Archives mensuelles : novembre 2019

NOTES de LECTURES

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Sylvie GERMAIN : Le vent reprend ses tours (Ed Albin Michel – 213 pages)
En 2015, Nathan, un quadragénaire mélancolique, est de passage à Paris Il lit sous un abri bus un avis de recherches de sept personnes disparues. Parmi celles-ci, Gavril Krantz, 80 ans, une tache noire à une tempe, disparu le 27 février 2015 de l’hôpital où il séjournait. Nathan est stupéfait. Il connait cet homme et il le croit mort par sa faute depuis plus de 25 ans.
Il se remémore le mois de juillet 1980 au cours duquel, alors qu’il était âgé de 9 ans, il a rencontré dans les rues de Paris ce saltimbanque, déguisé en ibis, qui souffle à l’oreille des passants des mots, des morceaux de poèmes dans des instruments improbables. Enfant solitaire et moqué à cause de ses difficultés d’élocution, Nathan va trouver en Gavril un ami qui l’ouvre à la fantaisie, à la poésie, au plaisir des mots et qui met la joie dans sa vie.
Nathan enquête auprès du commissariat et de l’hôpital. Gavril est mort peu après son départ de l’hôpital et a été retrouvé noyé. Il est enterré dans une fosse commune dans un cimetière parisien.
Grâce aux enregistrements des conversations que l’assistante sociale de l’hôpital a eu avec Gavril, Nathan va découvrir qui est son ami, né en Roumanie d’un père d’origine allemande et d’une mère tzigane.
Par des chapitres alternant présent et passé, Sylvie Germain nous raconte la vie entrecroisée des personnages profondément humains, originaux et attachants qu’elle a imaginé, Nathan, Gavril mais aussi Elda la mère de Nathan.
Dans une belle langue, riche d’inventivité, l’auteur évoque la force des liens d’amitié et leur impact sur la construction de soi ainsi que les mensonges qui donnent un «faux pli à la vie», tout en rappelant un pan de l’histoire de la Roumanie.
Un conte tout en finesse et poésie. Le lecteur est sous le charme.
Karine TUIL : Les choses humaines (Ed Gallimard – 342 pages)
Le roman de Karine Tuil, lauréate du Prix Interallié et du Prix Goncourt des lycéens, se remarque par l’intelligence, la subtilité et la violence de son récit.
Les héros sont confortablement installés dans une époque contemporaine où vie professionnelle et vie sociale alternent avec justesse. Une première partie place les personnages, le principal Alexandre, jeune diplômé de Polytechnique, est accusé de viol. Une plainte a été déposée, la seconde partie du livre déroule la tempête judiciaire et médiatique dans laquelle tous les thèmes contemporains sont évoqués. Sous la plume de Karine Tuil, le lecteur est l’accusé, la victime, l’avocat général ou l’avocat de la défense (excellent), les parents, les amis, jusqu’au verdict final. La bascule serait aisée pour l’auteure de faire pencher le lecteur pour tel ou tel protagoniste, ce n’est jamais le cas, elle maîtrise parfaitement les arguments et c’est à un rythme saisissant de vérité  que sont décrites perquisitions, convocations et confrontations. Plaidoiries criantes d’impudeur, de cruauté et de complexité orchestrées par des avocats hors pairs.
Ce roman retrace une tragédie, un crime, c’est le constat douloureux de la domination du plus fort, du plus riche, du plus instruit sur ceux qui n’ont pu atteindre leur niveau. Serait-ce un problème d’éducation, du respect de l’autre ?
Un problème à débattre le plus vite possible pour éviter qu’ainsi aillent «les choses humaines».

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 Vincent MESSAGE : Cora dans la spirale (Ed Seuil – 458 pages)
Le grand tourbillon de la vie parisienne d’un jeune couple. Elle, conseillère en entreprise de marketing va se retrouver rapidement dans l’œil du cyclone où la «machine» écrase tout sur son passage, faisant valser patrons, employés, famille. Cora ne fait plus que courir après le temps, un embouteillage, une rame de métro bloquée, le timing est détraqué et c’est l’affolement et aujourd’hui le drame.
Analyse pertinente mais glaçante du monde du travail où l’humain est bousculé, broyé, c’est le monde des gagnants. La spirale descendante de Cora est racontée par un certain Tristan qui dissèque ce monde qui change à une allure hallucinante.
Le style brillant, l’enchainement haletant des évènements en font un roman extrêmement émouvant, un livre à recommander.
Percival EVERETT : Tout ce bleu. (Ed Actes Sud – 332 pages)
Traduit de l’américain par Anne-Laure Tissut
Artiste peintre noir américain Kevin Pace,  la soixantaine, se consacre depuis plusieurs années à un tableau grand format qu’il garde jalousement secret comme il garde certains pans de sa vie. Mais aujourd’hui c’est sa fille qui lui livre un secret qu’il va garder pour lui. Il va donc nous faire pénétrer dans sa vie qu’il nous révèle au compte-gouttes au travers de trois épisodes de son existence qu’il nous présente par phases alternatives. Le Salvador où, à peine adulte, il a aidé son ami à retrouver son frère Tadd, drogué, déboussolé, perdu dans un pays en révolte et où règne le chaos. Chaos qui l’entraine vers des évènements dramatiques qu’il taira sous l’emprise de la sidération. Puis on le retrouvera dans un épisode parisien où déjà mâture, à l’occasion d’une exposition de peinture, il tombera amoureux d’une jeune femme de la moitié de son âge. Marié, père de famille, cachant tout à sa femme, il va prendre une décision douloureuse car inexplicable. Enfin le retour au Salvador pour un pèlerinage sur les lieux improbables de son aventure de jeunesse, lieux qui  le renvoient vers son foyer, sa famille et le grand secret qu’il va enfin révéler, ayant compris son chemin de vie et sa révélation.
Roman sur l’amour, l’engagement, l’amitié, la souffrance face au secret, la rédemption, le tout baigné dans un déploiement de couleurs jaillies de l’imagination du peintr. « Tout ce bleu » est un magnifique roman d’amour sous toutes ses formes, l’amour déclaré, l’amour tenu secret, l’amour incompris, l’amour avec un grand A.

