Archives mensuelles : juin 2019

Michèle TORR… Elle va bien !

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« Je vais bien » est le titre du nouvel album de Michèle Torr.
Une belle confession après beaucoup de problèmes personnels et de santé qui l’avaient affectée depuis ces derniers mois.
Aujourd’hui tout va bien, les problèmes s’estompent et sa seule préoccupation reste aujourd’hui son fils Romain qui est atteint de sclérose en plaque et avec lequel elle a créé l’association « SEP en pays d’Aix ».
Et quand elle chante « Je vais bien », on ne peut plus en douter en la voyant retrouver son sourire, sa sérénité alors que ces temps dernier elle l’avait un peu perdue, son regard éteint le démontrait. Aujourd’hui, elle est de nouveau rayonnante, elle a changé de look et puis la voix… cette voix ample, ensoleillée est plus belle que jamais, ce CD nous le prouve.

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Elle s’est beaucoup investie sur cet album, écrivant la plupart des textes ce qui fait que, comme elle me l’a écrit, il lui ressemble vraiment. Elle l’a concocté avec les Mattéoni, le père, Guy, superbe musicien, compositeur et chef d’orchestre, ami fidèle et la fille, Stella, chanteuse, auteure, compositrice. Tous deux ont entre autre signé la chanson qui donne le titre au disque : « Je vais bien ». Pour les autres paroles, il ne peut pas plus ressembler à Michèle qui a souvent chanté sa vie : « Je m’appelle Michèle », « A ma mère », « Mon père », « Charlotte » sa petite fille, sa Provence dont le fameux « Pont de Couthézon » et souvent sa vie de chanteuse.
Et « Ma première chanson » est… la première chanson de l’album qui raconte ses débuts avec « C’est dur d’avoir 16 ans », d’autant plus dur que c’est à cette époque que sa maman s’est tuée en voiture. Une enfance qui s’achève brutalement et cette chanson partagée avec de nombreux fans qui, plus de 50 ans après, sont toujours là.

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Michèle en compagnie de Stella Mattéoni, Hervé Vilard, Guy Mattéoni et Didier Barbelivien

« Je n’ai plus le temps » raconte ses problèmes matrimoniaux, la délivrance d’un mari violent, sa séparation, la liberté retrouvée et l’aveu qu’elle n’a plus de temps à perdre et qu’on ne peut vivre en étant maltraitée et sans respect. A bon entendeur !
« On aurait pu, on aurait dû » parle des choses qu’elle a pu rater, qu’elle aurait pu éviter dans sa jeunesse… Pense-t-elle à Christophe ?
« Les jours heureux », sur un tempo très sixties, est un bilan de ses heurs et malheurs de sa vie de femme et de chanteuse, qui ne regrette rien et espère encore plein de belles choses.
On retrouve aussi quelques reprises remises au goût du jour par Guy Mattéoni et l’on a plaisir à retrouver « Les choses de la vie », écrite par Romain, son fils et l’ami Didier Barbelivien. Didier qu’on retrouve sur cette belle « Chanson inédite »
Grand plaisir aussi de retrouver l’un de ses tubes « La grande chanson » et encore cette émouvante profession de foi : « Rentrer sur scène » signée par Guy et elle-même.
Ce disque est un petit bijou, on y sent une Michèle délivrée, libérée (comme le dit une autre chanson qui n’est pas d’elle !), pleine d’énergie, en pleine possession de cette voix grave et puissante qui explose.
Un disque sans nostalgie sur sa vie de femme et d’artiste faite de hauts et de bas et dont elle ne veut garder que le meilleur.

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Michèle qui a eu 72 ans le 7 avril dernier qui est loin de faire son âge et qui, comme chaque année fêtera cet anniversaire avec son fan club le samedi 6 juillet dans sa ville natale, Pertuis. Et comme chaque année également, elle donnera un concert, toujours à Pertuis, le lendemain, 7 juillet au profit de « SEP en pays d’Aix »  à l’enclos de la Charité, en compagnie de Romain, du Professeur Pelletier avec lequel elle travaille et la venue de quelques médecins : Audrey Rico, Pierre Malodiney, Charles Vitello, pour parler de cette maladie.
Et puis sur scène quelques amis la rejoindront comme à chaque fois. Déjà de nombreux artistes amis ont participé à cette soirée : Nicoletta, Hervé Vilard, François Valéry, Stone, Michel Leeb, les Chevaliers du Fiel, Danyel Gérard, Christian Delagrange, Dave, Herbert Léonard et quelques autres.
Cette année, viendront, Michel Drucker, Condor, Stella Mattéoni, Frédéric Zeitoun et son orchestre dirigé par Gérard Gardet.
Évidemment que nous serons là pour les soutenir, elle et Romain et pour nous rendre compte que Michèle va vraiment très bien !

