Regard malicieux, sourire lumineux, Manu Payet est un joyeux drille doublé d’un garçon charmant, gentil et chaleureux.
Suite à note interview (Voir portrait), il nous avait proposé de nous rencontrer après son spectacle au Casino des Palmiers d’Hyères.
spectacle plein d’énergie et d’humour où, durant deux heures qu’on n’a pas vu passer, il nous raconte l’histoire d’Emmanuel avant qu’il ne devienne Manu, grandi entre une mère catéchiste qui se demandait ce qu’elle allait faire d’un garçon qui ne faisait que chanter et faire le pitre, et un père qui considérait que chanteur était un « métier de pédé »… Bref, ça commençait mal pour notre Emmanuel pris dans les bondieuseries de sa mère qui le culpabilisait et les sarcasmes de son père qui l’humiliait… Enfin, pas tant que ça car, d’un naturel joyeux et optimiste, même le pensionnat ne le fit pas dévier de la voie qu’il avait choisie.
Et c’est heureux car nous avons aujourd’hui devant nous un artiste complet, qui sait jouer, chanter, danser, qui a de l’humour à revendre et une pêche fantastique. Il nous l’a prouvé, que ce soit à la télé, au cinéma ou seul en scène comme ce soir-là.
Mais s’il était seul sur scène, il n’était pas venu seul puisque son « petit frère » Nicolas l’accompagnait et, pour la première fois à Hyères, il faisait la première partie de son aîné, seul aussi mais avec une guitare et avec un répertoire de chansons chantées, composées et écrites en créole. Joli talent, belle voix et des chansons agréables à entendre même si le sens nous échappait un peu malgré les quelques explications qu’il nous donnait entre deux chansons.
Mais le baptême de la scène française s’est bien passé et le public l’a chaleureusement applaudi.
Bon sang de Payet ne saurait mentir !
Après deux heures de spectacle et une douche réparatrice, il nous accueillait avec toujours cette banane et cette gentillesse, auprès de son frère, plus réservé mais tout aussi sympa que lui.
Un joli moment de convivialité…
Si tous les artistes pouvaient être ainsi !!!
Jacques Brachet
Photos : Christian Perrin – Jacques Brachet