Archives mensuelles : novembre 2020

France 3 – Black and white

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A partir du jeudi 2 décembre 21h05
Mini-série de 4×52’
Réalisation : Moussa Sène Absa
Adaptation, scénario et dialogue de Jacques Kirsner
Avec : Marême Niaye (Fari Ciss) – Olivier Chantreau (Alain de Bourbon) – Isabelle Gélinas (Hélene Favier) – Laurent Du Saussay de Greville (Richard Favier) – Dominique Labourier (Catherine Paolini) – Aurélien Wiik (Victor Lepage)

France Télévisions  est partenaire de la saison Africa2020, qui sera lancée dès le mois de décembre et se déroulera jusqu’au mois de juillet 2021.
À cette occasion, le groupe a élaboré une programmation riche et variée à travers une opération spéciale « France Télévisions, regards sur l’Afrique » afin d’offrir aux téléspectateurs de toutes les générations un regard nouveau sur l’Afrique d’hier et d’aujourd’hui, à travers des documentaires, des fictions, des captations, des concerts, des émissions événementielles, mais aussi une offre éducative inédite sur ses antennes linéaires et digitales.
Cette série inédite s’inscrit dans cette démarche.
Black and White : une saga romanesque en 4 épisodes qui nous plonge dans le Dakar de la fin des années 1930 à 1960 et raconte les passions d’une époque rythmée par les amours, les haines et les guerres.
Colons et militants indépendantistes résistent ensemble ou s’affrontent jusqu’au jour de l’indépendance du Sénégal le 4 avril 1960.
Une série qui aborde le quotidien d’une colonie, son histoire qui s’inscrit dans la grande Histoire, interprétée par des comédiens européens et africains sous la direction du réalisateur sénégalais Moussa Sène Absa.

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Cher frère blanc,
Quand je suis né, j’étais noir,
Quand j’ai grandi, j’étais noir,
Quand je suis au soleil, je suis noir,
Quand je suis malade, je suis noir,
Quand je mourrai, je serai noir.
Tandis que toi, homme blanc,
Quand tu es né, tu étais rose,
Quand tu as grandi, tu étais blanc,
Quand tu vas au soleil, tu es rouge,
Quand tu as froid, tu es bleu,
Quand tu as peur, tu es vert,
Quand tu es malade, tu es jaune,
Quand tu mourras, tu seras gris.
Alors, de nous deux,
Qui est l’homme de couleur ? »
Léopold Sédar Senghor

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Ces dernières années, les problèmes liés au passé colonial de la France ont mobilisé, avec raison, l’opinion, suscitant polémiques et controverses. « Black and White » est une œuvre de fiction qui tente d’apporter sa pierre à ces débats. Évidemment, son propos entre en résonance  avec certains événements sociétaux actuels.
S’agissant du colonialisme, rappelons que la France n’était pas la seule puissance coloniale au XIXe siècle.
La plupart des puissances européennes possédaient des colonies. La France disposait d’un Empire où s’exerçaient l’esclavage, des violences, les injustices au quotidien. Mais paradoxalement, dans les même temps, dans les mêmes lieux, la France a semé, presque contre son gré, les idées du siècle des Lumières, les principes des Droits de l’homme et du citoyen, sans oublier la langue française qui est souvent devenue la langue officielle des pays indépendants.
Nos personnages sont à l’image de cette contradiction. Ils subissent le colonialisme et utilisent les armes qui lui ont été enseignés pour le combattre.
Blancs et Noirs ont vécu ces contradictions et nous livrent dans cette fiction leurs vérités.
Le premier congrès des artistes écrivains noirs s’était terminé en proclamant : « Laissez entrer les peuples noirs sur la grande scène de l’Histoire ».
À sa manière, modestement, « 
Black and White « répond à cette injonction C’est une saga romanesque en 4 épisodes qui nous plonge à Dakar à la fin des années 1930 à 1960 et raconte les passions d’une époque rythmée par les amours, les haines et les guerres.
Colons et militants indépendantistes résistent ensemble ou s’affrontent jusqu’au jour de l’indépendance du Sénégal le 4 avril 1960.
Une série qui aborde le quotidien d’une colonie, son histoire qui s’inscrit dans la grande Histoire.
Jacques Kirsner, producteur

 «Les racistes sont des gens qui se trompent de colère.»
Léopold Sédar Senghor


Gil ALMA… 200% sympa !

