Que voilà un duo plein de charme reformé 25 ans après sa première rencontre !
Charlotte Valandrey qui, en ce moment, a beaucoup de problèmes dans la série de TF1 «Demain nous appartient» et Christian Vadim qui a momentanément quitté ses deux compagnons de route Philippe Lellouche et David Brécourt pour partir tous deux en tournée avec la pièce de Benjamin Auray «Station Bonne Nouvelle».
David est chef de cette station qui est fermée pour rénovation et dans laquelle il dort pendant les travaux. Arrive en pleine nuit Julie, qui veut avoir des nouvelles de son mari travaillant avec David à la station.
En pleine crise d’hystérie elle apprend que son mari est parti avec une bimbo et se déchaîne sur ce pauvre et naïf David qui n’y est pour rien.
Autant il est placide, autant elle est survoltée et ça va faire des étincelles entre eux jusqu’à ce qu’elle arrive à se calmer… La suite, il fallait être à Galli pour le savoir et pour cela affronter la tempête !
Charlotte, au fil des ans, est devenue une amie dont chaque rencontre est un plaisir. Christian, c’est plus récent, rencontré au fil des ans sur les pièces qu’il a jouées avec ses acolytes.
Arrivés tard à cause des intempéries, Charlotte viendra juste pour la bise et la photo car elle doit se préparer. Christian, lui, m’accorde un moment d’entretien.
« Alors Christian, tu as quitté ton trio de prédilection ?
(Il rit), oui, mais pas pour longtemps puisque nous repartons en tournée dès le mois de mars !
Parle-moi de cette nouvelle pièce
J’ai été approché voici un an et j’ai demandé à la lire. Je devais retrouver Charlotte avec qui je n’avais plus joué depuis «Roméo et Jeannette» de Daniel Ivernel et ça remonte à 92 !
J’ai donc demandé à ce qu’on fasse une lecture et ça a tout de suite collé entre nous.
Comment définirais-tu cette pièce ?
Ce n’est pas une comédie de boulevard, je dirais que c’est une comédie naturaliste avec des dialogues de tous les jours, une comédie moderne comme on en faisait aux États-Unis dans les années 50/60. Une pièce toute simple qui met en scène deux personnes qui se détestent, qui s’apprivoisent et on se doute de sa finalité mais c’est léger, plein d’humour, de tendresse et on ne boude pas son plaisir de la jouer.
Aujourd’hui, tu as pris le parti de faire rire et avec talent !
Merci ! C’est vrai que j’ai découvert cette drogue grâce à Philippe Lellouche qui a senti très vite ce potentiel qu’il y avait en moi. C’est plus difficile de faire rire que de faire pleurer ! J’avais déjà flirté avec la comédie que j’avais jouée avec Marie Fugain en 94 «Mec, mic, mac», Marie que j’ai retrouvée dans «Boire, fumer et conduire vite». J’ai très vite senti que j’avais des affinités avec la comédie.
A propos de ce trio qui a fait ses preuves, n’y a-t-il pas à un moment une lassitude ?
Ça n’a jamais été le cas, je crois qu’on ne s’est jamais posé la question. On est amis, on s’entend bien, on aime se retrouver, à la ville comme à la scène et repartir avec eux est toujours un plaisir. C’est pour ça qu’on se retrouve en mars avec «Le jeu de la vérité», avec en plus Gaston Lagaf’.
Lagaf’ que je retrouverai en septembre prochain dans une comédie à quatre personnages de Nadège Méziat. Cette pièce est l’enfant naturel de «Brèves de comptoir» et de «Trois hommes et un couffin» !
On te retrouve dans une série TV sur TF1 «Quand sort la recluse»
Ce n’est pas une série, ce sont des unitaires tirés de l’œuvre de la romancière Fred Vargas qui écrit des polars. J’ai joué dans un épisode. Il y a une magnifique distribution : Jean-Hugues Anglade, Jacques Spiesser, Sylvie Testud, Elizabeth Depardieu, Pierre Arditi, Corine Masiero….
Et tu n’es que dans un épisode ?
Par la force des choses… je pars en prison !
Tu joues beaucoup au théâtre et à la télé, on a pu te voir dans de nombreuses séries : «Nina», «Section de recherches», «Alex Hugo»…Et le cinéma ?
J’ai tourné «A cause des filles ?» de Pascal Thomas avec Audrey Fleurot et j’ai tourné cet été à Marseille avec Monica Bellucci.
Donc jouer à la télé n’empêche pas de jouer au cinéma ?
Pour moi non car je n’ai jamais joué dans des séries récurrentes. Le problème est lorsqu’on te voit durant des mois dans une série , tous les soirs, ou toutes les semaines. Forcément ça te marque et souvent, à cause de ça, on est honni par le cinéma qui est un monde très différent et l’on atteint très vite le plafond de verre. La question ne se pose pas avec le théâtre. Beaucoup de comédiens dits «de télévision» font du théâtre. Mais avec le cinéma c’est plus compliqué, même si les comédiens de cinéma passent à la télé, le contraire est encore difficile. Il n’y a que Jean Dujardin qui s’en est bien tiré !»
Charlotte vient nous rejoindre pour la photo et il est bientôt l’heure d’entrer en scène.
Et nos deux comparses vont s’en donner à cœur joie dans un dialogue brillant, vif, rapide, chacun étant l’antithèse de l’autre, ce qui donne des situations cocasses et une pièce enlevée et drôle.
Malgré la pluie qui a fait peur à quelques spectateurs, le succès était au rendez-vous et Christian a remercié les courageux ayant affronté le temps !
Un duo d’acteur plein de charme et de drôlerie.
Jacques Brachet