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Catherine CEYLAC : A l’amour, à la vie (Ed Flammarion – 217 pages)
Catherine Ceylac se destinait à êtres comédienne. Elle a bifurqué vers la télé où elle fut speakerine, au temps où ce métier existait encore, puis animatrice et journaliste.
Elle reste aujourd’hui l’une des animatrices préférée des Français grâce à son émission «Thé ou café ?» qui reste l’une des émissions les plus suivies.
Journaliste, elle a côtoyé nombre d’artistes, comédiens, chanteurs, créateurs, écrivains et quelques autres dont certains sont devenus des amis ou ont gardé de belles relations avec elle. C’est pour cela qu’il y a quelques mois elle nous a offert un livre très particulier «A la vie, à la mort» (Ed Flammarion) où elle confesse des artistes sur la mort qui, qui que l’on soit, atteint tout le monde laissant des blessures, des peines, des douleurs mais qui quelquefois rend plus fort. Ce n’était pas un livre triste puisqu’il parlait beaucoup de la vie, de l’espoir…
Voici qu’elle récidive avec «A la vie, à l’amour», où elle rencontre des artistes qui lui ont fait confiance pour se raconter sur ce thème, en évoquant joies et peines d’amour, premiers rapports amoureux, amour des leurs, des femmes et des hommes avec qui chacun a fait un plus ou moins long bout de chemin, amour de leurs parents…
Dans l’amour il y a aussi la vie et la mort et chacun l’intègre à sa façon, et se raconte avec tendresse, avec humour, avec nostalgie, de Sandrine Bonnaire à Mimie Mathy en passant par Catherine Lara, Guy Savoy, Thomas Dutronc, Marc Levy…. 14 portraits qui nous émeuvent et nous font apparaître des gens qu’on croit connaître sous un autre jour.
Si Catherine Ceylac les a interviewés, elle s’est glissée dans leur ombre, effaçant les questions, ce qui rend encore plus vivant ces confidences pleines d’émotion.
L’amour, la mort… A travers ces mots, il y a la vie, tout simplement.
Jean-Claude DEMORY : Le rendez-vous du Palais-Royal (Ed Plon – 286 pages)
Jean-Claude Demory, journaliste, rédacteur en chef adjoint chez Bayard Presse et directeur de collections historiques aux éditions Hachette-Collections, a également dirigé le théâtre de la Porte de Gentilly et est l’auteur de nombreux ouvrages.
Dans ce premier roman, il s’est manifestement nourri de ses connaissances historiques et de son expérience théâtrale.
Nous sommes en juillet 1944, Antoine Lasalle, étudiant en droit âgé de 19 ans, se rend chez Sacha Guitry. Il envisage de devenir comédien et veut, avec des amis passionnés de théâtre comme lui, monter « Le Mât de cocagne », une pièce de jeunesse de Guitry, mettant en scène de jeunes gens souhaitant devenir acteurs par tous les moyens. Il plait à cet homme célèbre qui lui donne l’autorisation tant espérée à condition qu’il supervise la mise en scène. Mais les combats dans Paris en pleine insurrection mettent fin aux répétitions. Sacha Guitry est arrêté et emprisonné par les Forces Françaises de l’Intérieur. Antoine qui s’était engagé à la Croix Rouge se débrouille pour être nommé gardien de l’hôtel particulier de Guitry, rempli d’objets précieux, afin d’éviter qu’il soit pillé. Il gagne ainsi l’amitié et le soutien de l’auteur. Cependant Antoine envisage de renoncer à sa vocation théâtrale et à aller seconder sa mère dans l’imprimerie familiale qu’elle dirige seule depuis la disparition en 1942 de son mari, dans des circonstances mystérieuses. Mathilde, une libraire de dix ans son ainée dont il est l’amant, l’en dissuade et le pousse à s’inscrire dans un cours d’art dramatique.
Dans ce roman, d’une écriture classique et au scénario varié, l’auteur nous fait suivre  la progression d’Antoine dans le milieu du théâtre et du cinéma au cours de cette période troublée de l’après-guerre, ses rencontres avec les plus grands noms des acteurs de l’époque, ses réussites et ses échecs  et sa quête de l’amour.

Farmer chalandon

Sophie KHAIRALLAH & Julien AUTIER : Mylène Farmer de scène en scène
(Ed Hors Collection)

Attention… réservé aux fans… et ils sont nombreux !
En 30 ans de carrière, Mylène Farmer est devenue une icône indéboulonnable.
Le mystère autour d’elle, sa voix, son physique, son originalité et ses concerts surdimensionnés ont fait d’elle une star comme il en existait au siècle dernier. Il est rarissime qu’elle s’exprime, on ne la voit jamais hors concerts, elle vit à l’étranger. Ce qui en fait une artiste unique et que chacun de ses retours sur scène est un événement de taille.
Malgré son silence, on ne compte plus les livres qui sont sortis sur elle et malgré tout ça, elle reste mutique et secrète. Des photos personnelles, il y en a peu mais les photos de ses concerts sont toutes plus belles les unes que les autres.
Sophie Khairallah est une fans, sans contestation possible. Elle nous a déjà offert en 2008 «Mylène Farmer, le culte» (Ed Why Not) tant il est vrai qu’il y a un culte, une adoration sans bornes de cette artiste.
Cette fois c’est avec Julien Autier qu’elle nous offre un magnifique album : «Mylène Farmer de scène en scène» où ils ont collecté tout ce qui pouvait tourner autour des sept spectacles pharaoniques de la star : Photos bien sûr mais aussi coulisses en allant à la rencontre de quelques proches qui ont bien voulu parler, de ses couturiers qui l’ont à chaque fois somptueusement vêtue, coiffeurs et autres bijoutiers, tous ceux qui ont participé à ce que Mylène soit devenue un mythe.
En fait, Mylène est un peu un OVNI dans ce show business très souvent formaté. Elle, elle échappe à toute mode, à tout style, à «toute ressemblance avec une autre», qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas d’ailleurs.
Ce livre est un bel hommage à une artiste rare… dans tout le sens du terme !
Sorj CHALANDON : Une joie féroce (Ed Grasset et Fasquelle –316 pages)
Le roman débute sur une scène de braquage d’une bijouterie par quatre femmes, c’est l’arrêt sur image. Nous repartons sept mois en arrière. Jeanne la narratrice, libraire passionnée de 39 ans, mère éplorée par le décès de son enfant et le désamour de son mari nous fait partager avec beaucoup de sensibilité les affres de l’attente suite à sa mammographie.
Jeanne est une femme appréciée de tous, une image parfaite de discrétion et d’abnégation. Dans la salle d’attente, lors de la chimio elle rencontre trois femmes «ses sœurs de cancer». Toutes partagent maladie et solitude. Toutes les quatre  vont braquer une bijouterie, place Vendôme .
Et là on dérape totalement, c’est le thriller, l’aventure. L’auteur ne nous a pas habitués  à cette fantaisie qui choque après la sensibilité du début. Mais ce roman, est aussi un hommage au courage des femmes. ll est la peinture d’une femme qui reprend sa vie en main et commence à vivre pour elle-même.
La fin est surprenante et inattendue.

