par l’Observatoire permanent des publics (période : 1er juillet – 30 septembre 2017), se déclarent satisfaites ou très satisfaites à 98%.
La fréquentation des groupes scolaires atteint 40 500 élèves, niveau comparable à ceux de 2015 et 2016. De même, les publics âgés de 18 à 25 ans se maintiennent à un niveau de fréquentation de plus de 28 000 personnes (stable par rapport à 2015 et 2016), soit 7,5% de la fréquentation totale.
Sur les réseaux sociaux, la communauté du Mucem continue de progresser : fin décembre, Facebook compte 144 280 abonnés, Twitter 18 300 followers, et Instagram 22 400 abonnés. Le Mucem est également présent depuis septembre 2017 sur Google Art & Culture avec une visite virtuelle et six expositions d’objets phares des collections.
L’année 2017 est une année exceptionnelle en termes de présence du Mucem hors de ses murs avec la présentation de lieux saints partagés au Musée national du Bardo en Tunisie, au Musée national d’histoire de l’immigration à Paris (exposition ouverte jusqu’au 21 janvier 2018) et au nouveau musée du Palais Dar el Bacha à Marrakech. « J’y crois, j’y crois pas », l’exposition sur la magie et sorcellerie avec plus d’une centaine de pièces des collections du Mucem est présente au Musée de Bretagne jusqu’au 1er avril 2018. En Corée du sud, deux expositions ont été présentées : « Junk » au National Folk Museum de Séoul (Vies d’ordures), et Imaginative Geography à l’Asia Culture Center de Gwangju (inspirée des collections du Mucem)
Mucem J4 – Niveau 2 (800 m²)
Le roman-photo a mauvaise presse. Le terme sous-entend tout à la fois la niaiserie sentimentale, la frivolité, ou encore l’ingénuité. À ce jour, il n’a que rarement retenu l’attention des historiens de l’image, et encore moins celle des musées.
Grave erreur ! Car le roman-photo a pourtant bien des choses à nous dire… et pas seulement des mots d’amour.
Né en 1947 en Italie, le roman-photo a constitué le plus gros succès éditorial de l’après-guerre, et restera pendant plus de vingt ans le best-seller de la littérature populaire en Méditerranée. Les lecteurs – en majorité des lectrices – se comptaient par millions ; les revues dans lesquelles ils étaient publiés passaient de main en main et c’est ainsi que dans les années 60, on estime qu’un Français sur trois lisait des romans-photos. Reconstituer ces petites mythologies sentimentales permet ainsi d’offrir une relecture originale de l’avènement de la société de consommation et de l’évolution des mœurs, tout autant qu’un regard décalé sur l’émancipation et la libération des femmes dans l’Europe méditerranéenne de la seconde moitié du XXe siècle.
C’est l’enjeu de l’exposition « Roman-Photo », qui réunit plus de 300 objets ,films, photographies, documents, et, bien entendu, quelques-unes des plus belles réalisations de cet artisanat devenu en peu de temps une industrie une industrie culturelle de masse, dont certaines productions élaborées par des réalisateurs proches du néo-réalisme italien s’avèrent d’une qualité exceptionnelle.
Jalousies et trahisons, tendres baisers et cœurs brisés, décapotables et micro-ondes, Dolce Vita et lutte des classes : « Roman-photo, un feuilleton riche en surprises, rebondissements et coups de foudre (esthétiques), à ne manquer sous aucun prétexte !