La Rochelle – 21ème festival TV
«Pour Sarah», la nouvelle série de TF1

2

Sarah (Eden Ducourant) et Cédric (Clément Remiens) ont 18 ans et sont des amis d’enfance.
Un matin, ils sont tous deux retrouvés dans le coma à côté d’une voiture accidentée. La voiture semble volée, le corps de Sarah délacé. Il semblerait don qu’il y ait eu une troisième personne. Yasmine, l’enquêtrice (Aure Atika), comprend très vite que ce pourrait être sa fille qui était avec eux et qui a prévenu la police. Elle va donc essayer de découvrir la vérité. Vérité qui va faire ressortir des secrets et mettre en cause toute une communauté dont les ados ne sont pas exempts.
Une belle distribution où l’on découvre Clément Remiens, très loin du rôle du jeune ado de «Demain nous appartient», Eden Ducourant, l’héroïne de «Bis». Tous deux forment un couple attendrissant et jouent à la perfection. Aure Atika est parfaite dans ce rôle de flic et de mère et plein de beaux acteurs comme Frédérique Bel, François-Xavier Demaison, Audrey Dana, Thomas Jouannest…. Complètent la distribution.
C’est un polar dont la trame est la relation parents-ados d’aujourd’hui. Le mystère plane tout au long des épisodes et nous tient en haleine car le scénario est prenant. Et l’histoire est très émouvante. Frédéric Berthe signe une réalisation efficace et superbement maîtrisée.
Une partie de l’équipe est venue présenter deux épisodes à la Rochelle et nous a accordé un moment.

5 3 4
Caroline Anglade – Frédéric Berthe – Aure Atika

Frédéric Berthe, cette série est tirée d’une série existante au Québec ?
Tout à fait. C’est un projet qui a mis longtemps à se concrétiser car au départ c’est effectivement une série originale québécoise de François Ozon, écrite par Michèle Allen. Au Québec c’est une série hebdomadaire d’un épisode par semaine. En France nous n’avons pas le même format et surtout, ce n’est pas la bonne manière de raconter. C’est en plus une fiction très impliquante émotionnellement et enfin, c’est un mélange de drame et de comédie, d’intrigues, de rebondissements, ce qui n’est pas courant en France où les styles sont plus tranchés.
Comment avez-vous constitué votre casting qui est magnifique ?
Il a surtout concerné les jeunes que nous avons choisis de façon collégiale car nous ne les connaissions pas. Il fallait trouver entre eux un équilibre et une complémentarité car toute l’histoire repose sur eux. Le choix d’Audrey Dana et d’Aure Atika a été facile car je les connaissais. C’était en fait tout un échiquier à construire entre adultes et ados, parents et enfants, afin que tout s’imbrique parfaitement.
Clément, tu as donc quitté Sète pour Gruissan…
Oui et heureusement que les deux lieux n’étaient pas loin car j’ai fait beaucoup d’allers-retours, j’ai dû jongler avec le planning des deux productions tournant deux nuits pour «Sarah», un jour pour «Demain…» et ça, durant trois mois ! C’était quelquefois très rock’n’roll ! Mais bon, je suis jeune, en bonne santé et j’ai tenu le coup ! Ca été un grand plaisir d’autant que, dès que j’ai lu le projet, je l’ai trouvé très emballant et j’ai pris un grand plaisir à aborder ce nouveau rôle. L’histoire est forte et je suis impatient de découvrir le film que je n’ai pas vu.
Peux-tu nous parler de ton rôle ?
C’est un jeune ado comme beaucoup d’autres, qui est insouciant, plein de vie, lumineux et ce drame va arriver au passage de l’âge adulte. Comment peut-on, à cet âge, se sortir d’un tel drame ?
Et vous Eden ?
Cette histoire tragique était très inspirante à jouer car Sarah a une très grande force de caractère et elle est persuadée qu’au bout du tunnel il y a la lumière. Ce rôle est une belle opportunité car il y a une jolie partition à jouer.

6 8 7
Clément Remiens & Eden Ducourant

Aure, vous jouez en fait deux rôles : d’un côté l’enquêtrice, de l’autre, la mère !
Oui et c’est ce qui m’a intéressée car elle se trouve au cœur du drame, étant à la fois dans le camp des enfants qu’elle connaît bien et puisque mère de l’un des trois. Mais elle connaît aussi les parents. Elle doit mener cette enquête en toute objectivité, ce qui lui est difficile car elle y est impliquée malgré elle.
Ce qui m’a également plu c’est qu’elle est en relation avec tous les personnages et elle est donc d’autant plus impliquée. Et puis, jouer ce double jeu, une fois dans le costume de gendarme, une fois dans celui de la mère m’a beaucoup plu.
Caroline Anglade, qu’est-ce qui vous a attirée dans cette série ?
C’est la relation parents-enfants qui est au cœur de l’histoire. Chaque enfant est en cours d’émancipation et doit faire son propre choix de vie. Et le faire à travers ce drame est d’autant plus complexe pour eux et pour les parents. C’est un peu l’implosion de deux familles et chacun va devoir gérer la situation à sa manière.
Et vous, Frédéric ?
L’intérêt de cette histoire c’est qu’en fait il y a un côté sociétal mêlé à une intrigue policière. Tout va s’enchevêtrer, tous les personnages se connaissent, c’est une petite communauté dans laquelle survient un drame qui va changer la donne, que chacun va devoir gérer à sa manière en attendant que l’enquête aboutisse, que la vérité soit faite. Tous les personnages ont un avant et un après.
Et ça, c’était intéressant.

Propos recueillis par Jacques Brachet
«Pour Sarah», série 6×52’. Sur TF1 à partir de jeudi 26 septembre