Erick BAERT… phénoménal !

B

Alors que j’allais voir Liane Foly sur la tournée Var Matin-Nice Matin, je ne m’attendais pas à la tornade que j’allais découvrir !
Oui, c’est vrai, il y a eu le vent et la pluie avant le concert à Bandol mais la tornade s’est propagée sur la scène avec l’arrivée d’Erick Baert.
Voici qu’arrive un grand gaillard costaud, viril et qui démarre franco avec «Liberta» avec une voix de… castra époustouflante, pour enchaîner sur du AC/DC pur et dur plus vrai que nature.
Il a une voix de folie, une présence sur scène indéniable et avec cette voix qui va du plus grave au plus aigu, il va nous faire passer du chaud au froid avec une maestria hallucinante.
Son spectacle est construit, original et il va nous épater en chantant en duo virtuel avec Dalida que l’on voit en image chanter «Je suis malade» à laquelle répond Serge Lama… Superbe et émouvant.
Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises lorsqu’il imite Julio Iglesias avec sa célèbre gestuelle sensuelle chantant… «Bécassine». C’est du grand art et hilarant. Mais plus fort encore le duo Céline Dion et Mick Jagger, chacun dans leurs déhanchés et leurs mimiques. Et puis, qu’un homme puisse prendre la note aussi  haut que Céline Dion chantant «All by my self» et passer de la voix la plus grave de Barry White, c’est du prodige !
Ainsi va-t-il durant plus d’une heure, nous enchanter, nous époustoufler, nous étourdir en passant par des dizaines de voix.
Encore un grand moment : lorsqu’il reprend «My way» dans des tas de versions (et Dieu sait s’il a le choix !) de Franck Sinatra à Mickaël Jackson en passant par Joe Cocker, Tina Turner, Elvis Presley, Steevie Wonder, Ray Charles, Barry Gibb des Bee Gees, Elton John, Louis Amstrong, Pavarotti… et j’en oublie !
Les français ne sont pas oubliés et le voici passant de Véronique Sanson à Marc Lavoine, de Michel Sardou à Christophe Maé, de Vincent Niclo à Etienne Daho, de Julien Doré à Gim’s, de Kenji Girac à Pascal Obispo, de Serge Gainsbourg à Claudio Capéo et à chaque fois l’on retrouve, en plus de la voix, la gestuelle, les mimiques de chacun…
Et puis, grand moment : Johnny, notre Jojo et alors là le public se lève, crie comme si Johnny était ressuscité. En fermant les yeux, on s’y croirait.
La foule est en délire, lui faisant deux standing ovations durant son spectacle, ne le laissant plus sortir de scène… et le suivant dans les coulisses, l’acclamant comme une vrai star qu’il est en mille voix.

A

Mais pas star pour deux sous, il remercie tous ces gens avec simplicité, timidité même, comme surpris par cet engouement pourtant mérité.
Magnifique artiste à la voix d’or, il coiffe au poteau tous les imitateurs existants et cette tournée l’aura fait découvrir de milliers de spectateurs… Il ira loin le mec !

Jacques Brachet
Photos Patrick Carpentier