Archives mensuelles : juin 2018

Gilles LELLOUCHE nous offre un bain de jouvence

A

Il sont sept gars, entre 35 et 50 ans, tous plus ou moins paumés, en pleine déprime, mal dans leur peau, mal dans leur vie, mal dans leur travail… Bref, c’est la loose. A la dérive, ils sont en train de plonger dans tous les sens du terme car ils ont trouvé une occupation hors norme en se retrouvant autour d’une piscine : monter une équipe de natation synchronisée, sport plutôt réservé aux femmes mais sous l’impulsion de Delphine (Virginie Effira), tout aussi paumée qu’eux et d’Amanda (Leïla Bekhti) qui vit sur un fauteuil roulant.
Loin d’être des Chippendales ni des as de la natation et de la grâce, ils vont pourtant tous s’accrocher entre eux autour de ce projet fou : se présenter aux championnats du monde.
Gilles Lellouche, ici co-scénariste avec Ahmed Hamidi et Julien Lambroschini et réalisateur, nous offre une comédie douce-amère sur le temps qui passe, le moral et le physique qui se dégradent, les habitudes, les lassitudes, et pourtant la vie qui est la plus forte. Il suffit d’une motivation pour que tout reparte, pour que la confiance et l’optimisme reviennent et prouvent qu’à mi-vie, on a encore plein de choses à vivre.
Pour ce film, intitulé « Le grand bain », film de deux heures qui, présenté hors compétition à Cannes, a fait un tabac, Gilles Lellouche nous offre une belle histoire, une sorte de conte de fée, sans mièvrerie, avec beaucoup d’émotion, souvent court-circuitée par des moments d’humour et, disons-le, de grâce.

B

Quoique quelquefois énervants, on s’attache à ces personnages, à leur histoire, à cette quête de s’en sortir, même si le moyen semble insurmontable.
C’est un film choral avec une distribution éclatante : Mathieu Amalric, Guillaume Canet, Benoît Poelvoorde, Jean-Hugues Anglade, Philippe Katerine, Felix Moati, Alban Ivanov, Balansingham Thamilchelvan. Un film d’hommes mais où les femmes ne sont pas en reste puisque, outre Virginie Effira et Lzïla Bkhti, l’on retrouve Marina Foïs en femme aimante devant un mari au bout du rouleau et, pour de petits rôles, Mélanie Doutey, et Claire Nadaud.
C’est un film plein de bons sentiments, d’amour et d’amitié, à la fois drôle et touchant, qui sort des sentiers battus et que Gilles Lellouche maîtrise magnifiquement.
Gilles, qu’on a rencontré au Pathé la Valette avec un vrai plaisir, accompagné d’un de ses co-scénaristes Ahmed Hamidi.

I H

Gilles, la genèse de ce film ?
C’est une idée qui m’est venue tout simplement en regardant autour de moi, en observant les gens mais plus inspiré d’impressions. Il y a plein de gens bloqués, paumés, solitaires, dépressifs, empêtrés dans leur vie, des gens qui ont le don de se pourrir la vie et pourrir celle des autres. Et suite à ces observation j’ai eu l’idée de les réunir autour d’un projet fou qui vont retrouver à la fois le goût de l’effort et le goût de la vie à travers un projet commun et une chaleur humaine qu’ils ont perdu.
Vous avez deux co-scénaristes, dont Ahmed ici présent…
Nous sommes potes depuis longtemps, il a écrit pour beaucoup de gens, des sketches pour Jamej Debouzze, Omar et Fred, les Guignols et si ses sketches me font hurler de rire, dans la vie il me fait plus rire encore.
Durant deux mois, nous avons quitté pays et famille pour écrire.
Pourquoi ?
Pour ne pas subir l’environnement de Paris, pour être loin de tout, loin du bureau, redynamiser l’envie en partant loin.
Loin c’est où ?
Ahmed : Ca a été Los Angeles, le Maroc mais aussi le Sud-Ouest… Ca a été une super aventure. Je savais qu’avec ce film, Gilles prenait des risques. Je le connaissais surtout en tant que comédien et, très touché par son histoire, j’ai eu tout de suite envie d’y participer et vivre ensemble durant deux mois a été un véritable plaisir.

G J

Vous avez un casting incroyable… Avez-vous pensé à eux dès l’écriture ?
Surtout pas ! Je me souviens d’avoir fait ça lorsque j’ai fait « Narco », il y a 15 ans et c’est très inhibant car on fantasme sur des comédiens et on ne peut pas, pour diverses raisons, les avoir à l’arrivée. Et c’est très emmerdant !
Là, j’y ai pensé après et j’ai eu une chance incroyable car aucun n’a refusé. C’est même allé plus loin puisque, grâce au bouche à oreille, certains m’ont appelé spontanément pour y participer ! Ca a été une espèce d’emballement collectif et définitif que je n’ai jamais connu et qui m’a rassuré. C’est Jean-Hugues Anglade qui a été le premier et tout s’est enchaîné.
Aucun n’a posé de problème pour être tout le temps en maillot de bain ?
C’est incroyable mais aucun n’a posé de question à ce sujet. Nous n’en n’avons jamais parlé. Ils avaient tous lu le scénario et savaient que ce que je cherchais, ce n’étaient pas des athlètes mais des mecs entre 30 et 50 ans, qui se mettent à nu, dans tout le sens du terme, devant la réalité des corps et non des images qu’on nous en donne et qui nous polluent.
Le seul problème que j’ai eu, c’est que, pour le championnat, il fallait qu’ils se rasent et pour certains, comme Philippe Katerine, ce n’était pas gagné. Il m’a d’ailleurs offert le sachet contenant ses poils !
Comment avez-vous vécu Cannes ?
Ca a été les montagnes russes. D’abord la surprise lorsqu’on m’a proposé de l’y montrer. Les producteurs n’étaient pas chaud, d’abord parce qu’il n’est pas vraiment dans le droit fil de ce qu’on y présente et que, si les critiques sont mauvaises, le film est mort avant d’être sorti.
Il y a donc eu l’incertitude de le présenter au comité de sélection, qu’ils l’aiment puis qu’ils le prennent. Et là j’ai été fou de joie. Puis il y a eu l’angoisse de la présentation au public et je dois avouer que j’étais plus à l’aise en descendant les marches après une ovation, qu’en les montant. J’ai adoré les redescendre, car les rires, les applaudissements ont été une libération.