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Jacques Brachet
Réservations : 06 61 21 83 13
Réservation billet CE/Groupe. – 06 44 67 42 22 – nathalie@fan-prive.com

La Seyne – Festival du Chapeau : En compagnie des Loups

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En cadrant les comédiens, à gauche Eliane Obrecht-Laurenci,, à droite Hélène Nicolas-Botasso,

Chaque année le Festival du Chapeau présidé par Jacqueline Visciglio, nous donne l’occasion, dans ce magnifique cadre du Fort Balaguier, de découvrir des compagnies théâtrales amateur varoises. Et chaque année, malgré la fraîcheur, le jardin ne désemplit pas et l’ambiance y est chaleureuse.
En ce jeudi soir, c’est la Compagnie des Loups, venue tout droit d’un long périple… seynois, qui s’y collait avec quatre saynètes qui avaient pour dénominateur commun « Moments de vie », toutes se passant dans divers salons avec des thèmes différents.
C’est ainsi que, sous la houlette d’Eliane Obrecht-Laurenci, metteuse en scène des quatre piécettes, nous avons d’abord pu entrer dans un salon de coiffure nommé « Bell’enCoiff' » où certaines clientes étaient aussi bizarres que certaines coiffeuses. On le sait, dans ce genre de lieu, les conversations vont bon train, des affaires politiques aux potins de la commère et quelques péripéties vont se produire au cours des événements concoctés par Hélène Nicolas-Botasso, pièce maîtresse de la compagnie qui nous offre un moment de pure joie.

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Suivront « Le malaise de Georges », signé Roland Dubillard où comment deux infirmières se demandent comment soigner un malade qui a l’air très mal en point. Puis l’on retrouve l’ineffable « Gora » de Georges Courteline, où comment démontrer à sa femme qu’un chat angora n’est ni un gora, ni un nangora, ni un tangora, si petit soit-il. Enfin, l’on part dans le monde de Gérard Moncomble qui, façon Agatha Christie, nous montre que « A quelque chose malheur est bon ».
Quatre pièces joyeuses et drôles interprétées par de belles comédiennes, le seul mec – mais quel mec ! – étant Patrick Dias qui en fait se retrouve en septième femme de la troupe ! Il est désopilant, qu’il interprète une coiffeuse, un amant donneur de leçon ou encore une demoiselle anglaise. Il a un don comique auquel le public n’a pu résister.

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Reste une mise en scène manquant peut-être un peu d’énergie, avec quelques blancs, quelques déplacements qui ralentissent l’action et bien sûr, de temps en temps un petit trou dans le texte mais pour des amateurs… chapeau, c’est le cas de le dire ! Et l’on sent tout le plaisir qui l’emporte sur le trac.
Autre petite remarque : le problème de jouer quatre pièces dans des décors différents, ce qui fait que les entr’actes sont quelquefois un peu longs lorsque le public attend dans le noir et la fraîcheur du soir. Le système d’une pièce unique est plus approprié, il me semble, le rythme restant soutenu tout au long de la soirée et les moments d’attente supprimés.
Reste que nous avons passé une excellente soirée en compagnie des loups.*

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Jacques Brachet
*Andrée Abadie, Nauria Hudelot, Simone Illiano, Christiane Louault, Lydia Przadka, Jocelyne Yepes… et Patrick Dias !

les beaux rendez-vous au jardin de Six-Fours

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Décidément ce week-end varois aura été un hymne à la nature.
Des floralies de Sanary aux rendez-vous aux jardin partout en France et particulièrement à Six-Fours, l’Art et la Nature se sont admirablement mariés.
Ces rendez-vous aux jardins sont devenus incontournables, grâce au ministère de la Culture et aux municipalités et chaque année c’est un véritable plaisir que de se retrouver à Six-Fours, à la Maison du Cygne, haut lieu de l’art grâce aux magnifiques expositions que l’on découvre toute l’année et à ce jardin extraordinaire labellisé « Jardin remarquable » où si les canards ne parlent pas anglais, les sculptures monumentales poussent aux milieu des fruits, des fleurs, des feuilles, des branches et même des légumes.

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Cela, nous le devons à son maire, Jean-Sébastien Vialatte et à ses deux têtes pensantes culturelles : Dominique Ducasse et Dominique Baviéra.
Durant un week-end, donc, ce jardin vit à l’heure de la musique, de la peinture, de la sculpture et de la nature.

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Arrêtons-nous d’abord devant l’œuvre exceptionnelle en noir et blanc d’Ursula Caruel, cette arlésienne d’adoption (elle est née dans les Ardennes). Une œuvre pas banale que ce soient des dessins, des gravures, des installations, des sculptures, toutes reliées à la nature, aux arbres, aux écorces, avec une dominante noire qui, sur le blanc font s’enchevêtrer des branches, des racines, des ombres fantomatiques et mystérieuses. Et pour Six-Fours, elle a composé des installations avec du bois de la région. Ursula nous fait entrer dans son monde étrange, éthéré, élancé, d’une belle esthétique. Grâce à elle le bois calciné devient objet d’art ou oeuvre d’art, tant le végétal l’inspire et nous transmet de l’émotion, de la force, de la poésie, de l’énergie.

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Un détail amusant : toute de noir vêtue, son beau visage de madone surmonté de lunettes cerclées de noir, ses longs cheveux noirs l’encadrant, elle entre dans ses œuvres et se mêle à ces branchages torturés y apportant une certaine sérénité. C’est superbe.