Crimes à la télé

France 3 – Mardi 17 décembre A 21.05
Crimes parfaits
2 x 52 min
Écrit par Céline et Martin Guyot
Réalisé par Lionel Chatton

CRIMES PARFAITS

Le crime était-il parfait ? Rien n’est moins sûr… Nouveaux épisodes de la collection « Crimes parfaits » avec Philippe Caroît et Garance Thenault, prêts à démêler le vrai du faux.
Avec Philippe Caroit et Garance Thenault
Épisode 3 – Pour l’éternité
Le soir de son mariage, Iris, une jolie séductrice, est froidement assassinée par Mathilde, l’organisatrice du mariage.
Mathilde a soigneusement prémédité son crime, de façon à le faire passer pour un suicide… Mais, en dépit de toutes les précautions prises, pas assez soigneusement pour berner le commissaire Roche.
Guests : Gwendoline Hamon et Aurélie Vaneck

CRIMES PARFAITS CRIMES PARFAITS

Épisode 4 : À cœur ouvert
Le célèbre professeur David se débarrasse de Cédric, un infirmier qui jouait les maîtres chanteurs, en mettant en scène le meurtre de manière à ce que tout le monde pense que c’est lui qui était visé en raison de ses prises de position favorables à l’IVG. Mais le commissaire Roche n’est pas exactement « tout le monde »…
Guests : Jean-Yves Berteloot et Sandrine Quétier

France 2 – Vendredi 20 décembre à 21h05
Le crime lui va si bien
90′
Ecrit par Olgan Vincent et Stéphane Kaminka
Réalisé par Stéphane Kappa

LE CRIME LUI VA SI BIEN

Au départ, la capitaine Gaby Molina n’était pas du tout censée s’occuper de cet accident de voiture mortel en rase campagne. C’était du ressort des gendarmes. Mais voilà, Gaby a autant de flair que son chien truffier. Elle en est sûre : Harry Fergusson, célèbre écrivain anglais installé dans son village, a été assassiné et le crime maquillé en accident. Elle n’était pas non plus censée faire équipe avec cette Céline Richer, débarquée de Paris. Un binôme, c’est niet ! Il faut en convenir, Gaby n’a pas un caractère facile d’autant qu’elle mène la double vie peu ordinaire de flic et paysanne. Sa ferme, héritée de son grand-père, a beau s’écrouler, le toit fuir, pas question, là aussi, d’y renoncer. Et pour calmer son banquier, rien ne l’arrête : jouer les vigiles en boîte de nuit, dealer ses truffes, et même faire chambre d’hôtes, pourquoi pas ? Avec l’aide de son indic Vargas, Gaby va vite découvrir qu’Harry Fergusson allait publier un livre où il allait dénoncer un crime resté impuni. L’a-t-on tué pour l’en empêcher ?

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Avec : Claudia Tagbo, Hélène Seurazet, Stéphane Freiss, Guillaume Denaiffe, Julien Ratel, Bruno Lochet, Laurent Manzoni, Norbert Ferrer

 

 

 

Toulon – Le Telegraphe : Joyeux anniversaire !

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Il y a un an, le 24 novembre 2018, naissait dans l’ancienne poste de Toulon, 2, rue Hyppolite Duprat, le Telegraphe, lieu de culture unique, original, à la fois beau et convivial, devenu en, une seule année un lieu incontournable de la vie culturelle toulonnaise. Un lieu de découvertes, de rencontres, où tous les arts, toutes les expressions sont représentés, du théâtre à la danse en passant par les musiques, les arts plastiques, le cabaret, le cinéma, la science…
L’on peut y découvrir des spectacles en tous genres, des expositions, y pratiquer des ateliers de création et aujourd’hui un atelier de lithographie, «Empreinte» animé par Mario Ferreri, l’un des derniers lithographes en France.

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Pour fêter cet événement, son directeur, François Veillon, fils de la célèbre nutritionniste Marion Kaplan, tous deux instigateurs de ce magnifique projet, nous offrait un grand brunch tout droit issu de chez « Maman», traiteur et restaurant sis  2bis, rue Baudin, qui nous a offert entre autres mets délicieux, sa spécialité, le burger mouillé cuit à la vapeur, garni de sauce bolognaise… Une tuerie !
C’est dans le bar-restaurant du rez-de-chaussée, qu’a donc débuté cette journée anniversaire, alors que les hamburgers cuisaient dans le «Vitaliseur» inventé par Marion Kaplan, tenu par Florent Lamiaux qui, avec son éternel sourire, sa gentillesse et son humour, a pris un bain de vapeur tout en discutant avec tout le monde.

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Suite à ce brunch apprécié de tous, nous avions rendez-vous au premier étage dans l’atelier Empreinte, où, dans son coin, très concentré, Mathurin Louis préparait le dessin de l’affiche anniversaire qu’allaient réaliser Mario Ferreri et Joël Ramos, sous l’œil attentif d’un public silencieux et curieux. Affiche qui sera tirée et vendue à 30 exemplaires seulement, véritable travail d’art ancestral.
Et puis la musique et la danse prirent la relève avec le groupe marseillais Rara Woulib qui, pour la circonstance, avait invité quarante choristes gospel à se joindre à lui. Ambiance on peut plus festive et joyeuse.

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Durant cette journée, deux femmes d’exception, étaient présentes : Marion Kaplan et Rona Hartner.
Marion Kaplan est donc, comme je vous l’ai dit, nutritionniste connue et reconnue, qui nous a offert de nombreux livres sur l’alimentation, la micro nutrition, la psychologie.
Dès 15 ans, elle s’intéresse au «bien manger» en découvrant… le jeûne ! Depuis, elle a collaboré avec les plus grands professeurs : Henri Joyeux, André Cocard, Catherine Kousmine, Alain Bondil, Albert-Claude Quemoun, Vincent Castronovo… Elle anime des séminaires et est aussi l’inventeur de ce Vitaliseur qui conserve toutes les spécificités, les vitamines, les qualités nutritives des aliments… Et c’est délicieux !