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Même si le rôle des femmes est moindre, elles ont une belle carte à jouer !
Ahmed : C’est presque ce qu’il y a de plus beau dans le film car elles ont des rôles-clef et elles sont toutes très touchantes d’autant qu’elles n’ont pas des rôles très glamour. Virginie est en pleine détresse, avec peu de maquillage et ça passait par un certain naturalisme. Leïla était sur un fauteuil et en plus, elle était enceinte ! Marina est aussi en détresse car elle doit porter un mari qui est en train de sombrer. Mais je pense que c’est aussi ce qui leur a plu.
Comment de simples comédiens, en fait-on des nageurs de championnat ???
En les entraînant un maximum avec Julie Fabre, entraîneuse olympique de la natation synchronisée ! Au départ ce n’était pas gagné, elle était très dubitative. Mais ce qui a tout déclenché c’est que tous les comédiens se sont beaucoup rencontrés, ont beaucoup parlé, une synergie s’est installée, les heures de piscine les ont soudés et surtout, comme on sait qu’il y a beaucoup d’ego chez les comédiens, chacun mettait un point d’honneur à être le meilleur. Ca les a beaucoup auto-excités !
Il faut aussi savoir que Balasingham (dit Thamil) avait « oublié de me dire qu’il ne savait pas nager ! Je l’ai pris parce que j’adorais sa tête ! Il s’y est mis comme tout le monde et le résultat est là !
Gilles, n’avez-vous pas eu envie de vous donner un rôle ?
J’avoue que j’y ai pensé. J’aurais bien aimé jouer ceux de Philippe Katerine ou Benoît Poelvorde. Mais c’était trop compliqué, je ne pouvais pas être à la fois dans la piscine et derrière la caméra et, préparant le film, je n’aurais pas eu le temps de m’entraîner.
Vous êtes donc des hommes heureux ?
Ahmed : Heureux d’un bout à l’autre : d’avoir passé deux mois avec Gilles, le tournage a été un plaisir, Cannes une grande émotion. Et puis, Gilles est un formidable chef de bande. Etant comédiens il en connaît les problèmes et sait les manier, communiquer avec eux et l’ambiance sur le plateau a été des plus joyeuses. Attendons donc la suite car le film sort le 24 octobre.

C

Pourquoi alors faire une promo si tôt ?
Parce qu’on n’avait rien d’autre à faire ! Je viens de tourner plusieurs films et j’étais libre à ce moment là. J’adore d’ailleurs aller ainsi de ville en ville présenter un film. Je suis toujours preneur. Mais pour revenir à l’ambiance du film, tout était là : le rire, la bonne humeur, la bonne volonté, et Poelvoorde qui est d’une folie, d’une générosité sans bornes, qui a le goût des autres et qui est totalement dissipé. Et j’adore ça car je n’aime pas la discipline, j’aime vivre dans le désordre et l’excès et là j’étais servi ! Ce qui n’empêche pas de faire du bon boulot ! »

La preuve !
Propos recueillis par Jacques Brachet

Hyères Collège Gustave Roux – ONG Josy Chambon
un beau combat pour des enfants du Mali

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Au départ, une poignée de copains du Collège Gustave Roux d’Hyères, dont l’instigateur est élu membre du Conseil de la Vie Collégienne et vient de l’orphelinat de Bamako d’où, il y a quelques années, il fut adopté.
Ils décident donc de monter un projet humanitaire afin de porter assistance aux enfants de la pouponnière de Bamako.
S’il est, comme on le comprend aisément, engagé dans un tel projet citoyen et humanitaire, il a su convaincre ses copains qui ont décidé de s’engager à ses côtés. Projet qui s’inscrit totalement dans le programme EMC de 5ème qui aborde les thèmes de l’enfance et de ses droits.
Ensemble donc, ils ont élaboré un beau travail de communication afin de faire connaître le projet et de sensibiliser le plus d’élèves possibles de leur collège, l’objectif étant d’organiser une grande collecte dont les bénéfices serviront à réunir le matériel nécessaire à la pouponnière de Bamako, comme eau, lait, couches, médicaments, vêtements…
Ils ont établi un plan de communication tout azimut en créant des affiches, allant sur les réseaux, appelant la presse et ils vont installer une boîte pour collecter les fonds.
Si le collège suit, c’est quand même une entreprise qui nécessite du temps, du travail, de l’encadrement et toute aide est la bienvenue.

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Déjà, une association a répondu présent et lorsqu’on connaît sa présidente, on n’est pas étonné qu’elle se soit si vite investie. Il s’agit de Josy Chambon, qui oeuvre depuis des années dans l’humanitaire, qui a créé une ONG « Josy Chambon, l’Humanitaire pour tous » et qui n’a pas hésité un seul instant à mettre son équipe au service de cette belle cause et de ces jeunes si entreprenants.
L’ONG leur apporte sa logistique et s’engage à faire en sorte que tous les dons rassemblés soient acheminés sans risques à la pouponnière.
Lorsque l’on est ouvert aux autres, qu’on compatit à la misère de autres, que l’on soit jeune ou moins jeune, ensemble il est prouvé qu’on peut mener de belles actions en aidant son prochain.
Bravo donc à ces jeunes et à l’ONG de Josy qui s’investissent dans cette belle cause.