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Et puis, dans l’espace Claude-Henri Pollet, l’on découvre une autre nature : une nature débridée, fugace, inventive, créée par les élèves des écoles, Des papillons faits de feuilles et de végétaux, des insectes étranges, des mobiles multicolores… C’est plein d’inventivité même si c’est du land art, c’est à dire de l’art éphémère. C’est une exposition qui a été conçue tout au long de l’année par les enseignants et leurs élèves et les enfants des classes potager du Pôle Arts Plastique. et parmi tous ces artistes en herbe, sortiront certainement quelques talents de demain.

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N’oublions pas ces beaux sculpteurs qui se sont disséminés dans le jardin : Dany Arnault, Emmanuelle Not, François Disle, Saïd Taffahi, André et Renée Andreini, Frédéric Ferrara, Manuel Paoli, Richard et Hervé di rosa, Dominique Sagnard, Marc da Costa.
L’inauguration a été faite en musique par les élèves du conservatoire à rayonnement régional-antenne de Six-Fours, placés sous la direction de Laura Laino.
Le thème de cette année étant « Les animaux au jardin », durant deux jours des animations seront proposées autour des ruches, des insectes, les oiseaux, vous pourrez aussi faire du troc de plantes, vous pourrez écouter des lecture proposées par la Cie des amateurs Maladroits et les Editions la lettre sous le bruit. Des ateliers de peinture, de rempotage, un concert musical donné par L’Uni-Verse Trio…
Bref, ce sera du non stop durant ces deux joyeuses journées où petits et grands, parents et enfants pourront se retrouver dans une ambiance festive, artistique et écologique.
Que demande le peuple ?

Jacques Brachet

La fête des voisins, toutes générations confondues

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C’est la fête qu’aujourd’hui tout le monde attend pour se retrouver autour d’un verre, d’une pizza, d’un gâteau. Une fête devenue incontournable au fil des années et qui est devenue un moment d’amitié, de chaleur humaine à l’heure où toute communication se passe au travers d’Iphones, de mails, toutes ces machines, certes utiles et devenues -trop ? – indispensables mais qui ont tué les relations toutes simples d’un voisin à un autre.

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La dernière arrivante du lotissement : Prada, dans bras de Jean-Philippr Pastor.
Ah, les fameux cannelées de Mme Névain qu’on attend chaque année avec impatience !

Et l’on découvre aujourd’hui que cette fête favorise les rapprochements dont on a tellement besoin, les personnes seules retrouvant de la compagnie, les couples faisant connaissances avec d’autres couples, ce qui leur donne envie de faire des balades, des voyages, des repas ensemble, et même les gosses qui, au cours d’une soirée, font connaissance et au bout de cinq minutes jouent au ballon, aux patins, à la trottinette… Et ça fait chaud au cœur de retrouver tous ces gens qui, quelquefois, sont à quelques encablures l’une de l’autre, se voient peu et se retrouve autour de plein de bonnes choses concoctées par chacun

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Au lotissement le Verger, à Six-Fours, aujourd’hui tout le monde se connaît. La preuve, certains partent en voyage ensemble où se retrouvent pour un repas, on fait connaissance des nouveaux arrivés, d’un enfant, d’une compagne ou d’un compagnon et même cette année d’une chienne avec qui le conseiller municipal Jean-Philippe Pastor, venu rejoindre le clan a fait ami-ami…Venue également en voisine et amie, Gisèle Hamm-Creveau, conseillère municipale, qui elle aussi aujourd’hui partie du clan. Un clan très ouvert et très accueillant.
On prend des nouvelles de chacun, des absents pour diverses raison à qui on envoie des selfies. C’est la grande mode et, à quelque chose malheur est bon, la photo arrive à destination en quelques secondes !

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Mais bien sûr rien ne vaut la présence humaine et ce genre de fêtes ne peut que rapprocher les gens et se rendre compte qu’avec pas grand chose, un sourire, une parole, un regard, un peu d’attention envers l’autre, le monde est bien plus joli.

Jacques Brachet

Sanary – Floralie’s… Un enchantement

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Des fleurs, des fleurs, des fleurs comme s’il en pleuvait !
A Sanary il y a le ciel, le soleil, la mer, le marché… et les Folralie’s revenues.
Que vous dire de cette balade fleurie du Théâtre Galli au chapiteau en passant par les fontaines, les églises, les galeries, les pointus et même le rues qui pavoisent avec de grandes toiles au-dessus de nos têtes ?

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Si l’on croit au Paradis, ce pourrait en être l’image. Une image faite de beauté, de couleurs, de senteurs et nos artistes ont rivalisé de créativité, d’originalité, de talent.
Chaque arrêt est un enchantement pour les yeux, pour le nez et ce qu’on découvre nous laisse sans voix.
Difficile d’en dire plus, mieux que des mots, les images sont plus parlantes que tout discours.
Alors nous vous offrons un album photos très loin d’être exhaustif… Juste pour vous donner l’envie d’aller faire une promenade à Sanary ce week-end où vous découvrirez ce qu’est l’art floral à son plus haut niveau.

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Jacques Brachet

SANARY – FLORALIE’S… J-1 !

