En 2017, Gérard Jugnot nous avait fait le plaisir de venir présenter «La vie est belle» avec son ami Bernard Lecoq, au Six N’étoiles de Six-Fours.
Quelle surprise alors de retrouver ce duo complice dans le même lieu !
Mais cette fois, Bernard Lecoq n’est là qu’en tant que voisin et ami pour venir saluer son «pote» et découvrir, comme nous, le film de Nicolas Cuche «Pourris, gâtés», Nicolas qui est également présent pour présenter ce film qui a mis longtemps pour sortir, à cause, comme beaucoup d’autres films, de ce maudit Covid.
Mais nous sommes des spectateurs chanceux puisque, le film ne sortira qu’à la rentrée et que nous en sommes les premiers spectateurs !
Francis Barteck (Gérard Jugnot) est un homme d’affaire qui a plus que réussi dans les affaires. Veuf, il a tant bien que mal – et plutôt mal, élevé ses trois enfants : Sheila (Camille Lou), imbuvable, prétentieuse, dépensière, Philippe (Artus) dépensant des fortunes en voitures et projets foireux, Alexandre (Louka Meliava) passant son temps dans le lit en bonne compagnie. Tout ce beau monde vit dans une demeure incroyable à Monaco, dépensant la fortune de papa à tour de bras.
Fatigué, déçu, le père décide, avec l’aide de son ami (François Morel) de leur donner une leçon : il leur fait croire qu’il est ruiné à cause de malversations, qu’il est recherché par la police et qu’ils doivent fuir à Marseille où Le père a gardé la maison de son enfance qui est dans un piètre état. Ils devront vivre dans une semi-ruine et surtout… travailler, un mot qu’ils découvrent à leur dépends.
Nicolas Cuche réalise là un film drôle et émouvant à la fois, énergique, truffé de scènes hilarantes, d’un dialogue percutant. Un film mené à cent à l’heure avec des comédiens formidables. Hormis les trois cités, Tom Leeb (le fils de..) est incroyable en mec haut en couleur, sans un sou, qui se la joue grand seigneur avec un accent à couper au couteau et essaie d’épouser Sheila.
Malgré une tournée-promo que Jugnot et Cuche font à cent à l’heure, avant de se retrouver le même soir à Toulon et à la Valette, nos deux complices nous ont offert un court moment pour parler de ce film.
«Ce fait presque deux ans que nous sommes sur ce film – nous confie le réalisateur – et nous sommes heureux de pouvoir enfin le présenter. Il devrait sortir en septembre… en principe, si certains événements ne viennent pas encore perturber la sortie. Le film a été tourné à Monaco et à Marseille, deux lieux et ambiance diamétralement opposés, que l’on comprend en découvrant le film.
Gérard, heureux de vous retrouver au milieu de cette nouvelle génération de comédiens ?
Je suis un peu leur papa de cinéma, j’aime jouer avec ces jeunes acteurs qui ont un talent fou et j’ose espérer qu’ils ont aimé jouer avec ce «vieux» comédien que je suis. Et puis, après avoir joué les fils, je joue les pères et j’ai aujourd’hui l’âge de jouer les grands-pères. C’est avec plaisir que je le fais, surtout lorsqu’on me propose de tels rôles.
Justement, Nicolas, comment avez-vous choisi ces comédiens ?
Je dois dire que lorsque j’écris un scénario, je ne pense au départ à personne. Là, lorsque l’histoire a été écrite, j’ai aussitôt pensé à Gérard Jugnot. Je ne le connaissais pas et lorsqu’il a dit oui j’ai été à la fois heureux et stressé. Mais le stress est très vite passé tant il est bienveillant, attentif aux autres sur un plateau. Il a même eu l’élégance de me donner un coup de main. Sans compter qu’on s’est trouvé beaucoup de choses en commun comme le fait de traiter avec un certain humour et de recul des sujets graves.
C’est toujours comme ça, Gérard ?
Vous savez, lorsque je suis invité chez des amis, j’aime aider, participer à la cuisine. Au cinéma c’est pareil. J’aime aider, transmettre et de plus, ce film parle aussi de la transmission. On donne, on reçoit. C’est ce que j’aime dans la vie et c’est un peu le sujet du film. Il y a aussi le fait que ce film peut toucher beaucoup de gens car on est toujours le pourri-gâté de quelqu’un.
Nicolas, on retrouve au générique Camille Lou que vous aviez fait tourner dans la série «Les bracelets rouges»
Oui, c’était son premier film et elle m’avait très vite emballée. J’avais envie de faire un bout de parcours avec elle. Mais tous sont formidables. C’est un vrai cadeau de tourner avec une telle équipe.
Aujourd’hui, vous retrouvez le public. Quel effet cela vous fait ?
Nicolas : C’est un ressenti à la fois émouvant et stressant car il nous a tellement manqué ! Nous avons eu la chance de pouvoir malgré tout travaillé. Ce film fait j’étais sur un autre film. Mais retrouver une salle pleine est une grande joie. C’est d’autant plus émouvant que ce soir c’est notre premier public.
Gérard : Voir revenir le public vers nous, qui ne nous a pas oubliés et leretrouver devant nous est, c’est vrai, un grand plaisir. Entendre des rires dans une salle pleine, ça nous a vraiment manqué».
Ces comédiens formidables donc, en dehors de Jugnot qu’on ne présente plus, sont tous des débutants ou presque.
Camille Lou , après avoir été chanteuse (Elle a entre autres sorti un CD hommage à… Sheila, dont elle porte le prénom dans le film !) elle a également enregistré un très beau duo avec Garou «La belle et la bête» du film de Disney et surtout elle fut magistrale dans la série «Le bazar de la charité». Elle fut aussi au générique du film hilarant de Tarek Boudali «Epouse-moi mon pote».
Artus est connu comme humoriste dans ses one man shows, et on l’a vu dans beaucoup d’émissions de télé avec Ruquier et Arthur entre autres.
Louka Meliava est peut-être le moins connu même si on a pu le voir dans «Camping 3» de Fabien Oteniente, «Respire» de Mélanie Laurent et à la télé dans «Les petits meurtres d’Agatha Christie» et «Infidèle»
Nos comédiens avec Fabiola Casagrande, Adjointe à la Culture, venue saluer les artistes
Tom Leeb, comme Camille Lou, est chanteur et comédien. Débutant dans des séries comme «Sous le soleil» et «Section de recherches», il fut sélectionné pour l’Eurovision 2020 avec la chanson «Mon allié», concours hélas annulé. Au théâtre, il était le fils de son père dans «Madame Doubtfire et il était du générique du film «Edmond» d’Alexis Michalik.
Tout ce jeune petit monde joue tambour battant autour du vétéran et si l’on prend un plaisir extrême à découvrir ce film, on sent également la plaisir et la connivence qu’ils ont eus à jouer ensemble.
Merci au Six N’Etoiles de nous avoir offert ce moment de cinéma qui nous manquait tant.
jacques Brachet