Priscilla BETTI a toujours le cœur au Sud

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Priscilla Betti est une belle niçoise au regard Méditerranée, à l’accent chantant – dès qu’elle revient au « pays » dit-elle en riant ! – et c’est le cas ces jours-ci où elle est allée embrasser ses parents avant de faire la montée des marches au Festival de Cannes et de se retrouver pour un show-case-dédicaces à l’Espace Cultura d’Aubagne.
Elle y démarre une promo pour présenter son nouvel opus intitulé « La vie sait », joli titre pour de jolies chansons pop où elle chante les choses de la vie, les choses de « sa » vie… Mais pas que…
Rayonnante, souriante, lumineuse, décontractée et drôle, avant le show-case, nous allons passer ensemble un agréable moment, en toute simplicité. Non pas une interview mais une agréable conversation.

« Vous avez vu ma montée des marches ? Et vous avez vu ma belle robe ? Elle est de mon ami Christophe Guilarmé, pour qui j’ai défilé. Monter les marches de Cannes est un plaisir intense mêlé d’émotion. Il y a pire situation !

Alors, parlons de ce nouveau bébé !
Le bébé se porte bien, la maman aussi ! Elle est sortie de l’hôpital avec la pèche et elle est satisfaite de son bébé – me dit-elle en riant – plus sérieusement, j’attendais le 19 mai, date de la sortie du disque avec une grand impatience même si évidemment, il y a toujours un peu d’appréhension sur l’accueil qu’il va avoir. Mais j’ai déjà eu de bons retours. Je crois que c’est un album qui me ressemble.
Comment est-il né ?
Il y a toute une bande d’amis qui a créé une sorte d’association. Ils sont auteurs, compositeurs et se réunissent pour écrire ensemble des chansons pour eux et pour les autres. Parmi eux il y a Quentin Mossiman, Alma, Slimane, Nazim Khleb, Amir… Mon producteur me les a fait rencontrer au cours d’un séminaire. Je leur ai parér des thèmes, des sujets que je voulais aborder, des sonorités auxquelles je songeais. Je les ai laissés faire et à la sortie j’ai eu de belles surprises et des coups de cœur. Je leur ai laissé beaucoup de liberté tout en précisant que je ne voulais pas que ce soit un disque autobiographique, mais que ça aborde des sujets de tous les jours.
Avez-vous eu beaucoup de propositions ?
Il en est ressorti quelque 18 chansons. Je voulais que le disque ait une certaine cohérence. Le choix s’est donc fait en fonction de ce critère. Mais peut-être que les autres chansons seront utilisées sur scène…
La scène, c’est prévu pour quand ?
La tournée se fera vers février-mars. Mais je chanterai le vendredi 13 octobre à l’Alhambra.
Pas superstitieuse ?
(Elle rit) Oui… Mais j’essaie de ne pas en faire une fixation !
La scène vous manque ?
Énormément. Vous savez, je n’ai fait en tout qu’une seule tournée et j’avais 13 ans ! Depuis j’attends… et je trépigne !

D C E

Facile de faire le pont entre la gamine d’hier et la femme d’aujourd’hui quant on débute si jeune ?
Il y a eu des moments où ça a été un peu compliqué car le public d’aujourd’hui ne me connaît pas. Mais le public d’hier est resté fidèle. Il a grandi avec moi. « Danse avec les stars » m’a permis de me faire redécouvrir en tant qu’artiste adulte. Puis il y a eu « Flashdance ». Il faut donc que j’impose gentiment et doucement ma nouvelle image. Mais vous savez, ce métier, on n’est jamais sûr de le faire toute sa vie. Surtout lorsqu’on a, comme moi, débuté très jeune.
Lorsqu’on a commencé si tôt, n’as-t-on pas peur de l’avenir ?
Évidemment. On a peur d’être obligée d’arrêter. D’ailleurs, à 17 ans, j’ai eu deux années difficiles où il ne se passait plus grand chose, où il y a eu beaucoup de doutes, de désillusions. Mais j’ai toujours continué car je suis aussi résistante que volontaire et je ne lâche jamais l’affaire !
« Danse avec les stars » vous a permis de revenir au premier plan…
Oui, ça a été une vraie chance, un vrai plaisir aussi, même si ça n’a pas toujours été de tout repos car je ne faisais pas semblant, croyez-moi !
C’était un travail très intense de quatre à six heures par jours, sans compter les répétitions, le stress des prime, les interviewes… Heureusement, Christophe Licata a toujours été très présent, très attentif.
Parlez-moi de lui
C’est un homme formidable et entre nous s’est très vite installée une vraie complicité même si, je peux l’avouer, il y a eu quelquefois de vraies prises de bec, des moments de découragement. Mais j’avais la curiosité, l’envie d’apprendre, de me dépasser. Je lui ai fait totalement confiance.
D’ailleurs, nous sommes restés très proches. Il vient d’avoir un bébé, il m’envoie des photos. De temps en temps je le retrouve pour un stage de danse, comme celui qu’on vient de faire à Lyon. Quoique travaillant beaucoup, chacun de notre côté, nous faisons en sorte de nous retrouver, de ne pas rompre le fil.
Et puis il y a eu la belle aventure de « Flashdance »
C’est « mon » aventure, l’aventure qu’on ne vit qu’une fois. J’y réunissais mes trois passions : chant, danse, comédie. Et puis, cette comédie musicale, c’est 100% moi… Ca me correspond totalement.

H G F

Pourquoi dites-vous qu’on ne vit une telle aventure qu’une fois ?
Je ne sais pas si je pourrais récidiver car c’est une expérience extraordinaire mais c’est un travail de folie, on ne peut plus rien faire d’autre à côté. Et c’est le genre de projet où on ne peut pas aller si l’on n’a pas un caractère bien trempé. Alors quand on y va… on y va !
Pour la tournée qui s’annonce, avez-vous une idée du spectacle que vous voulez faire ?
Je commence à penser à l’ordre des chansons, aux tableaux, aux lumières. Bien évidemment, il y aura un clin d’œil à la danse.
Cette date à l’Alhambra sera en fait un galop d’essai ?
En quelque sorte. J’ai choisi cette salle parce qu’elle contient 800 places. Je ne prends pas de gros risques puisque ce n’est pas une grosse capacité et ce n’est que pour un soir !
Parlons un peu de Nice, votre ville, votre région. Avez-vous le temps d’y revenir ?
Je fais en sorte de prendre le temps, et ce n’est pas toujours facile. Mais je veux voir ma famille et c’est un lieu qui est cher à mon cœur. Je ne chante pas « Le cœur au Sud » pour rien ! Paris, c’est uniquement pour le travail car Nice me manque très vite. J’y viendrai cet été pour travailler.
Pour travailler ou pour aller à la plage ?
(Elle rit) Disons que ce seront des vacances-travail… Même si je suis sur la plage, je cogiterai… Promis !

J I K

Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos : Christian Servandier3