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En cette veille d’événement, et quel événement, puisque voici que renaissent les Floralie’s cet unique festival d’art floral qui, de l’aveu de Monsieur Meilland le spécialiste mondial de la rose est le seul événement qu’on ne trouve nulle part ailleurs sur la planète (dixit Ferdinand Bernhard, maire de Sanary), la ville est une véritable fourmilière où s’affaire un nombre incalculable de fleuristes et de leurs équipes dans tous les lieux où, dès demain, des milliers d’amateurs déferleront pour découvrir les merveilles qu’ils nous ont concoctés.
3 fleuristes sanaryens, un suisse, les 12 meilleurs ouvriers de France dont 2 champions du monde d’Art Floral sont en train de créer la ville la plus fleurie du monde.
Après avoir été le plus beau marché de France, voici que Sanary prend du galon en devenant la plus belle ville fleurie de la planète !
Le maire nous avoue qu’organiser cet événement a été beaucoup plus compliqué que les festivals précédenst, les appels d’offre devant obligatoirement venir du monde entier.
De plus, il a fallu laisser passer toutes les fêtes des mères de la planète avant de pouvoir commander les fleurs et pouvoir les faire venir dans un laps de temps assez court afin qu’elles tiennent sans problème du 7 au 10 juin et que le public puisse admirer les merveilles de cet art éphémère.
350.000 fleurs que vont sublimer ces artistes en leur offrant des décors aussi merveilleux qu’originaux et des présentations à couper le souffle.
Le maire devait remercier toutes ses équipes qui se sont données à fond (200 personnes mobilisées !) pour faire de ces Floralie’s un événement, plus que local, régional ou national, mais un événement planétaire.

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Et le peu qu’on a pu découvrir au milieu encore de cet immense chantier coloré et odorant, nous annonce un éblouissement de tous les instants.
« Ces gens-là sont à la fois géniaux et fous et si la folie des hommes pouvait se limiter à ça, notre planète serait plus belle » devait conclure le maire avant de nous donner un petit aperçu de ce que sera la fête en nous faisant découvrir la scène du théâtre Galli qui n’aura jamais vu un tel spectacle.
A noter que Sanary possède le label « Villes et villages fleuris » avec 4 fleurs obtenue dès 2004… Et ça continue !
Durant trois jours donc, vous pourrez aller dans de multiples endroits pour découvrir ces tableaux merveilleux, créés selon les lieux et les thèmes les plus variés possibles : les fontaines, les pointus, les paysages d’Asie, la sensibilité marine, le jardin d’Eden, l’évangélisation, les perles de lumière, l’Ikebana, la ferme fleurie, les fleurs du Paradis… Une imagination sans limites.
Mais il y aura aussi de la musique, de la danse, des animations diverses dont certaines réservées aux enfants, espaces jeux, ateliers créatifs, une conférence « L’histoire du parfum à travers les siècles » tenue par Claude Pizzo (7 juin 16h30 auditorium Ernest Blanc), des expositions photos « Fragrances » et « Les outils du jardinier » à la médiathèque, et l’art suspendu où dans toutes les rues de Sanay, vous découvrirez des toiles géantes.

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Le domaine Ray-Jane, proposera « La cuvée des Floralies », une cuvée bio…
Bref, une fois de plus Sanary sera au centre d’une manifestation unique faite de couleurs et de senteurs et se prépare à accueillir un monde fou, fou, fou !

Jacques Brachet

Sanary – Hôtel la Farandole : De la Russie à la Provence

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Olesya Sudzhan, Eugenia Plokikh, Georges Klimoff, Svetlana, son père Sergey Gherasimov, Konstantin Lupanov

C’est aujourd’hui un événement devenu incontournable : Les rendez-vous artistiques, deux fois par an à l’Hôtel la Farandole, à Sanary. Rendez-vous concoctés par Olesya Sudzhan, qui possède la galerie Kvartiras à Moscou et sa collaboratrice, Eugenia Plokikh. N’oublions pas Geoges Klimoff, le plus russe des Seynois, dont la Russie et sa langue n’ont aucun secret et qui est à l’instigation de nombre d’événements concernant son pays d’origine.
Le principe est sympathique : deux ou trois plasticiens russes sont invités en résidence à l’hôtel durant une quinzaine de jours, afin de découvrir notre région, de s’en imprégner, de s’en inspirer pour y créer des oeuvres qui seront exposées, avec quelques œuvres plus anciennes.
Ce sont deux artistes au style tout à fait différent qui s’y sont collés cette fois et travaillent autour du thème choisi : les cinq sens… Vaste sujet !
Le vernissage aura lieu à l’hôtel le samedi 8 juin à partir de 17heures en présence des deux artistes invités : Konstantin Lupanov et Sergey Gherasimov, parrainés par le photographe français José Nicolas.