CESAR WAGNER

Il a une belle gueule mais, à l’instar d’un Courtemange, il a le don élastique de la transformer d’un sourcil qui remonte, d’un sourire narquois et c’est ainsi qu’il s’est fait connaître en quelques pubs qui ont fait recette en mêlant grimaces et accents divers.
Et puis, il y a eu la série «Nos chers voisins», qui l’a propulsé dans le vedettariat et depuis, du théâtre à la télé en passant par le cinéma, et le one man show, l’humoriste-comédien-producteur n’a pas arrêté de jouer. On a pu le voir dans «Camping Paradis», «Joséphine ange gardien», «Alice Nevers», «Les toqués». Il a même fait des clips avec Olivia Ruiz et Jenifer, il s’est payé le luxe de tourner avec Costa-Gavras et le voici aujourd’hui dans cette série qui le consacre, passant avec justesse et bonheur de l’humoriste à l’excellent comédien qu’il est : «César Wagner» sur France 2, le premier épisode en janvier dernier ayant rassemblé cinq millions et demi de téléspectateurs ! (23% de parts de marché)
Nous nous étions rencontrés au Festival TV de la Rochelle où nous avions partagé une coupe de champagne et depuis, avec ce COVID de malheur, nous avons raté plusieurs rendez-vous.
Il devait passer au Colbert à Toulon le 14 décembre avec son spectacle «200% naturel» (Entre son dernier spectacle, il a augmenté de 100%, après être passé par la série «10%»…
Les hauts pourcentages, ça le connait !
Pour le moment, Gil fait comme tout le monde et, depuis ce satané virus, on s’est raté au Colbert à Toulon où, pour a seconde fois, il est déprogrammé puisqu’il devait passer avec «200% naturel» ce 14 décembre. Espérons qu’un troisième déconfinementne  le déprogrammera pas encore le 29 janvier au Théâtre Daudet de Six-Fours et en juin au Colbert de Toulon !
En attendant, nous allons le retrouver sur le petit écran avec «César Wagner» et dans plusieurs émissions pour parler de son nouveau spectacle en duo avec Benoit Joubert, intitulé «Gil et Ben».
Je l’appelle donc pour parler de tout cela.

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«Gil, comment se passe ce confinement ?
Bof… En dehors du fait que je ne joue plus, je n’ai pas trop à me plaindre, tout va bien, je vis en reclus avec ma femme et mes enfants, nous sortons pour les amener à l’école et le reste du temps, on vit comme tout le monde. J’en profite pour peaufiner le spectacle que nous avons écrit avec Benoît Joubert, que je produis, qui est mis en scène par Catman et que, je l’espère, nous pourrons très vite jouer sur scène.
Ce sera celui-ci ou «200 % naturel» que vous jouerez à Toulon et à Six-Fours comme annoncé ?
Non, ce sera le duo car on a abandonné l’autre. Il y a eu trop de coupures, d’arrêts, de reprogrammations… et de déprogrammations. Et puis, on a tellement ri en écrivant ce spectacle que nous avons très envie de monter sur scène avec… Le plus tôt possible ! Je pense que ça va être du bonheur.

CESAR WAGNER

Revenons à «César Wagner» second épisode, que nous découvrirons le 11 décembre sur France 2. Comment vous êtes-vous retrouvé dans ce rôle de flic solitaire ?
Par casting, tout simplement. Jean-François Luccioni, le programmateur de la fiction m’avait vu dans
la série «A l’intérieur» et j’ai été retenu. J’étais très heureux de tourner ce qui était un pilote au départ, qui est passé en janvier sur France 2, qui a fait un carton. Du coup la série continue, on a tourné deux nouveaux épisodes qui passeront les 4 et 11 décembre… Face à la finale de «Koh Lanta»,
Ce qui nous fait un peu peur car déjà, l’émission est costaude et en plus c’est la finale qui attire le plus de téléspectateurs… Mais bon, on va faire au mieux… Et essayer d’être seconds !
C’est un rôle important pour vous… On vous voit moins qu’en simple humoriste ou acteur dit «comique»…
Je ne sais pas. J’ai toujours essayé de varier les plaisirs entre ciné, télé, théâtre mais peut-être qu’aujourd’hui on me fait plus confiance en me proposant des rôles plus vrais, plus sensibles, plus nuancés, plus émouvants. Et ça a l’air de fonctionner.
Grâce à ces approches diverses, il semble que le cinéma vous appelle alors que souvent, ciné et télé sont cloisonnés…
Il y a toujours un petit fossé mais doucement, il se comble avec des rôles qui ne sont pas encore des premiers rôles. J’ai quand même fait du cinoche avec Dany Boon, Costa-Gavras…
Costa-Gavras, quand même !
Oui et c’est très agréable qu’un grand réalisateur fasse appel à moi, même si ce n’est pas le rôle principal. Sans compter que j’ai rencontré un grand réalisateur, un grand monsieur d’une simplicité et d’une gentillesse incroyables. C’est un homme admirable, un vrai gentleman comme on en voit peu dans le métier. J’ai tourné en 2008 avec lui et cette année a été un grand tournant pour moi car hormis ce tournage, je suis entré à l’agence Artmédia et j’ai eu mon premier fils…