Jacques Brachet

Danièle GILBERT nous raconte

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Durant des années, nous avons déjeuné avec elle, avec sa gentillesse et sa douceur, avec son sourire immuable, avec quelquefois sa naïveté mais toujours avec beaucoup d’empathie et de bienveillance envers les personnalités qu’elle recevait.
Grâce à elle, nous avons visité la France, découvert de jeunes artistes, entendu les succès de nos artistes préférés.
Bref, Danièle Gilbert, c’était le bonheur incarné et la simplicité d’une présentatrice qui a toujours gardé une grande mansuétude et qui ne faisait pas de différence entre une star et un jeune débutant.
Cela parce qu’elle aimait aller vers les autres, elle était curieuse des autres et savait les accompagner dans leur stress, dans la peur des interviewes car chez elle, rien, jamais, de scandaleux, de questions qui pouvaient mettre mal à l’aise un invité.
Et ce qui est fou, c’est qu’elle fut souvent critiquée pour sa bonhomie, sa gentillesse, son éternel sourire face à un Jacques Martin qui n’était pas tendre et qui savait la malmener lorsqu’ils présentaient en duo. D’ailleurs, lorsqu’elle fut seule à animer l’émission, on a pu la voir ouvrir ses ailes et se rendre compte qu’elle n’était pas qu’une faire valoir, qu’un souffre douleur…. « Qu’une speakerine », comme lui avait dit un jour Martin qui savait être vache avec le sourire !
Aujourd’hui, dans ce livre qu’elle nous offre « Il faut que je vous raconte… » (Talent éditions), on la retrouve telle qu’on l’a connue à l’écran, nous racontant sa vie dans le show biz, milieu violent et peu tendre, comme si elle était Alice au pays des merveilles.
Jamais un mot méchant pour qui que ce soit, jamais une parole acerbe mais par contre plein de jolies anecdotes avec ces artistes quelquefois capricieux, imbus de leur personne, acerbes mais à qui elle trouve toujours une excuse et quelque chose de positif. Et même lorsqu’elle est « virée », elle ne polémique pas, elle n’accuse personne, elle ne règle pas ses comptes.
Ce livre est un vent de fraîcheur et de jolis souvenirs, elle nous fait entrer dans les coulisses d’une émission qui est restée légendaire et qu’on regrette toujours, comme on regrette sa disparition.
Comme disait de Gaulle de Brigitte Bardot : Danièle Gilbert a une simplicité de bon aloi !

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Avec Jacques Martin – Avec Joe Dassin

Et discuter avec elle est un plaisir, car l’interview s’efface très vite devant sa simplicité et devient une conversation entre amis.
Alors Danièle, je trouve chez vous un certain paradoxe : d’abord, avant d’être l’animatrice que l’on connaît, vous avez passé une licence d’Allemand alors que votre père est un rescapé de Dachau…
Je ne crois pas que ce soit paradoxal car ma mère était alsacienne et on parlait pas mal allemand. Ce qui fait que je me suis tourné vers cette langue naturellement. D’ailleurs mon père n’a pas mal pris la chose, au contraire, il a été aussi heureux que si j’avais choisi une autre langue. Chez lui,, comme chez moi d’ailleurs, il n’y avait ni haine ni revanche à prendre. Evidemment, on n’oublie jamais mais le principal est qu’il s’en était sorti et qu’il pouvait ouvrir une fenêtre et respirer. Pour lui c’était énorme, par rapport à tant de gens qui ont eu moins de chance que lui. Regardez Simone Weill qui a été une femme remarquable. Il n’y avait pas de haine chez elle.
Lorsqu’on voit tout ce qui s’est passé dans l’Histoire et hélas, tout ce qui se passe encore aujourd’hui, à ce moment-là, on ne doit plus apprendre une autre langue que la sienne.
Bon, OK et vouloir être prof, lorsqu’on a une telle timidité en soi ?
Mais parce que ce n’était pas moi que je mettais en avant, c’était le savoir que je voulais partager. L’autre jour j’étais à Clermont-Ferrand pour une signature et j’ai retrouvé ma prof d’Histoire de 5ème qui confirmait que j’étais timide mais que je savais écouter. Et partager. Pour moi était un challenge car j’ai toujours voulu faire ce pourquoi je n’étais pas faite ! Pour mon examen, j’ai surmonté cette timidité et j’ai fait une expo en Allemand sur un livre jamais traduit, écrit en lettres gothiques… C’était un challenge !
Pour mon premier passage à la télé en Auvergne, ça a été pareil : mon premier jour en direct, je l’attendais et une fois fait, je me suis dit : « Qu’est-ce que je me sens bien.. Mieux que dans ma vie quotidienne ! »

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Bain de foule – Avec Yves Lecoq

