La Rochelle – 20ème Festival de la Fiction TV
« Papa ou maman? »… La suite à la télé !

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Vous avez pu suivre au cinéma, la folle aventure de Florence et Vincent, ce couple qui veut divorcer mais dont aucun des deux ne veut la garde d’enfants. Signés Martin Bourdoulon, ces deux comédies ont connu un grand succès avec le couple infernal que formait Marina Foïs et Laurent Lafitte.
Après le 1 et le 2, voici la suite en série TV, avec quelques changements : notre couple est formé de Florent Peyre et Emilie Caen, alias César et Isabelle, il est toujours question de divorce mais chacun veut cette fois garder les enfants, la réalisation est signée Frédéric Balekdjian et ils se sont mis à trois pour écrire cette série à voir sur M6 en 6 fois 52′ : Eliane Montagne, Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière.

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Emilie Caen

Ce fut l’un des rares éclats de rire à la Rochelle, deux épisodes nous étant offerts en ouverture du festival. La série est aussi réussie que les films et bien entendu, coups en douce, quiproquos, peaux de bananes, mensonges, trahisons… Tout est bon pour empoisonner l’autre et chacun a une imagination débordante. Ce qui pourrait être un drame devient une hilarante comédie menée tambour battant par un couple foldingue débordant d’énergie et les enfants pris dans la folle tourmente de parents devenus prêts à tout et… bons à rien pour que tout se passe bien !
Au fait… Ne s’aimeraient-ils pas encore ?
Florent Peyre, retenu à Paris, c’est la maman, Émilie Caen qui est venue avec une partie des enfants, le réalisateur et les scénaristes.
Nous avons rencontré le volubile Alexandre de la Patellière et le discret réalisateur, Frédéric Baleldjian.

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Frédéric Balekdjian – Alexandre de la Patellière

Comment aborde-t-on une série inspirée de deux films à succès ?
Alexandre : C’est tout simple : nous avons adoré le film et nous avons pensé que l’on pouvait en tirer une série. Nous ne voulions pas de copié-collé mais nous voulions garder l’ADN du film et le ressort comique.
A-t-il été question de changer le titre ?
Frédéric : Ca a longtemps été la question récurrente mais en fait, c’est une variation thématique et l’on a finalement trouvé logique de garder le titre, comme on a gardé les codes, le rythme, le ton, les personnages…
Peut-on parler alors de création ?
Alexandre : Oui, puisqu’on a créé une série à partir d’un film. J’espère que ceux qui ont aimé le film ne seront pas déçus. C’est à la fois pareil et différent car on a gardé à la série l’identité du film. Le film a été une source d’inspiration, le point de départ pour, par la suite, s’en détacher et faire évoluer le propos.
Frédéric : L’univers est le même : c’est la chronique d’une famille un peu disjonctée, qui vit une crise et des événements à la fois graves et drôles, fous et émouvants et surtout très rythmés.
Je suppose qu’il y a eu un casting ?
Frédéric : Un énorme casting car nous voulions garder la personnalité des personnages. Nous voulions de nouvelles têtes mais en même temps, qu’il y ait une alchimie qui se crée entre les personnages. Nous avons donc fait beaucoup d’essais avec divers comédiens afin de savoir s’ils seraient crédibles. Nous avons eu carte blanche d’M6.
Alexandre : Je crois que nous ne nous sommes pas trompés car nous avons très vite vu que le couple fonctionnait et que ça allait marcher entre eux.

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C’était tout de même une gageure ?
Alexandre : Oui, car le thème familial est un thème banal et la force doit donc venir du ton, du rythme, de l’originalité des situations.
Frédéric : Le défi était de garder la spécificité du film, de ne pas le trahir et de faire de la série un véritable objet télévisuel. C’est effectivement la chronique d’une famille avec toute la liberté qu’on pouvait avoir pour qu’elle existe, qu’elle soit crédible tout en étant un peu folle.

Propos recueillis par Jacques Brachet