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Vous êtes aujourd’hui sur le casting de deux films…
Oui, dont hélas, on ne sait quand ils sortiront.
Il y a «Dou you dou Saint-Tropez de Nicolas Benamou avec une distribution étincelante : Christian Clavier, Thierry Lhermitte, Benoît Poelvoorde, Jerôme Commandeur, Rosy de Palma, Gérard Depardieu, Virginie Hocq…
Et puis, «Le sens de la famille» de Jean-Patrick Benès et la distribution n’est pas mal non plus : Alexandra Lamy, Franck Dubosc, Artus, Sébastien Chabal… Tout ça devrait sortir en janvier… Si tout va bien !
Votre chemin est semé de surprises… Vous avez aussi tourné des clips !
Oui c’est vrai, avec de jolies filles, ce qui ne gâte rien ! Jenifer m’a demandé d’être son petit ami qu’elle malmène dans «Les jours électriques». Quant à Olivia Ruiz, nous avions tourné ensemble à Marseille dans «Etat d’urgence» dont le thème était le suicide d’un flic. Et elle m’a demandé de jouer dans «Elle panique». J’ai aussi tourné dans le clip de Renan Luce «La fille de la bande».
Et ça vous plait ?
Oui car je suis une feignasse et tourner des clips ça veut dire ne pas avoir de texte à apprendre ! Je rigole mais c’est très sympa à faire… Et je ne suis pas vraiment une feignasse !
Vous participez aussi à des associations caritatives comme Ela et d’autres, vous avez participé à un livre pour les autistes….
Quand je le peux, je le fais avec plaisir car tout ce qui touche les enfants me touche, d’autant plus lorsqu’ils sont malades. Et si l’on peut apporter un peu de soi, un peu de joie et de réconfort, je suis toujours partant.
Même pour vous mettre à poil ???
(Rires). Oui mais là c’est pour la seconde émission de TF1 «Stars à nu», pour le dépistage du cancer. On a fait ça au Lido. Ont participé entre autre Linda Hardy, Christophe Beaugrand, Camille Lacourt, Nathalie Marquay, Catman, Jeanfi Janssen… Mais, si les spectateurs du Lido ont tout vu, vous, à la télé, vous ne verrez pas tout !
Mais l’actualité la plus proche devrait être ce fameux duo. Comment est-il né ?
Avec Ben, ça fait dix ans que nous nous connaissons. Nous sommes tombés amoureux l’un de l’autre sans que ma femme en prenne ombrage. Et au bout de dix ans, nous avons décidé de faire un enfant qui s’appellerait Gil et Ben».
Beau parcours pour cet artiste multi-casquettes qui reste l’un de nos plus sympathiques comédiens. En attendant ce «two-men show», retrouvons-le avec sa casquette de flic sur TF1.

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Champagne !

