Frank LEBOEUF, le libéro-comédien !

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Il fut et reste l’une des grandes stars du football français et international, remportant nombre de matches, de coupes, de championnats.
Le jour de la retraite sportive arrivée, on retrouve Frank Leboeuf… comédien !
Un comédien qui fait du théâtre en France, du cinéma en Angleterre et aux Etats-Unis et que vous pourrez voir ce samedi 18 novembre au théâtre Galli de Sanary dans une pièce de Brun Drurt et Erwin Zirm : « Ma belle-mère et mois… neuf mois après ! » dans une mise en scène du Toulonnais Nicolas Vitiello, avec qui il partage la scène. Sans oublier ses deux belles partenaires Véronique Demonge et Christine Lemler.
Comédien, producteur, animateur, consultant sportif… Mister Leboeuf est un monsieur très pris, très demandé, débordé… mais qui prend le temps d’un sympathique moment d’entretien.
« Cette pièce – me confie-t-il – nous l’avons créée à Paris et jouée de janvier à juin avec succès. Et nous voilà partis sur les routes depuis septembre et jusqu’au mois de juin pour quelque 80 dates. Et c’est pour nous un régal !

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Un petit teaser ?
Je joue un présentateur de télé qui va être bientôt papa mais la chaîne ne veut pas que ça se sache afin de ne pas perdre son fameux public des « ménagères de moins de cinquante ans » ! C’est sans compter avec sa belle-mère, cougouar invétérée, qui va vendre la mèche et son homme de maison qui est homo et amoureux de lui, qui veut arranger les choses et va les compliquer. On se marre bien à jouer et le public rigole bien, ce qui est le but du jeu.
Vous partagez la scène avec un Toulonnais : Nicolas Vitiello. Vous êtes vous-même natif de St Cyr-sur-mer, vous avez commencé votre carrière sportive à Toulon et à Hyères. Etes-vous resté varois dans l’âme ?
En fait, je suis Varois parce que mes parents s’y sont installés avant ma naissance. Ils sont normands. Je suis donc mi-champagne/mi-pastis ! Mais j’aime le Var, même si ne n’y viens pas souvent. Cette pièce est l’occasion de faire une halte chez ma maman qui habite Sanary !
En réalité, je me sens citoyen du monde.
Comédien, producteur mais aussi animateur, consultant… C’est beaucoup pour un seul homme, non ?
C’est pour cela que je n’ai pas beaucoup de temps pour venir à Sanary ! Je suis consultant sur TMC Sport avec Mon complice Christophe Dugarry et j’anime plusieurs émissions dont celle dont je suis producteur « Le vestiaire » sur TF1 où je reçois des sportifs, des comédiens, des chanteurs…
Revenons au comédien et… au citoyen du monde ! Pourquoi, après avoir quitté le sport, êtes-vous parti aux Etats-Unis pour apprendre la comédie ? Vous aviez peur qu’on ne vous prenne pas au sérieux en France ?
Vous savez, je n’ai pas peur de grand’chose mais j’avais surtout envie d’apprendre ce nouveau métier – métier que j’avais envie de pratiquer avant de devenir footballeur ! – dans la tranquillité et l’anonymat. J’ai fréquenté de grandes écoles dont le Lee Strasberg Institute d’où sont sortis des comédiens comme Al Pacino, Robert de Niro. J’ai appris la méthode Stanislavski , je me suis perfectionné et croyez-moi, j’ai beaucoup bossé.

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Que vous a-t-elle appris ?
A utiliser les émotions que nous avons en nous et surtout qu’on « n’entre pas dans un personnage » mais c’est le personnage qui entre en nous.
Quant à revenir sur la France, c’est vrai qu’en France, lorsqu’on est sportif et qu’on veut devenir comédien, le métier ne vous fait pas de cadeau : vous restez sportif, même s’il y a quelques beaux exemples de reconversion comme Lino Ventura qui était boxeur.
Ce n’est pas le cas aux USA ?
La preuve ! j’ai déjà neuf films à mon actif et je viens de terminer pour l’Angleterre un film que nous avons tourné en Espagne où j’ai le troisième rôle.
En France, avez-vous passé des castings ?
Même pas ! On ne me propose rien. D’ailleurs je n’ai plus d’agent car je le payais pour rien !
Mais ça ne me gêne pas parce que j’ai le théâtre où je m’éclate et… qu’avec le planning que j’ai, j’aurais du mal à ajouter un tournage ! De plus, au théâtre, j’ai des projets jusqu’en 2021 ! Et avec Nicolas Vitiello, nous sommes en train d’écrire une nouvelle pièce de théâtre…
On vous a quand même vu un peu à la télé ?
Oui, comme vous dites : « un peu » ! J’ai fait des apparitions dans « Scènes de ménage », « Nos chers voisins », « Un gars une fille », « Camping Paradis »… Mais c’est plus pour faire plaisir car ce ne sont pas des propositions stables. Sur un tournage, en deux jours, on ne peut pas beaucoup s’investir émotionnellement.
Revenons à l’Amérique. Que vous y propose-t-on ?
(Rires) Avec mon accent, des rôles de Français, de Suisse ou de Belge ! Mais ce sont de vrais rôles et mon accent ne les gêne pas plus que ça.
Vous y avez même produit un film : « Programmed ».
Oui, tourné à Los Angelès mais c’était pour aider des jeunes et je n’en ai pas été récompensé !
Par contre, vous êtes producteur au théâtre !
Oui, j’aime produire, écrire, jouer et je trouve tout ça au théâtre et j’aime cette ambiance d’équipe, de famille. D’ailleurs ce sera la même dans la prochaine pièce.
Par contre j’essaie d’écrire un scénario pour le cinéma. Mais vu le peu de temps que j’ai pour écrire et le temps qu’il faut pour monter le projet… ce n’est pas pour tout de suite !

Propos recueillis par Jacques Brachet