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Konstantin Lupanov
C’est un jeune homme de 40 ans… J’écris « jeune homme » car il en paraît à peine 30 ! A cette réflexion que je lui adresse, il répond en riant : « Dès que je suis arrivé ici, j’ai immédiatement rajeuni tant l’atmosphère a effacé mon âge ! »
Original parcours pour cet artiste qui, à 7 ans à l’école, en cours de dessin, s’est confronté à une autre élève très douée. Alors qu’elle avait peint un vase en verre rouge, elle en avait donné toute sa transparence alors que lui avait débordé de toutes parts. Honteux, cachant son travail à sa professeure celle-ci l’obligea à le lui montrer et au lieu de le rabrouer elle lui conseilla de dire à sa mère de l’inscrire dans une école d’art.
Il n’était pas plus attiré que ça mais obéit à ces deux femmes et très vite il a pris goût à cet art qui est devenu une vraie passion.
Aujourd’hui, et depuis près de 15 ans, il vit de son art.
Comment travaillez-vous, Konstantin ?
J’aime observer les gens, leur comportement, ce qui me fait avancer ce sont les rencontres que je fais car je peins beaucoup de personnages. Le fais des croquis, des esquisses, des photos et pour créer j’ai besoin d’être dans une atmosphère de joie car la joie est l’espoir du monde.
Connaissez-vous l’angoisse de la toile blanche ?
Non, ça ne m’a jamais bloqué. D’abord, je la monte moi-même, ce qui me met en condition et une fois le fond choisi, j’ai déjà dans ma tête ce que je vais faire. C’est chez moi quelque chose de spontané et ça démarre très vite.
Avez-vous beaucoup d’expositions à votre actif ?
J’ai fait plusieurs expositions à Moscou mais aussi à Paris, à Carrare en Italie.
Est-ce que la Provence vous a inspiré ?
La Provence exprime cette joie dont j’ai besoin, beaucoup de sensations se bousculent en moi, il y a les odeurs d’iode sur mes bras, des fleurs… et aussi des oursins !
Je m’évade totalement, la joie m’envahit et c’est très important pour moi. Cette joie, c’est le sourire de Dieu.
Ma venue en Provence va certainement changer ma façon de peindre. Du moins je j’espère.

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Sergey Gherasimov
Tout en étant plus âgé, Sergey a également un parcours original.
« Enfant – me dit-il – l’idée de m’était pas venir d’être peintre professionnel même si, à 4 ans, je dessinais tout ce que je voyais. C’est ma mère qui m’a inscrit dans un institut des Beaux-Arts alors que j’avais une image du peintre très négative. Je le voyais barbu, ivrogne et sale ! Mais ma mère m’a posé un ultimatum : la peinture ou le violon. J’ai vite choisi !
C’était donc une contrainte ?
Pas vraiment mais je m’ennuyais car je travaillais très vite par rapport aux autres élèves et le reste du temps je m’embêtais ou embêtais les autres. Bref, comme on dit chez vous, je mettais le bordel !
Vous n’avez jamais été renvoyé ?
(Il rit). C’est au bout de deux ans que je me suis moi-même renvoyé ! Je revois ma mère lorsque je le lui ai annoncé : elle avait à la main un bouquet de lilas qu’elle m’a jeté à la figure ! Et donc, retour à l’institut où j’ai choisi la restauration de tableaux que j’ai finalement pratiqué durant 27 ans, tout en copiant des oeuvres de grands maîtres puis en peignant mes propres toiles.
Où avez-vous travaillé ?
Entre autre au Musée Pouchkine où j’ai beaucoup appris en découvrant les collections françaises que j’ai d’ailleurs accompagnées pour une exposition au Japon.
La peinture française vous a-t-elle inspiré ?
Evidemment. C’est une peinture qui a marqué le monde entier depuis le XIXème siècle. En peinture, il y a pour moi deux marqueurs importants : L’impressionnisme pour la France et l’avant-garde pour la Russie.
Pourquoi vos toiles sont-elles signées Youry-Guerman ?
D’abord c’est un nom d’emprunt pour dissocier mes deux travaux de restauration et de création et puis puisque nous sommes deux et formons un duo idéal !
Expliquez !
Nous peignons à deux ! Chacun fait ce qu’il veut mais c’est moi qui termine le tableau. Mais on n’est pas les premiers à faire ça : Bruegel peignait les paysages, Rubens ajoutait les personnages. On est différent mais on se complète bien.

A ses côtés, une jolie jeune fille sourit. C’est – m’avoue-t-il -Svetlana ma fille et ma muse. Elle est architecte. C’est d’ailleurs elle qui va cette fois mettre en scène l’exposition à la Farandole et elle nous promet des surprises.
A noter que Sergey a exposé deux fois au Grand Palais à Paris, en Bourgogne, à Corbella, Singapour, Beden-Baden. Il a également vécu en Italie, Florence, Bologne et a entre autre restauré le plafond de la cathédrale de Ravenne.
Nos deux artistes s’entendent comme larrons en foire et la foire, ils la font depuis qu’ils sont chez nous ! Deux enfants ! Ils nous révèlent avoir été ensemble, avec trois autres peintres, exposer au Congo, invités par l’Ambassade de Russie. Et sur la lancée, ils y ont créé un musée d’art contemporain !
Ils découvrent notre région avec une joie sans pareille et seront les invités du Domaine de la Bégude au Camp du Castellet, le 6 juin à partir de 19h… Ca promet une belle soirée en attendant le vernissage du 8 juin à la Farandole !

Jacques Brachet

Danièle THOMPSON : « Mon père, l’as des as »

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L’auteur de « Rabbi Jacob », « Le corniaud », « La grande vadrouille », « L’as des as » et bien d’autres énormes succès cinématographiques, se nomme Gérard Oury et il aurait eu 100 ans cette année.
Pour commémorer cet anniversaire, Danièle Thompson sa fille, sa complice, sa collaboratrice préférée, lui offre et nous offre un superbe album-souvenirs retraçant sa vie et son oeuvre et Dieu sait que sa vie fut riche et son œuvre parlante, chacun de ses films atteignant des sommets au box office. Et Danièle Thompson a sa part de succès puisqu’elle a co-signé les scénarios avec son père.