Propos recueillis par Jacques Brachet

CESAR WAGNER

César Wagner
César Wagner, notre flic au grand cœur, célibataire endurci et hypocondriaque compulsif, est de retour pour deux nouvelles enquêtes inédites !
Découvrez ce soir le deuxième et dernier épisode inédit qui se déroule dans le monde de l’art.
Réalisation : Antoine Garceau Auteurs : Sébastien Paris et Eric Vérat
Avec : Gil Alma (César Wagner), Olivia Côte (Elise Beaumont), Fanny Cottençon (Marie-Ange Wagner), Soufiane Guerrab (Farid Belladj), Joséphine de Meaux (Frédérique Koelher), Coralie Russier (Léa Saskevitch)… En guests : Bruno Todeschini, Ophélia Kolb, Emilie Caen.
Sombres desseins
Deux personnes sont retrouvées mortes à quelques heures d’intervalle dans le même coin de Strasbourg, le quartier du Musée d’art moderne.
L’enquête montre qu’elles se connaissaient et s’étaient même appelées avant de mourir. Leur point commun : un designer local devenu une star de son milieu, Peter Breck. Et accessoirement le mari du Dr. Beaumont. Beaumont, mariée ?
Voilà qui va compliquer l’enquête de César…



Il était une fois… Zélie la pirate

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Zélie a 15 ans. Elle est la fille du capitaine-pirate MacPherson et de de sa femme Bella Rossa.
Elle a, d’après son père, le «sale» caractère de sa mère,  qui tient les galeries Laplayette, son père dont elle a l’énergie, le courage et la détermination de devenir pirate.
C’est le gentil marin Barbemolle qui veille sur elle avec beaucoup de difficulté et qui a offert à la jeune adolescente un superbe perroquet géant qu’elle a baptisé Hashtag. Bien entendu, dans l’histoire qui va vous être contée, il y a un prince charmant peut-être pas si charmant que ça, du nom de Charles de la Mare de l’Etang Sec, pirate diplômé, élégant, ambitieux et comme par hasard amoureux de Zélie qui n’en a que faire. N’est pas Cendrillon, Aurore ou Blanche Neige qui veut ! D’autant que le beau Charles, second du capitaine Macpherson, n’a rien moins l’intention que de prendre sa place. Et pour cela, il faut qu’il s’empare de leur mascotte : Hashtag.
Drôle d’histoire concoctée par un quatuor de jeunes artistes qui ont inventé l’histoire, mis en image, mise en paroles et mis en musiques.

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Il s’agit d’Aurélie Cabrel (la fille de…), auteure, compositrice, interprète, qui a déjà sorti deux albums depuis ses débuts en 2011. Esthen Dehut, son mari, compositeur, rencontré à Astaffort où Francis Cabrel a créé ses rencontres dans son village, et qui a collaboré aux deux albums de sa compagne. Bruno Garcia est réalisateur. Il a réalisé des séries comme «Sous le soleil», «Section de recherches», «Cassandre», «Camping Paradis» et bien d’autres. Enfin, Olivier Daguerre, grand musicien et compositeur, lui aussi issu d’Astaffort et ayant déjà collaboré avec Francis Cabrel pour le CD pour enfants «L’enfant porte», paru en 2010.
Ces quatre mousquetaires nous offrent dont ce livre-CD distribué par Baboo Music dont l’histoire est très drôle, les illustrations magique signées Aurélie Cabrel et Guylaine Lafleur et les chansons que, sans nul doute, les enfants vont très vite chanter. C’est un magnifique cadeau de fin d’année dont Aurélie Cabrel nous parle.

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«Aurélie, voici longtemps qu’on n’avait plus entendu parler de vous !
Oui, ça fait à peu près trois ans que le public ne m’a pas vue… Je vous rassure, la famille et les amis ont continué à me voir ! Mais, bon, j’ai entre temps donné naissance à Raphaël, mon second enfant, je n’ai pas arrêté de faire et d’écrire des projets avec Esthen Dehut, mon conjoint, nous avons fait repartir Baboo Music et bossé entre autre sur la production de deux artistes : Allan Védé dont le premier single «Rayon d’or» sortira le 4 décembre et Mayou, un artiste franco-brésilien…
Avez-vous aussi pensé à votre troisième album ?
Non, pas du tout, je me suis occupée de nos productions, je me suis un peu oubliée en tant que chanteuse mais c’est bon de s’occuper des autres, de faire preuve d’altruisme.
Vous dites avoir remonté votre maison de production Baboo Music… Vous l’aviez arrêtée ?
Non, nous l’avions mise en sommeil à cause d’abord des concerts et aussi de la naissance de notre premier enfant. Mais, confinement oblige, nous avons décidé de la faire repartir et nous avons produit le premier single d’uAllan Védé, Mayou et nous avons d’autres projets.
Et vous ? Un troisième disque à venir ?
Non, ce n’est pas d’actualité, nous avons préféré faire preuve d’altruisme et de produire de jeunes artistes. Je me suis un peu oubliée mais ça reviendra en temps utiles !
Par contre, durant ce confinement, nous avons fait un pont Internet avec mon père.