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Rona Hartner est une artiste multi-casquettes : chanteuse, danseuse, comédienne, qui a un parcours original et incroyable.
Née à Bucarest, franco-roumaine d’origine allemande – ce qui n’est déjà pas banal ! – parlant cinq langues, sa carrière est parsemée de récompenses. La liste des gens avec qui elle a collaboré est impressionnante : David Lynch, Tony Gatlif, Charles Berling, Romain Duris, Denis Granier-Deferre, James Ivory, Xavier Deluc, Brigitte Roüan, Jean-François Séevenin… et j’en passe !
Elle joue de la guitare, du piano, du sax, danse et chante. Elle a entre autres sorti un album en hommage à Boris Vian, chante du jazz, du tzigane, du gospel…
Incroyablement, elle est venue s’installer à Toulon où elle s’est mariée l’an dernier… au Télégraphe dont elle est la marraine !
Un gros grain de folie, une grosse pincée d’humour et de joie de vivre… elle mérite le détour !
Nous reviendrons sur ces deux femmes exceptionnelles.
Ce fut une belle journée de convivialité, de joie, de bonne humeur et l’on souhaite un joyeux anniversaire et une longue route à ce lieu magnifique, chaleureux et multi-culturel.
On en avait bien besoin !

Jacques Brachet

Sanary – Théâtre Galli
Christian VADIM : «J’ai découvert ma drogue : le rire»

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Que voilà un duo plein de charme reformé 25 ans après sa première rencontre !
Charlotte Valandrey qui, en ce moment, a beaucoup de problèmes dans la série de TF1 «Demain nous appartient» et Christian Vadim qui a momentanément quitté ses deux compagnons de route Philippe Lellouche et David Brécourt pour partir tous deux en tournée avec la pièce de Benjamin Auray «Station Bonne Nouvelle».
David est chef de cette station qui est fermée pour rénovation et dans laquelle il dort pendant les travaux. Arrive en pleine nuit Julie, qui veut avoir des nouvelles de son mari travaillant avec David à la station.
En pleine crise d’hystérie elle apprend que son mari est parti avec une bimbo et se déchaîne sur ce pauvre et naïf David qui n’y est pour rien.
Autant il est placide, autant elle est survoltée et ça va faire des étincelles entre eux jusqu’à ce qu’elle arrive à se calmer… La suite, il fallait être à Galli pour le savoir et pour cela affronter la tempête !
Charlotte, au fil des ans, est devenue une amie dont chaque rencontre est un plaisir. Christian, c’est plus récent, rencontré au fil des ans sur les pièces qu’il a jouées avec ses acolytes.
Arrivés tard à cause des intempéries, Charlotte viendra juste pour la bise et la photo car elle doit se préparer. Christian, lui, m’accorde un moment d’entretien.

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« Alors Christian, tu as quitté ton trio de prédilection ?
(Il rit), oui, mais pas pour longtemps puisque nous repartons en tournée dès le mois de mars !
Parle-moi de cette nouvelle pièce 
J’ai été approché voici un an et j’ai demandé à la lire. Je devais retrouver Charlotte avec qui je n’avais plus joué depuis «Roméo et Jeannette» de Daniel Ivernel et ça remonte à 92 !
J’ai donc demandé à ce qu’on fasse une lecture  et ça a tout de suite collé entre nous.
Comment définirais-tu cette pièce ?
Ce n’est pas une comédie de boulevard, je dirais que c’est une comédie naturaliste avec des dialogues de tous les jours, une comédie moderne comme on en faisait aux États-Unis dans les années 50/60. Une pièce toute simple qui met en scène deux personnes qui se détestent, qui s’apprivoisent et on se doute de sa finalité mais c’est léger, plein d’humour, de tendresse et on ne boude pas son plaisir de la jouer.
Aujourd’hui, tu as pris le parti de faire rire et avec talent !
Merci ! C’est vrai que j’ai découvert cette drogue grâce à Philippe Lellouche qui a senti très vite ce potentiel qu’il y avait en moi. C’est plus difficile de faire rire que de faire pleurer ! J’avais déjà flirté avec la comédie que j’avais jouée avec Marie Fugain en 94 «Mec, mic, mac», Marie que j’ai retrouvée dans «Boire, fumer et conduire vite». J’ai très vite senti que j’avais des affinités avec la comédie.

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A propos de ce trio qui a fait ses preuves, n’y a-t-il pas à un moment une lassitude ?
Ça n’a jamais été le cas, je crois qu’on ne s’est jamais posé la question. On est amis, on s’entend bien, on aime se retrouver, à la ville comme à la scène et repartir avec eux est toujours un plaisir. C’est pour ça qu’on se retrouve en mars avec «Le jeu de la vérité», avec en plus Gaston Lagaf’.
Lagaf’ que je retrouverai en septembre prochain dans une comédie à quatre personnages de Nadège Méziat. Cette pièce est l’enfant naturel de «Brèves de comptoir» et de «Trois hommes et un couffin» !
On te retrouve dans une série TV sur TF1 «Quand sort la recluse»
Ce n’est pas une série, ce sont des unitaires tirés de l’œuvre de la romancière Fred Vargas qui écrit des polars. J’ai joué dans un épisode. Il y a une magnifique distribution : Jean-Hugues Anglade, Jacques Spiesser, Sylvie Testud, Elizabeth Depardieu, Pierre Arditi, Corine Masiero….
Et tu n’es que dans un épisode ?
Par la force des choses… je pars en prison !
Tu joues beaucoup au théâtre et à la télé, on a pu te voir dans de nombreuses séries : «Nina», «Section de recherches», «Alex Hugo»…Et le cinéma ?
J’ai tourné «A cause des filles ?» de Pascal Thomas avec Audrey Fleurot et j’ai tourné cet été à Marseille avec Monica Bellucci.
Donc jouer à la télé n’empêche pas de jouer au cinéma ?
Pour moi non car je n’ai jamais joué dans des séries récurrentes. Le problème est lorsqu’on te voit durant des mois dans une série , tous les soirs, ou toutes les semaines. Forcément ça te marque et souvent, à cause de ça, on est honni par le cinéma qui est un monde très différent et l’on atteint très vite le plafond de verre. La question ne se pose pas avec le théâtre. Beaucoup de comédiens dits «de télévision» font du théâtre. Mais avec le cinéma c’est plus compliqué, même si les comédiens de cinéma passent à la télé, le contraire est encore difficile. Il n’y a que Jean Dujardin qui s’en est bien tiré !»

