Marie (Sandrine Kiberlain) est une femme forte, libre, courageuse qui mène la maison, s’occupant de ses enfants et son mari, Sam (Edouard Baer) au chômage depuis deux ans.
Mais elle commence à fatiguer de traîner tout le monde et le manque d’argent se fait sentir.
Que faire ? S’en aller ? vivre libre, d’autant qu’un riche et beau ténébreux (Benjamin Biolay) se trouve sur son chemin ?
Un événement va chambouler leur vie lorsque l’antipathique voisine meurt et qu’un magot est à portée de leur main.
Vont-ils se laisser tenter, laissant leur moralité de côté, sous le regard sévère de leurs enfants ?
Vous aurez compris que derrière cette situation dramatique se cache une comédie où Sandrine Kiberlain explose de drôlerie et d’énergie, Edouard Baer est ce personnage décalé, naïf, lunaire, qu’il est souvent… Un couple au départ improbable mais qui fait mouche dans ce drame de tous les jours revu et corrigé par Nicolas Bedos qui signe des dialogues percutants, sur cette histoire imaginée par Déborah Saïad et Mika Tard. Le réalisateur Benoït Grafin joue sur du velours et a eu une belle inspiration en réunissant la plus lumineuse de nos comédiennes et le plus insolite de nos comédiens.
Avec en prime, apparition du mystérieux Benjamin Biolay et de Bulle Ogier quelque peu déjantée.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de tourner ce film ?
Sandrine : C’est une comédie sentimentale et drôle sur un couple d’aujourd’hui. Il y a aussi du suspense et une réflexion sociale de la vie que mènent nombre de couples de nos jours avec un chômage omniprésent.
Et c’est un beau rôle de femme énergique et sensible, qui se trouve à la croisée de sa vie : continuer avec ce mari qui n’est pas à la hauteur mais qu’elle aime, succomber à un bel inconnu qui a tout ce qu’elle désire et aussi être tentée de s’approprier pas très honnêtement un bien qui ne lui appartient pas. Elle est loin d’être une sainte et si elle cède à certaines tentations, c’est qu’elle est simplement acculée à une situation qui semble inextricable.
Edouard : Je pense que par certains côtés, ce personnage me ressemble. Etant donné la situation, il pourrait être effondré, dépressif mais il est d’un naturel optimiste, un peu inconscient. Même si sa perte de travail l’a ébranlé, cassé peut-être et qu’il se rend compte qu’avec sa femme ça ne va plus très bien. Mais il l’aime, comme il aime ses enfants, ce qui lui donne un côté émouvant.
Le film montre une famille comme il y en a beaucoup aujourd’hui, qui se démène dans ses problèmes et doit utiliser le système débrouille dans son parcours accidenté.
C’est un film qui peut paraître amoral mais jamais immoral !
Jacques Brachet
Photos Pascal Chantier