Archives mensuelles : octobre 2022

SETH, le « globe-painter »

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Il se nomme Julien Malland mais il est aujourd’hui connu mondialement sous le nom de Seth, du nom d’un dieu égyptien. Mais s’il est un dieu c’est celui de l’art urbain, le street art, qui l’a fait connaître du monde entier ; du moins ses œuvres car il n’aime pas qu’on le photographie.
Pourtant il a débuté comme photographe avant de continuer sur des graffiti, en dessinant sur des murs. Mais comme il a toujours aimé s’exprimer artistiquement en peignant et qu’il adore les voyages, il a décidé, voici 25 ans déjà, de laisser un peu de côté son métier de photographe et celui de présentateur de documentaires, pour courir le monde et trouver des supports pour s’exprimer.

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F POPASNAL'école n°1 de Popasna, dans le Donbass, Ukraine, en 2019

C’est ainsi qu’il a parcouru, l’Italie, l’Indonésie, l’Indochine, la Tunisie, l’Ukraine, le New Jersey, la Réunion, le Cambodge, la Corée, la Chine… La liste serait longue mais tout en voyageant, il a laissé des traces un peu partout en squattant des maisons abandonnées, des murs à moitié effondrés, des quartiers sans vie dus à la guerre, des camps de réfugiés, des monuments abîmés, des maisons tristes à qui il redonne vie en créant des petits personnages sans visages mais d’une grande beauté pleins de poésie et d’émotion…
Puis, son métier de photographe revenant au galop, il les photographie. Il présente tout d’abord les photos de ses œuvres en plein air sur les réseaux sociaux jusqu’à ce que celles-ci se retrouvent sur des livres d’art.

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Le dernier vient de sortir : « Face aux murs » (Ed la Martinière) avec lequel il nous fait voyager de par le monde, en nous faisant entrer dans l’univers des enfants, un univers à la fois simple, naïf et sensible qui retrace dix ans de voyages, de créations, toutes originales et belles.
Aujourd’hui reconnu, on le retrouve dans les plus grands festivals, les institutions les plus prestigieuses et, de Shanghaï à Rome, du Donbass à Djerba, de Belleville à Bali, il nous fait voyager à travers ses œuvres qui racontent sa vie d’artiste, de voyageur, peut-être aussi des souvenirs d’enfance pleins de douceurs dans certains pays qui en manquent cruellement, tissant des liens entre les peuples et nous offrant des images sublimes, toujours sans visages, comme lui qui n’aime pas se faire voir et qui se cache derrière elles.
Quand le street art devient art… Tout simplement.

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Jacques Brachet
Seth expose à Fluctuart à Paris, du 28 octobre au 26 février puis au Musée en herbe en 2023

Six-Fours – Octobre Rose : Un final en feu d’artifice

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Durant tout le mois d’octobre, nous avons, grâce au Dr Stéphanie Guillaume, adjointe à la santé et sa coordinatrice Béatrice Métayer, entourées de nombreux bénévoles, des associations « CapSein » et « La P’tite parenthèse » et avec l’appui du Maire de Six-Fours, Jean-Sébastien Vialatte, vécu une vie en rose pleine de joies, d’émotions fortes et surtout d’une énergie folle et d’espoir.
Durant ce mois des manifestations ont éclaté tous azimuts et la finale devait se terminer entre l’île des Embiez et l’île du Gaou.
Aux Embiez, avait lieu ce 28 octobre, un raid sportif 100% féminin créé par Christelle Gauzet, ancienne policière et issue de l’émission Kho Lanta en 2008 et Myriam Seurat, journaliste de France Télévision.

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Avec leur association Keep a Break Prévention, elles avaient donc choisi de porter leur événement à Six-Fours, ce que, selon leurs dires, elle n’ont pas regretté dans la mesure où la chaleur, le soleil et une mer d’huile permettaient de recevoir 60 femmes venues d’un peu partout qui, en binôme, tout d’abord en canoé, pagayant sur 13 kilomètres puis en courant sur 14 kilomètres autour de l’île des Embiez, nous offraient un raid à la fois solidaire, audacieux et… exténuant !
Le top départ avait été donné par Adrien Bisson, champion du monde de Free style.

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Et ce n’était pas fini puisque nos duettistes devaient encore faire 16 kilomètres  en VTT, le lendemain sur l’île du Gaou où avait été construit le Village Rose réunissant tous les sponsors, les partenaires, les associations, les femmes et donc celles atteintes d’un cancer du sein, guéries ou en rémission et bien sûr toutes les participantes.

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La fête a été belle, tout le monde a joué le jeu et on ne peut que féliciter tous ces gens qui, durant un mois, se sont donnés corps, cœur et âme pour que l’Octobre Rose Six-Fournais soit une réussite.

Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta

Christiane BROUSSARD… Première à Six-Fours

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Que vous dire de Christiane Broussard que je ne vous ai déjà dit tant je la suis comme mon ombre car j’aime son travail d’artiste, sinon d’avoir la joie de la voir exposer pour la première fois à Six-Fours dans un cadre qui va à merveille à ses œuvres, dans cette belle salle de la Batterie du Cap Nègre.
C’est vrai qu’elle essaimé ses galeries du Var, de France et jusqu’à Paris mais on ne l’avait jamais sollicitée pour exposer à Six-Fours.
Le lieu est splendide, les salles superbes et son travail est subliment mis en valeur. C’est Agnès Rostagnon, 1ère adjointe, qui remplaçait Fabiola Casagrande, adjointe à la culture, en son absence.

