Portraits de Femmes… Le festival fête ses vingt ans !

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1995 : le docteur Luc Patentreger, alors adjoint à la ville de la Seyne, a l’idée de créer un festival de cinéma. Qui ne verra pas le jour.
2001 : Il rencontre Loutcha Dassa qui a à son tour, l’idée de créer un festival de cinéma autour de la femme. Tous deux vont enfin réaliser leur rêve et nait « Portraits de femmes ».
2020 : A l’aube de du vingtième anniversaire du festival, Loutcha, après vingt ans de bons et loyaux service, quitte l’écran, on pas avec un Oscar mais avec… La légion d’honneur !
Et c’est alors Luc qui s’y colle !

«J’ai – me confie-t-il – accepté cette responsabilité parce que ça coïncide avec ma retraite et surtout parce que j’ai toujours eu la passion de la culture, des échanges, du cinéma.
Qui dit nouveau président, dit des changements. Lesquels sont ou seront les tiens ?
Tout d’abord je voudrais dire que Loucha a marqué de son empreinte ses vingt années de festival. Sa succession est un challenge mais je suis entouré des anciens de l’association qui sont restés et de quelques jeunes, compétents et passionnés de cinéma.
La thématique reste la même évidemment mais nous voulons faire évoluer le festival, amplifier sa notoriété afin que le festival devienne incontournable, reconnu nationalement. Nous voulons que ce festival de cinéma devienne «le» Festival de la Métrople.
Pour cela, nous allons utiliser les outils numériques et nous allons faire venir des professionnels du cinéma. Cette année, la marraine sera Véronique Jannot.

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Les premiers changements sont le titre du festival et son affiche !
C’est une année de transition et nous avons voulu élargir la thématique en l’intitulant «Femmes !» avec un point d’exclamation qui est important et signifie détermination, engagement pour le droit des femmes.
Loutcha allait de festivals en festivals pour trouver les films. Feras-tu pareil ?
Il faut d’abord que tu saches que ce n’est qu’en juillet que j’ai pris les rênes du festival, donc, grande difficulté de monter un festival en deux mois et demi !
Trop tard pour certaines subventions également, il a fallu faire vite, dans l’urgence, avec les moyens du bord et un festival réduit. J’ai dû créer une gouvernance horizontale en m’appuyant sur cinq cinéphiles qui courent les festivals et les manifestations cinématographiques. Par ailleurs, là encore Internet, les réseaux sociaux et les outils numériques seront d’une grande utilité.
L’an prochain nous aurons le temps de tout mettre en place et de faire éclater le festival. Déjà, Dakar, Agadir et Tunis sont demandeurs de ce festival. Nous ne savons pas encore de quelle manière, sous quelle forme mais il va donc voyager.
Il y aura six soirées spéciales.
– Il y le vernissage de l’exposition de photos «Objectif femmes» qui se tiendra du 2 au 28 novembre au Casino Joa. Ce sont des photographies d’Emilie Delamorinière et Pascal Scatena, qui viennent de recevoir le prix «Portraitistes de France 2021». Ce sont des portraits magnifiques en noir et blanc de femmes actives peu ou pas connues.
Le mardi 16 novembre à 19h au Six N’Etoiles de Six-Fours, aura lieu la soirée d’inauguration six-fournaise autour du film «Festen» de Thomas Winterberg. Y participeront Virginie Peyré, auteur du livre «La barque noire». Elle est chef maquilleuse à l’Opéra de Toulon et sur la série «Plus belle la vie», victime d’inceste ; les comédiennes Eva Darlan et Rebecca Hampton ; Richard Guedj, comédien et directeur d’acteurs sur «Plus belle la vie» ; Andréa Rawlins, journaliste et réalisatrice qui a réalisé un documentaire «Viol, elles se manifestent» ; Arnaud Gallais de la commission «Inceste» ; Stéphanie Guillaume, médecin et adjointe à la santé à Six-Fours ; Béatrice Métayer, coordinatrice du réseau Capsein ; la toulonnaise Valérie Hirshfield qui a été amputée d’une jambe et réalise des exploits sportifs. Une conférence-débat aura lieu après le film.
Lundi 22 novembre à 17h30 au Casino Joa, Véronique Jannot présentera «Daïkinis, le féminin de la sagesse», le documentaire qu’elle a réalisé au Népal et dans l’état indien du Sikkim.
Lundi 22 novembre à 19h, Casino Joa, coup de projecteur sur l’exposition de photographies, suivi du film «Nomadland» de Chloé Zaho.
Mercredi 24 novembre 20h30, spectacle de danses marocaines et mauritaniennes suivi du film de Michela Occhipinti «Le mariage de Verida»
Jeudi 25 novembre 20h, Espace Tisot à la Seyne, concert de jazz avec Gérard Morin et Virginie Teychené, suivi du palmarès, le prix du public puis de «Wild Rose» de Tom Harper. La séance sera suivie d’un cocktail.

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Après le mois «Octobre rose», mettant en lumière la femme et le cancer du sein, voici encore la femme à l’honneur avec ce festival à qui nous souhaitons un bel anniversaire et, comme on dit chez nous : Loungo mai !

Jacques Brachet
11 pays – 14 films, c’est ce que nous propose le festival, avec un tarif unique de 5€. Vous pouvez découvrir la programmation complète et réserver sur le site www.femmesfestival.fr