Et la fête continue !
Samedi soir le Six N’Etoiles nous avait prévu, pour inaugurer la salle 4, une soirée cabaret…
Et nous l’avons eue !
Reçu par une belle girl emplumée nommée Margot Gibelin qui nous offrait pop-corn et rafraichissement, le public pouvait alors découvrir la nouvelle salle en rouge et noir, sur des musiques de films interprétées par Sébastien Arcos.
Bien enfoncés dans les confortables fauteuils, dont les méridiennes qui furent prises d’assaut, il découvrait alors ce fantastique son Dolby Atmos et en prit plein les yeux et les oreilles. Sébastien Arcos nous offrit alors un mini ciné-concert en improvisant sur son piano, une musique collant à un film muet de Charlot, émouvant moment de retrouver ce bel artiste. Et puis, notre belle Margot vint nous offrir une prestation de haut vol qui fut très applaudie.
Sébastien Arcos, Margot Gibelin et l’équipe du Six N’Etoiles
Et c’est sur grand écran que se poursuivit cette soirée cabaret avec, en avant-première, le film de Jean-Pierre Améris « Les folies fermières » avec une belle brochette de comédiens : Alban Ivanov, Sabrina Ouazani, Michèle Bernier, Bérengère Krieff, Guy Marchand, Moussa Maaskri et une trop brève apparition de l’ami Patrick Cottet-Moine, l’homme caoutchouc.
Après la mort de son père, David (Alban Ivanov), jeune paysan, se retrouve criblé de dettes et est à deux mois de voir son exploitation vendue. Il lui faut très vite trouver de l’argent et une idée.
Une idée folle : créer un cabaret dans une grange dans un endroit perdu au milieu du Cantal. L’idée lui est venue en voyant la sculpturale Bonnie (Sabrina Ouazani) qui fait un numéro d’acrobate dans un club minable où, elle claque la porte.
Il lui demande alors de monter un spectacle, ce qu’elle trouve totalement improbable. Mais sans travail et sans le sou, elle accepte, va essayer de recruter des artistes du cru pour pouvoir monter un spectacle.
Jean-Pierre Améris a le don de nous offrir des films pleins d’humanité, où se côtoient l’humour et l’émotion, ce qui, une fois de plus, est le cas.
Alban Ivanov, hors de son one man show, devient ce paysan timide, timoré, perdu, que son épouse a quitté et qui va perdre son bien. Il y est étonnant de sobriété et de vérité. Sabrina Ouazani crève l’écran par sa beauté, son énergie et cette façon de tout prendre en main contre mauvaise fortune bon cœur. Guy Marchand, en papy bourru qui ne veut pas que sa ferme soit envahie de « putes et de travelos », y est génial, comme tous ces pseudo-artistes qui voient là une chance de devenir célèbres.
C’est un film choral plein de drôlerie et de tendresse.
Un joli film pour terminer en beauté cette soirée cabaret concoctée par le Six N’Etoiles.
Mais la fête continue !
Jacques Brachet