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C’est-à-dire ?
Nous avons travaillé sur la communauté Internet, Instagram, Facebook et mis en ligne tous les jours une chanson de mon père que nous avons filmée. Lui, ce n’est pas son truc, alors on l’a fait pour lui !
Alors, parlons de ce beau livre disque que vous nous proposez : «Zélie la Pirate». Comment est-il né ?
A la naissance de notre première fille, je cherchais, comme toutes les mamans, des histoires à lui raconter avec de la musique. J’avais en mémoire les disques de Chantal Goya qui racontait de jolis contes en musique, «Emilie Jolie», les histoires d’Henri Dès… Curieusement, je ne trouvais rien. Il y a plein de jolis livres, plein de jolis disques mais pas de conte musical avec une belle écriture, de belles musiques. Je me suis alors dit : Et pourquoi je n’écrirais pas un conte musical avec un esprit d’aventure, de légèreté, un état d’esprit enfantin et imaginaire ?
J’ai donc appelé des copains. Il y avait déjà Esthen, sont venu nous rejoindre Bruno Garcia et Olivier Daguerre, nous nous sommes mis tous les quatre autour d’une table et avons commencé à cogiter.
Aviez-vous déjà une idée de là où vous vouliez aller ?
Nous nous sommes très vite mis d’accord sur le fait que ce conte devait autant toucher les garçons que les filles, ce qui n’est pas toujours le cas. Très vite nous avons pensé à une aventure de pirates dont l’héroïne serait une fille…

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Aurélie & Zélie

A partir de là, comment vous êtes-vous distribué les tâches ?
Justement, nous ne nous sommes rien distribué, tout avons tout fait ensemble : nous avons échafaudé le squelette de l’histoire, nous avons inventé les personnages, écrit la narration et les dialogues à quatre. Il n’y a que pour les chansons où nous nous sommes divisés en duos. Mais des duos interchangeables au fur et à mesure de l’écriture. C’était vraiment un travail intime, fusionnel, nous étions tous les quatre sur la même longueur d’onde et nous avons signé à quatre à la SACEM dans une parité totale des droits d’auteurs.
Pour les illustrations, vous n’êtes que deux : vous et Gylaine Lafleur… Et c’est du bel ouvrage !
Merci, c’est gentil. Gylaine est québécoise et nous avions déjà travaillé ensemble sur un thème musical qu’hélas nous n’avons pas pu concrétiser.
Comme elle habite au Canada, nous avons travaillé ensemble par skype. Le problème est qu’avec le décalage horaire de six heures, je travaillais la nuit avec elle… Et je travaillais le jour à Paris : Des journées de 24 heures !
Guylaine a compris très vite et exactement ce que je voulais et ça a donné, je crois, de magnifiques illustrations.
Justement, c’est tellement réussi qu’on verrait très bien Zélie devenir une héroïne de film d’animation… et même d’un spectacle musical sur scène. Y avez-vous pensé ?
Evidemment, à force de voir et d’écouter, on y a forcément pensé. Pourquoi pas ? Ce serait une autre belle aventure !
Alors surprise, vous racontez l’histoire, vous êtes dans les chœurs mais vous auriez pu être Zélie, non ?
Non… Je suis Aurélie, je ne suis pas Zélie, même si le personnage commence à me ressembler !
Ça a été clair dès le début ; je ne suis pas comédienne et il faut savoir s’arrêter au bon moment et laisser la place à ceux qui savent faire afin de servir le projet au mieux. Même si je parais un peu timbrée, je considère Zélie comme une artiste que je produis et qui existe vraiment !

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Bon, vous êtes quand même fière et heureuse de ce bel objet ?
Vous savez, tout artiste a un égo plus grand que les autres et à chaque fois qu’on fait un album on pense que ce sera l’album du siècle ! Ce n’est pas rien d’assumer d’être artiste. Il faut y croire, sinon ce n’est pas la peine de le faire. J’ai rarement vu un artiste dire que son projet était mauvais… Dans ce cas, pourquoi le faire ?
Alors oui, je suis heureuse et fière de ce qu’on a fait.
Et le papa ?
Celui d’Aurélie ou de Zélie ?!
Oui le papa d’Aurélie est content et fier comme tout père est fier de sa progéniture.  Mais quand même, il a aimé et reconnait le talent de l’équipe. D’ailleurs il m’a offert une préface très touchante. Ça m’a d’autant plus touchée que c’est un peu une espèce de passation. Mais ça m’a plus touchée que ce qu’il avait pu dire sur mes disques».