C’est donc ça qui vous fait avancer ?
Oui, et le fait de rencontrer des gens de tous âges, de tous milieux et pas seulement ce qu’on appelle « des vedettes ». Et puis il y a le public que je continue à rencontrer aujourd’hui et qui m’est resté fidèle. J’ai toujours aimé aller vers l’autre et je suis aussi à l’aise avec les uns qu’avec les autres, où que je sois, quoi que je fasse.
C’est inné chez vous ?
Je le crois. De tous temps j’ai été comme ça et je l’ai pris et appris de mes parents. Ma famille est une boule d’affection, une famille fusionnelle, qui m’a inculqué tout cela.
Et ce métier est un cadeau magnifique, même s’il ne m’a pas toujours épargnée. Lorsque j’ai animé l’émission toute seule, j’ai eu envie d’aller en province pour rencontrer les gens et il ne faut pas croire que le public est une masse informe. Chaque personne a un cœur, une âme, une personnalité. C’est un être humain tout aussi respectable, qu’il soit jeune ou vieux, célèbre ou inconnu, riche ou moins riche. La richesse en fait, c’est de l’affectif. De la communication.
Justement, aujourd’hui, la communication qui passe par toutes ces machines…
C’est le progrès, on ne peut le nier mais savoir s’en servir, ne pas en abuser. Envoyer un SMS, c’est pratique car on n’a pas toujours le temps mais il faut aussi savoir se parler, ne pas oublier comment on faisait avant. Et surtout ne pas oublier l’orthographe, la grammaire. C’est ce qui nous apprend à réfléchir, à donner du sens à la vie. Il faut savoir garder la mémoire des sentiments, des ressentis, des impressions.
Comment avez-vous écrit ce livre ? Vous avez tellement de souvenirs à nous raconter !
J’ai voulu l’écrire comme lorsque je parle avec quelqu’un. J’ai imaginé un lecteur avec qui je discuterais, des souvenirs me venaient, que je racontais, avec des digressions, des histoires dont je me souvenais. Il n’y avait aucun plan, ce n’est pas de la littérature mais une conversation. C’est pour cela que je l’ai intitulé « Il faut que je vous raconte »… J’écrivais selon mon humeur, mes envies, mes souvenirs qui revenaient. C’est pour cela que je ne parle pas de tout le monde.
Avez-vous gardé beaucoup des amitiés avec certains artistes ?
Pas vraiment car je n’avais pas le temps de devenir copine avec eux, de sortir avec eux, d’aller en boîte… Mais je ne le regrette pas car je pense que lors de nos rencontres sur un plateau, je prenais le meilleur d’eux, que je n’aurais peut-être pas eu dans la vie. J’ai été très émue et heureuse de recevoir mon idole, Georges Brassens. Sylvie Vartan, Dalida étaient des femmes merveilleuses, en dehors du fait qu’elles étaient de magnifiques artistes.
Mais avant tout, je considère l’humain et je n’admire pas les gens en fonction de leur célébrité, de leur position sociale. Plein de gens inconnus méritent qu’on s’intéresse à eux.
Y a-t-il des artistes qui ont refusé de venir à votre émission ?
Aucun ! Vous savez, lorsqu’on fait 14 à 18 millions d’audiences, si l’artiste ne voulait pas venir, c’est son producteur qui l’obligeait à venir ! Mais je ne pense pas qu’il y en ait eu beaucoup qui rechignaient à venir.

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« Famille, ma boule d’affectionr » : Patrick, son compagnon – ses neveux et nièces

Alors aujourd’hui, que faites-vous ?
Plein de choses ! Je vais en août faire une tournée littéraire et je m’arrêterai pour des vacances à St Tropez où j’ai des amis et où m’attend le sympathique petit hôtel « Le St André » du côté de Pampelonne. A la rentrée je remonte sur les planches avec Jeane Manson pour une pièce intitulée « Je t’aime moi aussi ».
Je vais là où on me demande en sachant que je vais rencontrer les gens. Je fais de la radio, de la télé, des animations, du théâtre, j’écris… C’est ma vie, du moment qu’il y a du bonheur à partager !

Propos recueillis par Jacques Brachet

 

 

LA ROCHELLE 2018… 20ème !

FFTV 2018 - Yves Bigot Responsable comit+® s+®lection

L’édition 2017 du Festival de la Fiction a été un véritable succès.
Un succès historique avec plus de 80% de professionnels présents pendant toute la durée de l’événement et des chiffres de fréquentation en constante augmentation, confirmant à nouveau sa position de premier Festival de fictions françaises.
Plus de 50 œuvres françaises et internationales ont été projetées lors de cette 19ème édition, parmi lesquelles, 41 films en compétition : 25 œuvres françaises inédites, 10 séries et films européens, et 6 séries francophones étrangères, la grande nouveauté de 2017.
Une journée politique importante sur la destinée de l’audiovisuel français, et l’exploration du thème francophone avec comme invité d’honneur, la Corée du Sud, ont également fait partie des moments forts de cette dernière édition.
Au delà de la création française, le Festival a confirmé l’an passé sa volonté de vouloir explorer le territoire francophone international, en créant une nouvelle compétition officielle : la compétition francophone étrangère, en plus de la compétition française et de la compétition européenne.
Une sélection de 6 fictions tournées en langue française, et venues de pays francophones situés aux quatre coins du monde (Belgique, Québec, Togo, Côte d’Ivoire).
Une compétition ayant ainsi pour objectif de défendre et promouvoir notre langue à travers le monde, et de mesurer la curiosité et la fraternité entre professionnels francophones.
Nouveau logo, nouveau visuel, le Festival fait peau neuve.
À cette occasion, retour sur 20 ans de regard sur la création en langue française d’hier et d’aujourd’hui à travers ses plus gros succès populaires, et en présence de nombreuses personnalités francophones ; sans oublier la création Fran­çaise au cœur de l’Europe avec la Francophonie.
Les Rendez-vous de la Création Francophone
La présence européenne se renforce chaque année au Festival, à la fois en nombre de personnes présentes, mais aussi en qualité des personnalités venues à la rencontre du public et des professionnels français.
Cette présence accrue montre l’intérêt grandissant des Européens pour la qualité des productions initiées par les au­teurs, réalisateurs et producteurs français, et le Festival de la Fiction souhaite ainsi surfer sur cette vague en créant ce nouveau rendez-vous.
Par ailleurs, la Résidence des Écritures francophones de La Rochelle reviendra pour une seconde édition. Le principe étant d’offrir aux auteurs un lieu de travail convivial, d’échange et de concentration, dédié à la création.