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Charlotte vient nous rejoindre pour la photo et il est bientôt l’heure d’entrer en scène.
Et nos deux comparses vont s’en donner à cœur joie dans un dialogue brillant, vif, rapide, chacun étant l’antithèse de l’autre, ce qui donne des situations cocasses et une pièce enlevée et drôle.
Malgré la pluie qui a fait peur à quelques spectateurs, le succès était au rendez-vous et Christian a remercié les courageux ayant affronté le temps !
Un duo d’acteur plein de charme et de drôlerie.

Jacques Brachet

Marseille : Galerie1809 présente son « Expositon de Noël »

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Du jeudi 5 décembre au mardi 17 décembre 2019, Galerie1809 présente sa grande exposition de Noël.
En cette occasion, Galerie 1809 a chosi de mettre en avant six artistes,principalement de la région :
Laëtitia Giraud : lumières et couleurs étranges de la nuit
France Gobbo : des paysages urbains entre fiction et réalité
Alexandra Delya : notre coup de cœur Art Brut du moment
Valérie Betoulaud : un univers mêlant nostalgie et modernité
Renaud Grizard : une valeur sûre de l’art contemporain
Grégoire Gardette : Reverso ou une vie à rebours 2019-1961
Artistes présents côté corner shop :
Stéphane Dupuis, Alexandra Melin Lopez, Clément Garnung, Lionel Borla, Valérie Betoulaud, Julien Solé, Raphaële Anfré, Nathalie Berger, Salam, Alexandra Delya, Elise Oudin Gilles, Sophie Geider, Séverine Dietrich, Sébascen Arcouet, Lcot, Marynn, Cécile Pujol, Julien Isnard, Silas, Clémence Renaud, Florent Touchot, Amandine Maria, Sourski.
L’exposition aura lieu juste à côté du Vieux Port, au 84 rue d ela République, dans un bel eipace de 250M2.
«Les amateurs d’art et collectionneurs, ainsi que le grand public, pourront apprécier cette nouvelle exposition de Galerie 1809 où une fois de plu éclectisme des artistes de la galerie mais aussi où de nouveaux artistes sont à l’honneur. Pour cet événement nous avons sélectionné dei artistes aux styles et univers variés, est il y aura un corner shop avec une sélection petits formats, parfaite pour se faire plaisir ou pour offrir, avec Noël qui
approche !» nous explique Florent Touchot, artiste est co-fondateur de Galerie 1809.
Vernissage vendredi 6 décembre 2019 à partir de 18h30
Adresse : 14 rue de la République 13001 Marseille
Métro Vieux Port – Parking Charles De Gaulle – Parking République
Exposition tous les jours du 5 au 17 décembre 2019 de 11h à 19h30.
contact@galerie1809.com – Florent Touchot 06 64 19 93 16

OPERA de TOULON : Les pêcheurs de perles

vendredi 27 décembre – 20h – dimanche 29 décembre – 14h30 – mardi 31 décembre – 20h

Les Pecheurs ©Dominique Jaussein Opéra de Nice

Opéra en trois actes de Georges Bizet (1838-1875)
Livret de Michel Carré (1822-1872) & Eugène Cormon (1810-1903)
Création : Paris, Théâtre Lyrique, 30 septembre 1863
Mise en scène Bernard PisaniScénographie Alexandre Heyraud
Avec : Leila Anaïs Constans – Nadir Reinoud Van Mechelen – Zurga Jérôme Boutillier Nourabad Jacques-Greg Belobo
Orchestre et Chœur de l’Opéra de Toulon dirigé par Robert Tuohy
« Les Pêcheurs de perle »s, un conte oriental qui invite à la rêverie à partir de légendes et fables d’autrefois.
Une plage sur l’île de Ceylan, la mer, omniprésente, allant jusqu’à la brûlure… Je laisse délicieusement vagabonde rmon imagination à l’écoute de cette partition sensuelle, envoûtante et soudain les images hollywoodiennes des films de mon adolescence défilent et se bousculent…
Comment Bizet, n’ayant jamais quitté Paris mis à part un voyage à Rome en 1857, peut-il ainsi s’imprégner d’espaces lointains et nous distiller leurs effluves enchanteurs ?
Les premières vagues glissent sur le plateau bleuté, cinq hommes du haut de leurs mâts sont en observation ! Ce sont cinq danseurs, cinq danseurs-pêcheurs, omniprésents tout au long de l’ouvrage. Puis un Temple doré dans le lointain se meut tandis que Leïla, irréelle, surgit de l’onde et se hisse au sommet d’un rocher improbable !
L’antre nacré de Zurga, le dégradé ocre orangé des costumes et le camaïeu bleuté du décor sont les tons dominants de cette conception scénographique flirtant avec le baroque.
Ainsi mon rêve commence… Et si ce rêve devenait réalité !…

Bernard Pisani, metteur en scène

Toulon – Fête du Livre
David LELAIT-Helo dans l’intimité de la reine d’Angleterre

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Paul Scarborough est un garçon timide, timoré, sans ambition réelle, que sa femme a quitté et qui vit à Londres chez sa mère.
Sans boulot, il boit plus qu’il ne devrait et vit un peu comme un zombie.
Jusqu’au jour où il entend à la radio que le Brexit a été voté. Tout à coup le voilà qui se réveille, qu’il s’énerve pour la toute première fois et qu’il prend une décision, ce qu’il n’a jamais fait de sa vie : il décide d’aller rendre visite à la reine d’Angleterre.
Il semble qu’on ne puisse approcher facilement sa majesté, cloîtrée dans son immense palais de Buckingham mais, aujourd’hui il ose et est prêt à toutes les tentatives pour l’approcher.
En fait, ce ne sera pas si difficile, profitant d’un jour de visite du palais, il se laisse enfermer dans ce lieu immense où, quand vient la nuit, il arpente couloirs et escaliers pour trouver la chambre de la reine… qu’il trouve, s’y introduit et découvre la reine endormie.
La reine se réveille et, à peine surprise de cette intrusion, contre toute attente, elle commence à discuter avec Paul, le trouvant sympathique et la faisant sortir de son ordinaire. Et voilà que tout étonné, il va converser toute la nuit avec elle.
David Lelait-Helo nous offre avec ce roman «Un oiseau de nuit à Buckingham» (Editions Anne Carrière), un conte original, surréaliste plein de fantaisie, d’humour et d’émotion mêlés et lui qui est habitué à écrire des biographies, il nous raconte habilement une situation improbable et nous fait découvrir la reine comme on n’aurait jamais pu l’imaginer, qui, si elle n’était pas ce qu’elle était, aurait pu être une ménagère lambda, qu’on découvre en chemise de nuit liberty, qui n’en peut plus de s’ennuyer, de se geler dans cet immense vaisseau.
Ayant trouvé cet être simple et naïf, elle va se confier comme jamais elle ne l’a fait, lui raconter des bouts de sa vie passée à faire quelque chose dont elle ne rêvait pas : être reine, une vie pas si rose que ça, pas idéale du tout, qu’elle subit par la force des choses.
C’est à la fois drôle et émouvant, même si David extrapole un peu, n’étant pas dans l’intimité de la reine ! (Enfin, je le pense que si c’était le cas, il m’en aurait parlé !) C’est aussi une réflexion sur la liberté, cette liberté qu’en fait elle n’a jamais connue, sur la destinée, la sienne n’ayant pas été choisie «of course» et l’on suit donc ce dialogue avec délice et curiosité.
C’est à la Fête du Livre que je retrouve cet ami chaleureux qui est à la fois journaliste, biographe, auteur de chansons et de romans et de recueil de sagesse.

