Le Château Ste Roseline aux Arcs sur Argens est un domaine ancestral du Xème siècle qui fut une abbaye dirigée par Roseline, fille du marquis de Villeneuve, seigneur des Arcs. D’où le nom de cette abbaye qui, au fil du temps, deviendra un domaine et un château, repris e 1994 par Bernard Teillaud. C’est Aurélie Bertin, sa fille qui, depuis 2007, préside aux destinées du domaine aujourd’hui l’un des plus réputés du Var, dont la Lampe de Méduse est devenu l’un des fleurons des vins de l’appellation Côte de Provence.
Mais Aurélie et son père ne se contentent pas de « faire » du bon vin. La culture faisant partie intégrante de leur vie, il ne se passe pas un mois qu’une manifestation ne voit le jour, des journées à thèmes comme les voitures anciennes, les antiquités, les expositions, dont l’exposition estivale « Art et vin » et aujourd’hui un festival de musique de haute tenue « Les Dracénuits Musicales », dont le directeur artistique et le violoncelliste Eric Courrèges.
Superbe musicien, curieux de toutes les musiques, il passe avec virtuosité de la musique classique au jazz en passant par la variété, ayant travaillé avec des artistes aussi divers que Michel Legrand, Charles Aznavour, Johnny Hallyday, I Muvrini, jouant dans les plus grands orchestres… Il a également créé le quatuor Hermaque et parcourt le monde avec son violoncelle.
Et puis, il est tombé amoureux du château Ste Roseline et il y a installé ce festival de musique qui, aujourd’hui, est très couru des amateurs de grande et belle musique.
c’est ainsi que ce 16 juillet, il avait réuni un plateau original composé du pianiste François Chaplin, de la soprano Delphine Haidan et de la comédienne Brigitte Fossey.
A travers les diverses correspondances que Mozart a tenues avec sa famille et que Brigitte a lu avec fougue, humour et émotion, nous eûmes droit à quelques sublimes leaders du maître incontesté interprétés par Delphine Haidan et François Chaplin, quelques morceaux au piano seul, des extraits d’opéras et pour terminer en beauté l’air de Chérubin des « Noces de Figaro ».
C’est dans un silence religieux que le public attentif écouta ce trio magnifique et se retrouva ensuite dans le prieuré de la chapelle pour un succulent repas.
Repas brillant s’il en fut avec ces artistes superbes, le maître des lieux, Bernard Teillaud et Eric Courrèges omniprésent à la passion débordante et à l’humour décapant.
Ce fut une belle, très belle soirée de ce chaud été dans les vignes.