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Yves BIGOT, responsable du comité de sélection 2018
Après avoir été Responsable du comité de sélection pour l’édition 2016, Yves Bigot reprend ses fonctions pour la compétition française du 20e Festival de la Fiction de La Rochelle.
Les films en compétition seront annoncés le 22 août, lors des conférences de presse de Paris et de la Rochelle
Né en 1955 à Limoges, Yves Bigot a réalisé depuis 1973, toute sa carrière dans le monde des médias et de la musique en tant que journaliste, animateur, réalisateur, programmateur, producteur pour la télévision, la radio et la presse écrite.
Après avoir occupé des postes de direction générale dans des maisons de disque (FNAC Music production (1992-1994) puis Phonogram, devenu Mercury (1994-1997)), il occupe des fonctions de Directeur des programmes à France 2 (1998-2005), puis de Directeur général adjoint en charge de l’antenne et des programmes à France 4 (2005-2006).
Il est nommé Directeur des Antennes et des programmes à la RTBF et ARTE Belgique (20062008) puis il devient Directeur général adjoint en charge des programmes à Endemol (2008-2010).
Yves Bigot est Directeur des programmes et de l’antenne de RTL d’août 2010 à décembre 2012
Depuis Décembre 2012, il est le Directeur Général de TV5 Monde. Il est l’auteur de nombreux ouvrages et a récemment publié « Brigitte Bardot, la femme la plus belle et la plus scandaleuse au monde » aux éditions Don Quichotte.

L’île de Bendor à l’heure russe

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Alors qu’en cette période estivale, on parle tous les jours de la Russie et du Mondial de football, ce 16 juin c’est tout à fait pour un autre événement que l’on en parlait sur la petite île Paul Ricard, face à la ville de Bandol.
Remontons aux années 50 : un certain astronaute russe nommé Youri Gagarine devient le premier homme de l’espace, immense évènement scientifique mondial qui ouvre les portes de la conquête de l’espace..
A la même époque, le Commandant Sauvage, pilote rescapé de l’escadrille Normandie-Niemen vient inaugurer l’aéroport de Castellet et y invite Gagarine qui ne peut alors se déplacer.
Quelques années plus tard, il débarque pour 36 heures sur l’île de Bendor pour une visite éclair mais qui reste un bel événement sur ce lieu où sont passées de nombreuses personnalités.
C’est Georges Klimoff qui sera l’interprète du cosmonaute et depuis des années, son vœu est que le cosmonaute soit honoré sur l’île et qu’il y reste une trace de son passage.

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Le ministre et le consul en compagnie de Georges Klimoff et de François-Xavier Diaz

C’est aujourd’hui chose faite puisque François-Xavier Diaz, directeur général de la société Paul Ricard, recevait le consul général de Russie à Marseille Sergey Molchanov et le ministre de l’économie et des relations internationales à Moscou, Sergey E.Cheremin, pour dévoiler une plaque à l’effigie du premier homme de l’espace.
Pour cet événement, la communauté russe de la région s’était déplacée en grand nombre et Moscou nous avait envoyé les Cadettes de l’Ecole Militaire de Moscou qui démarrèrent avec un concert musical et dansant où se mêlaient des musiques traditionnelles russes, des musiques plus rock très rythmées, se terminant par la fameuse musique du film « Le gendarme de St Tropez » signée Raymond Lefèvre. Musique on ne peut plus festive et célèbre jusqu’en Russie !
Tout en jouant superbement bien, nos cadettes nous offrirent des chorégraphies au cordeau qui enchantèrent la foule.

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Nous eûmes évidemment droit aux deux hymnes, français et russe avant que ne soit dévoilée la très belle plaque commémorative sur le quai de l’île.
François-Xavier Diaz, qui nous rappela la venue du cosmonaute, nous dit tout son plaisir d’honorer le grand homme et de recevoir cette illustre délégation russe sur son île.
Le Consul à son tour nous dit sa joie et son honneur de fêter leur premier homme de l’espace, symbole de l’Histoire et des aspirations communes des deux pays en rappelant, les collaborations, le partenariat, les programmes communs que les deux pays ont depuis de longues décennies. Il dit sa reconnaissance pour cette initiative bienveillante qui rapproche encore l’amitié franco-russe.
Le ministre souligna cette cérémonie lumineuse et chaleureuse à la fois familiale, intime et l’amitié entre les deux pays qui remonte au Moyen-Âge, époque où Henri 1er, roi des Francs épousait la princesse Anne de Kiev.

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Puis ce fut l’époque de la découverte du cosmos dont Gagarine ouvrit la voie et la collaboration entre les deux pays, rencontre à l’échelle cosmique symbole de fidélité, d’honneur, de droiture et d’amitié, pays qui sont restés unis malgré tout.
Autre symbole : sous forme de gâteau au caramel créé par des enfants russes à l’effigie de Gagarine et une photo que Vladimir Soufouroff, que l’on voit auprès de Gagarine, dédicacée par celui-ci, qu’il offrit à François-Xavier Diaz afin de faire perdurer le souvenir du cosmonaute.
Un apéritif sous un soleil de plomb réunissait tous les invités devant le musée de l’île et Le ministre et le consul, plus habitués à la vodka, découvrir le fameux pastis qui a fait la gloire de la famille Ricard avec une nouvelle et sublime nouveauté : le pastis aux herbes de Provence !
Un déjeuner plus intime réunissait les illustres convives, auquel nous fûmes conviés, pour continuer à fêter cette amitié franco-russe jamais démentie.