David, la reine d’Angleterre pour héroïne… Gonflé, non ?
Ça fait écho à un fait divers qui s’est passé en 82, où un homme s’était introduit dans la chambre de la reine. Bien entendu il n’y est pas resté longtemps car il a très vite été interpellé.
J’avais trouvé ça incroyable mais j’étais aussi déçu qu’on l’ait arrêté tout de suite. Et je me suis alors posé la question : que ce serait-il passé s’il avait pu y rester plus longtemps ?
A partir de là j’ai commencé à penser à ce face à face et j’ai imaginé un dialogue entre eux.
Au départ, je voulais en faire une pièce de théâtre et j’avais pensé à Line Renaud pour jouer la reine. Mais à 90 ans passés elle ne se voyait pas remonter sur scène. Du coup, j’en ai fait un roman !
Qui pourrait toujours devenir une pièce de théâtre ?
Oui, bien sûr car c’est très dialogué mais à part Line, je ne vois pas qui pourrait endosser ce rôle. S’il me vient une idée, pourquoi pas ?
Il y a beaucoup de descriptions du palais de Buckingham et beaucoup de choses que tu fais dire à la reine. Je suppose que tu as étudié la question à fond. Est-ce que tout est exact ?
Tout est exact sauf le ressort dramatique que j’ai bien sûr inventé. J’ai lu une dizaine de livres, de bios, beaucoup de témoignages de ses proches, de ses majordomes. Mais bien sûr, ce n’est pas une biographie ni un documentaire sur la reine. C’est une rencontre que j’ai inventé sur des faits réels. Lorsque le prince l’appelle «ma saucisse», je ne l’ai pas inventé ! Toutes les anecdotes sont vraies.

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Et la chemise de nuit Liberty ?
C’est plausible, non ? Je ne l’imagine pas avec des déshabillés ou des dessous rouges par exemple ! C’est aujourd’hui une vieille dame et même jeune, je ne pense pas qu’elle ait pu porter des dessous affriolants !
Le ton est à la fois plein d’humour mais il y a aussi de jolis moments d’émotion.
Oui car je pense que la reine a beaucoup d’humour et c’est en fait une rencontre pleine de tendresse avec Paul. De plus, ce livre sort comme par hasard au moment où sort aussi la série télé «The crown» car aujourd’hui, la reine a retrouvé sa popularité un peu perdue avec les événements que l’on sait. La revoilà au-devant de la scène et il y a un nouvel attrait pour elle. C’est certainement dû à ce qu’elle est une vieille dame. Après avoir été ringardisée, elle est devenue une icône. C’est souvent le cas pour des personnalités qui, en, vieillissant ou en mourant, sont portées au nues. Regarde Line, Annie Cordy, Dalida…
C’est pareil pour la reine et lorsqu’elle disparaîtra, ce sera un grand choc et pas seulement pour son peuple. Aujourd’hui elle est passée à la postérité.
Envisages-tu de lui envoyer le livre ?
C’est drôle que tu me poses cette question qui m’a aussi été posée par une dame à la Fête du Livre de Toulon. Je ne l’avais pas envisagé mais pourquoi pas ?
Je pense qu’elle a assez d’humour et de recul pour livre ce livre, d’autant qu’elle lit très bien le français. Je ne vois rien qui puisse la choquer car le roman l’humanise et j’y ai mis beaucoup de tendresse.
C’est presque une psychanalyse que tu lui fais subir !
C’est vrai, d’abord parce qu’elle se confie à un inconnu, ce qui n’a jamais dû lui arriver car elle est enfermée dans sa fonction, dans sa posture. Elle est verrouillée et n’a pas le droit de s’épancher. Ce qui exclut toute pensée personnelle dite à haute voix…  «Never explain, never complain», ça dit bien ce que ça veut dire car elle n’a pas le droit, hélas, de s’exprimer sur ses sentiments, la couronne est lourde à porter, elle ne peut jamais se permettre d’osciller. Elle ne peut s’exprimer que par symboles.
Tu lui fais d’ailleurs dire : «A quoi je sers ?»
Oui car elle doit souvent se poser cette question. Elle incarne quelque chose d’énorme mais elle a les mains liées, elle n’a pas le droit de s’exprimer, ce n’est pas elle qui décide. C’est ce qui la rend émouvante, d’autant que, au contraire de sa sœur, ce n’est pas la vie qu’elle avait choisie de vivre. Elle l’a vécue par la force des choses, par devoir, par amour pour son père. Mais il lui a toujours manqué la liberté qu’elle aurait voulu avoir.
En face d’elle, Paul, qui est l’antithèse de la reine !
Il est totalement à l’opposé ! Et lui qui pense avoir tout raté dans sa vie, qui l’envie, ne comprend pas qu’elle se plaigne car il lui semble qu’elle a tout pour être heureuse. Elle va le persuader que c’est lui qui a tout : la jeunesse, la liberté, le droit de choisir sa vie… Tout ce qu’elle n’a jamais pu avoir. Elle a renoncé à beaucoup de choses.
Cette rencontre aura pour résultat que la reine aura pu parler pour une fois à cœur ouvert et que Paul verra la vie différemment »

Propos recueillis par Jacques Brachet

La Seyne-sur-Mer – Villa Tamaris :
Alun Williams : « Lux Fecit »