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J’y ai bien sûr retrouvé des œuvres que je connaissais mais que je retrouve toujours avec plaisir, quelques nouveautés aussi car Christiane est très prolifique et elle est toujours aussi heureuse lorsqu’elle peint à l’huile, au couteau, à l’acrylique.
Ni tout à fait une autre, ni tout à fait la même elle se rapproche de l’impressionnisme pour mieux se diriger vers l’abstraction ou le néo-réalisme mais son style reste très personnel.
Cette passion pour cet art, elle l’a vue grandir auprès de son père Joseph Constant qui était un peintre provençal malheureusement trop méconnu car il n’a jamais essayé de percer. Et ses belles œuvres, on ne les trouve que chez des amis ou chez sa fille. Mais cette passion,

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Christiane l’a toujours eue grâce à lui avec qui elle peignait déjà toute petite.
Ses œuvres à elles sont des impressions de voyages comme cette magnifique toile sur Venise où tous les camaïeux de jaunes, d’orangés, de bruns éclatent de sérénité, de joie mais aussi de mystère et nous surprennent, tant on est habitué à découvrir des tons de bleus, du plus clair au plus profond, évoquant la mer, la Méditerranée, sa région ou encore la Grèce et pour cette exposition elle nous offre une petite toile tout en longueur évoquant Six-Fours !
Vous pouvez admirer ses œuvres jusqu’au 27 novembre.

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Jacques Brachet

Vladimir COSMA l’as des as de la musique !

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Vladimir Cosma est né le 13 avril 1940 à Bucarest.
Hasard des événements : ses parents ayant fui leur pays, étaient venus s’installer en France où sa mère s’est retrouvée enceinte. Normalement, il aurait donc dû naitre en France mais la mort de son grand-père les a ramenés en Roumanie… où il est né. Et d’où ils n’ont pu ressortir.
Il lui faudra attendre 22 ans pour se retrouver à Paris. Mais déjà, dans son pays, à 8 ans, super doué, il était devenu violoniste soliste. Il avait de qui tirer car sa grand-mère et sa tante étaient pianistes, un de ses oncles était chef d’orchestre, son père était musicien de jazz.Il n’y a que sa mère qui, elle, était… championne de natation !
Inutile de préciser qu’il fut baigné… de musique. De toutes les musiques, du jazz au classique en passant par la musique folklorique et la variété, la musique était omniprésente. Et tout au long de sa vie, il a su mêler toutes ces musiques entendues depuis son enfance. S’il a appris le violon c’est qu’à la maison où ils vivaient il n’y avait pas de place pour un piano… A quoi ça tient !
S’il fallut que, de retour en France, il recommence à zéro, très vite il trouva sa place grâce à de grands musiciens qui l’y ont aidé, comme Jean Wiener ou Michel Legrand qui le prit sous son aile et lui fit faire les arrangements de ses musiques.

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En 67 il commença à signer des musiques de films mais c’est en 68 qu’il rencontre le réalisateur Yves Robert, qui lui demande de signer la musique du film « Alexandre le bienheureux ». L’amitié et l’admiration partagée en firent qu’ils ne se quittèrent plus et qu’il signa toutes les musiques de ses films, du « Grand blond avec la chaussure noire » à « Montparnasse-Pondichery » en 94, en passant par « Salut l’artiste », « Un éléphant ça trompe énormément, « Nous irons tous au paradis », « Courage fuyons » sans oublier les magnifiques musiques que sont « La gloire de mon père » et « Le château de ma mère ».
Il eut ainsi d’autres beaux compagnonnages avec Gérard Oury (« L’as des as », «Rabbi Jacob » qui le fit connaître internationalement), Jean-Pierre Mocky pour qui il écrivit les musiques de tous ses films,  Claude Zidi, Claude Pinoteau et la fameuse « Boum », Molinaro, Francis Veber avec qui ça ne fut pas de tout repos, Beneix et l’admirable « Diva »… Bref, son talent fit que nombre de réalisateurs et producteurs firent appel à lui…
Aimant toutes les musiques (C’est une incroyable mémoire musicale), il côtoya et travailla avec le nec plus ultra des musiciens de jazz (Ivry Gitlis, Chet Backer, Claude Bolling, Stan Getz, Bill Evans, Joss Baseli, Sidney Bechet, Tont Benett, Jean-Luc Ponty, Stéphane Grapelli… A chaque film il trouva l’originalité qui faisait de ses musiques un succès. Car en plus, il connaît tous les instruments du monde entier, donnant à chaque fois une couleur à nulle autre pareille : la flûte de pan pour l’une, la guimbarde pour l’autre, le kazoo, le bandonéon, le cromorne, le banjo les pipes écossaises,  l’harmonica, le glockenspiel (faut connaître !) et nombre d’instruments, indiens, chinois, africains que le simple mortel ne connait pas, jusqu’à tous les appareils électroniques. Et même… les cigales dont il fit un instrument de musique pour les souvenirs d’enfance de Pagnol !

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Quel que soit le style de musique demandé, il s’adapte, aux desiderata du réalisateur, Au sujet, à l’époque, il trouve toujours l’habillage haute couture du film, qui fait qu’aucune musique ne se ressemble, que ce soit dans la comédie ou le drame… et même l’érotique ! Il a même écrit un opéra autour de « Marius et Fanny » de Pagnol, interprété par Roberto Alagna et Angela Ghorghio
Il a une culture musicale à nulle autre pareille et… une mémoire d’éléphant car il nous signe aujourd’hui, non pas une musique mais un livre, une bible de 500 pages, où il nous raconte près de 70 ans de musique et de passion en disséquant toutes les musiques qu’il a écrites, le pourquoi du comment et plein d’anecdotes autour de tous ces artistes avec lesquels il a collaboré.
Il y a beaucoup de musiciens de films mais il se compte sur les doigts ceux qui ont fait une carrière aussi prolifique que Vladimir Cosma.

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 Rencontre à la Ciotat avec Nicole Croisille
Rencontre à Ste Maxime avec Vincent Perrot (Photo Christian Servandier)

Le titre de ce magnifique livre qu’il signe avec passion et humour : « Mes mémoires », tout simplement, avec en sous-titre « Du rêve à Reality » (Ed Plon). « Réality » étant le titre de chanson de « La boum » que chantait et chante toujours Richard Sanderson, qui a fait le tour du monde et continue une magnifique carrière.
Je voudrais vous raconter aussi mes rencontres avec Vladimir Cosma.
Nous étions en 2005 et j’étais alors directeur artistique du Festival du premier film de la Ciotat, durant lequel, en dehors des films en compétition, nous rendions chaque année hommage à un réalisateur, un comédien, un musicien de film. Ainsi sont venus Claude Lelouch, Robert Hossein, Annie Cordy, Claude Pinoteau, Michel Jonasz, Michel Galabru et en 2005, j’invitais Vladimir Cosma qui avait dit oui à condition de venir en train car il détestait l’avion. Ça tombait bien car le train en gare de la Ciotat fut le premier film des frères Lumière.
Le mois de juin approchait lorsque sa compagne m’appela pour me dire qu’il ne viendrait pas car il était fatigué. Panique à bord, je le rappelle et il me dit : « J’ai promis, je viendrai ».
Me voilà rassuré et, le jour de son arrivée, je reçois un appel de lui et là, re-panique. Je me dis qu’il a raté le train ou simplement qu’il a changé d’avis… Je le rappelle et il me dit : « Désolé… je suis dans le train mais… j’ai oublié mon slip de bain… Pourriez-vous m’en trouver un ??? »
Promis, juré, c’est vrai !
Me voilà rassuré et lui aussi, trouvant un slip dans sa chambre. Et, vous me croirez ou pas, il a posé ses valises et est parti se baigner, l’hôtel donnant sur la plage !
Il fit ça durant les cinq jours où il fut présent. Lorsqu’on ne le trouvait pas, on allait à la plage ! Et, comme c’est un homme qui ne sait pas ce qu’est l’heure, nous avons passé notre temps à aller le chercher ! Nous déjeunions au bord de l’eau et entre deux plats, il allait plonger… Jusqu’au dernier jour où, le car attendant les invités pour les ramener au train, il se pointa juste à temps pour ne pas le manquer, car il était allé prendre un dernier bain !
Par contre, au contraire de grandes stars très exigeantes, la seule exigence de Vladimir fut… un slip !
Étant un magnifique conteur, nombre de choses qu’il raconte dans ce magnifique livre, il nous les racontait avec la joie d’un enfant qui s’amuse avec un jouet depuis des décennies. Il retrouva mon amie Nicole Croisille que j’avais aussi invitée et qui a chanté le générique de la série TV « Les cœurs brûlés », qui s’intitule « Je n’ai pas dit mon dernier mot d’amour », chanson, nous raconte-t-il dans ce livre, qui n’a pas été gardée lors de la sortie de la série mais dont Nicole a fait malgré tout un succès !
Je devais rencontrer à nouveau Vladimir le 17 juillet 2012 lors d’un concert qu’il donnait à Ste Maxime et où je le retrouvai avec Vincent Perrot qui venait de nous offrir un magnifique album sur le musicien et Richard Sanderson que Vladimir avait invité pour chanter cette chanson de « La boum » « Reality ».

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Nous avons passé une brillante soirée et je suis prêt à recommencer.
Alors quel plaisir de le retrouver dans ce superbe pavé qu’il nous offre, nous contant presque au jour le jour, le parcours d’un petit roumain qui aurait pu devenir français à sa naissance, disséquant chaque film, nous en racontant la genèse, avec un certain humour slave, une façons de s’exprimer, beaucoup mieux de certains artistes français, avec aussi beaucoup d’émotion lorsqu’il parle de ses chers disparus, Jean-Pierre Mocky ou Gérard Oury.
A noter au passage que s’il est surtout connu pour ses musiques de films, il a écrit des œuvres symphoniques, des musiques de chambre, des œuvres scéniques, des œuvres pour piano et orchestre, des musique de jazz car Vladimir Cosma est un compositeur prolifique et polychrome !.
Ses deux derniers CD, dont je vous ai parlé, en dehors de nombre de compilations de musiques de films sont : « 24 caprices pour mandoline solo » et « Suite populaire et œuvres pour mandolines et accordéon ».
Sans compter que Nana Mouskouri, Nicole Croisille, Lara Fabian, Guy Marchand, Marie Laforêt, Mireille Mathieu, Herbert Léonard, sans compter Richard Sanderson, l’ont chanté avec succès.
Lire ses mémoires, c’est traverser les décennies avec ses musiques qui sont toujours dans nos têtes et c’est découvrir une œuvre immense d’un homme qui est resté d’une simplicité désarmante.

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Jacques Brachet

Six-Fours – Théâtre Daudet
Benjy DOTTI… Comme à la télé !

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Retour de Benjy Dotti au théâtre Daudet, invité par Jérôme Leleu… pour cinq dates durant lesquelles il viendra, non pas faire un show mais enregistrer une émission « comme à la télé » qui passera entre autres sur You Tube : « Vendredi night live ». Pourquoi vendredi ? Parce que le samedi il n’est pas libre !
Car Benjy n’est pas seulement un humoriste mais aussi un animateur, un chanteur et il a eu l’excellente idée de concocter des émissions durant lesquelles il invite des personnalités et leur donne la parole. Des invités très divers qui viennent discuter avec lui.

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Dans le coin de la salle, au bas de la scène, un autre humoriste est installé derrière un écran pour filmer et commenter le show : Stéphane Floch, engagé pour être le chauffeur de la salle qui, au moyen de petites ardoises, dit au public lorsqu’il faut rire, applaudir, huer…
Stéphane Floch est également comédien et si vous voulez rire, vous le retrouverez le 31 décembre à Daudet dans une pièce qu’il a écrite et qu’il joue, intitulée « Entre elles et lui » une comédie « presque » 100% masculine avec Ludovic Courtaud et Stéphane Galentin. Un réveillon qui risque de ne pas être triste.
Mais revenons à l’émission de ce soir : Le premier à venir était, ce vendredi, son complice Eric Collado, humoriste issu des « Nous c’est nous » et qui fait depuis pas mal de temps une belle carrière solo. « Internationale », précise-t-il.

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Et le voilà qui arrive avec… une passoire sur la tête et déjà le public est avec lui, riant de sa fantaisie, de son humour, Benjy n’étant pas le dernier. Il nous présente son show avec des extraits sur écran, show intitulé « Faites vite, faites vite » et nous parle bien sûr de son « Armée des passoires ». Il nous raconte ses débuts où les seuls spectateurs étaient papa et maman. Natif de Marseille, habitant St Laurent du Var, il nous signale que, s’il met un pied dans l’un et un pied dans l’autre, il a les c…lles dans le Var !
Il nous offre quelques sketches issus d’émissions de télé comme « Mariés au premier ringard » et la salle se marre. Ils chanteront avec la salle en karaoké « Le rire du sergent » et feront un tabac.

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Autre invité : Julien Ripoll. Il est le créateur du collectif « Guinguette hot club », création qui s’est faite dans un bar de Toulon, qui regroupe aujourd’hui une douzaine de chanteurs et musiciens dont la spécificité, nous explique-t-il et de revisiter uniquement les chansons françaises tous azimuts, allant de Brel à Adamo, de Brassens à Dalida et bien d’autres. Ensemble on ne peut plus festif qui fait danser les gens lors de grands bals. Le groupe essaime la région, il sera
le 9 décembre au Comédia d’Aubagne et devrait s’installer sous le chapiteau de la Seyne sur Mer.

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Le troisième invité était Pierre Gadéa, directeur général de la société C2Care (prononcez C two Care !), située à Sanary, qui a créé un masque 3D de réalité virtuelle afin de traiter les troubles du stress, de l’anxiété comme la peur du vide ou des araignées, les troubles du comportement, les situations anxiogènes, afin de donner une réponse de leurs maux aux patients.
Pierre Gadéa a fait monter une spectatrice disant être attirée par le vide et nous avons assisté à son comportement avec ce masque.

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Bien sûr, entre ces trois invités, Benjy a animé avec énergie et humour cette émission qu’on aura l’occasion de voir dans quelques jours sur You tubes et d’autres réseaux sociaux et si vous avez manqué « l’émission », vous pourrez vous rattraper le 23 décembre, toujours un vendredi (parce qu’il n’est pas libre le samedi !) même lieu même heure : 21h.
Par ailleurs, il nous reviendra au cours de l’année 2023, avec à chaque fois d’autres invités.
Ne le ratez pas, il vaut le déplacement !

Jacques Brachet

Octobre Rose… Ça continue

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Voilà que ce mercredi, l’on se retrouvait au restaurant du Mont Salva ou avait eu lieu le 11 octobre la sympathique soirée « Octobre Rose » dont les bénéfices devaient aller à des associations caritatives : CapSein, représentée par Christine Castello et La P’tite Parenthèse, représentée par Karen Girard qui œuvrent contre le cancer du sein.
En ce mercredi, Yolande et Kamel qui nous y recevaient, s’étaient encore mis en quatre pour recevoir les associations mais aussi les partenaires de cette belle soirée.
Yolande remettait alors à chacune un chèque de 1050 Euros, en présence bien entendu du Dr Stéphanie Guillaume, adjointe à la santé de la ville de Six-Fours et Béatrice Métayer, coordinatrice de toutes ces manifestations qui ont fait et font encore (car ce n’est pas fini !) un octobre pas comme les autres.

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Elles étaient entourées de quelques fidèles partenaires : Marc Fisher, directeur du Domaine de la Castille qui avait offert le vin de la soirée, Nadine Foulhac , créatrice de bougies parfumées et de diffuseurs de senteurs (Partylite) qui avait offert les bougies, M Priolio, producteur de fruits et légumes de la Coudoulière et de Mar-Vivo, président du Rotary Club et de Julien qui, la veille, avait offert à toutes les femmes atteintes du cancer et en rémission, une balade en bateau et en parachute ascensionnel. Julien, qui vient d’installer une base nautique Xtrem sur le Port Méditerrannée et qui, 7 jours sur 7 vous propose, outre des tours de parachute ascensionnel mais aussi ski nautique, bouées et canapés et wake board, wake surf et wake foil.
Tous étaient conviés à un cocktail offert par nos hôtes, Yolande remettant les chèques en précisant qu’elle le faisait avec bonheur et humilité car elle découvrait avec émotion ce monde associatif auquel elle adhérait totalement et admirant ces femmes, qui se battent avec courage pour se reconstruire et reconstruire ceux qui est autour d’elles. Kamel offrit à chacun une jolie bonbonnière recouverte de petites roses, dans lesquelles il avait glissé de succulentes pâtisseries concoctées par lui.

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Mais ce n’était pas fini puisque le lendemain nous nous retrouvions au Six N’Etoiles où Noémie Dumas, directrice du lieu nous proposait un ciné-débat autour du film de Catherine Hardwicke « Ma meilleure amie », avec Toni Collette et Drew Barrymore.
Un drame poignant puisque c’est l’histoire de deux femmes, amies d’enfance, qui ne se sont jamais quittées. Elles ont fait ensemble les cent dix-neuf coups puis se sont mariées. Milly a deux enfants, Jess essaie désespérément d’en avoir. Mais rien, jamais, ne les a séparées. Lorsque Milly apprend qu’elle a un cancer du sein. Soins, chimio n’y font rien, ablation des deux seins puis métastases au cerveau font qu’elle sait qu’elle n’a plus que quelques mois à vivre. Et elle meurt dans les bras de son amie et de son mari. Au moment où son amie met un bébé au monde. Ainsi va la vie.
Film poignant s’il en est, superbement interprété mais je me demande s’il était judicieux de le présenter à cet octobre rose à des femmes atteintes d’un cancer, certaines étant en rémission car le film n’apporte rien de positif ,bien au contraire, à celles qui luttent contre ce fléau dont la suite est incertaine. Et même pour celles qui s’en sortent, cela ne peut que raviver des souvenirs douloureux.
D’ailleurs, au générique de fin, un silence de plomb s’est instauré tant la salle était sonnée. Il y eut un long silence et quant au débat prévu, il n’a pas eu lieu, personne ne pouvant poser de questions aux intervenants, le Dr Stéphanie Guillaume, adjointe à la santé de la ville de Six-Fours, le Dr François Manrique, gynécologue, le Dr Martine Audibert, médecin traitant, le Dr Guy Marguerite, médecin généraliste, Béatrice Friaud présidente des Infirmières libérales de Six-Fours et Laurence Epailly ayant eu le cancer et s’en étant sortie.
Chacun a dit son mot en précisant qu’il était primordial de se surveiller, d’être sur le qui-vive puisque aujourd’hui, pris à temps, le cancer du sein n’est plus une fatalité, qu’il y a l’espoir au bout (contrairement au film) qu’il fallait que l’entourage, famille, mari, amis soit là pour entourer la patiente, même si ceux-ci subissent eux-aussi un choc.

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« C’est pour cela – précise le Dr Guillaume –  que depuis deux ans nous soutenons ces femmes, que nous les accompagnons à toutes les étapes de leur maladie, les aidons à leur reconstruction morale et physique ».
En cela, félicitons les associations « CapSein » et « La Ptite parenthèse » pour leur travail journalier et pour ce mois d’octobre exemplaire, ainsi que les deux chevilles ouvrières que sont le Dr Guillaume et Béatrice Metayer, qui se sont donné corps et âme tout au long de ce mois, soutenues par Jean-Sébastien Vialatte, maire de Six-Fours, qui s’est beaucoup investi dans cet événement. Evénement qui se terminera du 28 au 30 octobre avec « Le défi d’Elles » aux Embiez, raid féminin et solidaire qui se fera en binôme et auquel participera le Dr Guillaume, puis lors d’une soirée sur l’île du Gaou où tous les partenaires seront réunis pour fêter un mois pas comme les autres plein de joie, d’espoir et d’émotions fortes.

Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta

Jean-François ZYGEL… Tout pour la musique !

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Jean-François Zygel est un maelstrom musical qui va de Brel à Mozart, de Barbara à Beethoven, en passant par le jazz et toutes les musiques du monde.
Mélange familial entre la grande chanson française qu’aimait sa mère et la musique dite «classique » qu’aimait son père.
Du coup, il n’a pas eu à choisir et s’y est engouffré, le piano a fait le reste, vite assimilé, vite improvisé,
Ce musicien et compositeur en est devenu un vrai grand spécialiste reconnu, pratiquant également les ciné-concerts qui consistent, comme dans le temps des balbutiement du cinéma, d’accompagner les films muets.
Sa vie est riche d’expériences musicales car il est curieux de tout. Touche à tout de génie, il a conquis un énorme public, aidé par l’émission de France 2 «La boîte à musique», où il recevait musiciens et chanteurs de tous bords. Il a l’art de décortiquer la musique quelle qu’elle soit, il sait la transformer et l’amener au public, du plus branché au plus néophyte, toujours avec une passion infinie car en plus, il est un magnifique raconteur d’histoires et sait éveiller l’intérêt et la curiosité.
Nous le retrouverons le jeudi 17 novembre à 20h30, au Théâtre Galli de Sanary, invité par Françoise Gnéri, directrice artistique de l’association « Fractales » où il improvisera, dans un voyage insolite, une évocation musicale de Sanary