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la plaque a été créée en Russie dans la galerie Kvartira S par les artistes Aleksander Rygorchuk et Nickolay Tabachkov. 

De table en table, se mêlaient les langues russes, françaises, anglaise autour d’un joyeux et magnifique repas offert par François-Xavier Diaz, les convives étant protégés du soleil par des chapeaux de paille à l’effigie de l’île.
Ainsi se mêlèrent aussi dans une joie non dissimulée, vodka, pastis et vins de Provence… fêtant aussi, au cours du repas, la victoire du premier match de la France contre l’Australie lors du Mondial en Russie !
De là-haut, Gagarine a dû sourire, lui qui aimait à dire qu’en voyant le monde d’en haut il espérait la paix entre tous ces pays de notre planète.

Jacques Brachet

Toulon – La Galerie 15
Jacques Aspert nous livre ses « Démons et merveilles »

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Photographe toulonnais, Pierre-Jean Rey, après avoir créé les studios Baobab à Toulon où nombre d’artistes sont venus se faire photographier, est « monté » à Paris pour continuer sa vie de photographe, toujours avec Baobab.
Puis, l’âge aidant, il est revenu comme Ulysse « plein d’usage et raison », dans sa ville natale, avec son épouse, la comédienne, scénariste et romancière Nicole Jamet.
Aujourd’hui, il est aux commandes d’une belle galerie d’art dans le centre ville de Toulon, là où se concentrent nombres de lieux, galeries, ateliers d’artistes et où la vie culturelle s’épanouit de jour en jour.
Installée dans ce « Port des créateurs », place des savonnières, la Galerie 15 accueille donc exclusivement des photographes et, vient de s’installer jusqu’au 11 août, un autre Toulonnais de souche : Jacques Aspert.
Une exposition originale qui nous interpelle par le souffle chaud et froid qu’il nous procure.
L’on passe ainsi de paysages oniriques aux grands ciels chargés de nuages apaisants à d’autres, beaucoup plus tourmentés . Ce n’est pas par hasard que certaines ouvres se nomment « Démons et merveilles ».
Mais le titre de l’exposition mérite peut-être une explication : « Pareidolies et palimpsestes numériques ». Que se cache-t-il derrière ces moments savants ?
Signification :
Une paréidolie (du grec ancien para « à côté de », et eidôlon, diminutif d’eidos, « apparence, forme ») est un phénomène psychologique, impliquant un stimulus (visuel ou auditif) vague et indéterminé, plus ou moins perçu comme reconnaissable.
Un palimpseste est un manuscrit sur parchemin d’auteurs anciens que les copistes du Moyen Âge ont effacé pour le recouvrir d’un second texte. Numérique en est la version d’aujourd’hui.
C’est donc pour l’artiste, un travail intérieur, conscient ou inconscient, d’où naissent ces images qui, au départ sont de simples et belles photos de paysages et de ciels qu’une fois prises il oublie dans  » le coin d’un tiroir de sa mémoire » et qu’il fait un jour réapparaître et là alors, le travail commence avec le numérique.

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Et il y a plusieurs approches de son travail : la photo exposée que l’on découvre et qui vous apporte une émotion première. Mais plus on avance vers la photo, plus on y découvre des détails, des symboles, des choses enfouies dans sa propre mémoire et qui ressortent au fil du regard.
Et selon son humeur, il nous fait voyager du paradis cotonneux et serein à l’enfer des flammes et des ciels tourmentés. Nous passons de Charybde en Scylla en quelques secondes, le temps d’une photo. Et l’on est quelquefois, dans cette atmosphère sinon mal à l’aise, du moins interrogatif en entrant dans son monde fantastique, étrange quelquefois angoissant.
Il nous parle de fuite, d’errance, de naufrages, de paysages d’après… Lorsqu’on le rencontre, souriant et avenant, même s’il reste discret, le bonhomme n’est certainement pas si serein que cela.

A
Jacques Aspert – Nicole Jamet – Pierre-Jean Rey

Mais cela donne un travail maîtrisé, étourdissant, une œuvre magistrale qui ne peut laisser indifférent, et dont les images restent dans notre mémoire, lorsqu’on a franchi la porte de la galerie et qu’on a retrouvé la vie bien réelle de la rue.
On ne sort pas intact d’une telle exposition.

Jacques Brachet
La Galerie 15 – Le Port des Créateurs – Place des Savonnières – Toulon
www.lagalerie15.fr

Carqueiranne – Festival « In Situ »
Demandez le programme

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Chaque année, fin juillet – début août, on attend avec impatience que le magnifique fort de la Bayarde à Carqueiranne reprenne vie avec son désormais traditionnel et incontournable festival de Théâtre, le seul de la région. « In Situ » est son nom et dans ce lieu magique, viennent et reviennent chaque année de beaux artistes. Ceux qui viennent sont tellement charmés qu’ils y reviennent dès que possible.
Cette année encore, sept représentations feront la part belle à la comédie et au Vaudeville. Et, cette année encore, sur les planches du Fort de La Bayarde nous aurons la chance de la présence de comédiens exceptionnels tels que : Philippe Lellouche, Olivier Lejeune, Christian Vadim, Tex, Steevy Boulay, David Brécourt et Georges Beller… et quelques autres.
De bons comédiens donc, qui serviront de beaux textes signés Guitry, Feydeau, Molière…
Le festival créé en 2000 par la municipalité et labellisé “Var Festival” en 2002, a pris progressivement une place importante dans le paysage culturel régional avec le soutien des collectivités partenaires, le Conseil Départemental du Var et la Communauté d’Agglomération Toulon Provence Méditerranée.
Le 30 juillet, le Fort ouvrira donc ses portes au Festival “In Situ » pour sept pièces et sept représentations qui feront la part belle à la comédie et l’humour ; un programme destiné aux passionnés et aux amoureux du théâtre.