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Danièle Thompson et Jean-Pierre Lavoignat

Ce livre, paru aux éditions La Martinière, s’intitule « Mon père, l’as des as ». Elle l’a écrit à deux mains, accompagnée par Jean-Pierre Lavoignat, journaliste spécialisé dans le cinéma, ex rédacteur en chef du magazine « Première » et auteur de livres dont le dernier « Romy » (Ed Flammarion), pour lequel nous nous étions rencontrés à Toulon voici quelques mois.
Participent aussi à ce livre, des témoignages du vrai « As des As », Jean-Paul Belmondo, également héros du film « Le cerveau », Pierre Richard, qu’il fit tourner dans « La carapate » et « Le coup du parapluie », Valérie Lemercier qui, à l’ouverture des César 2007, reprit avec maestria le ballet de « Rabbi Jacob » dansé par Louis de Funès, Dany Boon, le seul à l’avoir coiffé au poteau, 40 ans après, au hit des rentrées cinématographiques avec « Bienvenue chez les Ch’tis » : 17.643.132 entrées pour les Ch’tis, 17.272.987 entrées pour « La grande vadrouille », Arnaud Desplechin qui fut un admirateur de la première heure du réalisateur.
Si sa carrière de réalisateur fut plus que brillante, il démarra dans le cinéma comme comédien à qui – le regrette sa fille – on confia beaucoup de rôles de méchants alors qu’il était si gentil dans la vie. Malgré ce métier en demi-teinte, il eut des partenaires prestigieux : Jean Gabin, Rock Hudson, Bourvil, Danièle Darrieux, Jean Marais, Sophia Loren, Jeanne Moreau, Gérard Philipe, Curd Jürgens et bien entendu Michèle Morgan qui resta sa compagne jusqu’à sa disparition.

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La Ciotat, avec le maire, Patrick Boré – Rencontre à Ramatuelle

A noter qu’il reçut en 1991, la cravate de commandeur de la Légion d’Honneur des mains de François Mitterrand, qu’en 2000 il prit le siège vacant de René Clément à l’Académie des Beaux-Arts et que ce fut Jean-Paul Belmondo qui lut son discours.
J’eus la chance, dans ma carrière de journaliste de rencontrer Gérard Oury, Danièle Thompson et Michèle Morgan, ensemble ou séparément, à divers moments de leur vie.
Je me souviens encore de cet après-midi passée dans leur propriété tropézienne « Les oliviers » en compagnie de Gérard et Danièle, conversation brillantissime, faite de simplicité, et de complicité entre le père et la fille. Cerise sur le gâteau : l’apparition de Michèle Morgan venue nous proposer de thé ! Inoubliable moment. Elégance, gentillesse, humour… Tout y était.
J’interviewais également plusieurs fois Michèle Morgan et retrouvais Gérard et Michèle pour la dernière fois au festival de Ramatuelle avec l’ami Jean-Claude Brialy. Encore un beau moment.
J’ivnitais Danièle Thompson à Toulon pour présenter « La boum » de Claude Pinoteau dont elle avait signé le scénario et il y a quelques mois, je la retrouvais pour l’inauguration de la place Gérard Oury à la Ciotat.

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Nos rencontres à la villa des Oliviers

Aujourd’hui tous ces souvenirs se mêlent avec plaisir et nostalgie, à ce magnifique livre qui retrace une vie d’homme et d’artiste exceptionnelle et l’on revoit aussi avec tendresse, toutes ces photos qui, pour moi, ont jalonné 50 ans de journalisme.
Gérard Oury était, comme on le disait au XVIIème siècle, « un honnête » homme, plein de joie, d’optimisme, de talent, d’humour … C’était vraiment un As !

Jacques Brachet

Toulon – Cinéma en Liberté 8ème !

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Nicolas Paban,Caroline Deruas,Lisa Dora Fardelli, Luc Benito

Journée sous un soleil de plomb, nuit étoilée et… très fraîche à la Tour Royale pour deux jours de fête. Fête du cinéma et plus particulièrement du court métrage, organisée pour la huitième année consécutive par Lisa Dora Fardelli et toute une équipe d’amis, de membres de la famille tous bénévoles et passionnés de cinéma.
Fondatrice de ce bel événement toulonnais, Lisa avoue sa passion dès son plus jeune âge, attirée très vite par le cinéma et plus particulièrement le court métrage.

