Martine BARBET Le parcours du combattant d’un incroyable talent !

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Lorsque vous regardez à la maison les émissions de télé-réalité comme « The Voice », « Nouvelle star » ou « La France a un incroyable talent », vous pouvez vous dire que ces concurrents à la gloire ont bien de la chance d’avoir pu être sélectionnés parmi des centaines de gens qui se sont présentés au casting.
Mais lorsqu’on sait comment ça se passe, de l’autre côté du petit écran, on se dit alors qu’il faut de la constance, de la patience, la foi et autre qu’un incroyable talent.
Car finalement, les candidats sont jugés sur un instant T, ils ont le stress et avoir ses juges bien en face, ça n’est pas des plus rassurants.
Vous voulez connaître l’envers du décor ?
Eh bien suivez-nous dans l’aventure d’une jeune toulonnaise, Martine Barbet, qui est mime et qui va passer d’ici quelques jours sur M6 dans l’émission « La France a un incroyable talent » dont vous pourrez voir le premier numéro.
Martine Barbet est connue sur la région pour faire des spectacles de mime, ce qui est rare et pour en organiser des stages à la Fédération des Oeuvres Laïques. Elle est issue de l’école de mime du grand Marcel Marceau avec qui elle a travaillé et lorsqu’on est passé dans les mains d’un tel artiste ont peut s’imaginer que, s’il n’est pas incroyable, le talent est bien présent.
Ainsi c’est confiante qu’elle a tenté sa chance en 2013… où elle rate de peu la sélection car il y a trop de concurrents et qu’elle arrive trop tard.
Mais si le temps est passé, elle a toujours dans le coin de sa tête, l’envie de réessayer. Ce qu’elle fait donc fin 2013 et, bingo, elle est sélectionnée !

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Et tout va s’enchaîner comme un feuilleton à suspense avec des épisodes fous, curieux, rigolos, moins rigolos mais épuisants, nous confie-t-elle avec un humour et une joyeuse façon de raconter les choses.
Tout commence par un conte de Noël puisqu’elle apprend qu’elle est sélectionnée le 25 décembre 2013. Elle doit alors envoyer deux clips de deux minutes de son « incroyable » talent.
Elle envoie donc entre autre un mime sur le cirque car, si elle redoute à juste titre le méchant Gilbert Rozon, elle fait confiance à l’indulgence du gentil Dave et surtout à Sophie Eldeinstein, directrice du cirque Pinder et Andrée Deissenberg, directrice du Crazy Horse qui a également travaillé avec le Cirque du Soleil.
Mais voilà : elle apprend que le jury 2014 n’est plus le même, remplacé par la chanteuse Lorie, le comédien Olivier Sitruck, le chorégraphe Giuliano Peparini… et reste, inamovible… le redoutable Gilbert Rozon !
Pré-casting, casting, live, interviewes où on lui pose des questions aussi saugrenues que : « Quelle sera votre réaction si Gilbert Rozon buzze? « , question qui tue ! Mais elle répond sans se décontenancer, que c’est le jeu et qu’elle ne peut que s’y plier. Elle espère cependant qu’il aura la patience d’attendre deux petites minutes, ce qui est déjà court, pour pouvoir juger quelqu’un et surtout pour pouvoir mettre en valeur à la télévision, un art qui y est inexistant.
Le casting se passe au Silo à Marseille dans un tohu-bohu infernal où tout le temps, une caméra apparaît pour filmer les candidats à l’improviste. Rendez-vous à 14h mais passage à 20h30… Heureusement, l’entourage de l’émission, Ashley, Roméo, Axel, Jérôme Anthony, est super-sympa. Elle croise le jury, Lorie pose le temps d’une photo, Rozon ne fait que passer sans calculer les candidats.
Atmosphère, atmosphère…
Toute la journée, les candidats discutent entre eux, repassent leur numéro, toujours sous le feu des projecteurs. Tout juste si on ne les filme pas allant aux toilettes !
Par ailleurs, on les coache pour savoir ce qu’ils peuvent dire aux jurés afin de les flatter et qu’ils aient un regard favorable à leur égard… Comédiante, tragédiante ! Comme quoi le talent dépend quelquefois de pas grand chose !
Bref, tout ce cinéma pour arriver enfin à passer devant ces quatre regards qui vont en deux minutes décider du sort de ces pauvres artistes stressés que personne ne calcule. Pas le temps de se concentrer, ils sont à la queue leu leu et partent pour une longue aventure ou un arrêt de mort.

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Mais avant de passer, quelques petites questions pour se présenter et Martine dit qu’elle a travaillé avec Marcel Marceau, ce qui semble déjà être un a priori pour Gilbert Rozon…
Le numéro commence, la musique ne part pas comme prévu et en quelques secondes… Rozon buzze ! Ca met tout de suite à l’aise, d’autant qu’évidemment, le grand chef ayant sonné l’hallali, les autres, tout nouveaux, tout timides, vont le suivre. Disons qu’à son corps défendant, c’est Olivier Sitruck qui a buzzé le premier… Il ne se souvient peut-être pas combien un casting peut-être stressant !
Et voilà, c’est terminé… ou presque puisque Rozon, toujours lui, dit qu’il est déçu qu’elle n’ait pas fait « du Marceau », ce qui n’était pas le but du jeu puisque Martine a sa personnalité et se sert de ses bases pour faire un travail personnel et ne pas faire du copié-collé. Ce qu’elle lui explique. Et il se permet, certainement pour faire un bon mot, de lui lancer : « Vous feriez mieux de parler plutôt que de faire du mime ! ».
Grande classe le Rozon !
Comment peut-on humilier gratuitement un artiste qui n’est pas aguerri à ce genre de prestation et qui est déjà dans un état de stress important ? Comment peut-on appeler cette façon de faire ?
Bien entendu, tout cela a été coupé au montage.
L’aventure s’est donc arrêtée là pour Martine qui, avec le recul, nous en parle aujourd’hui en riant et en jugeant simplement que ça été une expérience, une péripétie, un souvenir hors du commun.
Quant à nous, qui connaissons le travail de Martine, nous pouvons vous dire qu’elle un… grand talent dans une discipline qui n’est pas vraiment connue ni médiatisée.
Si elle se produit dans les environs, courez-y et, dans la foulée, vous pouvez écrire à Monsieur Rozon, tout d’abord qu’il n’a pas la science infuse et surtout, qu’il prenne quelques leçons d’élégance et de délicatesse car de ce côté, il n’a pas vraiment le talent mais il est d’une incroyable muflerie !!!

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Jacques Brachet