Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils se sont rencontrés sur la série « Clem » où ils sont 1/2 frère et sœur et lui… homo.
Aujourd’hui, toutes les ados se pâment sur son sourire craquant et ses abdominaux avantageux. Quant à elle, ce sont les mecs qui bavent sur sa beauté et son espièglerie.
Lucie Lucas et Rayanne Bensetti sont devenus les idoles des d’jeuns’s et se sont retrouvés en Inde pour une comédie romantique et burlesque signées Arnaud Mercadier « Coup de foudre à Jaïpur ». (TF1)
Si le soleil ne brillait pas le jour où ils sont arrivés à la Rochelle, ils ont illuminé le festival.
C’est une des rares comédies à nous avoir été présentées à ce festival. Oh, ce n’est pas la comédie de l’année mais elle nous a fait penser au cinéma de de Brocca, avec poursuites, gags, coups de théâtre, dans des paysages indiens très photogéniques, tout comme nos deux héros qui nous offrent en prime un ballet très « Bollywoodien » signé Denitsa Ikonomova, la talentueuse coach de Ryanne sur « Danse avec les stars ».
Un très joli moment de comédie romantique suivi d’une rencontre pleine de charme, de rires et d’humour. Les ados vont craquer !
Rencontre à la Rochelle, au Festival de la Fiction TV avec deux adorables comédiens.
« Jaïpur… il y a pire lieu pour tourner, Lucie !
Et pourtant j’avais très peur d’y aller pour diverses raisons : la chaleur, les castes, la pièce qu’y tient la femme, la pollution, la nourriture… Bref, j’avis un gros malaise et pourtant j’ai été cueillie dès mon arrivée et j’ai pris une grande claque : la gentillesse, le sourire, l’élégance de tous ces gens qui souvent vivent difficilement… J’ai adoré leur côté positif, leur ouverture d’esprit, leur curiosité par rapport à nous. Les échanges que nous avons eu, c’était impressionnant.
Et toi Rayanne ?
C’est vrai que nous sommes très loin de leur façon de vivre, de leur culture. Ce sont des gens très pudiques et, par exemple, de voir Lucie en short ou Cécile Rebboah en deux pièces, ou moi encore torse nu, ça les choquait vraiment. Pour eux, c’était très osé et, à la limite, inadmissible. Ils nous ont pris pour des gens aux mœurs étranges. et ils ont le culte des animaux que nous sommes loin d’avoir.
Dans ce cas, comment réagissaient-ils sur les scènes d’amour ?
Rayanne : La première scène sur un simple bisou… il fallait voir leurs regards qui en disaient long ! Malgré tout, ils ont aujourd’hui tendance à s’ouvrir un peu plus et les premiers jours passés, ça n’a pas posé de problème.
Rayanne, tu parles indien dans le film…
(Il rit) Déjà que je parle très mal anglais, ne me parle pas de parler indien ! C’est une langue très intrigante. J’ai appris les mots essentiels par cassettes interposées, syllabe par syllabe… et lorsque je connaissais bien le texte…Arnaud le changeait ! Du coup on collait un spot it sur le front du comédien face à moi et je le lisais !
Quels effet cela vous a-t-il fait de vous retrouver amoureux après avoir été frères et sœurs ?
Rayanne : En fait, sur « Clem » nous nous sommes plus croisés que vus car on n’a pas fait énormément de scènes ensemble. Malgré tout, l’embrasser sur la bouche me semblait presque incestueux !
Lucie : J’étais très contente de retravailler avec Ryanne et de pouvoir mieux le connaître mais c’est vrai que notre première scène de baiser m’a semblé très bizarre ! »
Arnaud Mercadier, c’est vous qui avez eu l’idée de les réunir ?
Oui, les ayant eu sur « Clem » j’avais très envie de les réunir pour cette comédie car je savais que ça fonctionnerait. Souvent, les comédiens de ce genre de film sont des quadras. Je voulis que ce soit de « vrais » jeunes. Et puis, comme il y avait un ballet « Bollywood » et que j’avais vu Rayanne dans « Danse avec les stars », je savais qu’avec l’aide de Denitsa Ikonomova, qui était son coach, ça serait parfait. C’étaient donc les comédiens rêvés.
