Après la mise en liquidation judiciaire de l’hebdomadaire Telex, une dizaine de prestataires et salariés de celui-ci s’est regroupée sous la SAS Edition Varoise de Communication pour créer l’hebdo gratuit t83, dans la lignée de ce qu’était Telex, pour satisfaire les annonceurs et les lecteurs
Une présidente a été nommée en la personne de Mylène Nicolas. Très vite, des dissensions se sont élevées dans le groupe et sept actionnaires ont demandé au Tribunal de Commerce de pouvoir désigner par une assemblée, une nouvelle direction de l’hebdomadaire, sans aucun motif.
Plus de 5 mois après la création de la société, ils ont déposé plainte fin août pour « escroquerie, faux et usages de faux en bande organisée » pour absence de paiement de factures et nomination contestée de la Présidente.
Le 21 octobre, le tribunal de commerce désigne un administrateur judiciaire pour de soi-disant malversations, éviction de ces sept actionnaires, mettant en péril l’entreprise, en attendant d’éclaircir l’affaire et peut-être la révocation de la Présidente. La société a fait appel de cette décision.
L’administrateur s’est dessaisi de l’affaire le 3 novembre dernier.
L’administration judiciaire avait deux mois pour les vérifications d’usage et devait convoquer une nouvelle assemblée générale. Il avait été alerté sur sa mission de diriger pour deux mois, le journal T83 impliquant qu’il devienne Directeur de Publication. Il faut d’abord savoir comment fonctionne une société de presse, directeur de publication est un métier spécifique qu’il faut savoir gérer tant au niveau des articles que des publicités et pouvoir boucler le journal le vendredi soir. Métier qui ne s’improvise pas et qu’il faut connaître.
Devant toutes ces controverses qui ont été soulevées et éditées dans certains médias, Maître Sandra Kuntz, avocate de la SAS, a décidé d’apporter quelques lumières et faire une mise au point.
« Il faut savoir que la SAS Edition Varoise de Communication a été créée par ces dix actionnaires afin d’éditer t83.
Ce sont trois actionnaires sur sept qui étaient également prestataires, qui sont partis de leur propre gré. Ils sont certes majoritaires en nombre, mais pas quant aux apports dans la société, ceux-ci ayant apporté 17.100€, les trois autres 22.900€.
La majorité est donc dans le camp de ces trois actionnaires. En juillet les sept autres ont demandé la convocation d’une assemblée générale afin de révoquer la Présidente Mylène Nicolas, qui fait partie des trois majoritaires. Ce qui n’a pu se faire.
A préciser également que l’entreprise à ce jour est saine, sans irrégularité, sans problèmes de versements comme il a pu se dire ou s’écrire.
Par ailleurs, on peut se poser la question du fait que les sept actionnaires qui se retournent ainsi contre leur propre journal, interviennent, pour cinq d’entre eux, dans le même temps comme directeurs, auprès d’une autre société de presse, nouvellement créée, qui se nomme « L’Edition Varoise », titres très proche, pour éditer un hebdomadaire éponyme en tous points semblable à T83 dans sa ligne éditoriale et jusqu’aux encarts publicitaires.
Il est évident qu’aujourd’hui il n’y a pas de place pour deux hebdomadaires identiques et on peut se poser la question de savoir les vrais objectifs de ce procès : complot ? conflits personnels, visant à faire tomber une présidente ou le journal lui-même ?
Il faut savoir qu’aujourd’hui t83 est un support qui fait travailler 25 salariés et fidélise quelque 150 clients.
Le journal T83, donc, poursuit aujourd’hui sa route en attendant la suite de l’affaire ».
Propos recueillis par Jacques Brachet