Vendredi 29 janvier à 21h05 – saison 3 épisode 1 – 70’
Auteurs : Flore Kosinetz et Hélène Lombard – Réalisateur : Nicolas Picard-Dreyfuss
Après 11 épisodes passés dans les années 30’s (Saison 1) et 27 épisodes passés dans les années 60’s (Saison 2), «Les petits meurtres d’Agatha Christie» font peau neuve et s’installent dans les années 70’s avec de nouveaux personnages et un tout nouveau casting.
Pourquoi les années 70’s ? Tout d’abord car c’est une époque excitante et folle. Notre univers est coloré et joyeux, futuriste et psychédélique. Le orange et le vert pomme y sont rois. La mode est ultra-sexy : les mini-jupes s’affichent avec des cuissardes, les pantalons sont très moulants, avec pat’ d’éph’ obligatoires. Hippies et imprimés fleurissent.
Les années 70’s sont aussi passionnantes sur le plan des mœurs. 68 est passé par là. Mais liberté sexuelle et libération de la femme cachent un machisme ambiant hallucinant. C’est le règne du mâle viril avec sa « bagnole » et sa drague lourde. Une occasion rêvée de stigmatiser certains comportements avec humour. « Les Petits Meurtres » était déjà une série féministe dans les années 60’s. Elle le sera plus que jamais dans les années 70’s !
Nous sommes en 1972. Tout démarre par l’arrivée d’une femme au commissariat de Lille. Elle est là pour prendre le job de Commissaire. C’est une expérience menée par le ministère, une première en France. Annie Gréco c’est la rencontre entre un holster et un sac à main. D’origine populaire, elle n’a pas froid aux yeux, et c’est une tueuse. Elle sera interprétée par Emilie Gavois-Kahn.
Gréco choisit de faire équipe avec la tête brûlée du commissariat, Max Beretta, une bombe à retardement qui pète des câbles avec les suspects et sort son flingue pour un rien. Un mâle dominant macho typique de son époque. C’est Arthur Dupont qui l’incarnera. Gréco lui impose de soigner ses problèmes de violence en faisant une thérapie avec une psychologue.
C’est ainsi qu’entre en scène notre troisième personnage Rose Bellecour, fille à papa richissime et psychologue très douée. Contrairement à son apparence de fashionista ultra-lookée, Rose va se révéler une enquêtrice hors-pair car le crime et les criminels la passionnent.
Elle est interprétée par Chloé Chaudoye.
Nous partons avec un nouveau trio vers de nouvelles aventures, mais en conservant plus que jamais l’ADN des « Petits Meurtres », que les spectateurs adorent (5,5 millions de téléspectateurs lors de la diffusion de la comédie musicale en Octobre 2020).
Mais c’est quoi au fait l’ADN des « Petits Meurtres » ? D’abord c’est le goût du décalage et la passion de l’humour chevillés au corps. Il fallait oser adapter les machiavéliques histoires de crime d’Agatha Christie avec des enquêteurs français drôlissimes et hauts en couleurs, sur un ton de comédie débridée. C’est ce mélange des genres, sur un ton unique, qui séduit depuis dix ans les téléspectateurs.
L’autre promesse de la série, elle est visuelle: c’est la reconstitution glamour d’une époque, après les années 60’s, les années 70’s. C’est le soin maniaque apporté aux décors, aux costumes, aux voitures, aux accessoires, grâce à une merveilleuse équipe artistique, la même depuis dix ans, sous la direction de la créatrice de la série, Sophie Révil. « Les Petits Meurtres » , c’est un voyage dans des époques passées fantasmées avec un petit vernis de nostalgie.
Enfin, il faut parler du soin apporté à l’écriture et aux dialogues.
« Les Petits Meurtres » ce sont des répliques culte ciselées comme au théâtre.