Nous avions raté Ary Abittan lors de son passage éclair au Six N’étoiles de Six-Fours où il était venu présenter avec Christian Clavier, son dernier film « A bras ouverts ». Ils n’étaient restés que le temps de présenter le film et étaient repartis aussi vite.
Le revoilà dans la région, le vendredi 5 mai au Théâtre Galli de Sanary et cette fois, je n’avais pas envie de le rater… Et avant son passage, j’ai pu enfin l’interviewer !
Ary, parlons d’abord de ce one man show intitulé « My story »
Comme son nom l’indique, c’est en fait mon histoire. J’y raconte mon enfance, mes parents, mon mariage, mon divorce, mes enfants… En fait, chaque soir je parle de ma famille et je fais ma séance de psy… Mais ce n’est pas moi qui paye !
Qu’en pensent vos parents ?
Tout le monde se marre, ils viennent me voir tout le temps, ils sont heureux et s’éclatent autant que le public !
Vous tournez depuis le début de l’année ?
Oui, j’ai une grande tournée jusqu’à l’été et je reprendrai à Paris en Octobre jusqu’en 2018.
Les gens rient beaucoup, sont heureux eux aussi parce que chacun s’y retrouve un peu car si c’est un spectacle qui raconte ma vie, ce sont aussi des histoires universelles qui concernent tout le monde. Tout le monde s’y retrouve.
En ce moment tout vous réussit. Dans ce métier où l’on met vite des étiquettes, vous naviguez entre scènes et écran comme un poisson dans l’eau !
C’est vrai que j’ai cette chance de pouvoir aller partout où j’ai envie d’aller et j’en suis heureux car j’ai autant de plaisir d’un côté comme de l’autre. Je crois que les gens ressentent que je fais ce métier le plus sincèrement du monde. J’essaie d’être le plus sincère dans mes choix, mon but étant avant tout de distraire, de faire rire… Et j’en profite !
Justement, être « comique » n’est-il pas un peu réducteur ?
Pas pour l’instant ! C’est vrai qu’on me propose beaucoup de choses comiques et ça me plaît. J’ai encore beaucoup de bêtises et de conneries à faire dans ce domaine ! Je ne dis pas que si l’on me propose un beau rôle plus grave, je n’irai pas car je ne suis pas « que » comique. Je suis un comédien avant tout.
Vous avez fait les premières parties de Macias, Elmaleh, Semoun… Entre Méditerranéens, on se soutient !
Oui, ça a été une chance. Macias m’a pris pour sa première partie à l’Olympia, Gad est venu me voir et m’a proposé un rôle dans son film « Coco » et d’être sa première partie au Palais des Sports. Semoun, ça a été occasionnel. J’ai fait mon chemin grâce à ces rencontres.
La chance encore lorsque, pour votre première pièce « Happy Hanoukah », on vous propose le premier rôle !
C’est vrai. C’était en 2007 et j’avais pour partenaire Maaïke Jansen, la femme de Roland Giraud. Mais c’est allé plus loin car la maison du père de Gad avait ses bureaux au-dessus du Théâtre Michel, où nous jouions. Il est venu me voir et a dit à Gad de venir. Tout a démarré là !
Parlons un peu de ces accents que vous prenez, qui ont fait le buzz et qu’on vous réclame à chaque émission où vous êtes invité. C’est venu comment ?
C’est grâce à ma grand-mère qui écoutait sur le câble, une chaîne régionale arabe, la N°663 dont je ne comprenais rien mais dont j’appréciais ces musiques orientales que j’ai commencé à chanter en inventant des paroles. Ça a fait rire tout le monde et c’est parti comme ça ! Rassurez-vous, je ne parle aucune langue… C’est du yaourt !
Vous avez fait votre première télé en 1994. Vous pouvez nous raconter ?
(rires). Oui… mais j’étais alors chauffeur de taxi, pour faire plaire à mon père et gagner des sous pour payer mes cours de théâtre. Passant par les Champs-Élysées, j’ai été interviewé pour le journal de 20h comme un simple quidam… J’ai donc débuté à la télé par la grande porte !
C’est ça qui vous a donné l’envie de faire ce métier ?
(re-rires) Pas vraiment, non ! Déjà, à l’époque, je montais sur scène dans les clubs Med, dans les cabarets et les restaurants. L’envie était déjà là. Je dirais même que ma survie était de monter sur scène.
Vous avez fait quelques films qui ont cartonné : « Les visiteurs 3 », « Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? », « A bras ouverts »… Et à chaque fois avec Christian Clavier !
Oui, hasard et plaisir car on s’entend très bien, qu’on aime jouer ensemble. D’ailleurs il se peut qu’on se retrouve en 2018 pour « Qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu 2 ». C’est en cours d’écriture et l’on a très envie de tous se retrouver.
Après cette tournée, ce sera théâtre ou cinéma ?
La tournée est loin d’être finie mais il y a des projets de cinéma. Je suis en train de lire quelques scénarios mais à ce jour rien n’est finalisé.
Alors, il vous faudra attendre pour en savoir plus !
Propos recueillis par Jacques Brachet