« Le court métrage – nous confis-t-elle – a mille choses à raconter, on y découvre des films fabuleux, merveilleux ancrés dans le monde d’aujourd’hui, ses problèmes, même si quelquefois ils sont audacieux ou dérangeants. Aux Beaux-Arts, j’ai commencé à faire des vidéos-performances mais c’était très expérimental. Pourtant j’ai voulu les montrer au cours d’une soirée, avec d’autres vidéastes et c’est comme ça qu’on s’est retrouvé une poignée, les pieds nus dans une carrière ! Mais c’était tellement chaleureux et festif que j’ai eu l’idée de créer ce festival « Cinéma en liberté ». Il permet à de jeunes talents de présenter leurs oeuvres, de se rencontrer aussi, ce qui est important et de rencontrer un public.
Ainsi est né ce festival, les premières années dans des lieux divers jusqu’à ce qu’on s’installe dans ce lieu majestueux. Ce qui est drôle c’est qu’on y parle de liberté alors que c’était une prison !
Très vite, de 50, 70, on est passé à 100 puis à 300 films reçus cette année, venus d’un peu partout et pas seulement de France ce qui est incroyable, à la fois plaisant et frustrant car on n’en a sélectionné que 25 à notre grand regret ! Mais, avec notre équipe (nous étions 7) on vous promet qu’on les a tous vus.
La sculpture représentant le prix, est superbe !
On la doit à Maurëen Tomio et Adrien Porcu, de l’Ecole Supérieure d’Art et de Design de TPM. Il y en aura deux d’attribués : le prix du jury et le prix coup de cœur de la marraine.
La marraine et à la fois présidente du jury était, cette année Caroline Deruas, réalisatrice, scénariste, scripte.
« Parfois aussi je joue – nous dit-elle en riant – et je fais même des collages à temps perdu ! »
Elle est cannoise, ville symbolique du cinéma, puis est « montée » à Paris où elle vit, le moins longtemps possible, ajoute-t-elle encore.
« J’ai besoin de mon Sud, de ma mer et j’ai donc était ravie que, grâce à une amie commune, Lisa m’invite à ce festival. Comme nombre d’entre nous, j’ai fait et fais encore de l’auto-production de courts métrages. J’ai eu quelques prix en France, à Bilbao, à Locarno. J’ai été pensionnaire à la Villa Médicis où j’ai tourné mon premier long métrage « L’indomptée » avec Clotide Hesne, Tcheky Karyo, Bernard Verley, Jaria Thiam (vue dans la série « Les revenants »)… J’ai écrit le scénario du film « Les estivants » de Valeria Bruni-Tedeschi… »
Le cinéma, elle y est tombée dedans en le découvrant toute jeune au festival de Cannes. Ajoutons qu’elle et la cousine d’Emmanuelle Seigner, qu’elle a travaillé avec Romain Goupil et qu’elle vit avec Philippe Garrel… Cernée de toutes parts par le cinéma elle y baigne comme un poisson dans l’eau. Et elle y a entraînée sa fille qui a 20 ans et vient de tourner un court métrage avec elle, en attendant le prochain long métrage « Les immortelles » dans lequel elle aura le grand rôle.

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Aux côtés de Caroline, deux garçons fort sympathiques : Nicolas Paban et Luc Benito.
Nicolas Paban est réalisateur autodidacte, auto producteur et sa passion, même s’il est loin d’en vivre aujourd’hui, a toujours été le cinéma.
« J’ai un boulot à côté – nous dit-il – je ne sais pas si un jour je vivrai du cinéma mais là n’est pas l’important. L’important est que je puisse faire mes films en toute liberté et de pouvoir les montrer dans des festivals comme celui-ci. La preuve en est que j’ai eu reçu l’an dernier le prix du jury avec « Hotline » ! Cette année j’ai récidivé en proposant un film… qui n’a pas été retenu. Du coup, voyant ma petite larme au coin des yeux, Lisa m’a proposé d’être dans le jury !.
Nicolas est toulonnais et boulimique de cinéma, il suit ce festival depuis sa deuxième édition et parcourt ainsi d’autres festival pour présenter ses films… « Pour le plaisir » aime-t-il à dire. Il est même allé jusqu’en Australie grâce à une copine, présenter « Hot Line » qui a obtenu le prix du public. Alors, toujours pas envie d’en faire sa profession ?
Enfin Luc Benito, toulonnais également, fait partie du paysage audiovisuel varois puisqu’il est exploitant de trois cinéma municipaux, à la Valette, le Pradet et St Mandrier. Et ce, depuis onze ans. Il anime également une émission cinéma sur Radio Active « Cinéma, mon amour ». Bien évidemment intéressé par tout ce qui se passe cinématographiquement dans la région, il s’intéresse à « Cinéma en Liberté » et du coup, le voici cette année membre du jury.
On sait, et on le regrette, qu’aujourd’hui, pour cause de rentabilité, les premières parties dans les cinéma ont disparu au profit des pub, mais il a très envie de pouvoir réhabiliter le court métrage même si, regrette-t-il, c’est une gestion un peu compliquée.
« Mais je crois qu’aujourd’hui il y a une carte à jouer en dehors de la fête du court métrage qui a lieu une fois par an. Avec Lisa, nous essayons de trouver un angle pour pouvoir présenter ces films lors de soirées qui leur sera consacrée ».
C’est sûr que, passionnés et déterminés, nos amis vont y arriver.

