21 ans d’existence dont 18 années sur France 3 en France, 118 enquêtes, quelque 350 meurtres, l’Inspecteur Barnaby alias le dernier en date Neil Dudgeon a débarqué au festival de la Rochelle avec ses deux femmes, la première, Jane Wymark, la dernière Flora Dolman et son équipier, lui aussi le dernier venu, Nick Hendrix plus connu sous le nom du sergent Winter.
D’une grande simplicité, plein d’humour, Neil Dudgeon a été assailli au festival de la Rochelle par un grand nombre de fans, en majorité des femmes, qui se sont jetées sur lui pour avoir autographes et selfies et lui posant plein de questions auxquelles, débonnaire, il a répondu avec gentillesse et cet humour qu’on ne trouve que chez les anglais.
Bien sûr nous étions là nous aussi pour rencontrer cet inspecteur oh combien populaire.
« Depuis tout ce temps, nous avons créé une vraie famille, même si quelques comédiens sont partis, ont été remplacés. A chaque fois que l’un d’eux disparaît, on dit qu’il est parti à Brighton !
Ce qui ne nous empêche pas de nous revoir.
Votre, ou plutôt, vos femmes sont très importantes aussi bien dans votre vie que dans vos enquêtes !
En fait, ce sont souvent elles qui nous aident à résoudre les énigmes car elles sont plus intelligentes, plus intuitives que nous ! Elles sont aussi plus douces… A mon avis, elles doivent avoir des intérêts dans la production !
Jane Wymark : C’est un peu normal car si lui est sur le terrain pour trouver des preuves, des indices, nous, nous sommes au cœur du village et de la population, nous sommes dans des associations. Moi j’étais dans la chorale et ainsi nous connaissons tout le monde et donc beaucoup de secrets.
Neil Dudgeon : A mon avis, elles font en sorte de commettre ou de commanditer les meurtres. C’est pour cela qu’elles sont mieux au courant que moi. C’est en fait un complot contre moi !
A quoi attribuez-vous cette longévité, ce succès de la série ?
Neil Dudgeon : Certainement au chien et à la musique de la série ! Chaque fois que je rencontre quelqu’un, il me la chante !
Jane Wymark : Il y a la qualité de la scénographie qui est toujours très précise, qui est assez linéaire pour que chacun puisse la suivre sans problème. Et il y a aussi la formidable entente entre les comédiens et je crois que ça se ressent.
Flora Dolman : D’abord, il y a de beaux paysages, de belles images et puis, à la différence des films tirés de romans comme ceux d’Agatha Christie, il y a toujours beaucoup d’humour.
Nick Hendrix : Les enquêtes sont tirées de romans de Caroline Graham et c’est donc en grande partie grâce à sa façon d’écrire que l’histoire est toujours intéressante. C’est vrai aussi que les paysages de la campagne anglaise sont un atout de cette série. De plus, ce n’est pas une série intellectuelle, elle s’adresse à tout le monde, chacun peut s’y reconnaître.
Neil Dudgeon : Sauf les cadavres ! Mais c’est vrai qu’on tourne dans des villages typiques de la campagne anglaise, du comté de Midsomer, qui sont pleins de charme. Chaque épisode est basé sur une formule simple et les sujets sont très divers et très différents d’un épisode à l’autre et à chaque fois il y a de nouveaux acteurs.
Avez-vous compté le nombre de cadavres qu’il y a eu depuis le début de la série ?
Il y en a à peu près deux par épisodes, parfois trois, on doit arriver aux alentours de 350. Ce qui serait amusant, c’est qu’on les réunisse tous autour d’une grande fête !
Le village de Midsomer existe-t-il vraiment ?
C’est en fait le comté de Midsomer qui se trouve au cœur de l’Angleterre, qui réunit un certain nombre de villages. Et à chaque épisode, on tourne dans un village différent, ce qui en fait aussi l’intérêt. D’ailleurs, depuis le succès de la série, il y a des visites organisées autour de ces villages.
Combien d’épisodes tournez-vous par an ?
La cadence a beaucoup diminué. Nous en sommes aujourd’hui à quatre par ans mais à une époque nous en avons tourné jusqu’à dix.
Finalement, vous arrivez à résoudre tous les meurtres !
A chaque fois oui, sinon on laisserait le spectateur dans l’embarras. Mais il nous est arrivé à deux reprises de ne pas résoudre l’enquête… pour la bonne raison qu’en fait il n’y avait pas eu de meurtre !
Avez-vous chacun un épisode que vous avez préféré ?
Nick Hendrix : Celui, particulièrement réussi, où l’on a découvert le cadavre agrafé dans la pelouse !
Flora Dolman : Celui où l’on retrouve le cadavre noyé dans du chocolat !
Neil Dudgeon : Celui où le cadavre enduit d’huile de truffe, a été mangé par un sanglier !
Jane Wymark : Celui où le meurtrier est un robot.
Etes-vous déjà sorti d’Angleterre pour tourner un ou des épisodes ?
Ça ne nous est arrivé qu’une fois où nous sommes allés tourner à Copenhague. Mais j’avoue que j’aimerais bien venir tourner en France car j’adore votre pays. Ce serait bien d’y venir tourner la centième !
A Paris ?
Pourquoi pas ? Et pourquoi pas à la Rochelle ? C’est une très belle ville.
A quand la nouvelle saison ?
Chez vous, ce sera au mois de mars sur France 3
En cadeau, nous avons eu droit à un épisode de la prochaine saison : «Midsomer murders», épisode 1 de la 21ème saison. Cela se passe dans un très beau lieu où se déroule un concours de danse de salon, le Paramount Dance Extravaganza, où bien sûr, un meurtre va être commis. Il est question de jalousie et de passion à travers la danse et les paillettes. Et nous avons eu la chance d’entendre les vraies voix de nos comédiens !
Jacques Brachet