Christiane BROUSSARD… Voyages, voyages

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Lorsqu’on naît avec un papa dont la passion est la peinture, les chats ne faisant pas des chiens, on se retrouve très jeune avec un pinceau en main.
Et lorsqu’on naît du côté de la Seyne sur Mer, on peint très vite le ciel, le soleil et la mer, les paysages provençaux, le soleil.
Enfin, lorsqu’on aime voyager, on ramène toujours des idées et des images plein la tête pour les traduire sur la toile.
Christiane Broussard s’est donc très vite retrouvée, dès 7/8 ans aux Beaux-Arts de la Seyne tout en ne quittant jamais son père qui, quoique étant resté 50 ans « amateur », a réalisé de nombreux tableaux et les a exposés.
Christiane, en parallèle, suit de sages études et devient enseignante à la Seyne et à Toulon mais aussi avec un petit détour de trois ans à Paris où elle suivra en parallèle des cours d’Histoire de l’Art. Amour oblige, elle reviendra à la Seyne où tout en enseignant, elle peint, elle sculpte. A 55 ans, l’enseignante redevient élève aux Beaux-Arts de la Seyne durant 8 ans, avec entre autre quatre ans de recherche et d’apprentissage classique avec un grand maître : Raymond Scarbonchi, à la suite de quoi elle proposera enfin sa première exposition au Fort Napoléon.
Après quoi, très vite, elle sera happée par les galeristes et les grandes expositions comme le Salon d’Automne de Paris où elle obtient deux prix avec deux toiles dont l’une voyagera jusqu’en Chine et même au Tibet pour la première exposition européenne. Le Salon d’Automne l’enverra même à Tel-Aviv et depuis, en dehors de ces grandes expositions, elle n’a cessé d’exposer dans toutes les communes varoises et d’ailleurs, car très vite on apprécie son travail et on la demande.

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Ce n’est pas pour ça qu’elle expose pour exposer. Elle vit et travaille à son rythme, lorsqu’elle se sent prête elle accepte des expositions qui montrent ses œuvres dans les meilleurs conditions.
Avec tout ça, elle est son mari sont très épris de voyages. Et Dieu sait s’ils en ont fait et en font encore, ramenant des souvenirs à la pelle. Et dans leur sublime maison du côté de Janas, qui est un véritable havre de paix, ils vivent entourés d’objets d’art rapportés du bout du monde… Et à chaque retour ce sont quelques toiles qui naissent de ses souvenirs, de ses impressions car, me dit-elle « peindre ce que je vois ne m’intéresse pas, je peins ce que je ressens ».
On pourrait intituler son travail une « peinture de sentiment », ses paysages étant inspirés de ceux qu’elle découvre, que ce soit tant dans le Var, qu’en Inde ou au Japon ou encore dans les Pouilles, en Italie, où nous sommes récemment allés ensemble et où déjà sont nées de superbes paysages de champs de coquelicots ou de marais salant.
C’est une peinture instinctive pas vraiment impressionniste, pas tout à fait abstraite, pas du tout réaliste. C’est une peinture qui s’inspire d’un lieu, d’une ambiance, faite de grand à plats ou d’infimes détails, de couleurs chatoyantes car elle a l’art de marier les couleurs qui s’opposent tout autant que de nous offrir des camaïeux, très souvent inspirés par le bleu, qu’il soit du ciel, de la mer ou d’ailleurs.

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ce qu’il y a d’original c’est que tout en gardant son propre style, les pays, les villes, les paysages traversés lui inspirent des émotions diverses, La Chine, Brooklyn, Paris, la Champagne l’inspirent autant que Balaguier, Tamaris, Toulon les Sablettes, qui font partie de son environnement.
En fait, sa peinture est universelle et respire la sérénité, la joie, le bonheur de créer dans son petit atelier de plain pied entouré de verdure et de souvenirs de voyages. Un lieu pareil ne peut qu’être inspirant pour une artistes qui jette ses souvenirs, ses émotions, ses sensations avec son empreinte à nulle autre pareille.
« Cri » (Tel est le pseudo qu’elle s’est choisi pour signer ses toiles) est aussi discrète dans la vie que volubile lorsqu’elle parle de son travail et l’on est sous le charme.
Vous pourrez vous aussi y être en la découvrant avec d’autres artistes de l’association « Les amis du Musée Balaguier », exposant sur le thème « Balaguier et la rade vus par les artistes », au Casino Joa de la Seyne du 3 au 31 juillet. A cette occasion, le président de l’association a illustré l’affiche d’un tableau du père de Christiane, afin de lui rendre hommage.
Et puis nous la retrouverons, seule, du 20 septembre au 2 octobre à la galerie Barthélémy de Don à Sanary.
Si les voyages forment la jeunesse, ils inspirent aussi de belles idées à des artistes comme Christiane Broussard.

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Jacques Brachet