Nous avions démarré ce festival de la Collégiale avec la première des premières de l’opéra de Vivaldi «L’Olimpiade» de Vivaldi, que Jean-Christophe Spinosi est venu créer avec l’orchestre Matheus.
Cadeau extraordinaire qu’il a fait à la ville de Six-Fours dont il est aujourd’hui le fidèle résident estival. A noter qu’il vont parcourir la France dans des formes différentes, jusqu’aux Jeux Olympiques de Paris auxquels ils pourraient participer.
Affaire à suivre…
Alternant la générale gratuite avec les concerts, voilà que la seconde soirée est encore consacrée à Vivaldi dont il est un fervent admirateur et un extraordinaire interprète : le fameux «Magnificat».
Pour cela, il avait doublé les équipes, aussi bien des musiciens que des chœurs de l’ensemble vocal «Millésimes» et des solistes, la nef de la Collégiale étant juste suffisante pour y faire entrer tout ce monde. Tout comme les spectateurs venus en nombre malgré le covid qui plane toujours sur nos têtes.
Ce «Magnificat» est l’une des œuvres les plus connues de Vivaldi et Spinosi et les siens en ont fait un moment somptueux qui restera inoubliable.
Avec sa fougue habituelle, il a mené sa troupe à la baguette avec tellement de conviction que tous furent parfaits… magnifiques, n’ayons pas peur de ce jeu de mots, à tel point que les spectateurs, Monsieur le maire et son épouse en tête, subjugués, leur offrirent une longue, très longue ovation, debout.
Mais Jean-Christophe, avant cet incroyable chef d’œuvre de Vivaldi, nous offrit une mise en bouche en invitant Stéphane Fuget, qui interpréta un concerto de clavecin de Bach.
Le clavecin résonnant dans ce lieu sacré fut un grand moment de recueillement dans une interprétation magistrale.
Stéphane Fuget est pianiste, organiste, claveciniste chef d’orchestre, enseignant, il travaille avec les plus grands, joue sur les grandes scènes internationales, Bach, Haendel, Lully, Vivaldi, Charpentier, Monteverdi… Les Baroques n’ont plus de secrets pour lui, il nous a montré sa virtuosité dans ce concerto en ré mineur de Bach et on l’a également retrouvé dans ce «Magnificat».
Bref, ce fut une grande, très grande soirée et l’on attend évidemment avec impatience la troisième, consacrée à la symphonie «Jupiter» de Mozart.
Merci à la Ville de Six-Fours, d’avoir eu le courage de ne pas supprimer ce festival qui a aujourd’hui dépassé le Var, devenant un incontournable de la vie musicale estivale.
Jacques Brachet