« L’île aux 30 cercueils » est un roman que Maurice Leblanc (auteur du fameux « Arsène Lupin ») a écrit en 1919. Puis ce fut une série en 1979 avec Claude Jade et Jean-Paul Zehnaker. Et revoici qu’une nouvelle série voit le jour, réalisée par Frédéric Mermoud avec Virginie Ledoyen et Charles Berling.
La série a débuté lundi dernier et la chaîne est très heureuse de l’écoute qu’elle a eue. Elle continuera encore deux lundi.
La série a été réécrite par Elsa Marpeau et Florent Meyer et remise au goût du jour en la situant toujours en Bretagne mais à notre époque.
Christine (Virginie Ledoyen) reçoit sur son portable une mystérieuse vidéo montrant des images de son accouchement il y a 18 ans sur l’île bretonne de Sarek : elle découvre que son enfant, annoncé mort-né, a été en fait assassiné par les sages-femmes, les sœurs Archignat.
Contre l’avis de son mari, Raphaël (Charles Berling), elle décide de retourner sur l’île mais elle est victime d’une tentative d’empoisonnement sur le bateau.
Ayant survécu, elle retrouve son père, Henri Dormont, qu’elle n’a plus vu depuis des années et qui vit à l’écart du village. Son père l’amène au cimetière où il tente d’ouvrir la tombe de l’enfant, avant d’être assassiné par un inconnu qui essaye également d’étrangler Christine. Cette dernière retrouve l’original de la vidéo dans la maison de son père et découvre que l’enfant est vivant et lui a en fait été volé par les sœurs Archignat. Christine ouvre la tombe de l’enfant et découvre qu’elle est vide.
Une série de morts frappe alors les habitants de Sarek, rappelant la prophétie des Trente Cercueils : Marie Toussaint, à qui les sœurs Archignat avaient confié l’enfant, puis la dernière des sœurs Archignat, qui finit sur une croix. Raphaël a peur pour la vie de sa femme qui n’a pas que des amis sur l’île où les habitants, croyant aux prophéties, pensent qu’elle est maudite. Mais Christine va tout faire pour retrouver son fils, aidée d’un ancien amour d’enfance devenu chef de la gendarmerie, Stéphane (Stanley Weber). Marie (Maryline Canto), qui vit chez le père de Christine, dont elle s’occupe, avoue qu’en fait son fils est celui de Virginie et Charles.
Bref, l’histoire est un mélange de drame, de thriller, de croyances bretonnes, dans un climat délétère, une atmosphère étrange, dans des paysages somptueux mais lourds de menaces.
Réalisation : Frédéric Mermoud
Scénario : Elsa Marpeau et Florent Meyer, librement adapté du roman L’île aux trente cercueils de Maurice Leblanc
Avec : Virginie Ledoyen : Christine Vorski – Charles Berling : Raphaël Vorski – Jean-François Stévenin : Henri Dormont, le père de Christine – Marilyne Canto : Marie Toussaint – Stanley Weber : Stéphane Maroux, le chef du poste de gendarmerie – Martine Chevallier : Soizick Maroux, maire de Sarek et mère de Stéphane Maroux – Dominique Pinon : Horacio, l’aubergiste
C’est dans une atmosphère très différente, au soleil de Chateauvallon, que nous en discutons avec le héros de l’histoire : Charles Berling.
Charles, comment es-tu venu à cette série ?
Tout d’abord parce qu’on me l’a proposée !
C’est vrai que j’ai rarement l’occasion de pouvoir tournées une série car je suis toujours pris par Chateauvallon, le Liberté, le théâtre mais il se trouve qu’en cette période de Covid où les théâtres étaient fermés, j’ai pu bloquer trois mois en Bretagne puisque nous avons tourné du 29 mars au 29 juin de l’année dernière.
J’ai trouvé le scénario très intéressant, la distribution me plaisait, je connaissais Virginie Ledoyen mais nous n’avions jamais eu l’occasion de jouer ensemble. La nature du rôle m’intéressait car on ne m’avait jusqu’ici jamais proposé un rôle humainement aussi fort et à la fois toxique comme celui-ci.
C’est un rôle particulièrement mystérieux et ambigu…
Tu vas voir la suite, je ne te dis rien ! MaisRaphaël n’est peut-être pas celui que l’on croyait, ce personnage un peu effacé, très amoureux de sa femme et inquiet de la voir partir dans cette histoire dangereuse.
As-tu lu le roman de Maurice Leblanc ou vu la première série tirée du roman ?
Je n’ai pas lu le livre, j’ai quelque souvenir de la série, sans plus. Mais je n’ai pas eu envie ni de lire le livre ni de revoir la série d’autant que le scénario a beaucoup évolué.
Toi le Méditerranéen tu t’es retrouvé en Bretagne !
Je suis né en Bretagne où nous ne sommes restés que deux ans, donc je n’ai pas de souvenirs de cette époque, j’y suis retourné quelquefois mais jamais je n’ai eu l’occasion d’y rester aussi longtemps et de la redécouvrir. J’aime la puissance de cette terre, qui fabrique le caractère des habitants, j’aime ses paysages somptueux. Les Bretons sont des gens qui ont le cœur sur la main qui t’ouvrent les portes de chez eux comme l’a fait Roland Jourdain, double vainqueur de la route du rhum et que j’ai découvert et beaucoup apprécié. Il sera d’ailleurs notre invité du 7 au 9 avril pour la deuxième édition de l’édition « Passion Bleue », aux côtés de Marc Thiercelin, Jean-Louis Etienne et quelques autres grandes personnalités de la mer.
Aujourd’hui tu reprends la route… Les routes devrais-je dire car, comme toujours, tu as de multiples occupations ! Qu’est-ce qui fait courir Berling ?
(Il rit) C’est vrai que je m’éparpille un peu trop peut-être ! Mais c’est l’envie, la passion, le désir, un désir poreux de ce qui se passe autour de moi, dans le monde. Je déplore que le totalitarisme avance dans le monde et quand on voit ce qui se passe en Ukraine, on ne peut pas rester indifférent et passif. Il faut défendre des valeurs humanistes
Juste pour le fun, tu peux nous énumérer ton emploi du temps, hormis la direction du Liberté et de Chateauvallon ?
(Il rit de nouveau) Je viens de tourner une autre série « Les siffleurs », pour France 2 (2×90’), qui traite du viol. J’ai un film qui devrait sortir mais je ne sais pas quand : « Mascarade » de Nicolas Bedos avec Isabelle Adjani. Je suis en tournée avec « les parents terribles » de Cocteau, puis avec « Deux amis », que j’ai créé l’été dernier à Chateauvallon et que je jouerai en mai au Piccolo Théâtre de Milan…
Ah… Je serai aussi dans trois spectacles cet été à Chateauvallon : le samedi 25 juin à 22h, un spectacle musical qui s’intitule « Le roi qui n’aimait pas la musique » et « La gloire de mon père » avec le Quatuor Saxo Voce. Je suis le récitant. Le samedi 9 juillet 18h, ce sera une soirée spéciale lecture où, en compagnie de Jean-Pierre Darroussin et Audrey Fleuriot, nous dirons des textes de Leila Slimani, Kamel Daoud, Jakuta Alikavazovic, Christophe Ono-dit-Biot et Adel Abdessemed. Le mardi 19 juillet à 18H, je lirai des fragments d’Albert Camus. Je sillonnerai la région avec ce spectacle.
Et à part ça ???
Ça va, merci !
Propos recueillis par Jacques Brachet.