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Propos recueillis par Jacques Brachet
Vous pouvez commander le livre sur www.zelielapirate.com

 




France 3 – Mardi 24 novembre 21h05 – « Crimes parfaits »

CRIMES PARFAITS

«Crimes parfaits» est une série phare de France 3, qui a rassemblé 4,4 millions de téléspectateurs la saison dernière. Ce sont des enquêtes inédites menées tambour battant et avec toute l’énergie et le charme d’Isabel Otéro, alias le commandant Claire Moreno et son adjoint le jeune et bel Hubert Roulleau alias Hubert de Montalembert
(sans lien familial avec Thibeault de Montalembet, héros de la série «Dix pour cent» !)
Voici donc deux nouveaux épisodes qui nous arrivent le 24 novembre avec deux guste stars féminines : Alexandra Vandernoot pour l’épisode «Master du crime» et Anne Caillon pour l’épisode «Un cœur sombre». La première a une déjà longue carrière télévisée, de «Profilage» à «Cassandre» en passant par «Commissaire Magellan», «Le sang des îles d’or», une famille formidable». La seconde, nous la voyons presque tous les soirs dans «Demain nous appartient». Elle y interprète Flore, celle qui vole son mari, Alex, alias Alexandre Brasseur à Chloé, alias Ingrid Chauvin !Mais elle aussi a bourlingué de chez Magellan à chez Allice Nevers, en passant par «Camping Paradis» à «Section de recherches». La brune et la blonde, deux belles comédiennes que l’on a plaisir à retrouver.

Jacques Brachet

CRIMES PARFAITS CRIMES PARFAITS

Master du crime 
Avec Alexandra Vandernoot
Et Arsène Jiroyan, Fabian Wolfrom, Eric Poulain, Michel Biel, Laura Mathieu
C’est une enquête particulièrement complexe qui attend le commandant Claire Moreno et son adjoint Hubert de Montalembert.
Dans la bibliothèque de l’université, les enquêteurs découvrent le corps d’un étudiant gisant au milieu d’une fausse scène de crime mise en place par le professeur Lise Lenoir pour illustrer son cours de criminologie. La multitude d’indices rend les policiers quelque peu perplexes : difficile en effet d’y démêler le vrai du faux.
Malgré tout, il ne faut pas longtemps à Claire pour soupçonner l’enseignante, son amie de longue date, au grand dam d’Hubert, qui ne peut croire en la culpabilité de son ancien mentor. D’autant plus que Lise Lenoir a un alibi imparable : elle jouait au poker avec Claire à l’heure du crime.
Alors pourquoi Claire persiste-t-elle à soupçonner son amie ? Et pourquoi cette femme, dont la réputation a dépassé les murs de l’université, aurait-elle décidé d’éliminer son meilleur étudiant ?
Entre ces deux spécialistes du crime, la partie ne fait que commencer…

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Un cœur sombre
Avec Anne Caillon
Et Patrice Juiff, Clara Quilichini, Yannik Mazzilli, David Marchal, Valéry Schatz, Julien Bravo
Claire Moreno et son adjoint Hubert de Montalembert sont appelés pour constater le décès d’un agent d’entretien à l’aquarium de la ville. Simple infarctus inévitable ou crime parfait ? La question ne reste pas longtemps en suspens grâce à l’instinct et à l’esprit de déduction de Claire Moreno.
Lorsque l’autopsie confirme le piratage du simulateur cardiaque de la victime, commence alors une enquête singulière. Au sein de cet aquarium, les prédateurs ne sont pas forcément ceux que l’on croit. Rapidement, les soupçons de nos deux enquêteurs s’orientent sur la vétérinaire du parc. Brillante et sympathique, Marie Michalik, mère d’une enfant autiste, n’a pourtant rien d’une coupable idéale…

