Le Festival de Musique de Toulon et sa région
L’Estival 2019 : Forever

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En ce vendredi 6 juillet surchauffé, sur la place de l’Equerre de Toulon, l’Orchestre symphonique du Conservatoire TPM donnait un concert intitulé « Forever », « pour toujours », bien nommé puisqu’il s’agissait d’un programme basé sur des thèmes issus de grands films emblématiques de leur époque, thèmes que tous les plus de 20 ans doivent connaître.
L’Orchestre Symphonique du Conservatoire TPM était renforcé par la participation d’enseignants et d’élèves des classes de jazz et musiques actuelles amplifiées. C’est dire que sur scène était présenté un immense orchestre, dirigé avec maestria par Jean Louis Maes.
Celui-ci eut l’idée de présenter chaque morceau sous forme de quizz (devinette en français) en donnant l’année, le nom de quelques acteurs, un résumé du film. A charge pour le public de trouver le titre du film. Facile pour l’immense public qui remplissait la place. Cette façon de procéder permettait d’inclure joyeusement le public dans cette soirée, et de nous faire travailler la mémoire. Je regrette que Jean Louis Maes, n’ait pas nommé les compositeurs de chaque pièce, sauf pour « Lawrence d’Arabie » et « Docteur Jivago » de Maurice Jarre. Chauvinisme ? Je plaisante bien sûr. Tant ce petit jeu était bon enfant. Les musiques étaient de Elmer Bernstein, Maurice Jarre, Henry Mencini, Ennio Morricone, Serge Gainsbourg, Scott Bradley, Louiguy
On entendit donc des airs majeurs de « La Panthère rose, du Parrain, des 7 mercenaires, et d’autres ; et des chansons qui, extraites de films, ont fait une carrière qui dure encore, Forever. C’est « Singing in the Rain, La Javanaise, Pull marine (paroles d’isabelle Adjani), la Gadoue toutes trois de Serge Gainsbourg, la Vie en rose (parole d’Edith Piaf) » arrangée par Franck Pantin; chansons chantées avec conviction par Nina Montanaro, avec une très belle réussite sur « Pull marine», d’une tessiture difficile

B C

Les moments les plus forts, musicalement, me semblent avoir été « Les 7 Mercenaires et Lawrence d’Arabie », ce qui n’enlève rien aux autres interprétations.
Ce sympathique concert se termina par « La Bamba », écrite sur un air traditionnel mexicain, la musique du film étant composée par Miles Goodman et Carlos Santana. Cette « Bamba » fut le tube inévitable des années 60. Pas étonnant que le public l’ait chantée avec l’orchestre lors de la reprise.
Chapeau bas à cet orchestre d’un soir et à son chef Jean Louis Maes car c’est une gageure que d’arriver à mettre en place un tel groupe, nombre des musiciens sont encore des adolescents, et surtout, en si peu de temps, une semaine m’a-t-on dit, et cela après avoir donné d’autres concerts auparavant.
Saluons l’action du Festival auprès de la jeunesse, car tout au long de l’année un travail de fond est mené auprès des scolaires, des collégiens, des lycéens, pour leur faire connaître et aimer la musique. Et mettre sur scène ceux qui pratiquent la musique.

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Serge Baudot
Concerts à venir à la Tour Royale à 21h30 :
Lundi 8 juillet : Die Innere Stimme : Simon Ghraichy au piano dans un répertoire éclectique.
Mardi 10 juillet : Odyssées avec Alexandra Soumm au violon et Illya Amar au vibraphone dans une interprétation des folklores de l’Europe de l’Est, d’Israël et du Bassin Méditerranée, plus quelques auteurs classiques. Un voyage à découvrir.