Traditionnelle présentation du programme de la saison estivale 2017 par le Président, Monsieur Claude Pinet, assisté du Vice-Président, Monsieur Jean-Guy Levy qui ouvrit la séance en nous confiant une définition personnelle de la musique qui doit être partout, la musique c’est la paix, et surtout elle doit être là pour oublier les événements tragiques que nous subissons.
Cette année le Festival continue à présenter de grands concerts dans des lieux de prestige, et des concerts gratuits sur quelques places de la ville, afin de faire partager la musique à tous ceux qui le désirent. Et bien sûr des actions envers le jeune public, source d’avenir.
A noter pour 2018 la création d’un Festival Hivernal. Nous y reviendrons.
Claude Pinet brossa un tableau rapide des différents événements de la nouvelle saison.
L’ouverture du festival aura lieu le 16 juin avec le concert au profit de la « pharmacie humanitaire internationale Var » à la Collégiale Saint Pierre avec le chœur Kallisté, l’ensemble instrumental de Toulon & du Var, plus quelques invités.
Puis en route pour les grands concerts les 4, 6 et 7 juillet à la Tour Royale pour Laurent Korcia (violon) et Elodie Soulard (accordéon) ; puis Adam Laloum en piano solo, et le lendemain avec le Trio Les Esprits : rien que du Schubert pour ces deux concerts.
Les concerts « entrée libre » se dérouleront au Faron avec des élèves du CNRR de Toulon Provence Méditerranée; place Victor Hugo avec le Quintette Ad Libitum ; place Puget avec le Quatuor Zahir.
La Collégiale Saint-Pierre ouvre ses portes du 17 au 22 juillet.
Dans l’enceinte de la collégiale de Six-Fours, Claudio Monteverdi (1567-1643) sera à l’honneur (c’est le 450ième anniversaire de sa naissance) pour deux concerts avec l’Ensemble Matheus (à nouveau en résidence) pour différentes compositions et « Le couronnement de Poppée » dans sa version orchestrale.
Un concert « entrée libre » au Parc de la Méditerranée intitulé « Barock’n’roll » avec à nouveau l’Ensemble Matheus plus quelques invités. Ce concert sera suivi à 22h30 d’un feu d’artifice tiré sur la plage de La Coudoulière.
Tradition oblige, cette présentation fut suivie de la conférence de Monique Dautemer, musicologue du festival, toujours aussi brillante, sachant mettre ses connaissance à la portée de tout le monde. Comme il y aura de l’accordéon au festival elle a choisi de présenter deux instruments peu employés dans le musique classique : l’accordéon et le saxophone.
Elle retraça le genèse de l’accordéon, cet instrument populaire à anches libres métalliques actionnées par un soufflet. Les ancêtres en seraient le Sheng, orgue à bouche chinois, et l’orgue réale avec soufflet en cuir. Dans les instruments à anches libres on trouve aussi la cornemuse et la musette ; cette dernière fut jouée dans les bals populaires autour de la Gare du Nord à Paris d’où l’origine du nom de musique musette, vase musette. Cet instrument avait la faveur des aristocrates et des bourgeois au XVIII° siècle. On a aussi l’harmonica qui aurait été inventé par Friedrich Buschmann vers 1820, qui inventa aussi l’handaoline, en somme un harmonica avec un soufflet.
L’accordéon donnera naissance à d’autres instruments basés sur le même principe : le bandonéon cher au tango ( on songe à Astor Piazzola) inventé par Heinrich Band en 1843 et le concertina (utilisé par les clowns) par Charles Wheatstone en 1829.
D’abord diatonique, l’accordéon deviendra chromatique, ce qui lui permettra de jouer toutes les musiques.
Démonstrations pratiques par Caroline Chevalier, bardée de diplômes, et qui pourtant doit se reconvertir en professeur des écoles pour gagner sa vie, l’accordéon classique offrant peu de débouchés. Avec son instrument de 15 kilos, véritable usine à sons, elle fait la démonstration de toutes ses possibilités musicales, pour la plus grande joie de l’auditoire.
Monique Dautemer nous rappelle ensuite que le saxophone fut inventé par le Belge Antoine-Joseph Sax (1814-1894), plus connu sous le nom d’Adolphe Sax, fils d’un facteur d’instrument. Dès son plus jeune âge il améliorait, inventait des instruments. C’est en partant de la clarinette basse qu’il a inventé le saxophone nommé d’après son nom. Pour la défense de l’étymologie, on doit dire sax en abrégé, et non saxo, mais l’habitude populaire deviendra la règle.
Le saxophone est un instrument à anche unique battante. Les meilleures anches sont issues de la canne de Provence, majoritairement du var ; on en fait maintenant en plastique.
La famille des saxophones va de l’extrême grave, le saxhorn, à l’aigu du sopranino. Les plus employés sont les saxophones baryton, ténor, alto, soprano : c’est l’instrument majeur du jazz où il a supplanté la trompette pour la place royale. En musique classique, malgré de belles œuvres contemporaines il est encore assez marginal.
Le saxophoniste Antoine Nello avait apporté cette famille des quatre saxophones pour en montrer les aspects mécaniques, techniques, et les possibilités musicales, pour le plus grand plaisir du public.
Et tradition respectée, le pot de l’amitié offert par l’association des Amis du Festival, présidée par Colette Gluck, admirables bénévoles sans qui rien ne pourrait se faire.
Serge Baudot
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