Valérie PINEAU VALENCIENNE : Belles à tout prix (Ed Albin Michel – 352 pages)
Deux frères Pablo et Franscisco gèrent le Spa de luxe « Alphonso» en Andalousie. Cet établissement est spécialisé dans les cures d’amaigrissement, les suites de dépression, les soins de rajeunissement, en faveur d’une clientèle riche, avec des techniques avant-gardistes assurées par un personnel hautement qualifié et rémunéré.
En 2020 deux françaises s’offrent un séjour pour prendre soin d’elles et oublier leurs difficultés personnelles .
,Marie Claude, 52 ans, énarque, séparée de son mari qui lui a préféré une jeune femme et Isabelle, décoratrice d’intérieur, veuve inconsolable, vont se lier d’amitié, dans ce cadre à priori idyllique.
Pourtant à la suite de plusieurs morts suspectes dans la communauté du Spa, les deux femmes motivées s’improvisent détectives et vont mener leur propre enquête.
Le roman mêle humour, suspens, relations amoureuses.
Le décor de Spa luxueux en Andalousie, les résidents internationaux, la personnalité des héroïnes font de cette comédie policière une lecture de détente.
David GARCIA : Quête (Ed David Garcia C. Saint Jean – 584 pages)
Toulousain d’origine espagnole, l’auteur présente son premier roman.
Dans le style des livres de Dan Brown, cet ouvrage entraine le lecteur à travers le monde dans une longue narration remplie de péripéties et d’inventions historiques et ésotériques. Le héros est Philip Lewis, un étudiant en histoire à l’université de Columbia à New York, qui va, bien malgré lui ;se trouver face à deux sociétés secrètes à la recherche d’une arme dévastatrice composée de crânes de cristal.
Accompagnée de son amie Virginie, Philip Lewis devra utiliser sa force dé déduction et toutes les connaissances qu’il a engrangées lors de ses études et pendant les cours du Professeur Abernathy.
La férocité de leurs adversaires ne les ménagera pas.
C’est un roman qui séduira les amateurs de ce genre de fiction car tout est fait pour tenir le lecteur en haleine.
Gilles PARIS : « Les 7 vies de Mlle Belle Kaplan » (Ed Plon – 217 pages)
Curieux cheminement que celui de la star internationale Belle Kaplan.
Avant d’être star, elle est née à Montréal mais abandonnée à l’orphelinat avec son frère Ben. Une religieuse la prénomme Grâce. Enfant difficile et colérique, elle sera, avec son frère, adoptée par le couple Matuchet, sorte de Thénardier, lui homme insensible et violent, elle timorée et silencieuse, devant les violences qu’il fait endurer à Ben. Un accident de voiture va sauver les enfants de ce couple maltraitant. Ils vont errer, vagabonder, chaparder jusqu’à ce qu’ils rencontrent Pierre. Elle se fait alors prénommer Paradis et apprend avec lui à voler dans la rue. Les deux ados tombent amoureux de Pierre qui a un penchant pour Paradis, ce que ne supportera pas Ben qui s’en ira. Elle deviendra Jade avant de devenir Talia, lorsqu’elle rencontre Madeleine, mère maquerelle, qui en fait une escort girl, belle, raffinée, une guerrière qui n’a peur de rien, dont la devise est « Apprendre à écouter, à satisfaire et à se taire ». Après de multiples aventures, elle rencontrera un magnat du cinéma qui, sous le nom de Belle Kaplan, en fera uns star mondiale.
A chaque étape, elle va prendre un pseudo, une nouvelle identité, changeant de physique telle un Frégoli. Refusant toute rencontre, toute interview, toute photo, elle reste un mystère pour tous. Jusqu’au jour où une première lettre anonyme arrive lui disant connaître toute son histoire. Et là, sa vie va s’emballer.
Une fois de plus, Gilles Paris nous entraîne dans une aventure romanesque, teintée de thriller, sur les aléas et la quête d’une vie qui oblige l’héroïne à errer entre ses diverses personnalités, à la fois ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre.
Une histoire à la fois captivante et poignante dont on a du mal à se détacher et dont on espère une fin heureuse pour notre Belle.
Le sera-t-elle ?
André PEYREGNE : Petites histoires de la grande musique (Ed Desclée de Brouwer – 298 pages)
Ce n’est pas un roman. Ce n’est pas une bio…
Comme son nom l’indique, ce sont des histoires. Des histoires pas comme les autres puisqu’elles concernent les grands compositeurs de la musique dite « classique ».
Livre passionnant s’il en est où les amateurs de cette musique vont être comblés.
Car, outre qu’André Peyrègne, grand chef d’orchestre reconnu, musicologue, conférencier, il nous raconte comment sont nés les chefs d’œuvre qui ont fait, et continuent de faire, le tour du monde, comme « Le boléro » de Ravel, L’Ave Maria de Schubert ou celui de Gounod « La flûte enchantée » ou « Don Giovanni » de Mozart, « La Modau » de Smetana, « Le barbier de Seville » de Rossini, « La Symphonie fantastique » de Berlioz, Turandot » de Puccini… Bref, des dizaines de musiques célèbres qui traversent le temps et les pays.
Mais à côté de ce magnifique travail de recherche sur l’Histoire de la Musique, André Peyrègne y ajoute avec humour des anecdotes qu’on appellerait aujourd’hui des « scoops people ».
Ainsi, savez-vous que le dernier mot de Gustav Malher sur son lit de mort fut « Mozart » ? Que Lully est mort d’un coup de canne qu’il s’est donné en dirigeant l’orchestre et lui a causé la gangrène ?
Et Purcell qui est mort de froid parce que, revenant d’une beuverie, sa femme ne lui a pas ouvert la porte de leur maison. Que le cadavre de Paganini fut volé…
Rassurez-vous, il n’y a pas que des morts, il y a l’histoire de cet extraordinaire voyage du violon de Stadivarius, à travers plusieurs collectionneurs. Bach qui fit de la prison pour rupture de contrat. Ce dernier, tout comme Haendel, qui devinrent aveugles à cause d’un même ophtalmo qui procéda à l’opération de la cataracte.
Savez-vous que Casanova participa à la composition de « Don Juan » de Mozart ? Mozart qui créa sa dernière œuvre pour la mort de la femme d’un client… Mais qui n’eut pas le temps de terminer ce requiem et du coup celui-ci servit à son enterrement !
Pom pom pom pm… Ça vous dit quelque chose bien sûr : ce sont les quatre premières notes de la 5ème symphonie de Beethoven, qui ont servi depuis, maintes fois au générique d’émissions dont le fameux « Français parlent au Français » de de Gaulle.
Il y eut aussi des ennemis notoires comme Schumann et Brahms qui se disputèrent Clara, ou encore Strauss père qui était jaloux du succès de son fils…
Ainsi entre-t-on dans l’intimité de ces grands musiciens qui n’en n’étaient pas moins des hommes pour autant !
Une dernière pour la route : alors que l’on préfère Charles Garnier à Gustave Eiffel pour la construction de l’Opéra de Paris, lors de son inauguration son créateur a failli ne pas y assister… car on l’avait « oublié » sur la liste des invités !
Ce livre est un véritable bonheur pour qui aime la grande musique et ses grands compositeurs