Elle arrive sur scène comme une tornade, pour se retrouver devant un monde fou… venu se faire décaper la tignasse !
Entendez : il vient parce que, sur le site « Goupon », il a trouvé une annonce qu’un nouveau salon de coiffure ouvrait ses portes et que les premiers arrivés auraient une remise. Donc, venus en nombre, les clients attendent, à la grande surprise de Gigi mais aussi son mécontentement, les clients de « Groupon » étant des fauchés et « plus ils sont fauchés, plus ils sont exigeants » !
Bref tout ça pour dire qu’on retrouve la marchande d’olives dénoyautées, coiffeuse dans un super chic salon qui l’a presque ruinée, d’autant que Jeannot, son mari, a oublié de déclarer les impôts… Et surtout qu’elle a appris en trois jours sur Internet à être coiffeuse… Ce qui promet de belles peurs aux clientes… Martine entre autres qu’elle fait monter dans son salon pour lui soigner les cheveux à l’huile de vidange, remède miracle paraît-il pour régénérer le cheveu !
La cliente (alias spectatrice), n’en mène par large. Pas plus que Jean-Paul, ce beau spécimen de mâle, aux épaules musclées, au sourire carnassier, qu’elle appelle au secours car son coiffeur a eu un accident, a les deux bras dans le plâtre et qu’elle a besoin d’un second. Mais, très viril et à son goût, il est trop mâle pour la boutique et elle va lui apprendre à se déhancher et répondre au téléphone comme une folle bon teint.
Inutile de vous dire que la salle est pliée en deux de rire aux facéties « aqueu l’assent » de notre Gigi qui est une vraie « barjaque », n’arrêtant pas de piailler, de raconter sa vie, de la mêler à ses états d’âme et à la politique, de descendre dans la salle pour discuter avec le public, lustrer le crâne d’un type qu’elle ne peut pas coiffer, de faire exprès de faire sonner son téléphone caché dans son soutien-gorge pour obtenir à la fois des frissons… le numéro du fameux Jean-Paul…
Quel abattage ! Quelle énergie ! Quelle verve ! Et quelles trouvailles de gags, de bon mots, de situations drôlissimes…
Avec Gigi, alias Ghislaine Lesept, on va de fous-rires en fous-rires dans ce tout nouveau spectacle qu’elle a créé au Théâtre Daudet, entre deux spectacles de sa pièce « Noces de rouille, les débuts de l’embrouille » qu’elle continue de tourner partout avec grand succès.
Mais si vous avez manqué ce nouveau one-Gigi-show, séances de rattrapage les 24 et 25 novembre au Café-Théâtre de la Porte d’Italie à Toulon et retour à Daudet pour le réveillon de Noël les 29, 30 et 31 décembre.
Il ne faut pas rater ce spectacle… décapant !
Jacques brachet