CRIMES PARFAITS


Line RENAUD en toute confidence

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C’est vrai qu’en ce moment, j’ai tendance à parler de mes «vieux amis» du spectacle… Je les ai connus lorsque j’avais 20/25 ans, ils en avaient déjà vingt de plus, ce qui ne m’a pas empêché de les connaître, de les aimer… de les voir disparaître à des âges canoniques comme Juliette Gréco ou Annie Cordy ou de les voir encore comme Jean-Louis Trintignant, Marcel Amont et, la plus fringante de tous : Line Renaud.
Line a toujours fait partie de mon paysage musical puisque, tout jeune, ma mère l’adorait et j’écoutais avec elle «Les enchaînés», «Que sera sera», qu’elle avait créés en français et quelques autres succès comme «Mister Banjo», «Ma p’tite folie»… Je me suviens encore d’un 25 cm qu’on écoutait en boucle : «Line Renaud au Moulin Rouge». Ça ne date pas d’hier !
Et puis, en dehors des revues qu’elle jouait à Paris, dans les années 60, elle n’a plus beaucoup fait de disques de variétés et il y a eu la grande aventure américaine.
De ce fait, étant devenu journaliste, je ne la rencontrais qu’en 1982, où elle avait décidé d’être comédienne, de reprendre le rôle créé par Jacqueline Maillan «Folle Amanda», de partir en tournée avec elle… Et de s’arrêter à l’Opéra de Toulon.
Fougue, énergie, glamour… Elle y était extraordinaire et sa reconversion le fut tout autant, lui ouvrant les portes des théâtres, du cinéma, de la télévision.
Je la rencontrai enfin et entre nous, le courant passa. Je réalisais avec elle, ce soir-là, une grande interview, très vite transformée en une conversation amicale et à la fin, elle me donna ses coordonnées pour que je lui envoie l’article.

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Même si le temps l’a abîmée, cette photo me tient à cœur car c’est notre première rencontre à l’Opéra de Toulon. Le début d’une longue amitié. Et puis, Ramatuelle, où elle reçoit les ovations… et les coussins de Ramatuelle !

C’est ainsi que commencèrent nos échanges épistolaires, téléphoniques et nos rencontres sur une scène ou sur un tournage sur lequel elle m’invitait. Très vite le «tu» est arrivé spontanément entre nous. Et ça dure depuis presque 40 ans !
J’ai gardé tous ses courriers, toutes les photos de ses chiens qu’elle m’envoyait et continue de m’envoyer, et je ne compte plus le nombre d’interviewes que je lui ai consacrées à chacun des événements de sa vie. Et Dieu sait s’il y en a eu, s’il y en a, s’il y en aura encore… Car, comme Annie Cordy, elle est une boulimique de travail, elle a toujours de multiples projets, sans quoi d’ailleurs, elle se sent perdue.
Je me souviens lui avoir un jour demandé : «Mais qu’est-ce qui fait courir Line ?». Et la réponse fut :
«C’est à la fois dans ma nature et, Dieu merci, après quelques petits ennuis de santé, je suis en peine forme. Faire ce que je fais, c’est une passion et en plus, j’ai la chance d’avoir un public fidèle et aimant. Je l’adore et il me le rend bien.
Alors… rien que pour ça, je continue !»
C’est aussi parce que, malgré un nombre d’amis qui l’entourent comme Muriel Robin, Claude Chirac, notre ami commun David  Lelait-Helo avec qui elle écrit «Mes années Las Vegas», depuis la disparition de son Loulou et de sa maman, elle comble le vide en étant tout le temps sur la brèche… Increvable, Line !