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Programme
30 Juillet : « Monsieur Nounou » de Georges Feydeau. Mise en Scène de Luq Hamett.
Un Tex, qui, suite à d’incroyables circonstances, change de sexe pour passer de clerc de notaire à nounou !
31 Juillet : « Le temps qui reste » de Philippe Lellouche et Christian Vadim. Mise en Scène de Nicolas Briançon
Les deux auteurs sont de la partie avec leur inséparable ami Christian Brécourt. Noémie Elbaz viendra les rejoindre.
2 Août ; « Oui » de Pascal Rocher. Mise en Scène de Rodolphe Sand
Un rôle sur mesure pour l’auteur et une rencontre improbable, un hymne à la tolérance et au respect de l’autre, une comédie intelligente à laquelle on ne peut que dire… oui !
3 Août : « Mémoire d’un tricheur » de Sacha Guitry Mise en Scène d’ Eric Emmanuel Schmitt
Voilà que nous revient l’ami Olivier Lejeune qui, aujourd’hui, connaît bien le festival et qui y revient avec « un Guitry ». Quand l’humour, l’intelligence et le talent sont réunis.
6 Août
« Numéro complémentaire » de Jean-Marie Chevret. Mise en Scène de Jean- Pierre Dravel et Olivier Macé
Georges Beller et Steevy Boulay forment un duo original et drôle sur le thème de l’argent gagné au loto… Résout-il tous les problèmes ?
8 Août : « La croisière ça use » d’Emmanuelle Hamet Mise en Scène de Luq Hamett
Deux Hamet(t) différents pour une croisière qui ne sera pas de tout repos !
10 Août : « Le malade imaginaire » de Molière Mise en Scène de Jean-Philippe Daguerre
Terminer avec Molière est toujours la garantie d’une belle fin de festival avec une équipe classique et talentueuse.

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Réservations : 04 94 01 40 26 – 04 94 01 40 46 – www.carqueiranne.fr

Six-Fours – Espace Jules Greling
Découvrez l’Histoire de Six-Fours

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L’espace Greling nous a habitués à découvrir des artistes régionaux et voilà que le lieu déroge à ses habitudes en recevant l’association « Les Amis du vieux Six-Fours et de ses environs », présidée par Serge Sappino.
Cette association a pour but d’étudier, faire connaître et mettre en valeur le patrimoine de cette commune, qu’ils soit civil ou religieux. Nombre de personnes s’y sont impliquées afin d’y faire des recherches historiques, archéologiques et scientifiques.
Et s’il est deux passionnés, c’est bien Serge Sappino et son acolyte archéologue, Henri Ribot, président du Centre Archéologique du Var qui nous proposent cette exposition qui avait rassemblé les membres des associations, nombre de six-fournais et quelques élus dont Dominique Ducasse, adjointe aux Affaires Culturelles de la ville, qui recevait l’association dans le cadre des journées archéologiques.

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Cette exposition intitulée  » Six-Fours au Moyen-Âge ou Six-Fours le Grand », que l’on peut découvrir jusqu’au 24 juin, nous permet de découvrir l’Histoire de Six-Fours au moyen de superbes panneaux explicatifs illustrés de nombreuses photos d’hier et d’aujourd’hui. Histoire qui remonte en des temps lointains mais qui, pour cette exposition, a été concentrée sur cette période, période à laquelle Six-Fours était constituée de 83 hameaux dont il n’en reste aujourd’hui que 47. Elle était la commune la plus étendue de France, même si aujourd’hui, la Seyne et Sanary s’en sont détachées.
D’ailleurs, les quartiers portent encore les noms des plus riches et célèbres familles de la commune
Le patrimoine est riche, souvent caché, concentré entre la Collégiale St Pierre et Notre-Dame de Pépiole, et il faut chercher les nombreuses conques et fontaines qui y sont disséminées.
Au centre de la salle d’exposition, l’on découvre des vestiges, des objets, des poteries trouvées au cours de fouilles et il ne faudrait pas grand chose, nous dit Serge Sappino pour qu’en fouillant on en découvre encore, entre autres autour de la Collégiale.
Nous eûmes droit à une leçon d’Histoire magistrale et passionnée d’Henri Ribot, qui, intarissable, nous a donné envie d’en connaître plus sur cette commune qui a vu passer les comtes de Provence dont le comte d’Anjou, frère de Saint Louis.

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Henri Ribot – Dominique Ducasse – Serge Sappino

D’ailleurs, si vous voulez en savoir plus, l’association VLC (Voyages, Loisirs, Culture), animée par Michel Lochot, responsable des conférences, recevra l’association le lundi 25 juin à 14h30 au Théâtre Daudet.
C’est par un sympathique apéritif offert par la Casa do Brusc, tout nouvel établissement tenu par deux charmantes demoiselles, au 95 quai St-Pierre qui nous ont fait découvrir et apprécier quelques « chiffonnades » venues de Corse et d’Italie, qui devait clore ce passionnant vernissage.

Jacques Brachet

Six-Fours : Coup de théâtre au collège Reynier
Marie-Paule MARTINETTI a encore frappé !

