Opéra de Toulon : LAKMÉ de Léo Delibes

Lakme -®Op+®ra de Lausanne

Vendredi 10 octobre – 20h – Dimanche 12 octobre – 14h30  – Mardi 14 octobre – 20h
Opéra en trois actes de Léo Delibes (1836-1891)
Livret Edmond Gondinet (1828-1888) et Philippe Gille (1831-1901)
Création : Paris, Opéra-Comique, 14 avril 1883
Direction musicale Giuliano Carella – Mise en scène Lilo Baur – Chorégraphie Olia Lydaki
Décors Caroline Ginet – Costumes Hanna Sjödin – Lumières Gilles Gentner
Avec Sabine Devieilhe (photo) – Marc Barrard – Jean-François Borras – Benoît Arnould – Aurore Ugolin – Cécile Galois – Jennifer Michel – Elodie Kimmel – Loïc Félix
Orchestre, chœur et ballet de l’Opéra de Toulon
Coproduction Opéra de Lausanne et Opéra-Comique

DEVIEILHE Sabine -® Jensupaph

« Lakmé est avant tout pour moi une grande histoire d’amour impossible.
J’aimerais montrer le décalage entre deux cultures, deux religions et deux milieux sociaux radicalement différents.
Dans l’Inde colonisée du XIXe, Lakmé, hindoue, une enfant pure et sacrée, fille de Brahmane ayant le statut d’une déesse, s’oppose en tout à Gérald, jeune officier anglais, le colonisateur pour qui ce pays est une source d’exotisme et de curiosité.
Le contraste entre les Hindous et les Anglais n’est pas seulement dominant dans la musique mais aussi dans les comportements, notamment celui des occupants toujours inadaptés au lieu dans lequel ils se trouvent. Leur discours, lui aussi, ne fait que renforcer leur étrangeté et leur incompréhension de ce pays puisqu’ils sont constamment en train de juger l’Inde, son peuple et ses rituels.
J’aimerais situer cet opéra dans une Inde intemporelle… C’est la vivacité, l’énergie des hindous qui fait vibrer les espaces, peu importe l’époque.
J’ai cherché à accentuer les différentes atmosphères, c’est, pour moi, un élément primordial du rythme et de la construction de l’ensemble de l’oeuvre.
L’acte 1 se déroule dans un lieu sacré, un lieu de repli dans le pays occupé, jusqu’à l’arrivée des Anglais qui agissent sans respect et souillent l’espace.
L’acte 2 est l’acte le plus «rempli» en événements et en densité : il y a le marché, la procession, la cérémonie de danse, le tour de chant de Lakmé puis la conspiration contre Gérald…
L’acte 3 propose une nouvelle forme de recueillement après l’agitation de l’acte 2. Au moment où le couple se retrouve enfin seul dans la forêt, la pudeur face à l’inconnu que représente l’autre s’empare d’eux : ils se rendent compte de ce qui les sépare.

Lilo Baur, Metteur en scène