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En ce novembre pluvieux, en présence de nombreuses personnalités, la Directrice de la Villa Tamaris, Isabelle Bourgeois, présenta Alun Williams, artiste peintre qu’elle connaît bien puisqu’elle l’avait déjà exposé il y a quelques années à la Galerie Le Moulin  à La Valette, et qu’il était également venu à La Tête d’Obsidienne à La Seyne sur Mer.
Isabelle Bourgeois rappela que cette exposition était le fruit d’une résidence d’un mois de l’artiste, qui travailla jusqu’à 14-15h par jour. Elle nous dit comment Alun williams s’était emparé du lieu et de son histoire pour créer in situ ce « Lux Fecit ». Elle reprit succinctement la genèse de cette villa dont le nom complet était Villa Tamaris-Pacha, du nom de son constructeur, Michel Pacha*.
Celui-ci fut le bâtisseur des phares et balises en méditerranée et sur le Bosphore pour l’Empire Ottoman. Il eut trois épouses Augustine, Marie Rose et Amélie et une fille Elodie, toutes choses qui vont servir d’éléments picturaux à Alun Williams.
La Villa Tamaris-Pacha qui resta inachevée jusqu’en 1991 fut réhabilitée et transformée en Centre d’Art en 1995. Depuis, elle a acquis une renommée nationale et internationale.
Ensuite Alun Williams donna quelques clés de son œuvre. Tout d’abord le titre « Lux Fecit » qui veut dire à peu près « Il a fait la lumière, ou bien ce que la lumière fait », d’où son emploi des phares et de la lumière méditerranéenne comme thèmes de base, ainsi que des personnages de la famille de Michel Pacha (cités plus haut) et de sa rencontre avec Jules Verne.
D’autre part cette exposition s’inscrit dans le cadre de la réouverture du Musée de Toulon avec l’exposition « Picasso et le paysage méditerranéen », thème qui va aussi servir d’expressions à Alun Williams.
A l’issue de la présentation, par choix du peintre, un comédien lut « Les phares », poème de Charles Baudelaire tout à fait de circonstance puisque Baudelaire y dépeint le style de quelques peintres majeurs de l’histoire de l’art. C’est aussi l’ouverture à la visite car de nombreux peintres sont cités dans les tableaux d’Alun Williams: Picasso, Matisse, Boudin, Manet, Ingres, Moreau, Signac, Magritte, d’Ursule, de Staël, Rothko, Morandi, De Chirico, Tiepolo… Il est facile de les reconnaître au fil des toiles. Le peintre s’est exprimé avec une maîtrise parfaite dans sa réappropriation des styles et à l’aide de citations de certaines des œuvres de ces peintres.

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La facture de ceux-ci se retrouve magnifiquement interprétée, majoritairement pour les phares, sur des sortes de fresques, toiles de jutes déployées comme une pellicule de film sur les murs des grandes salles. Voyages dans la peinture et autour de la Méditerranée.
Si la peinture est d‘abord lumière, Alun Williams en fait la démonstration triomphante. Cette « lux » sort de la peinture pour éblouir l’œil du regardeur. Le dessin peut être très précis en écho à une nature impressionniste, tel « Aux visionnaires modernes : la rencontre de Jules Verne et de Michel Pacha. ». Ou bien un décor très précis pour entourer des personnages matissiens comme cet « Hommage à la ténacité des femmes : Marie Rose, Amélie et Elodie Michel ». Un humour léger baigne toutes les œuvres, ce qui rend leur appréhension encore plus jubilatoire.
Les peintures d’Alun Williams sont belles, accessibles au premier coup d’œil, puis lentement on se laisse glisser à l’intérieur, et comme l’écrit Baudelaire : « …C’est un phare allumé sur mille citadelles… ». Ce sont les phares de la peinture qui nous éclairent.
Pour que « Lux Fecit », que la lumière fasse,  il a fallu d’abord que « Fiat lux et facta est lux », Que la lumière soit et la lumière fut ; et c’est ainsi que la peinture d’Alun Williams donne ses lumières.
Serge Baudot

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Villa Tamaris Centre d’Art – 295 avenue de la Grande Maison – 83500 La Seyne sur Mer. Tel : 04 94 06 84 00 – www.villatamaris.fr
*Marius Michel, comte Michel de Pierredon, dit Michel Pacha (1819-1907) qui fut d’abord capitaine au long-cours, puis vice-amiral sous Napoléon III avant de devenir le bâtisseur des phares et balises en méditerranée et au Bosphore pour l’empire Ottoman (d’où ce nom de Pacha). Né à Sanary sur Mer il se retire à La Seyne sur Mer où il est mort. Il fit de Tamaris une station touristique à la mode.

 

Sanary… un Noël comme nulle part ailleurs !

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Cette année encore, Sanary invite les petits et les grands à vivre des moments inoubliables pour les fêtes de fin d’année. Dans une ambiance chaleureuse et conviviale, venez vivre aux rythmes des parades lumineuses, feux d’artifice, embrasements, concerts d’orgue, spectacles de magie, déambulations d’échassiers lumineux, crèches grandeur nature et provençales, chasse au trésor… Sans oublier l’arrivée très attendue du Père Noël en bateau !
Après avoir déposé leur lettre dans la Boîte aux Lettres géante du Père Noël, les enfants pourront laisser libre cours à leur imagination lors des ateliers créatifs, rire aux éclats devant les spectacles de marionnettes, ou bien s’émerveiller en découvrant les Univers de Noël et les bulles à thèmes dans le centre-ville. Une envie gourmande ? Venez déguster les savoureux produits du terroir du marché gourmand et découvrez le marché des créateurs. La patinoire vous attend pour glisser tout en admirant les pointus illuminés… Pour clôturer les festivités en beauté, l’incontournable caravane des Rois Mages apportera une dernière touche de magie le samedi 5 janvier, au cœur de la Ville.
Fêter Noël à Sanary, c’est vivre intensément des moments de joie, de partage et de sérénité… Enfin, mon objectif est de créer toutes les conditions pour, qu’en famille, vous puissiez vivre de vrais moments de rêves et de partage.