Lucie, avez-vous eu, vous, des difficultés pour ce ballet ?
Pas vraiment, même si je suis loin d’être douée comme Rayanne. J’ai quand même eu du mal à apprendre la danse et j’ai souvent improvisé !
Rayanne : Lorsque les Indiens ont découvert le ballet, ils l’ont trouvé très étrange et très loin de ce qu’ils font. Mais ils ont été bluffés de voir ce que des Français pouvaient faire. A tel point qu’ils voulaient que je participe à « Danse avec les stars » version indienne.
Lucie : De plus, nous n’avons eu que trois jours de répétition et nous avion six heures pour tourner la scène. Ca a été un travail de folie.
Rayanne, monter sur un éléphant… facile ?
Au départ l’animal est impressionnant et j’avoue que je n’étais pas plus rassuré que ça. D’autant qu’il paraît qu’il faut deux ans d’apprentissage pour y arriver ! Mais j’ai été super bien coaché et monter sur lui en m’accrochant à sa trompe, si ça fout la trouille la première fois car on a toujours peur qu’il t’envoie en l’air, ce n’est en fait pas si compliqué que ça.
Aujourd’hui, avez-vous envie de retourner en Inde ?
Lucie : J’y suis allée avec toute ma famille : mon compagnon, mes enfants, mes parents et c’est vrai qu’il ont vu beaucoup plus de choses que moi. j’aimerais donc y retourner pour en connaître un peu plus.
Rayanne : D’un côté c’est vrai que travaillant six jours sur sept, il ne nous restait pas beaucoup de temps pour visiter. Mais d’un autre côté, vivant avec quelque 160 Indiens qui composaient l’équipe, nous avons appris beaucoup plus de choses qu’en y venant en simples touristes. Par contre j’aimerais y retourner pour aller voir le Taj Mahal.
Travailler avec presque que des Indiens, est-il facile ?
Arnaud : Très facile et pourtant, s’ils étaient 160, nous Français, nous étions dix !. Tous venant de Bollywood sont des techniciens aguerris qui travaillent comme des fous. et ils travaillent dans une sérénité totale, ils sont chaleureux. On a vraiment travaillé « avec » eux.
Ils aiment les Français ?
Rayanne : Ils aiment les Européens en général et ce qui est très bizarre c’est qu’ils passent leur temps à te prendre en photos, connus ou inconnus, et te mettent sur leurs réseaux sociaux comme si tu étais Brad Pitt ! J’ai gardé plein d »amis » et ont s’appelle sur face book.
Lucie, comment voyez-vous Ryanne ?
Ce qui nous rapproche c’est que nous sommes tous deux des bosseurs et des affectifs. Mais il est quelquefois tellement fougueux et excité qu’il me semblait être beaucoup plus vieille que lui et que j’avais affaire à un ado de 13 ans ! C’est un décontracté de la vie. Mais on est très complémentaire.
Même question pour toi, Rayanne.
C’est d’abord et avant tout une super partenaire de travail car, comme moi, elle aime le travail bien fait. Et puis, ce que j’aime chez elle c’est qu’elle a de l’humour, elle aime rire et l’on ne s’en est pas privé ! On a beaucoup kiffé. Elle est géniale et on est totalement en phase.
Vos projets ?
Lucie : Je vais rejoindre la série « Clem » qui continue et bientôt, sortira mon premier film au cinéma « Porto mon amour » de Mati Vargnier avec Anton Yelchin (Star Trek, New York section criminelle ndlr) qui est décédé en juin et qui était un ami.
Rayanne : Moi aussi j’attends la sortie de mon premier film au cinéma, le 26 octobre : « Tamara », d’Alexandre Castagnetti avec Sylvie Testud et Héloïse Martin. Lorsque je vois les scores que je fais à la télé – 3 millions de téléspectateurs – et qu’on me dit que si le film est un succès on fera 600.000 spectateur, ça me paraît bizarre, ça me fait presque flipper. Et puis, est-ce que ceux qui m’aiment à la télé vont venir me voir au cinéma ?
L’avenir nous le dira ! »
Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta