Archives mensuelles : avril 2018

Les Arcs sur Argens – Château Sainte-Roseline
Des manifs en pagaille !

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Le Château Sainte-Roseline et un lieu où nous aimons aller.
Tout d’abord, parce que sa propriétaire, Aurélie Bertin, y est on ne peut plus accueillante et que l’on y reçoit à chaque visite, un accueil on ne peut plus chaleureux.
Par ailleurs le vin du Château est une merveille et l’un des plus réputé de notre région. Il y a d’ailleurs longtemps que sa réputation a dépassé le Var et la France.
Et puis enfin parce qu’Aurélie a l’art et la manière de faire vivre son château familial car elle est toujours ouverte aux autres, que ce soit pour communiquer que pour y accueillir et organiser tout au long de l’année, des événements de haute qualité, que ce soit dans le domaine du vin, qui est vraiment son domaine, que dans celui de l’agriculture, des Arts puisqu’elle nous offre des expositions, des spectacles de grande qualité, un festival de musique estival et dans des manifestions caritatives.
Femme de poigne mais aussi femme de culture et de Culture mais encore femme de cœur et elle le prouve à tous moments de l’année.
Le lieu étant superbe de beauté et de sérénité, dès que le printemps arrive, les manifestions se multiplient, de la cave aux jardins et l’on peut s’y diriger à tous moments en étant sûr qu’on y aura une belle surprise.

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En quelques mots
Le Château Sainte Roseline, Site et Cru Classé

Idéalement situé à trente minutes de la baie de Saint-Tropez et à moins d’une heure de la Croisette de Cannes, des Gorges du Verdon ou d’Aix-En-Provence, le Château Sainte Roseline, prestigieux vignoble créé par le Pape Jean XXII, est l’un des sites historiques les plus riches de Provence. À la fois Site et Cru Classé des Côtes de Provence, l’Histoire lui a valu cette double exception culturelle, faisant de ses vins un témoignage d’excellence et de la chapelle communale – abritant des oeuvres de Chagall, Bazaine, Ubac et Giacometti – l’un des sites les plus visités du Var.

Les prochaines manifestations

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16ème édition du SALON DES PLANTES ET DES ROSES
samedi 05 & dimanche 06 mai 2018, de 9h30 à 18h00
Depuis sa création en 2002, cette fête connaît un vrai succès puisqu’elle est devenue le rendez-vous incontournable des amateurs et des néophytes de la région.

L’objectif de ce salon est de présenter et expliquer les plantes dans toute leur diversité, et plus particulièrement la rose, de sa culture jusqu’à son utilisation dans le monde de la parfumerie.

De nombreux ateliers seront donc proposés (gratuits et payants), et une partie des fonds récoltés sera reversée par le club Soroptimist au profit de Baptiste, un jeune Varois atteint de la Myopathie de Duchenne de Boulogne, une maladie génétique qui provoque une dégénérescence progressive des muscles de l’organisme. Les fonds récoltés lui permettront d’acquérir un fauteuil adapté à son handicap et ainsi faciliter son quotidien et la poursuite de ses études.
Cette manifestation se tiendra dans l’allée des platanes bicentenaires qui conduit vers le magnifique parc privé du Château, où un vaste bassin bordé de séquoias laisse bruire l’eau de la source coulant en cascade jusqu’à leurs racines géantes. Devant la façade du Château se trouvent deux majestueux platanes du XVIIIe siècle et une pièce d’eau ovale, ceinte par des haies de buis dessinant les motifs d’un jardin à la française. Depuis 2004, une statue de Folon trône au centre du bassin. Un cadre exceptionnel où rosiéristes, pépiniéristes, et professionnels de la décoration ou du jardinage rencontreront un public varié. Une opportunité pour s’informer, échanger et acheter un petit bout de printemps sur les différents stands de vente.
Les animations
L’Association « Rêves et jardins », avec la participation de son président Patrick Gaudin, proposera et animera sur les deux jours dans le cloître :
– Exposition : les «Antisèches», compte tenu de la sécheresse de l’année dernière, l’association mettra les plantes très résistantes à l’honneur.
– Un atelier «bouturage» – samedi et dimanche à 11h et 16h : des professionnels du jardinage vous donneront des conseils et astuces pour réaliser au mieux le bouturage de vos végétaux.
– Des conseils sur la culture raisonnée et sur le jardinage : informations et recommandations sur cette nouvelle démarche écologique pour les jardins, approche globale des problèmes rencontrés tels que la gestion de l’eau, la nutrition du sol…
– La Société Ethno Pharma proposera deux conférences dans le cloître, permettant de mieux connaître et utiliser les huiles essentielles. Samedi et dimanche à 15h.
– Grande tombola. La participation est gratuite, il suffit de déposer son ticket d’entrée avec nom et numéro de téléphone, dans l’urne prévue à cet effet.
Et pour les enfants :
– Atelier de dessins sur le thème des fleurs (atelier libre – dessin et coloriage).
– Atelier confection de couronne de fleur (participation 4€ par enfant)
– Balade en poney dans le parc du château (participation de 2 € par enfant).
Caves
Visites guidées des caves et dégustation de vins (caveau de vente).
Horaires de visite : 10h30, 11h30, 14h30 et 15h30
– Plusieurs promotions sur nos vins et mini-film sur la taille des végétaux en diffusion continue (caveau de vente)

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4ème édition de la Foulée des Demoiselles – dimanche 20 mai 2018, à partir de 8h
La Foulée des Demoiselles est une manifestation sportive et conviviale dédiée aux femmes. Organisée par l’association Athl’éthique, elle a pour objectif de récolter des fonds pour soutenir des actions locales de prévention et de lutte contre les cancers féminins ainsi que d’accompagnement des femmes touchées par la maladie.
Elle propose un parcours de 6 kilomètres en nature sur la magnifique propriété du Château des Demoiselles, à La Motte, réalisable en marchant, trottinant ou courant, ainsi sur des animations festives.
La manifestation se veut ouverte au plus large public tout en faisant la part belle aux femmes, de la débutante à la sportive aguerrie, seule, entre copine ou collègues, en couple ou en famille.
La Foulée des Demoiselles a été imaginée comme une manifestation populaire ouverte au plus grand nombre. C’est cette volonté qui a notamment guidé le choix d’un parcours court et unique et la création de challenge multi générationnels.
La convivialité est indispensable à la réussite d’un événement de grande ampleur comme la Foulée des Demoiselles. Ici la compétition n’est pas reine, le partage avant tout !
Dédiée aux femmes, la foulée des Demoiselles se veut moderne et féminine par les prestations offertes : garderie, échauffement collectif, initiation zumba, cadeaux d’accueil cosmétiques, dossards personnalisés, t-shirts millésimés…