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C’est d’ailleurs ce qu’elle nous raconte entre autres choses, dans son ultime livre «En toute confidence», paru chez Denoël.
C’est en quelque sorte, le second tome de ses souvenirs, après «Et mes secrets aussi». Mais vu la longue vie d’une carrière exceptionnelle, je suppose qu’elle pourrait nous en offrir au moins un troisième tome !
Celui-ci a été écrit avec le réalisateur Bernard Stora avec qui elle a tourné plusieurs fois (Sixième classique, Suzie Berton, Isabelle disparue, la douce empoisonneuse), avec qui elle a déjà écrit «Et mes secrets aussi» et «Une drôle d’histoire» et qui a créé des liens amicaux avec lui.
Ce livre est un hymne à l’amour, à l’amitié, à la tendresse… A la vie.
Cette vie qu’elle partage avec le public ; un public qui, de décennie en décennie, lui est resté fidèle, s’est augmenté de génération en génération car à chacune d’elles, un public jeune est venu se joindre au public des débuts. «Je suis fan de mes fans» écrit-elle.
Tant d’artistes, en prenant de l’âge, ont été oubliés, n’ont pas su se renouveler, ont voulu rester jeunes à tout prix. Line, elle, traverse le temps avec la jeunesse du cœur et possède un coefficient d’amour incroyable.
Et ce n’est pas simplement pour son immense talent de chanteuse et de comédienne mais c’est qu’elle a su rester simple, humble, ouverte aux autres, abordable. Line ne joue pas : elle est.
Lorsque, depuis des années, elle se bat contre le Sida, c’est avec toute sa force, toute son énergie, tout son courage alors qu’au début de son virus, il n’était pas bien venu de s’occuper de ces «pédés qui l’avaient bien cherché». Mais elle a foncé et a emmené avec elle, les artistes, les politiques, elle a fait de ce virus sa préoccupation majeure et continue contre vents et marées à poursuivre ce combat, soutenue par l’amour et la reconnaissance de toutes les générations confondues. Et de tous les sexes aussi, car le Sida n’est pas qu’une affaire d’hommes… Oh !

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Elle revient sur ses années américaines, dans ce pays où peu de français ont réussi à s’imposer, côtoyant les plus grandes stars, de Sinatra à Presley, d’Elton John à Quincy Jones, de Liz Taylor à Grégory Peck et puis elle nous parle de son filleul, Johnny Hallyday dont elle déclare avec peine qu’il aurait été dans l’ordre des choses, qu’elle parte avant lui, de ses deux «filles de cœur» Muriel Robin et Claude Chirac, mais aussi de Dany Boon, son ch’ti préféré, de Jean-Claude Brialy dont elle fut la dernière partenaire,, de Dominique Besnhérard qui l’a guidée dans sa nouvelle carrière de comédienne, de Dalida qui était son amie et qui fut la première à se joindre à elle contre le Sida…
Mille anecdotes, mille portraits de gens qui l’ont aimée, qui l’aiment et qui l’aimeront.
Enfin, elle dévoile cet AVC qui, durant des mois, l’a tenue dans l’ombre d’un hôpital sous le nom de Mme Fleur, qui a failli lui coûter la vie mais qui, comme chaque épreuve dont sa vie est aussi pavée (car il n’y a pas que les étoiles et les paillettes !), avec une incroyable énergie, une force de tous les instants, un optimisme né, elle en est venue à bout en silence, hormis avec quelques intimes, sa garde rapprochée, entre autres ses deux filles de cœur, qui ont été là au jour le jour pour la soutenir.
Ce livre est à la fois bouleversant et drôle car Line ne se départit jamais de cet humour que j’aime chez elle, et elle a l’habitude d’appeler un chat un chat.
Bien sûr, il est toujours question de sa maman et de son Loulou, car ils vivent toujours dans son souvenir et d’ailleurs, elle reconnait les signes que lui envoie Loulou lorsqu’elle a une décision à prendre.

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Des trophées, des prix, des médailles, elle en a reçu des tonnes, le dernier prix en date, qui a fait beaucoup rire Muriel Robin, c’est l’an dernier, lorsqu’elle obtint le prix de la femme la plus optimiste de France !
A propos de la France, de de Gaulle à Macron, elle a connu tous les présidents avec des fortunes diverses car elle ne s’est pas entendue avec tous les dirigeants de France, hormis son grand ami Jacques Chirac et le dernier en date, Emmanuel Macron et sa femme Brigitte qu’elle aime et admire.
Peut-être, nous confie-t-elle à la fin de ce pavé de 455 pages, en connaîtra-t-elle un dernier avant de disparaître, en espérant que Macron soit réélu… Ça nous mènera en… 2027, elle aura 99 ans !
Aujourd’hui, en conclusions, elle nous dit d’abord qu’elle tourne pour le cinéma et la télévision (quand je vous dis qu’elle est increvable !), elle a mis ses affaires en ordre a créé un fonds de dotation Line Renaud-Loulou Gasté dont Muriel et Claude prendront la suite lorsqu’il sera temps.

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«A partir de maintenant, tout ce qui m’arrivera sera à ranger dans le chapitre «bonus» nous dit-elle en conclusion de ce beau livre à la fois nostalgique, plein de joie et de sérénité.

Jacques Brachet