Des vagues qui viennent mourir sur la plage, dans un mélange bleu d’azur et sable aux camaïeux de beige. Des dentelles d’écumes qui viennent s’alanguir, portées par les vagues.
C’est ainsi que Lilya Pavlovic Dear voit cette Méditerranée qu’elle a découvert et dont elle est tombée amoureuse. Et elle nous l’offre dans ses reflets dorés, comme le chantait Trenet. C’est une peinture joyeuse, pleine de sérénité et l’on y sent tout l’amour qu’elle porte à cette mer qui, dit-elle, est la plus belle du monde.
Et pourtant Lilya en a vu des mers et des paysages, allant exposer un peu partout dans le monde, de Paris à Venise, de Washington à Xi’an en Chine, de Londres à Belgrade, et à Paris, Strasbourg et Bandol.
Et la voici installée jusqu’au 13 août dans ce merveilleux cadre qu’est l’hôtel la Farandole de Bandol, face à la mer, reçue par Olesya Sudzhan, définitivement installée dans ce lieu idyllique.
Elle est toujours soutenue par Georges Klimoff, ce russo-seynois passionné par le cosmos, qui a vu cet hôtel sortir de terre et qui est toujours présent à l’appel d’Olesya. Celle-ci ayant dirigé une galerie en Russie, a décidé de continuer d’aider les artistes, de quelque endroit qu’ils viennent, en organisant des soirées musicales et des expositions.
« L’eau éternelle » est le thème de cette dernière exposition, qui ne pouvait que plaire à Georges lorsqu’il s’agit de terre, de mer, d’espace.
Quant à Lilya, elle nous offre tout ce qu’elle ressent devant cette mer qui l’a adoptée et qu’elle a adoptée.
« Lilya, pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Je suis d’origine yougoslave, je suis née à Belgrade en Serbie, j’ai suivi des cours à l’Académie des Arts de Belgrade puis au Chelsea College of Art et Design de Londres.
Mon mari travaillant aux Etats-Unis, j’ai enseigné à l’Université de Los Angeles en Californie puis nous sommes rentrés à Paris en 1978.
A partir de là, j’ai continué à peindre et exposer un peu partout dans le monde en Allemagne, à la Biennale de Venise, j’ai été invitée quatre fois en Chine où l’on m’a remis le Golden Price. J’ai à mon actif une soixantaine d’expositions sans compter les expositions de groupe, entre autres au Grand Palais à Paris.
Votre rencontre avec la Provence ?
L’effet du hasard : Mon mari, qui travaillait dans une entreprise américaine, a été muté en France et nous nous sommes installés à Paris. Nous avons décidé de partir en vacances dans le Midi. Nous avons fait Paris-Marseille puis toute la côte, Sanary, Bandol… Je suis tombée amoureuse de la Méditerranée qui est pour moi la plus belle mer du monde ! Pourtant, nous en avons connu des mers, jusqu’en Indonésie, à Bali, qui est magnifique mais c’est moins beau et pittoresque qu’ici. Alors nous avons décidé de nous installer à Bandol.
Pour moi, ce n’est pas étonnant que toutes les grandes cultures soient issues de la Méditerranée.
Comment avez-vous découvert la Farandole ?
J’ai déjà fait trois expositions au centre culturel de Bandol, la troisième… avec les masques ! C’est une amie qui m’a amenée à une exposition à la Farandole. J’ai rencontré Olesya Sudzhan qui a voulu voir ce que je faisais et cela lui a plu. Elle m’a proposé de venir exposer là.
Pensez-vous encore exposer dans la région ?
Je voudrais bien mais d’abord je me partage entre Bandol et Paris, je ne connais pas les lieux d’exposition par ici, je manque donc de contact et monter une exposition est un long processus qui se fait sur la longueur.
Mais je ne désespère pas ! »
En attendant, la voici installée jusqu’au 13 août à la Farandole et je vous conseille d’aller découvrir « sa » Méditerranée joyeuse, poétique et belle.
Jacques Brachet