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Pour la 13ème année consécutive, le groupe de théâtre du collège Reynier, mené par le capitaine du navire, Marie-Paule Martinetti, s’est installé au Théâtre Daudet de Six-Fours pour son spectacle de fin d’année.
Une année un peu mouvementée car six marin ont lâchement quitté le bord au milieu de l’année, ce qui a passablement perturbé l’équipage qui dût endosser les rôles des déserteurs en plus des leurs.
Du coup, le stress était à son comble, plus d’ailleurs chez le capitaine que chez ses marins, plus excités que stressés !

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Quant à Marie-Paule, elle courait de la salle aux coulisses, se perdait dans ses notes, prenant à la fois les rôles de metteur en scène, d’habilleuse, de souffleuse, demandant un coup de noir qui ne venait pas pour crier « lumière » lorsqu’elle n’arrivait pas… Bref, au milieu de ses comédiens de « Kaamelot », dame Martinetti dans toute la splendeur de son énergie, pendant que ses chevaliers le prenaient cool, faisait contre mauvaise fortune bon cœur et ne se démontait pas.
Une belle équipe qui mérite un sacré coup de chapeau devant une salle comble.
Coup de chapeau entre autres à quelques éléments : Ugo Hembert, bel inconnu, Lorenzo Larguet, impassible Mercure, Victor Raquin, étonnant don Quichotte, Elisa Brocard, émouvant Cyrano…

G H
I J

A noter un joli trio chantant « Mercy » de Madame-Monsieur, un peu frustré qu’ils ne l’aient pas chanté en entier. Et un grand bravo aussi aux danseuses de l’UNSS Reynier, menées par Sandrine Emorine.
La soirée fut on ne peut plus chaleureuse et bon enfant, et tous ces petits problèmes transformés en gags firent rire l’assemblée composée de parents et d’amis.
Tout se termina en chanson avec « Lampedusa » de Christophe Mahé.

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L K

On retrouvera cette sympathique troupe le mardi 19 juin 20h30, même lieu car cette année nous avons droit à deux spectacles et le second sera consacré à « Kaamelot », la fameuse série TV d’Alexandre Astier, librement adaptée de son oeuvre par Marie-Paule, dont nous avons eu une « mise en bouche » lors de la première soirée.
Nul doute que cette soirée laissera à tous de jolis souvenirs et que l’énergie et la passion de Marie-Paule sauront susciter des vocations chez certains dont on peut déjà déceler quelque talent.

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Jacques brachet

Eugène BABOULENE revient à Saint-Mandrier

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Eugène Baboulène est un peintre majeur de la seconde partie du XXème siècle.
Ce Toulonnais à l’accent chantant, à la répartie facile, au rire ensoleillé, avait cet immense talent de nous offrir des œuvres qui sentaient l’iode, la lavande, chargées de soleil et de stridulations des cigales, que ce soient des paysages, des marines, des natures mortes… si vivantes !
Il exposa dans le monde entier, jusqu’au Japon mais revenait toujours vers son Toulon et adorait aller pêcher ou nager du côté de Saint-Mandrier où, avec son ami Jean Cocteau, il a peint une fresque, hélas disparue aujourd’hui.
A Saint-Mandrier, il avait gardé quelques attaches, dont une artiste qui fut son élève avant de devenir son amie, qui devint peintre grâce à lui et qui lui voue, aujourd’hui encore une admiration – que dis-je : une dévotion ! – sans bornes : Josyane T.Desclaux.

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Portrait réalisé par Henri Moiroud, photographe de Marcel Pagnol
Josyane T.Desclaux et Françoise Montagne

Mais parmi ses admirateurs mandréens, on compte aussi le maire de cette commune, Gilles Vincent et son adjointe à la Culture, Françoise Montagne.
D’ailleurs, lorsqu’en 92 la mairie inaugura la galerie Rancilio, c’est avec une exposition et en présence de celui qu’on appelait affectueusement « Boule » !
Depuis quelques temps trône au Domaine de l’Ermitage, une tapisserie tirée d’une de ses œuvres, représentant la fête des pêcheurs à Saint-Mandrier. Tapisserie qui porte le numéro 83… il n’y a pas de hasard !
Ceci dit, depuis longtemps Josyane avait à cœur de rendre hommage à son maître, à celui à qui elle porte une reconnaissance éternelle de lui avoir fait découvrir et aimer ce métier. Le Maire et son adjointe ont tout de suite applaudi à l’idée et il ne restait qu’une personne à convaincre : Jean Baboulène, le fils et héritier du peintre qui n’hésita pas longtemps à accepter.
Le projet a donc pris forme sous les meilleurs auspices et le maître s’installera donc, du 29 juin au 15août, à la galerie Rancilio et au domaine de l’Ermitage. Près de 30 ans après, le revoici donc sur ces lieux.

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« Les artistes défient le temps – écrit le Maire – et nous font vivre de perpétuelles émotions et cette exposition est l’occasion de faire découvrir ou redécouvrir au public mandréen, le talent et la créativité d’un des grands peintres de l’école provençale contemporaine ».
Josyane ajoutera à cette exposition, quelques objets personnels de l’artiste, dont sa palette que Jean lui a offerte et qui reste chez elle un précieux dépôt.
Le vernissage aura lieu le vendredi 29 Juin à 18h30 avec pour fond musical, un orchestre de jazz manouche, en clin d’œil à Django Reinhardt qui fur l’ami de Baboulène.
Le 3 juillet à 19h à l’Ermitage, c’est le journaliste José Lenzini qui rendra hommage à cet artiste varois, qui reste dan nos cœurs et dans notre esprit pour son talent, sa gentillesse et sa simplicité.

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c’était il y a presque 30 ans, galerie Rancilio

Jacques Brachet