Image 1 (copyright - Pierre Alessandri) Image 2 (copyright - Pierre Alessandri)
En quelques chiffres :
– 4 000 participants accueillis lors des 3 premières éditions
– 60 bénévoles mobilisés
– 11 500€ reversés à des associations locales qui luttent contre le cancer du sein
L’inscription est au tarif de 10€/personne pour le parcours en allure libre et 12€ en chronométré.
Renseignements/Inscriptions :
Association Athl’éthique- Tél : 06 79 06 62 91 – www.lafouleedesdemoiselles.fr

CP Exposition - Château Sainte Roseline-2
Vincent Mauger

18ème exposition de sculptures monumentales – 30 juin au 30 septembre
En collaboration avec la Galerie Catherine Issert
Dès ses premières expositions, en 1975, Catherine Issert s’est attachée à développer une programmation artistique tournée vers la scène internationale et ses développements les plus proches. Son implantation dans le site magnifique qu’elle occupe depuis 1980 en face de la célèbre Colombe d’Or, où défilèrent tant d’artistes, a été un atout majeur pour tisser des liens d’affinité et d’amitié avec artistes et collectionneurs, mais aussi avec maintes personnalités du monde de l’art, conservateurs, commissaires ou critiques, comme en témoignent plusieurs projets dont certains firent date.
Vincent Barré – Vincent Mauger – David Nash – Benjamin Sabatier – Vladimir Skoda
Ces cinq sculpteurs appartiennent à des générations différentes mais des liens formels unissent leurs pratiques : abstraction, géométrie, élégance et simplicité.
Tous portent une attention particulière aux matériaux avec lesquels ils travaillent : «they look at me» (ils me regardent), résume David Nash pour parler de sa confrontation sans détour avec;les composants, notamment le bois, qu’il sculpte en taille directe.
Chez Benjamin Sabatier et Vincent Mauger, cette relation se traduit par une esthétique industrielle (plastique, ciment, métal) et un processus d’assemblage apparent, tandis que chez Vincent Barré et Vladimir Skoda, elle mène vers des formes géométriques manufacturées et plus symboliques (la sphère, la torse, la courbe). Leurs œuvres s’ancrent de manière forte dans le contexte d’exposition ici proposé : leur présence sculpturale épurée et dynamique est mise en exergue par la richesse du vaste domaine viticole, qui modifie le rapport d’échelle et transfigurent les formes.
communication@galerie-issert.com

image 48051David Nash – Vladimir Skoda

Château Sainte Roseline – 83460 les Arcs sur Argens
À 4 Km de la sortie Autoroute A8 N°36 Le Muy, prendre direction Draguignan
puis au troisième rond-point à gauche.
www.sainte-roseline.com

Six-Fours – Six n’Etoiles
Les Chevaliers du Fiel, héros pour « de rire »

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Foule dense pour l’avant-première du film des Chevaliers du Fiel : « Le municipaux, ces héros », au six n’Etoiles de Six-Fours.
Il faut dire que depuis quelques années, s’il y a des humoristes qui remplissent les plus grandes salles, ce sont bien Eric Carrière et Francis Ginibre, le duo infernal composant les Chevaliers du Fiel.
Avec leur accent chantant qu’ils ont pris du côté de Toulouse, ils ont imposés leurs personnages de municipaux au fil des ans, faisant crouler de rires un public très large… les municipaux eux-mêmes qui, quoiqu’on dise, on de l’humour !
Les voici donc dans un film très attendu « Les municipaux, ces héros », écrit par Eric qui a aussi signé la musique, réalisé par les deux énergumènes qui se sont entourés de quelques pointures du rire : Marthe Villalonga, Annie Gregorio, Sophie Mounicot, Eric Delcourt, Lionel Abelanski, Bruno Lochet, l’un des inénarrables Deschiens et même l’ami toulonnais Yves Pujol.
Oui mais voilà : un spectacle de duos d’humoristes ne fait pas un film. Du moins, s’il le fait… ça ne le fait pas !
Avouons-le, ce film est une pantalonnade faite de bric et de broc, une suite de sketches quelque peu éculés, entrecoupées de situations totalement iconoclastes. Ce n’est même plus de la caricature, ça va au-delà et à la fin, ce n’est même plus drôle.
On est totalement en « absurdie » comme dirait Michel Sardou et j’avoue que, ayant adoré leurs spectacles et y ayant beaucoup ri, ayant rencontré ces deux comiques au demeurant fort sympathiques, au cinéma, ça ne passe pas, tellement les situations sont outrancières. N’est pas Laurel et Hardy qui veut !
Heureusement que, sur leur demande, nous n’avons pas eu de projection de presse car ils voulaient qu’on voit le film avec le public. Je l’ai donc vu après notre rencontre et j’en suis heureux tant j’aurais eu de mal à leur dire que j’avais aimé. D’ailleurs je n’aurais pas pu !
Nous nous sommes donc rencontrés entre deux portes car leur promo était vraiment la course à l’échalote et que le temps nous était compté.

E H  « Le film – nous explique Eric – a été tourné à Port Vendre, qui est un magnifique petit port dont on ne parle pas assez. Nous avons royalement été reçus par le maire qui nous a avec humour, prêté ses… employés municipaux, tant pour nous aider que pour faire de la figuration. Ce qui prouve qu’ils ne nous en veulent pas !
– De toutes manières – ajoute Francis – ce que nous écrivons sur eux, ce n’est jamais méchant et c’est tombé sur eux mais nous aurions pu prendre n’importe quelle autre administration, on aurait pu écrire la même chose !
– Oui, ce n’est pas une critique puisque, finalement, ce sont des travailleurs comme les autres. Le seul problème c’est que eux, il travaillent toujours debout et lorsqu’il s’assoient, ça se voit !
Comment s’est passé le tournage ?
Francis :
Sous le soleil durant sept semaines, dans une bonne humeur communicative entre les 80 techniciens qui travaillaient autour de nous, les fameux municipaux et la bande de joyeux comédiens que nous avons choisis.
Justement, comment les avez-vous choisis ?
Eric : Par affinités. Ce sont tous des copains et le seul critère étaient qu’ils veuillent bien entrer dans notre univers, ce qu’ils ont fait je crois avec une apparente facilité. Il fallait bien sûr qu’ils correspondent à nos personnages. Mais lorsqu’on on a besoin de quelqu’un qui est sans cesse bourré, on pense aussitôt à Bruno Lochet qui a déjà le physique de l’emploi !!!
Eric, comment écrire un tel scénario ?
Tout comme lorsque j’écris les sketches : en observant, en regardant, en écoutant ce qui se passe autour de nous… C’est souvent du vécu, sinon par moi mais par d’autres que je rencontre au hasard. Tous les jours j’entends et vis des trucs exceptionnels qui peuvent faire l’objet d’un sketch. Par exemple, un matin, je vois arriver un municipal avec une balayeuse toute neuve qui roule à deux à l’heure. Je ne sais comment il a fait mais à la suite d’une fausse manœuvre, elle tombe à l’eau.
Lorsque le maire lui demande où elle est, paniqué il répond : « On nous l’a volée ».
Surprise du maire qui ne comprend pas qu’il n’ait poursuivi le voleur qui roulait à 2 l’heure… Et autre surprise quand, de sa fenêtre, il voit la balayeuse sortir de l’eau au bout d’une grue !
Du coup j’ai incorporé l’histoire dans le film !
Pour d’autres trucs, on les retrouvera dans un spectacle car je note tout.

JI

Justement, l’avenir c’est le cinéma ou le théâtre ?
Francis :
Ça dépendra du public et… du fric que le film engrangera, s’il en engrange !
Ce dépend des envies et des propositions de producteurs. Faire un film, entre l’écriture et sa sortie, c’est un travail de longue haleine. On doit se projeter, arrêter de jouer au théâtre. C’est difficile à mettre en place.
Là, on prépare un nouveau spectacle. Ça va prendre du temps, s’il marche on va le jouer longtemps et pendant ce temps, on ne peut pas tourner.
On peut parler de ce nouveau spectacle ?
Eric :
Oui, il s’intitulera « Camping-car for ever ».* C’est l’histoire d’un couple qui part en vacances au Mont St Michel. Il arrive tôt le matin pour installer le véhicule à la meilleure place afin d’avoir au matin la plus belle vue du Mot St Michel. Mais durant la nuit, un autre camping-car vient juste s’installer devant eux !
Donc, on ne pleurera pas ?
Certainement pas, nous disent-ils en cœur et en rigolant !

C

Jacques Brachet
* « Camping-car for ever »
– Mercredi 23, jeudi 24 janvier 20h30, le Silo, Marseille
– Vendredi 25 janvier 20h30, Zénith-Oméga, Toulon

 

Six-Fours
Vendredi 25 mai : La Fête des Voisins revient

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Savez-vous qui est Atanase Perifan ?
Non, ce n’est pas un personnage de BD… Ce n’est pas non plus un nom inventé.
C’est ce monsieur qui, en 1999, a eu la belle idée d’organiser à Paris, dans le 17ème arrondissement, la fameuse fête des voisins, événement aujourd’hui incontournable, fête devenue nationale qui, de Paris, s’est étendue dans toute la France.
Une France qui aime s’amuser, faire la fête, la preuve en est que l’an dernier, elle a réuni dans les quartiers, dans les parc et les jardins, sur les places, sur les parkings de lotissements, quelques 9 millions d’adepte qui ont fait la nouba jusqu’à point d’heure.
A Six-Fours en 2017, nous rappelait ce samedi matin, Jean-Sébastien Vialatte, maire de Six-Four, qui avait réuni nombre d’animateurs et organisateurs de cette fête à la Villa Nuraghes, l’on avait pu compter 73 points de rencontres, réunissant 3500 six-fournais, c’est-à-dire 10% de sa population !
On peut donc faire mieux cette année, a-t-il souhaité, entouré de nombreux de ses conseillers municipaux et de ses trois adjointes de quartiers fidèles au poste, Christiane Giordano, qui a la délégation du centre ville, Delphine Quin, qui a la délégation du Brusc et Nadine Espinasse qui a la délégation des Lônes, il a rappelé combien cette fête était importante car elle servait à resserrer les liens entre voisins qui, quelquefois, ne se connaissent pas, occasion de faire connaissance avec eux donc et aussi de pouvoir accueillir et insérer les nouveaux arrivants qui, dans cette ville grandissante, sont nombreux, et leur souhaiter la bienvenue.
A une époque où la communication est de moins en moins physique mais passe par les réseaux sociaux, téléphones, Internet, Iphones et toutes ces mécaniques en « phone » qui déshumanisent la vie de tous les jours, il est bon de se retrouver pour parler, rigoler, raconter sa vie, ses amis, ses amours, ses emmerdes aussi, de faire connaissance avec les nouveaux venus âgés ou venant de naître, de partager un verre, un morceau de saucisson, une quiche ou une pizza maison car pour que la fête soit festive, chacun peut apporter quelque chose à boire ou grignoter.

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Aujourd’hui, cette fête est un moment de rapprochement, un moment où chacun se rencontre, se côtoie le temps d’une soirée et plus si affinités. Car elle a souvent permis de créer des relations durables, de régler des problèmes de voisinage et quoi de mieux que de les régler entre un bout de gâteau et le verre symbolique de l’amitié.
Cela permet aussi aux personnes esseulées de se retrouver en famille car c’est un événement intergénérationnel.
La mairie participe au mieux en offrant flyers, tee-shirts devenus collectors, ballons et, si besoin est, prêter chaises et tables à ceux qui n’en ont pas.
Chaque année nos adjointes nous réservent des surprises en invitant des orchestres, des danseurs, des groupes, comme le groupe la Six-Fournaise qui donnera l’aubade cette année en dansant et chantant, dans tous les quartiers durant toute la soirée.
Beaucoup se souviennent avec émotion (surtout les hommes) de ces belles danseuses brésiliennes qui, une année, faisaient irruption au milieu de la fête. Les dames espèrent les Chippendales… On peut toujours rêver !
Bon, n’en espérez pas autant mais sachez que la Mairie est à votre écoute, il suffit d’appeler Gérald Lerda, missionné pour vous aider à ce que la fête soit réussie.
Vous pouvez le joindre au 04 94 34 15 06.

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Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta

Jean-Marc BARR
30 ans après « Le Grand Bleu »

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En 1988,un film nous faisait découvrir quatre hommes : Luc Besson, Jean-Marc Barr, Jean Réno et Jacques Mayol grâce à ce film devenu aujourd’hui mythique : « Le grand Bleu ».
Il raconte l’histoire de cet homme incroyable que fut Jacques Mayol, qui détenait le record d’apnée à 100 mètres en 1976 (Puis 103 mètres en 1963) et fut nommé « L’homme dauphin ».
Trente ans après, voici que le réalisateur Lefteris Charitos lui rend hommage avec ce docu-biopic : « L’homme dauphin » dont les commentaires en voix off sont dits par celui-là même qui incarna Jacques Mayol à l’écran : Jean-Marc Barr.
La boucle est donc bouclée.

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Ce film est un mélange d’archives et de témoignages de gens qui ont travaillé avec lui, de sa fille et de son fils, d’Enzo Maiorco dit Molinari, qui fut son grand adversaire à celui qui irait au plus profond, et nous montre quel être exceptionnel était Mayol, qui n’avait que trois passions : la mer, les dauphins et les femmes.
Homme exceptionnel mais homme complexe aussi car ne vivant que pour ses passions, oubliant femme et enfants, n’ayant aucune attache, peu d’amis car de ceux-là, il s’en servait pour vivre bien souvent à leurs crochets ou les utilisant, jouant les stars avec son physique à la Clark Gable et finalement terminant sa vie seul dans sa maison de l’île d’Elbe où il se pendit en 2001, à l’âge de 71 ans. D’ailleurs, au pied de son refuge où il vécut durant 30 ans, une pierre commémorative a été gravée dans la mer Tyrrhenienne.
Parcours de légende, parcours qui finit mal mais Jacques Mayol, entré dans la légende grâce à ce film de Besson qui, dit-on, lui fit perdre un peu les pédales et qui reste aujourd’hui l’image de l’aventurier de cette époque flamboyante, lui qui repoussa les limites physiologiques de l’homme.
Ce film retrace toute cette vie vouée à la mer, avec de magnifiques documents, car il faisait tout filmer de ses exploits et le témoignage de ces scientifiques du monde entier avec qui il travailla sans jamais s’attacher, qui le vénéraient malgré tout.
Ayant perdu Gerda qui aurait pu être la femme de sa vie mais qui fut assassinée dans un supermarché, il confessa à sa fille, à la fin de sa vie, cette phrase terrible : « Je regrette de n’avoir pu fonder une famille », alors qu’il avait deux enfants.
En fait, sa famille, c’étaient les dauphins avec qui il avait des rapports très particuliers, peut-être la seule véritable attache qu’il eut dans sa vie.
Jean-Marc Barr, qui garde de beaux souvenirs du tournage du « Grand Bleu » qui le lança comme comédien, est venu présenter ce film au Six N’étoiles de Six-Fours avec beaucoup d’émotion et de plaisir.
Du jeune garçon timide que j’ai connu voici 30 ans, je retrouve avec plaisir ce regard rieur, ce sourire lumineux, cette gentillesse et cette simplicité qu’il a gardés.
C’est à l’Hôtel Rives d’Or aux Sablettes, face à la mer(of course), que nous conversons sur cette aventure et sur tout ce qu’il a fait depuis cette année 88 où le public le découvrit.

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Jean-Marc, comment t’es-tu retrouvé sur ce film ?
C’est le metteur en scène qui, pour les besoins du film, est venu me voir à Paris pour m’interviewer. Deux mois plus tard, avec le producteur, il me demandait si je voulais, en voix off, dire des extraits du livre de Mayol « Homo delphinus »
Qu’est-ce que ça fait de se « replonger » dans « Le Grand bleu » 30 ans après ?
Ça fait remonter des souvenirs de tournage, de rencontres. Il faut te dire que c’est un film que je n’ai jamais pris au sérieux. Ca a été un beau cadeau pour moi puisque ça m’a fait connaître mais ça n’était pas du tout le cinéma que je voulais faire, je le savais déjà. D’ailleurs, après le tournage, je suis allé trouver Lars von Trier pour tourner « Europa » et l’on m’a appris le succès du film qui m’a étonné. Mais, alors que je parle anglais depuis mon enfance, je n’ai jamais voulu entrer dans le cinéma « capitaliste américain » qui fait rarement des films pour l’art. Je préfère le cinéma indépendant et j’avais envie de choisir ma carrière et d’aller vers un cinéma plus artistique, plus intellectuel. Je savais que ce ne serait pas en Amérique que je pourrais le faire, mais en Europe. Même si je ne gagnais pas de sommes folles.
Après le succès du film, c’était risqué !
Peut-être parce que, le film étant sorti en anglais, j’avais des proposition mais j’ai gardé l’idée que j’avais car je savais que, si j’allais dans cette direction, ça durerait deux ou trois ans et ça se serait arrêté. J’ai donc préférer tout de suite dévier et je me suis baladé partout en Europe pour faire le cinéma que je voulais faire.
C’est un cinéma plus intimiste
Oui, je le sais mais je ne fais pas de cinéma pour gagner de l’argent, du moins pour toucher des cachets mirobolants. Je fais un film pour ce qu’il m’apporte intellectuellement et pour l’amour de l’art, pour faire ce que je considère comme une œuvre. Je n’ai jamais eu de rêve de star. Et c’est grâce à ces films que j’ai choisis que j’ai acquis, je l’espère, un certain talent d’acteur.

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Revenons au « Grand Bleu ». Quels souvenirs en gardes-tu ?
Le souvenir d’une belle aventure, celle, entre autre, d’avoir rencontré Jacques Mayol avec qui j’ai passé de beaux moments, malgré l’immense ego qu’il pouvait avoir et avec qui j’ai eu des relations jusqu’à la fin de sa vie. Nous nous sommes beaucoup appelés. Deux mois avant sa mort il m’avait confié son mal être. J’ai été très triste d’apprendre sa mort mais pas étonné.
A quoi cela était dû ?
C’était un homme seul car il n’a toujours vécu que pour sa passion, délaissant femme, enfants. Il n’avait pas d’amis mais des gens avec qui il travaillait, des partenaires avec qui il ne se liait pas et qu’il gardait tant qu’il en avait besoin. Lors de la sortie du film, si ça l’a fait connaître, il était quelque part jaloux que ce soit moi que l’on regarde plus que lui. D’autant que Luc Besson m’avait choisi alors que, physiquement, on était loin de se ressembler. Il a eu du mal à le digérer.
N’était-il pas un incompris ?
Peut-être mais certainement par sa faute car il ne faisait aucun effort vers les autres. Il vivait pour sa passion, il ne se compliquait pas la vie pour les autres? Du coup, on l’admirait beaucoup mais on ne le comprenait pas. J’ai été très touché en visionnant le film, des larmes des Japonais avec qui il a travaillé car ils le considéraient comme un vrai héros et il les a inspirés et poussés à aller plus loin et susciter des vocations.
Il t’a également donné le goût de cette pratique : l’apnée ?
Certainement et j’en fais toujours. Être en apnée c’est être en symbiose avec sa propre insignifiance et nous amène vers la sagesse. Être en contact avec la mer est quelque chose d’à la fois sensuel et spirituel. C’est magique car on est dans l’amour, la beauté.C’était déjà le message du film et c’est cent fois plus important aujourd’hui. C’est en quelque sorte une petite mort puisqu’on ne respire plus. D’ailleurs la fin du film reste mystérieuse, chacun peut l’interpréter à sa manière. En même temps, elle ressemble à la mort de Mayol.

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Et toi alors, que deviens-tu ?
Je joue au théâtre, je tourne, je réalise… lorsque je le peux car aujourd’hui c’est devenu difficile. J’ai réalisé six films avec Pascal Arnold mais ça fait six ans qu’on rame pour réaliser un film parce que nos sujets ne sont pas assez commerciaux, nous ne sommes pas assez formatés. Mais nous ne voulons pas faire de concessions. Alors, en attendant je joue ailleurs.
Il y a eu l’important rencontre avec Lars van Trier ?
Oui, avec qui j’ai fait cinq films. C’est le cinéma indépendant que j’aime. Lars est un grand réalisateur et j’aime tourner avec lui même s’il n’est pas le réalisateur le plus populaire. Mais c’est ce cinéma qui me donne envie de faire mon métier.
Tu te partages entre cinéma, télévision, théâtre…
Oui puisque, de 2011 0 2016 j’ai tourné dans la série télé « Deux flics sur les docks » avec Bruno Solo. J’ai tourné au cinéma un film en noir et blanc « Grain » de Semih Kapanoglou. Puis j’ai retrouvé mon ex femme Irina Decermic pour créer dans son pays, à Belgrade, un spectacle tiré de la nouvelle de Tplstoï « La sonate à Kreutzer » où elle joue au piano du Beethoven avec Sonja Kalajic au violo. La pièce a été traduite et jouée à la Comédie de Picardie et que nous reprenons à la rentrée au Studio Hebertot à Paris. Je viens de tourner une série allemande pour Arte « Bad Banks » réalisée par Christian Schworchow…
Donc tu es un homme heureux ?
D’autant plus heureux que je viens d’être pour la première fois papa d’un petit Jude que j’ai eu avec la réalisatrice italienne Stella di Tocco et nous partageons notre vie entre la France et l’Italie ! »

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Après ce bel entretien, Noémie Dumas, directrice du Six N’étoiles le recevait donc autour de deux visiteurs de marque : Gilles Grandguillotte, directeur administratif et financier de la société Paul Ricard et Nardo Vicente, biologiste, fondateur de la revue « Océanorama » de l’Institut océanographique Paul Ricard.

Propos recueillis par Jacques Brachet

NOTES de LECTURES

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Olivier ADAM : Chanson de la ville silencieuse (Ed Flammarion – 217 pages)
Une jeune femme déambule dans les quartiers touristiques et pittoresques de Lisbonne.
Que cherche-t-elle ? Elle cherche un père qui, délibérément a laissé au bord du Rhône voiture, vêtements, mais pas de billet d’adieu. Suicide ou disparition volontaire, comment faire son deuil d’un père qu’elle a côtoyé, mais l’a-t-il connue, se sont-ils jamais connus ? Difficile d’être la fille du chanteur rocker qui enthousiasmait les foules, ne vivait que par et pour la musique.
Une vie de concerts à travers le monde et un point d’ancrage dans cette grande maison en Ardèche où une surenchère de musique, d’alcool, de drogue succédait à des moments de grand calme, de repos, de retraite. Une maison où alors petite fille, elle circulait sans bruit, protégée par un couple de paysans, gardiens au grand cœur. Une petite fille silencieuse connue de tous, si discrète que les amis du père toujours plus nombreux, car vivant souvent aux crochets d’un homme généreux, envahissaient jusqu’à sa chambre et même son lit quand ils étaient trop souls pour trouver un lit vide. Et cette petite fille aujourd’hui cherche son père que des amis ont cru apercevoir jouant de la guitare sur les places de Lisbonne. Car si la mère n’a jamais assumé son rôle de mère, le père a assuré de très gros revenus en investissant dans l’immobilier parisien et l’obligeant à suivre ses études à Paris dans les meilleures conditions.
L’écriture de ce nouveau roman d’Olivier Adam est à l’image de la couverture, tant de douceur, de délicatesse, de mystère dans ce visage de jeune femme. Le rythme des phrases fait penser à un très beau et long poème, joliment amené par une chanson de Jean-Louis Murat en première page, un chanteur compositeur en harmonie avec ce petit bijou d’écriture qui laisse le lecteur délicieusement au-dessus du sol.
Oui, le lecteur plane, c’est magnifique (Ph D ignazerder)

Gabrielle TULOUP : La nuit introuvable (Ed Philippe Rey -160 pages)
Dès les premières lignes on comprend qu’on rentre dans un monde béni de la belle lecture et de moments intenses.
L’histoire est assez banale, celle d’un jeune homme éloigné par choix de sa famille, par besoin de mettre de la distance entre une mère peu accueillante et les souffrances de n’avoir pas été aimé.
Soudain le contact se rétablit avec difficulté par l’intermédiaire d’une voisine qui joue les intermédiaires et lui remet des lettres écrites par sa mère, à un tournant de sa vie, lui en dévoilant toutes les facettes.
C’est alors le bonheur des mots, la sensation intime des découvertes diffusées au compte-gouttes et qui révèle une expérience qui dépasse le cadre de la lecture. C’est l’approche de l’indicible face au désarroi et l’absence de l’être aimé.
Un très beau premier roman où tout est bien choisi, tant les mots pour le dire que la calligraphie et la page de couverture

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Claire BEAUCHART : Ambitions assassines (Ed le Rocher – 150 pages)
Une couverture attrayante, un titre prometteur, l’histoire démarre fort pour ce petit livre où l’on découvre d’emblée le décès d’une jeune actrice par accident au cours du tournage : un gros spot choit et l’écrase !
Mais est-ce vraiment un accident ?
La jeune journaliste qui suit l’évènement nous entraîne dans les coulisses de ce monde politico-médiatique puisque l’actrice était la maitresse d’un homme politique sur le point d’être élu à un poste très en vue.
L’histoire est bien menée, bien écrite, avec des retours sur la carrière de l’actrice et des recoupements avec les ragots du monde de la nuit. En fait peut-être pas très énigmatique car on perçoit assez vite les tenants et les aboutissants du scénario.
Un bon début peut-être. A suivre.

Einar Mar GUDMUNSSON : Les Rois d’Islande (Ed Zulma – 327 pages)
Les Knudsen, quelle famille !
Des générations de marins, des hommes prêts à affronter les tempêtes, les faillites lors des coups du sort, mais des hommes qui dès leur retour sur la terre ferme retrouvent leur femme, ou celle des autres ça peut arriver, mais surtout des hommes prêts à boire. Oui, on boit beaucoup chez les Knudsen, jusqu’à être ivre mort, il y aura toujours une bonne raison pour se saoûler.
Rien n’arrête le clan Knudsen, même les plus hautes fonctions sans le moindre diplôme, il suffit d’être convaincant et pédagogue et les voilà sûrs de remporter la médaille Fields ! Les femmes légitimes sont toutes extraordinaires, les enfants aussi, il y a bien quelques trublions mais ils retombent toujours sur leurs pattes, même après un petit passage en prison.
L’auteur profite de cette immense famille aux noms bien compliqués pour écrire un chant à la gloire de l’Islande, depuis sa dépendance au royaume du Danemark jusqu’à aujourd’hui maintenant république membre de la communauté européenne.
Un roman truculent, bourré d’anecdotes fantastiques et toujours plus qu’arrosé ; un roman où le héros Arnfinnur peut être artificier de génie, enseignant, armateur, marin, chauffeur de taxi, humoriste, guitariste et, cerise sur le gâteau, posséde une magnifique chevelure à faire pâlir les chauves de jalousie !
Ce roman peut rebuter le lecteur peu habitué aux sonorités étranges de la langue irlandaise, mais l’auteur s’amuse et nous avec. De rebondissement en rebondissement, on arrive à la dernière page, heureux d’avoir lu une radioscopie humoristique et bienveillante d’un peuple particulier puisque vivant sur une île, mais un peuple aimant la vie plus que tout.

DEGROOTE Annie muller- photo frederic malandrin

Annie DEGROOTE : Nocturne pour Stanislas (Ed Presses de La Cité – 320 pages)
Publié dans la collection Terres de France des Presses de la Cité
Le dernier roman d’Annie Degroote se veut comme il se doit, roman de terroir sous fond historique
Originaire des Flandres, l’auteure, au travers d’une saga familiale dont elle a le secret, va mettre à l’honneur les gens du Nord, leurs origines et leur histoire. Elle évoquera ainsi les grands bouleversements qui ont marqué cette région au cours du XXème siècle.
Nous sommes à Lille.
Le prélude, « Venez ce soir, vous y entendrez Chopin » sous forme d’un mot glissé sous une porte, nous invite à la suite d’Anne Sophie Koslowski, dite Hania, à nous rendre à la résidence Berriez, château d’un couple de grands bourgeois industriels.
L’invitation est mystérieuse et inattendue ; Hania issue d’un milieu ouvrier à Douai, vient de s’installer à Lille pour y poursuivre des études. Elle n’a pas de relations dans ce milieu.
L’énigmatique proposition servira de fil rouge au roman, tiendra le lecteur en haleine en retraçant tout un pan de l’histoire d’une région de mines et de filatures autour d’une histoire familiale compliquée.
L’essentiel du récit nous raconte l’entre-deux guerres avec l’arrivée de Polonais migrants économiques, leur courage, leur désir d’intégration et le quotidien d’une communauté venue travailler dans le bassin minier. Malgré les silences gênés de certains intervenants, nous reconstituons le destin du grand père d’Hania, Stanislas Dabrowski brillant architecte reconverti en mineur de fond.
La lecture est agréable, le texte facile, les scènes visuellement authentiques, mais très vite nous nous détachons d’une intrigue et d’une filiation tumultueuse au profit d’un document historique de grande qualité.
Nous sommes entrés dans les cités ouvrières, avec des maisons de briques rouges, les corons et les terrils, puis nous avons été sensibilisés à la tradition des textiles et la présence des filatures, nous permettant ainsi de retraverser l’histoire d’une région aujourd’hui sinistrée et délaissée.
A ce titre, ce texte présente un réel intérêt ; nous aurons sans doute oublié l’intrigue mais retenu la parfaite intégration d’une famille d’immigrés dont la petite fille, soixante ans plus tard affirmera : « La France est mon pays, la Marseillaise mon hymne et la Pologne mon rêve ».

Martine Marie MULLER : La Saga des Bécasseaux (Ed Presses de la cité 461 pages)
Publié également dans la collection Terres de France
Entre St Valery en Caux et Dieppe, la famille des du Bois Jusant habite un château construit il y a deux siècles sur une île, au milieu d’un marais. Niché près des côtes dieppoises, c’est un paradis naturel pour les oiseaux, un terrain de jeux, d’émerveillement pour le châtelain et ses enfants.
Dans ce château vit une famille d’excentriques rebelles et fauchés, sorte de « Derniers des Mohicans Normands »  qui va envers et contre tout mener un combat pour préserver son vieux château et ses marais de la vanité humaine et du profit.
Un parachutiste canadien se cache chez eux, durant la seconde guerre mondiale.
Des années plus tard, le maire veut s’emparer des « courtils » seules terres fertiles du domaine. Les Bécasseaux entrent en résistance, aidés par un allié canadien.
Une ode drôle et poétique à la nature et aux irréductibles qui veillent sur elle.
Un seul petit regret : le roman est un peu long.

 

Sanary – Médiathèque
Les trois coups de l’événement franco-russe
« L’Homme et l’Espace »

A
Georges Klimoff, Evgenia Plokhikh, Ferdinand Bernhard, Oleyssia Sudzhan
le vice-Consul  de la Fédération de Russie de Marseille

C’est la Médiathèque de Sanary qui a frappé les trois coups de ce bel événement franco-russe « L’Homme et l’Espace », co-réalisé par la galerie moscovite Kvartiras, l’Hostellerie la Farandole de Sanary, la Municipalité de Sanary, le tout organisé par Georges Klimoff, notre « Russe de la Seyne », sur une idée de Ferdinand Bernhard, maire de Snary.
La médiathèque va, jusqu’au 6 mai, nous proposer des rencontres, des conférences avec des chercheurs, des cosmonautes, des scientifiques et des artistes de France et de Russie.
Mais ce soir-là étaient honorés des peintres, dont trois Français présents au vernissage : Pierre Kuntz, Marie-Jo Parron et Patrice Garcia. Les Russes ne sauraient tarder et l’on retrouvera leurs oeuvres à la Farandole.
Belle ouverture donc où Georges Klimoff expliqua le genèse de cet événement (voir article précédent), où l’adjoint du Consul Général de la Fédération de Russie à Marseille rappela que la France était le premier partenaire de la coopération spatiale, en 1982, Jean-Loup Chrétien le premier cosmonaute français les rejoignant, et que cela créa des liens qui perdurent aujourd’hui.