Joyeux Noël à tous !
Ferdinand Bernhard, Maire de Sanary-sur-Mer, Président de la Communauté d’Agglomération Sud Sainte Baume, Conseiller Départemental du Var

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Programme
Samedi 23 novembre 2019
Foire aux jouets de Noël – Allée d’Estienne d’Orves, de 9h à 17h. En partenariat avec l’UNICEF (En cas d’intempéries, consultez le site www.sanarysurmer.com pour rester informés).
Projection du dessin-animé Auditorium Ernest Blanc, 10h : «Iqbal, l’enfant qui n’avait pas peur»
Flashmob par les élèves du groupe de danse Funky Dinamix Kiosque à musique, 15h
Participation ouverte à tous – Chorégraphie sur le site de la Ville et les réseaux sociaux
Mardi 26 novembre 2019 au samedi 4 janvier 2020
Exposition photos. Retour en images sur les animations de Noël 2018 (Club Photographier Autrement), Médiathèque Jacques Duhamel
Mercredi 27 novembre 2019
Ateliers créatifs de Noël. Création d’un calendrier de l’avent, pour adultes et enfants Médiathèque Jacques Duhamel, 15h. Sur réservation : 04 94 32 97 80
Vendredi 29 novembre 2019
Inauguration des illuminations de la place Arnaud Beltrame,16h30
Samedi 30 novembre 2019
Messe de l’Avent Église Saint-Nazaire, 17h
Ouverture Officielle, illuminations de la Ville, Gospel de Noël, Parvis de l’église Saint-Nazaire, 18h30 – Mise en lumière de la bougie de l’Avent Église Saint-Nazaire, à l’issue du discours – Feu d’artifice Port de Sanary-sur-Mer, 19h – Forêt de sapins et bulles des automates
Quai Esménard et Place Cavet
Mercredi 4 décembre 2019
Spectacle enfants «Enfant de neige» Médiathèque Jacques Duhamel, 16h30 – Sur réservation : 04 94 32 97 80
Vendredi 6 décembre 2019
Concert de Noël – Musique au Temple, Ensemble Horae, Église Protestante Unie, 20h30
Samedi 7 et dimanche 8 décembre 2019
Salon des créateurs – «Chœurs de créateurs» – Quai Esménard, 9h – 19h
Jeudi 12 décembre 2019
Inauguration des univers de Noël et de la ferme de Noël – Parvis de la mairie, rendez-vous à 17h30
Vendredi 20 décembre 2019
Parade lumineuse «Fiers à cheval», Port de Sanary-sur-Mer, 18h
Samedi 21 décembre 2019
Feu d’artifice Port de Sanary-sur-Mer, 19h
Dimanche 22 décembre 2019
Parade lumineuse «Les gondoles célestes» Port de Sanary-sur-Mer, 18h

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Lundi 23 décembre 2019
Arrivée du Père Noël Port de Sanary-sur-Mer, 15h – Goûter des enfants Port de Sanary-sur-Mer, 15h30 – Concert Middle Jazz Orchestra – Parvis de l’Église, 17h Feu d’artifice Port de Sanary-sur-Mer, 19h
Mardi 24 décembre 2019
Veillées de Noël – Crèche vivante pastorale – Théâtre Galli, 17h – Messe anticipée – Théâtre Galli, 18h – Veillée de Noël – Église Protestante Unie, 18h – Veillée et Messe de Noël – Église Saint-Nazaire, à partir de 23h30
Mercredi 25 décembre 2019
Messes de Noël – Église Saint-Nazaire, 9h – Théâtre Galli et Église Protestante Unie, 10h30
Fermeture des univers de Noël mais ouverture de la ferme de Noël Place des Poilus, 14h – 19h
Vendredi 27 décembre 2019
Spectacle de marionnettes – Parvis du Théâtre Galli, 15h30
Samedi 28 décembre 2019
Parade lumineuse «La magie de la lumière» Port de Sanary-sur-Mer, 18h
Dimanche 29 décembre 2019
Concert d’orgue – Grégoire Rolland, Organiste de la cathédrale d’Aix-en-Provence, Église Saint-Nazaire, 16h
Lundi 30 décembre 2019
Spectacle de marionnettes Parvis du Théâtre Galli, 15h30
Mercredi 1er janvier 2020
Fermeture des univers de Noël mais ouverture de la ferme de Noël Place des Poilus, 14h – 19h
Jeudi 2 janvier 2020
Spectacle de marionnettes Parvis du Théâtre Galli, 15h30
Vendredi 3 janvier 2020
Chasse aux trésors Départ du kiosque à musique, 14h30 – Spectacle de marionnettes Parvis du Théâtre Galli, 15h30
Samedi 4 janvier 2020
Les Rois Mages – Port de Sanary-sur-Mer, 15h

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Animations quotidiennes «Chœurs de Lumière»
Samedi 21 décembre 2019 au samedi 4 janvier 2020
Ateliers créatifs et exposition interactive Église Saint-Nazaire, 14h – 18h
Samedi 14 décembre 2019 au samedi 4 janvier 2020
Marché gourmand et patinoire Parking de l’Esplanade – derrière l’Office de Tourisme,
Marché
Du 14 au 19 décembre 2019 : 16h – 22h es mercredis – samedis – dimanches : 11h – 22h
À partir du 20 décembre : 11h – 22h
Patinoire
Du 14 décembre 2019 au 4 janvier 2020 : 14h – 20h
Samedi 21 décembre 2019 au samedi 4 janvier 2020 Spectacle de magie au Théâtre Galli Petit Galli, 16h / 17h / 18h

 

Toulon : Le Télégraphe fête son premier anniversaire !

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LE TELEGRAPHE Fête son premier anniversaire
Dimanche 24 NOVEMBRE à partir de 12h30 sera en fête pour le premier anniversaire du Telegraphe !

Pour l’occasion un brunch sera soigneusement concocté : du salé, du sucré, à boire et à manger, pour célébrer la première année de notre foyer !
C’est entrée libre pour le reste de l’après-midi : dès 14h30, chacun pourra assister à l’impression d’une lithographie anniversaire par Mario Ferreri, une œuvre crée  par Mathurin Louis, en 30 exemplaires disponibles à la vente…
Le Telegraphe offrira aussi son écrin magique à la compagnie Rara Woulib, pour une carte blanche. La chorale de 50 chanteurs investira l’ensemble du lieu en fin d’après-midi… Un moment unique construit autour du projet SOUVNANS, entre création et cérémonie, un concert-fête entraînant le public sur le fil d’un voyage passant par Port-au-Prince en Haïti, Santiago de Cuba et la Nouvelle-Orléans…

souvnans

Un répertoire né de la rencontre d’un quartet de musiciens traditionnels issu de la compagnie (chants sacrés afro-caribéens, percussions, conques, vaksins…) avec un quartet de jazz, accompagnés pour cette occasion par la chorale afro-caribéenne Afrimayé.
Direction musicale, chef de chœur : Alexandra Satger
Mise en scène : Julien Marchaisseau
Musiciens : Alexandra Satger, Wilda Philippe, Olivier Boyer, Matthieu Maigre, Pierre Mougne, Djamel Taouacht, Sylvian Terminiello, Wim Welker