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«La scène c’est la vraie vie, c’est l’essence de la vie». C’est la première phrase qu’il nous assène lors de notre rencontre.
«L’improvisation – nous confie-t-il – est souvent assimilée au jazz alors que déjà, les musiciens classiques du XVème siècle improvisaient sur leurs propres musiques. On peut improviser sur tous les genres de musiques, c’est une question de changement de vocabulaire.
N’importe quel musicien peut-il improviser ?
Non, ça s’apprend, ça… ne s’improvise pas ! Depuis 15 ans, j’ai fondé une classe d’improvisation et aujourd’hui nombre de conservatoires ont une classe d’improvisation. Car on ne peut pas faire n’importe quoi, il faut connaître le sujet, travailler sur des automatismes, connaître tous les styles de musiques. Il faut un travail préalable.  Beethoven a donné à Vienne trois concerts improvisés qui restent dans les annales. Beaucoup d’autres grands compositeurs ont fait de même. Bien sûr, on connaissait leurs œuvres mais le public était friand d’entendre quelque chose de nouveau, d’inédit.
Ça a été un peu oublié un certain temps ?
Oui, durant la moitié du XIXème siècle, ça s’est perdu. Ca n’a perduré que dans les concerts liturgiques et les églises pour les messes dont on ne connaissait jamais la longueur et où alors, il fallait improviser. Aujourd’hui, l’improvisation revient en force car la musique dite «classique» connaît une mutation forte. Le rituel est remis en question et, modestement, j’y suis un peu pour quelque chose Déjà, parler durant un concert ne s’était jamais fait et j’ai eu envie de le faire pour éclairer les spectateurs et avoir un autre rapport avec lui plutôt que d’arriver sur scène, saluer et jouer.
Musique moderne, classique… Qu’en pensez-vous ?
Ce titre de musique classique est assez récent car durant des siècles, il y avait «la» musique, «les» musiques et tout à coup il y a eu cette dénomination qui partage la musique d’hier et celle d’aujourd’hui. Pour moi, quelle qu’elle soit, c’est toujours de la musique.
Alors, comment définiriez-vous la musique d’improvisation ?
C’est la fraîcheur, la liberté, c’est l’émotion. C’est l’art de la conséquence. Souvent je n’ai pas la moindre idée de ce que je vais faire.
C’est aussi un art éphémère ! N’est-ce pas frustrant ?
C’est vrai puisqu’on improvise et qu’il n’en restera rien que des souvenirs, des émotions mais c’est ce qui en fait sa beauté un peu comme lorsque Claudel parle de l’odeur d’une fleur. C’est un moment éphémère et il n’en restera que le souvenir et l’émotion que l’on aura eus sur l’instant.

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Et puis, aujourd’hui, il y a l’enregistrement, si l’on veut en garder une trace.
Mais vous savez, combien de compositeurs ont écrit des partitions qui sont aujourd’hui oubliées ?
Le problème de l’éphémère, moi je l’ai totalement intégré. On joue, c’est bien, moins bien, c’est fait, ça ne sera plus. C’est un instant, un moment et là, on ne peut pas jeter la partition si l’on n’est pas content !
Mais c’est le plaisir de la création en direct qui offre au public la garantie d’un œuvre unique. C’est ce que j’appelle l’art de la scène.
Et le ciné-concert ?
C’est une rencontre avec une œuvre cinématographique. C’est un art du spectacle à part entière. Au début du muet, il y avait déjà un pianiste qui improvisait et le pianiste était différent dans chaque cinéma. Donc à chaque fois c’était une autre musique. C’est un spectacle ouvert vers l’avenir et c’est un vrai travail de création et j’aime ça. J’ai improvisé sur quelque trois cents films et c’est toujours un plaisir renouvelé. «Le fantôme de l’Opéra» j’ai dû l’illustrer une vingtaine de fois avec un plaisir chaque fois renouvelé ».sur scène, saluer et jouer.
Un plaisir que nous allons partagr avec cet authentique «Honnête Homme» qui nous a éblouis par ses connaissances, son talent de conteur et de musicien et, après plus d’une heure et demi, on en redemandait encore et on avait du mal à le quitter tant il est fascinant.
Ne le ratez pas !

Jacques Brachet

France 2 – 7 novembre à 21h10
Diane de Poitiers avec Isabelle ADJANI

DIANE DE POITIERS

Dans l’épopée royale des Valois-Angoulême, en pleine Renaissance, une femme chevauche en tête dans la course aux honneurs : elle s’appelle Diane de Poitiers, chasseresse émérite dont la beauté inaltérable alimente rumeurs et légendes de son vivant… et bien après sa mort.
Malgré son ascendant sans partage sur Henri, le fils cadet de François Ier, sa position à la cour reste fragile face à la puissante Anne de Pisseleu, la favorite du Roi, qui lui voue une haine féroce.
Le mariage d’Henri avec Catherine de Médicis ne va-t-il pas compromettre définitivement les rêves de Diane qui n’hésite pas à se comparer à la déesse Artémis ? Le grand Nostradamus lui-même peut-il prédire l’avenir de Diane ? Une simple courtisane, aussi cultivée et politique soit-elle, peut-elle échapper aux soupçons de l’inquisition qui traque sans relâche protestants et sorcières
« Presque reine… Plus que reine » Diane de Poitiers est une flambeuse redoutable, une icône de la mode et des puissants, une femme libre.
Avec : Isabelle Adjani (Diane de Poitiers), Hugo Becker (Henri II), Samuel Labarthe (François 1er), Virginie Ledoyen (Anne de Pisseleu), Gaia Girace (Catherine de Medicis), Jeanne Balibar (Marguerite de Navarre), Joeystarr (Comte de Kervannes), Olivier Bonnaud (Gabriel de Montgommery), Jacques Spiesser (Philibert de L’Orme), Olivier Gourmet (Charles Quint), Jean-François Balmer (Inquisiteur Mathieu Ory), Gérard Depardieu (Nostradamus), Julie Depardieu (la paysanne), Michel Fau (Gabriel Antoine Le Camus), Guillaume Gallienne de la Comédie-Française (Ambroise Paré), Sofya Ernst (Eleonore de Hasbourg), Eva Carmen Jarriau (Pernette) .
2 x 105 min – Episode 1 : La presque reine – Episode 2 : La plus que reine
Réalisation : Josée Dayan – Collaboration artistique : Isabelle Adjani
Scénario : Didier Decoin – Musique originale : Bruno Coulais – Produit par : Josée Dayan

