Frédéric Andrau est Toulonnais. Il a d’ailleurs fait ses classes au Conservatoire de Toulon avant d’être engagé dans la Comédie de St Etienne.
Comédien de théâtre et de cinéma, il a réalisé un court métrage et mis en scène nombre de pièces.
Il n’a jamais oublié sa ville, où vit sa famille et où il vient sporadiquement mettre en scène un opéra.
Durant l’été c’est à Avignon qu’on pourra le voir, jusqu’au 30 juillet, dans le cadre du festival off, au Ninon Théâtre., – 5, rue Ninon Vallin.
Il y joue et met en scène « Intégral dans ma peau ou le monde selon Josh » de Stéphanie Marchais. Auprès de lui : Sylvie Amato, Geoffrey Dahm, Benoît Giros, Sophie Tellier.
« Intégral dans ma peau » est une fable qui explore cette période troublante, parfois crépusculaire de l’adolescence où l’on touche à la frontière entre les rêves absolus de l’enfance et l’âge adulte.
Il y a Josh, adolescent brillant, atypique, solitaire et désorienté, qui s’investit d’une mission : éradiquer tous les cons, en commençant par ceux de son lycée par esprit de logique, et par amour pour sa prof, Christine, qui évoque en cours “un problème de surpopulation”…
Il y a aussi la question de ses parents qu’il rêve de séquestrer, de son père, absent, rigide et paumé qui finit parfois par hurler, frapper, à la demande de sa femme désemparée pour que tout rentre dans l’ordre…
Il y a Christine D, obèse et généreuse, qui subit des interrogatoires au commissariat et raconte sa version des faits et sa vision passionnée du personnage de Josh… Christine, que l’on retrouve en cours avec Josh, qui, lui, rêve les yeux ouvert en la regardant pendant qu’elle essaie de retenir son attention…
Josh croise le chemin de Tite et Sson, 7 ans et Tutite, 5 ans, des enfants qu’il regarde avec nostalgie, comme par le trou d’une serrure, et dont l’histoire se déroule en parallèle de la sienne. Ils décident de fuguer la nuit de chez leurs parents et de partir en Afrique. Ils veulent jouer à l’amour, comme “les grands”. Leur projet est d’organiser le mariage de Tite et Sson dont Tutite sera le témoin, mais d’abord il leur faut apprendre à faire “le baiser qui scelle”..
Un beau moment de théâtre sous le soleil d’Avignon
Jacques Brachet.