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Les trois artistes exposants : Marie-Jo Parron, Pierre Kuntz, Patrice Garcia

Il était donc heureux d’être là avec ses amis russes et reçu par la Mairie de Sanary qui, elle, est la ville emblématique de la conquête sous-marine, grâce à des gens comme Cousteau.
Ce que le maire développa en annonçant que bientôt naîtrait un musée de la plongée sous-marine et qu’il aimerait qu’à son avènement soient réunis les Sanaryens et les Russes, dont le Maire de Noguinsk avec qui Sanary est jumelée, autour de Jean-Michel Cousteau, fils du Commandant Jacques-Yves Cousteau.
Noguinsk donc, où le Maire de Sanary a été plusieurs fois reçu, ce qui, comme à son habitude, lui a donné l’occasion de nous offrir un sketch sur ses voyages, racontant quelques anecdotes qui firent rire « ses spectateurs » et par contre, leur fit découvrir une jolie histoire :
« Alors qu’on m’amenait voir la statue de Gagarine, l’on me fit remarquer qu’il avait une main derrière le dos, main dans laquelle il tenait une fleur. L’histoire dit que, tous les matins, lors de son footing, il cueillait une fleur qu’il offrait à sa femme ».
Il conseilla d’ailleurs aux hommes d’en faire autant…
Le fait-il lui-même ? Il ne l’a pas précisé !

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C’est Oleysia Sudzhan, qui clôtura cette série de discours en remerciant la ville de Sanary et tout les partenaires, Georges Klimoff, le chef d’orchestre de cette manifestation et invita tout le monde à venir découvrir les artistes russes et français exposant à la Farandole ainsi que la combinaison d’entraînement des cosmonautes conçue par la COMEX, la plus performante au monde.
Une soirée sous le signe de l’art et la science mais aussi de l’amitié franco-russe, très forte dans notre région, faite, précisait le Maire de partage et de fraternité.

Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta

Solliès-Pont – Festival du Château
« A bientôt en Juillet ! »

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Fred Blondin – Marie-Aurore Smadja – Rabah Houia –  André Garron

La tradition veut qu’à la fin du mois de mai ou début juin, l’on se retrouve dans le magnifique parc du Château de Solliès-Pont pour regrouper l’équipe de la Mairie, les sponsors, les amis, la presse et toute l’équipe de Sud Concert pour que nous soit dévoilée la programmation de ce festival aujourd’hui incontournable, tout simplement nommé « Festival du Château » qui se déroulera cette année du 25 au 28 juillet.
17ème édition qui, comme l’a rappelé le Maire, André Garron a eu des hauts et des bas avant qu’en 2010, Rabah Houia, directeur de Sud Concert et son équipe, ne prennent le relais de la Mairie et ne devienne professionnellement, l’un des festivals estivaux les plus courus, qui tienne le coup.
Alors qu’il y avait au départ trois soirées, Sud Concert, en toute amitié, offre depuis deux ans une quatrième soirée, ce qui permet de recevoir quatre pointures durant quatre soirs.
Le maire l’en a chaudement remercié, ajoutant qu’une véritable relation amicale s’était développée entre les deux équipes et il n’oublia pas de citer dans la sienne ses deux « bras droits » : Marie-Aurore Gotta- Smadja, adjointe à la Culture et Chantal Simon, responsable du cabinet du Maire, toutes deux totalement investies dans ce festival en particulier. D’ailleurs Rabah Houia rechérit en y ajoutant ses remerciements.
Surprise : cette année au programme, pas l’ombre d’une femme puisqu’on pourra revoir deux chanteurs déjà venus au festival du Château : Patrick Fiori, déjà présent en 2012 et Julien Doré venu en 2009 et dont c’était les débuts.
Patrick Fiori sera donc là le mercredi 25 juillet, suivi de Julien Doré, le jeudi 26 juillet, puis viendra Francis Cabrel le vendredi 27 juillet et les stars du rap, Bigflo & Oli fermeront la marche le samedi 28 juillet.

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A noter que, comme chaque année, une première partie nous fera découvrir de nouveaux artistes comme Vigo avec Patrick Fiori, un artiste non encore dévoilé avec Julien Doré qui a demandé à ses fans de le choisir. Francis Cabrel sera accompagné d’un artiste déjà connu, qui a une belle carrière : Fred Blondin. Compositeur et chanteur, il a offert des chansons à Patricia Kaas, Johnny Hallyday, Julio Iglesias, Noah, Michel Sardou et bien d’autres. Mais sa voix éraillée a inspiré des artistes comme Calogero, CharlElie Couture qui, à leur tour, lui ont écrit des chansons. On le retrouvera donc avec plaisir. En tout début de spectacle, Cabrel étant un « rural » pur et dur, accueillera les Tambourinaïres de San Sumian de Brignoles. Enfin, aux côtés de notre duo rappeur, se produira Bat.
Joli programme qui, malgré le manque de femmes, sera à la hauteur de ce beau festival.
Rabah devait nous confier : « La public revient aujourd’hui dans les spectacles, ça ne peut qu’évidemment nous plaire puisque ça nous permet d’accueillir de beaux artistes, qu’ils soient stars ou en devenir. Et ce festival existe et se pérennise, d’abord parce qu’il est ouvert à toutes les générations mais surtout grâce à une superbe entente et une belle collation de la Mairie, des sponsors avec Sud Concert. On s’y sent bien accueillis, on s’y sent chez nous, en famille et l’on est heureux de se retrouver chaque année.
Le plaisir est réellement partagé et l’on espère que ce trium virat continuera car l’an prochain sonnera l’heure de l’appel d’offre entre la Mairie et Sud Concert. Et l’on ne peut qu’espérer que ce beau mariage pourra continuer encore longtemps.

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Et comme souvent, tout finit par des chansons, en live et avec simplement sa guitare, Fred Blondin nous a offert deux chansons : un succès ancien « Elle allume les bougies » et un titre tout nouveau qui fait partie d’un album qui vient de sortir : « Pas de vie sans blues ».
Un petit intermède qui laisse présager d’un beau spectacle.
Et comme nous l’a souhaité : « A bientôt » en juillet !

Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta

LA SEYNE TOUT FOU TO FLY

Le 26 mai et du 6 juin au 1er juillet,
aux Chapiteaux de la Mer aux Sablettes, à La Seyne-sur-Mer.

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Jamais deux sans trois !
Pour la troisième année consécutive, l’Association « Tout Fou To Fly and Co » vous présente le festival « Un chapiteau de rencontres », LE rendez-vous des écoles de cirque.
Un mois de cirque pour faire découvrir à chacun la vitalité de cet art dans notre région et au-delà, pour ouvrir les portes du chapiteau aux classes des écoles à travers des ateliers de pratique et participer avec un plus large public aux différentes représentations.
Ce festival a pour but la rencontre entre écoles de cirque, avec l’accueil des spectacles de fin année des écoles de la région et de centres de formation professionnelles, ainsi que des ateliers en direction de l’éducation nationale et des ateliers de cirque inter-écoles.
Il inclue une exposition photographique sur le thème du cirque contemporain de Philippe Deutsch, un partenariat avec le cinéma Six n’étoiles qui propose une programmation autour du cirque, ainsi qu’avec la librairie Charlemagne, permettant de proposer une librairie spécialisée sur le cirque avant et après chaque représentation du festival.
Afin de rendre ces moments plus conviviaux, une buvette avec petite restauration sera proposée sur place.