DIANE DE POITIERS DIANE DE POITIERS
Isabelle Adjani – Hugo Becker – Virginie Ledoyen – Samuel Labarthe

« J’ai voulu faire ce film sur Diane de Poitiers car la Renaissance est la période Historique la plus flamboyante, la sortie de l’obscurantisme du moyen âge; et raconter l’histoire de cette femme Moderne mystérieuse,  Belle, passionnante, à qui l’histoire prête tant.
Diane de Poitiers est une légende,  elle intrigue et fascine depuis toujours, elle est troublante. C’est un personnage phare de son époque, il fallait une actrice mythique pour l’incarner, subjuguante.
Chaque film qui m’a exigé, est  né du désir de filmer une actrice ou un acteur inspirant. Isabelle Adjani, d’Adele H, à Camille Claudel, à la Reine Margot, était pour moi une évidence.  J’ai  réalisé cette fiction  avec ferveur, implication, passion, comme un premier film, et tous les matins c’était un bonheur inouï d’aller tourner, et d’être à chaque moment étonnée.
J’ai offert à Isabelle Adjani un écrin magnifique dans lequel elle est entourée d’acteurs et d’actrices exceptionnels, de Didier Decoin au scénario et de Bruno Coulais  à la musique.
Josée Dayan

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Rencontre avec Isabelle Adjani
Dans « 
Diane de Poitiers », vous renouez avec les grandes figures historiques qui ont participé à votre gloire : « Camille Claudel », « Adèle H » ou encore « La Reine Margot ». Tous ces films ont le nom du personnage que vous incarnez. Cela signifie-t-il quelque chose pour vous ? 
D’abord, que j’ai un blason à honorer en considération des visages royaux. J’ai l’impression que mon destin intime est relié à celui des figures historiques. Il y a celles qui viennent d’un autre temps, mais qui nous parlent du temps présent. Pour les figures pas moins royales, même si elles ne sont pas aristocrates, je ressens une responsabilité sororale à leur égard. C’est la beauté de l’aventure réelle et fictionnelle.
 Diane est une femme libre, maîtresse de son destin. Au regard des derniers mouvements de libération, elle était comme en avance sur son temps… 
Elle bouscule les genres et les rôles qui sont assignés aux femmes
, se signale comme l’égale des hommes, elle inscrit le féminin dans le masculin et le masculin dans le féminin. Elle est tout entière dans la transgression, qui est nécessaire pour faire bouger les lignes et les sociétés. Si le féminisme consiste à faire avancer la condition des femmes dans le sens de l’égalité avec les hommes en s’opposant aux violences issues de la domination masculine et du patriarcat, alors oui, elle fut une féministe comme le fut Marguerite de Navarre, la femme d’Henri II.

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Dans une interview donnée au magazine » Trois couleur », vous dites que Josée Dayan vous a laissée collaborer artistiquement à toutes les étapes. Comment avez-vous travaillé ?
Lorsqu’elle m’a annoncé qu’elle allait réaliser le premier film « bicéphale » de sa vie, elle a ajouté qu’elle voulait m’offrir ce film. Elle souhaitait que j’occupe un rôle actif dans cette « entreprise classique ». Alors, j’ai été à ses côtés avant, pendant et après le tournage. À chaque étape, j’ai adopté une position attentive, et non attentiste, dans l’écriture, le choix des costumes… Elle m’a souvent demandé mon avis, a toujours reçu mes idées avec intérêt, jusqu’au bout. Cela a permis d’harmoniser le film avec une double vision. J’ai vécu cette aventure comme une formation à la réalisation, c’était passionnant. Réaliser un film est un désir qui existe en moi depuis longtemps, pour lequel j’ai besoin d’une autorisation. Je vais bien finir par me la donner, cette autorisation, il serait temps !
Comment interpréter un personnage dont les sources sont rares et lacunaires ?  Sur quoi vous êtes-vous appuyée pour le faire vivre à l’écran ?
D’abord sur la composition narrative de Didier Decoin, scénariste
du film et académicien. Puis sur la recherche historique de Franck Joucla Castillo, qui a été très présent pour la mise au monde de Diane de Poitiers. Dans cette fiction, nous n’avons commis aucun faux pas du point de vue de la réalité historique. Toutefois, il y a de telles zones grises que l’on y a apporté des couleurs, j’espère à la fois pastel et éclatantes, à l’image de la personnalité de Diane de Poitiers, que l’on a légèrement imaginée.
À la cour, Diane de Poitiers est la reine des favorites. Être une favorite se résume surtout à des jeux de pouvoir. Jeu de pouvoir, jeu d’actrice…faites-vous un lien entre les deux ? 
Une actrice, si elle n’a pas un pouvoir de séduction, ne va pas pouvoir convaincre qui que ce soit. Il faut donner au public l’envie de venir au rendez-vous, à travers le film. Aussi, le pouvoir est relatif, il n’est ni fixe ni inchangeable. Je crois que le pouvoir, c’est ne s’appartenir qu’à soi-même, sans conflit. C’est une maîtrise, dans une existence qui est mise à mal par le monde dans lequel on vit.
Vous avez tenu un journal de bord pendant le tournage sur Instagram. Est-ce une habitude que vous aviez, même avant l’arrivée de ce réseau social ? 
Non, je ne suis pas très collectionneuse de souvenirs pendant les tournages. Bien souvent, les metteurs en scène ne le souhaitent pas. Pour ce tournage, Josée m’a dit : « Tu as carte blanche, amuse-toi ! ». Alors, on s’est amusés !