A

Philippe Vaïsse & Dominique Dattola : Une belle leçon de cinéma
En dehors des projections, nous avons eu la chance de participer à une brillante leçon de cinéma grâce à Philippe Vaïsse, qui est repéreur et régisseur dans la région varoise et Dominique Dattola qui est écrivain, scénariste, réalisateur, vice président du SNAC et responsable du Groupement Audiovissuel.
Tous deux férus de cinéma, Philippe nous a expliqué la création d’un film, de sa pré-production à ce qu’on appelle la copie O. Dominique, volubile orateur, émaillant l’histoire d’un tournage par des histoires, des anecdotes, des précisions au fur et à mesure de la conception d’un film.
Lorsqu’on visionne un film, on ne peut imaginer tout ce qu’il faut de force de persuasion, de volonté, de passion et d’acharnement pour arriver au bout…

I H

Un vrai parcours du combattant.
On n’imagine pas non plus le nombre de gens qu’il faut à chacun des postes, une sorte de puzzle ou chacun a une place définie et ne peut y déroger. Où la technique, l’artistique et le financement sont à jamais liés pour faire d’un film un chef d’œuvre ou un ratage. De la naissance d’un scénario à son acceptation, de la production, poste clef car sans argent point de film, à la réalisation, le choix des comédiens, du réalisateur, des repérages des lieux de tournage, des décors, des costumes, c’est toute une armée à mettre en place où chacun aura son rôle à jouer, et pas seulement les comédiens.
Nos deux amis ont été passionnants et nous ont mis face aux réalités d’un métier certes difficile mais passionnant.
Chacun d’eux nous a expliqué le mécanisme de la naissance d’un film, de toutes les étapes à franchir et Dieu sait si elles sont nombreuses. Aujourd’hui, il faut aussi compter sur les chaînes de télé qui sont devenues omniprésentes au montage d’un film et ils nous ont aussi expliqué les différences entre les cinémas européens face au mammouth américain et même la chaîne Netflix qui est en train d’envahir le monde.
Bref, ce fut une grande leçon de cinéma que nous ont offert ces deux grands professionnels qui nous ont fait découvrir les coulisses du cinéma.

M L N
Adrien Porcu, Lisa Dora Fardelli & Maxime, Maurëen Tomio

And the winners are…
Surprise : alors que deux prix seulement devaient être attribués, voilà que notre jury arrive au cinéma le Royal avec… quatre prix ! Au grand dam des artistes ayant créé les sculptures, Maurëen Tomio en ayant prévu deux, Adrien Porcu une seule… Il va se remettre au travail, promit-il en riant.
La délibération : « Un enfer ! » s’est écriée Caroline, riant elle aussi et précisant aussitôt que nos trois jurés se sont entendus comme larrons en foire et ont été très vite sur la même longueur d’ondes.
L’enfer a surtout été de ne garder que deux films, et du coup… en voici quatre au palmarès.
Le coup de cœur de la marraine-présidente a très vite été aussi celui de ses comparses : « Il silenzio », film italo-iranien signé Farnoosh Samadi Frooshani et Ali Asgari, film très émouvant sur une petite fille kurde qui doit annoncer à sa mère qu’elle a un cancer très avancé.
Le prix spécial du jury est allé à un film d’animation français : « Give me a french fessée » signé d’un groupe de quatre artistes : Lucas Ansart, Laura Passalacqua, Loïk Piton et Camille Sallan.
Et voici qu’est annoncé le prix « très spécial » du jury, pour un film totalement déjanté du jeune réalisateur varois (Le Revest les Eaux), Samir Boualegue et son « gang revestois ». L’histoire d’un homme qui revient chez lui et trouve sa femme avec trois amants très spéciaux… et un poney dans le salon ! Film singulier et très drôle intitulé « Sonrisita ».
Enfin arrive le grand prix décerné à un film représentant le Chili et l’Allemagne, « City Plaza Hôtel » signé Anna-Paula Hönig et Violete Pons, histoire d’une petite Afghane qui, avec sa famille et d’autres réfugiés, squatte un hôtel en Grèce en attendant de connaître leur sort. Un film très prenant et d’une grande justesse.

J K
Samir Boualegue (A droite, chapeau) et son « gang revestois »

Et pour finir en beauté, Caroline nous a proposé un film qu’elle a réalisé en noir et blanc en 2011 : « Les enfants de la nuit ».
« C’est le film dont je suis le plus entièrement fière, que j’aime pleinement, peut-être le plus classique, le plus maîtrisé et aussi le plus libre, même si, lorsqu’on tourne un court métrage, on est particulièrement libre »
C’est un film qui se passe en 1944, histoire d’une jeune campagnarde française qui tombe amoureuse d’un soldat allemand. Le comédien allemand, Félix M Ott, Caroline l’a découvert au théâtre et lui a trouvé comme partenaire Adèle Haenel, qui plus tard sera deux fois césarisée et couverte de prix divers.
Même si Caroline a mis un bémol après la projection, sur le bien qu’elle avait dit de son film, quelques années ont passé et elle en voit quelques défauts. Mais même avec ses défauts que nous n’avons pas vu, c’est déjà un film très maîtrisé, esthétiquement superbe et dont le sujet ne peut laisser indifférent.
Quant à nous, nous avons vécu durant trois jours un vrai bonheur à découvrir, outre ce film, tous ces courts métrages qui nous ont révélé de beaux talents en devenir, qu’ils soient français ou étrangers. La relève cinématographique est là !
Et nous serons là pour la neuvième saison !

Jacques Brachet