BIOS D’ARTISTES

STROMAE par Cédric NAÏMI et Prune ARNOUX (Ed Didier Carpentier)
Ce duo d’auteurs bien ancrés dans le milieu musical, nous propose de mieux connaître cet OVNI qu’est Stromaé (Maestro en verlan !) et qui, depuis deux ans, surprend, agace, intrigue, un phénomène qui est devenu la coqueluche des d’jeun’s et des moins jeunes par une incroyable originalité, une musique très dance sur des paroles très denses. Un méga métis phénomène mi-Rwandais, mi-Belge, somme toute un cocktail explosif, qui lui donne une personnalité hors du commun, entre deux cultures, celles du hip hop et celle de Brel.
Nos deux auteurs n’ont pas eu à entrer dans une grande saga, vu la courte vie du chanteur mais ils ont rencontré beaucoup, beaucoup de gens, de ses proches aux médias en passant par ses « pairs », des personnalités aussi diverses que Frédéric François ou Adamo, des « pays » puisque Belges eux aussi, métissés Italiens, Yoan Freget, Nicolas Peyrac, Arturo Brachetti, Nicoletta, Chantal Ladessous… et bien d’autres car ils ont ratissé large et, toutes générations confondues, il aiment !
Tous sont unanimes pour glorifier cette nouvelle idole, apprécier son originalité, voire son génie qui dénote dans le monde formaté du show biz.
Un personnage curieux à découvrir.

stromae oblette legrand

SATYA OBLETTE : « Ma vie en mille morceaux » (Ed Fayard)
Curieuse trajectoire que celle de cet « Indien blond » né près de Pondichéry d’une mère adultère et d’un père qui pourrait être de mari de celle-ci, assassin de l’amant de ladite mère.
Car, lorsqu’elle l’a abandonné à l’orphelinat, elle ne savait pas elle-même qui était le géniteur.
A peine âgé de quelques mois, Nicole et Alain Oblette, enseignants français, l’adoptent et le ramènent d’abord en Algérie puis en France et de Pushkanan, il deviendra Satya.
Education très stricte, amour frustré et différence avérée puisque le petit Satya fait tâche au milieu de ses petits copains blancs. Hormis cette différence, Satya souffrira toujours de ses origines que taisent ses parents adoptifs même si, à force de temps et de pugnacité, il en apprendra des bribes.
Passionné d’aviation dont il fait son métier, c’est au cours d’un pari, d’un coup de bluff, qu’il deviendra mannequin. Pour cela il imaginera son look, barbe et cheveux blonds-blancs qui va faire sa gloire internationale. Il deviendra, dans ce milieu, d’alcool, de drogue et de faux semblants, une véritable icône. Icône qui vieillira comme tout un chacun, qui aurait pu se perdre mais qui a su rebondir en se disant que la vraie vie était peut-être ailleurs.
C’est une incroyable histoire qu’il nous raconte, qui pourrait faire l’objet d’un film tant est originale son histoire et tant cet homme est attachant avec ses fêlures cachées sous les paillettes.

Michel LEGRAND : « Rien n’est grave dans les aigus » (Ed Cherche Midi)
C’est l’un de nos artistes français les plus connus dans le monde international de la musique et du cinéma. 80 ans, plus de 60 ans de métier, auteur, compositeur, musicien, chanteur il a fait frémir, rêver, pleurer des millions de gens par ses mélodies qui font partie de notre subconscient collectif. De Liza Minelli à Françoise Hardy en passant par Nicole Croisille, Barbra Streisand, Nana Moukouri, Nathalie Dessay, Danielle Darrieux, Diana Ross, sans oublier les hommes ,  Nougaro, Reggiani, Ray Charles, Yves Montand et un nombre incalculable d’interprètes internationaux, tous l’ont chanté et le chantent.
Quant à ses musiques de films, des « Parapluies de Cherbourg » aux « Demoiselles de Rochefort », en passant par « Yentl » ou « L’affaire Thomas Crown », elles ont fait le tour du monde.
Alors, c’est vrai, il y avait de quoi raconter. Et, avec l’aide de Stéphane Lerouge qui s’est totalement plongé dans sa vie d’homme et d’artiste, sans aucune chronologie, Legrand se raconte. Son enfance, son amour démesuré pour la musique, ses galères, ses rencontres, sa façon de travailler… Une vie de passion, une vie passionnante, glissant du classique au jazz en passant par la variété et la danse, car tout ce qu’il crée devient de l’or… Et ce n’est pas fini car c’est vrai, on reste un peu sur sa faim tant on aimerait qu’il nous raconte encore et encore ses expériences et ses rencontres. Mais en fin de livre il nous promet une suite… C’est avec impatience, déjà, qu’on l’attend !

Jacques Brachet