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Propos recueillis par Margaux Karp

 

Sanary – Théâtre Galli : Garou… Un karaoké ?

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Ce samedi, Garou arrivait enfin au théâtre Galli après avoir été reporté pour cause de Covid.
Et c’était sa dernière date.
Sourire ravageur, œil pétillant, voix grave et rocailleuse, c’est avec « Sous le vent », chanson qu’il enregistra avec Céline Dion, qu’il entama son concert.
Décor de barricades, spots tamisés, accompagné de quatre musiciens qui assurent « grave », le voilà qui s’assoit sur un tabouret qu’il ne quittera pas souvent, guitare en bandoulière.
Entre deux chansons, il parle beaucoup, avec humour et cet accent à nul autre pareil, racontant des anecdotes, comme sa rencontre avec Plamondon-Cocciante, auteurs-compositeurs de « Notre Dame de Paris » qu’il a eu du mal à convaincre d’être de l’aventure… non pas comme jeune premier mais pour le rôle du plus moche : Quasimodo !
Il nous précise que son concert sera folk, country et familial. Il sera un peu bluesy à un moment.
Il continue avec « La rivière de mon enfance », autre duo qu’il a enregistré avec Michel Sardou et enchaîne avec « Celui qui n’a jamais été seul »… Jusqu’ici tout va bien mais la suite va me rendre perplexe : A partir de là, il va chanter des chansons des autres : « I put a spell on you » de Jay Hawkins, « Love me do » des Beatles, « Avec le temps » de Ferré, « Amsterdam » de Brel », « Santiano » d’Hugues Aufray, « Jobi Joba » des Gypsies, « Emmenez-moi » d’Aznavour, il tiendra 20 minutes » avec tous les tubes de Joe Dassin… Quand même deux chansons du folklore québécois et enfin » Belle » de « ND de Paris ». Un maelstrom de chansons tous azimuts. On est loin du folk et de la country promis…

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Même s’il a su subjuguer son public, le faire lever et taper des mains, on se serait cru dans un grand karaoké ou chacun chantait avec lui. Je sais qu’il adore la chanson française mais à ce point…
On est quand même venu voir et entendre Garou avec des chansons de Garou et on le retrouve avec des chansons des autres. Il a quand même fait quelques albums, pourquoi aller chercher ailleurs ? N’a-t-il pas assez de belles chansons plus personnelles ?
J’avoue que c’est un peu déroutant et que je suis resté sur ma faim.
Dommage car il est terriblement sympa, il a le feeling avec le public mais il nous a donné un concert que les débutants issus de « The voice » font en « récital » avec les chansons des autres, faute de ne pas encore avoir de répertoire. Ce qui ‘est pas son cas.
Dommage…

Jacques Brachet
Photoscreations.fr

Six-Fours – Mont Salva : Octobre Rose, 4ème épisode

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Pour ce quatrième événement concocté par la docteur Stéphanie Guillaume, adjointe à la santé de la mairie de Six-Fours et Béatrice Métayer, c’est au restaurant du Mont Salva que nous accueillaient, avec toujours le même sourire et la même gentillesse Yolande et Kamel, Stéphanie et Béatrice et un photographe qui, comme dans les grands festivals, nous proposaient une photo souvenir.
Cette soirée rose dont les dons étaient reversés à des associations caritatives.
Beaucoup de monde en cette soirée : des élus dont Fabiola Casagrande, adjointe aux affaires culturelles, des acteurs de santé, des représentants des associations CapSein et la P’tite Parenthèse mais aussi des patientes, belles combattantes de ce mal qu’est le cancer et dont on peut se sortir si l’on s’y prend à temps. La preuve : ces dames qui, tout sourire, étaient un peu les vedettes de cette soirée.

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Une soirée joyeuse et musicale qui démarrait par l’accueil sous une arche de ballons (roses of course !) et l’orchestre So Cute avec Claudine Armando, Marco Riccio et Claude Thirifays qui, après avoir accueilli les invités en musique, fit, en fin de soirée, danser un public qui s’éclata sur la piste.
A noter une magnifique acrobate, équilibriste, danseuse sanaryenne, Margot Gibelin, qui a fait du chemin puisqu’aujourd’hui elle joue à Paris au cabaret de Clara Morgane. Elle nous fit une magnifique démonstration, devant un public ébahi, heureuse aux larmes de se retrouver dans « son pays »

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Le Docteur Guillaume présenta  quelques sommités : l’oncologue Igor Roggen, le docteur Martine Audibert, le docteur Guy Marguerite, Christine Castello, présidente du réseau CapSein, Karin Girard représentant l’association Le P’tite Parenthèse,, et quelques personnes atteintes du cancer du sein apportant leur témoignage.
Suivit une grande tombola présentée par Béatrice, Yolande et Kamel au profit de la lutte contre cette pathologie distribua, bouteilles de vin et de champagne, santons provençaux, écharpes de soie, céramiques et bien d’autres cadeaux offerts par les artisans et magasins de la ville.

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Après un repas tout naturellement teinté de rose, l’orchestre mit une telle ambiance qu’il obligea les invités à tous se retrouver sur la piste.
Encore une réussite pour l’équipe organisatrice  qui se retrouvera le 20 octobre au Six N’étoiles pour la projection du film « Ma meilleure amie »….
A suivre

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Jacques Brachet