Angelin Preljocaj est un surdoué de la danse.
Cet Albanais né en France possède des bases classiques solides avant de devenir l’un des fers de lance de la chorégraphie contemporaine.
Nous l’avons connu à ses balbutiements à Châteauvallon et depuis vingt ans il s’est installé avec sa compagnie à Aix-en-Provence.
Formé à l’école new-yorkaise du chorégraphe Merce Cunningham il se produit aujourd’hui dans le monde entier, avec passage à Avignon et surtout l’Opéra de Paris où, lorsque Patrick Dupont en était le directeur de la danse, il l’invita à s’y produire. Aujourd’hui, plusieurs de ses ballets sont entrés dans le répertoire du ballet de l’Opéra.
Officier des Arts et Lettres, Chevalier de la Légion d’Honneur, il ne cesse de créer et réalise des films dont le dernier en date « Polina », qu’il est venu présenter au Six N’Etoiles de Six-Fours et y fait danser Juliette Binoche.
Il s’installe, du 14 au 17 juin, au théâtre de la Criée de Marseille avec un ballet tiré du conte traditionnel chinois « La peinture sur le mur », devenu pour la circonstance « La fresque ou l’extraordinaire aventure »., sur une musique de Nicolas Godin et des costumes d’Azzedine Alaïa.
Un spectacle à la croisée des cultures, des esthétiques et des époques, mêlant contes, estampes, fresques et illusion. Un ballet proche du fantastique ou du rêve. Entre images et réalité, magie et illusion.
On le retrouvera le samedi 1er juillet à Châteauvallon, à Ollioules pour une série de duos tels « La stravaganza », « Roméo et Juliette », « Le parc » et quelques autres créations qui ont marqué son parcours.
C’est de la haute couture, du sur mesure cousu à même la peau et la chair des danseurs, faits de sensualité, de liberté, de communion charnelle, sur des textes sacrés, mythiques, symboliques où les temps anciens se mêlent à une actualité brûlante.
Beau et émouvant retour sur les lieux de la naissance de sont art aujourd’hui reconnu de tous.
Jacques Brachet