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Participeront à cet évènement les écoles de cirque Pitreries, Regarde en haut et la section Arts du cirque du CRR de TPM avec leurs spectacles de fin d’année,ainsi que l’École Nationale des Arts du cirque de Rosny-sous-Bois.
Des apéros-cirque seront proposés avant chaque représentation, permettant de profiter d’un verre et de grignoter en appréciant des numéros de cirque ainsi que de la musique live. Une soirée spécifique sera dédiée aux rencontres et aux échanges : le  « Jeudi de Rencontres » du 14 juin.
Musique, cirque, soleil et bonne humeur seront au rendez-vous !
Sont au programme cette année les spectacles des écoles de cirque régionales et du conservatoire TPM, mais aussi de l’Ecole Nationale des Arts du Cirque de Rosny-sous-Bois, des ateliers de découverte en direction de l’Education Nationale, l’accueil des rencontres régionales de la FREC méditerranée (Fédération Régionale des Ecoles de Cirque), des apéros-cirque, une programmation de cinéma ainsi qu’une exposition autour du cirque contemporain.

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Deux temps forts marquent la programmation du festival cette année :
-L’accueil du spectacle de fin de cursus de l’ENACR, qui donne l’opportunité aux élèves de l’école de faire un premier pas dans la vie professionnelle et qui permet aux jeunes artistes de la région de découvrir un centre de formation professionnelle reconnu internationalement.
-L’organisation et l’accueil des Rencontres Régionales des Ecoles de Cirque de la Méditerranée, évènement organisé de manière biennale aux Chapiteaux de la mer et permettant aux jeunes artistes en devenir de se rencontrer et partager leur passion, ainsi que de présenter les numéros qu’ils souhaitent voir sélectionnés pour le festival CIRCA, à Auch.
L’équipe des Tout Fou To Fly and Co est ravie de vous présenter « Un chapiteau de rencontres  #3 « et espère que vous serez nombreux à venir partager avec nous ce mois d’aventures circassiennes et de rencontres artistiques !
Tout Fou To Fly and Co est une association type loi 1901 créée en 2008 et active depuis mai 2010.
Installée dans le Var, elle est accueillie par la Ville de La Seyne sur Mer et exerce principalement son activité à l’Espace Chapiteaux de la mer aux Sablettes.
Spécialisée dans l’acrobatie aérienne et plus particulièrement le trapèze volant, elle dispose de l’agrément Qualité Pratique Amateur de la Fédération Française des écoles de cirque, de l’agrément Jeunesse et Éducation Populaire ainsi que de l’agrément Éducation Nationale.
Son activité s’oriente autour de différents axes :
– L’enseignement des arts du cirque et en particulier des disciplines aériennes aux enfants, adolescents et adultes de pratique amateur,
– La dispense de cours pour le département Arts du cirque du CRR de TPM,
– Des interventions auprès de l’Education Nationale et d’Instituts Médico-Educatifs,
– L’entraînement de professionnels du spectacle,
– La création d’un spectacle annuel dans le cadre du stage estival « Les Tout Fou To Fly Juniors »
– Des événements d’actions culturelles, de sensibilisation et de découverte

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 association  tout fou to fly and co – 06.13.09.46.13 – 06.63.23.16.05
tftfandco@gmail.com – https://www.facebook.com/tftfandco/ – http://toutfoutoflyandco.fr

 

OLDELAF revient avec humour, tendresse et lucidité

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Beau chanteur, trublion génial, humoriste impertinent, Oldelaf nous réserve toujours de sympathiques surprises, que ce soit en disques ou en spectacles.
Le revoici, le revoilà avec un nouvel album tout simplement intitulé « Goliath » (Je manhe -Verycords)
Un album d’abord très musical car les mélodies, sont efficaces et les orchestrations et les arrangements sonnent bien. Les chansons, comme toujours tout en simplicité et faciles à retenir et sont signées Olivier Delafosse pour la plupart. Olivier Delafosse étant son nom dont il a tiré son nom d’artiste
On y retrouve tout ce qu’on aime chez cet artiste original qui sait manier la langue française avec humour et poésie, quelquefois en décalage et jeux de mots subtils.
L’humour c’est « Elle dit », conversation entre elle et lui quelque peu iconoclaste. C’est aussi « L’amour à l’hôtel Ibis », où il emmène ses conquêtes entre 13h et 13h10, entre un avion et une réunion. « On pourrait »… faire l’amour, pourquoi pas ? juste pour essayer, pour voir si sa fonctionne. « Le crépi » où il s’en prend au mec qui a inventé cette matière moche et inutile qui vous pique et vous râpe quand vous vous y appuyez et qu’on a un mal fou à décoller du mur.
« Et si » qui parle de ces stars mortes trop tôt par hasard ou par intention… Que feraient-elles aujourd’hui ?… Car avec des si…
Moments de poésie avec « Le cœur fenouil » et toutes ces rimes en « ouil », un petit chef d’œuvre, et « Mais les enfants » avec ou sans papa, avec ou sans maman, avec deux papas ou deux mamans… l’important est qu’ils soient heureux avec des parents qui ne soient pas cons…
Bref, tout est à écouter attentivement car il y a de la justesse, que ce soit derrière l’humour ou dans l’émotion, avec un détachement feint, un recul calculé et il s’y dit beaucoup de choses car aucune parole n’est banale et toutes les chansons sont servies par de jolies mélodies.
Bravo gentil Goliath, tu as vaincu le grand public et on t’écoute avec plaisir.

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Et je le retrouve avec plaisir puisque déjà nos routes se sont croisées plusieurs fois.
Et lui qui a de l’humour et qui aime les gags il m’en sert un d’entrée, difficile à croire…
Et pourtant, à la question : « Comment vas-tu ? « , la réponse et absolument inattendue :
« Ouais, ça va… enfin, si on veut car l’ai un problème de bras et de doigt qui m’handicape, puisque je suis en pleine tournée et que je ne peux plus jouer de la guitare !
Que s’est-il passé ?
Juste avant la tournée, un médecin un peu trop zélé m’a opéra de l’épaule par erreur sans mon accord et je suis bloqué pour des mois. Et pour couronner le tout, je me suis cassé la figure sur scène… et je me suis cassé un doigt !
Du coup, quand j’arrive sur scène et que je raconte mon histoire, les gens rigolent. En attendant, j’en ai pour quatre à six mois de rééducation. C’est assez violent, c’est vraiment galère. Mais bon, j’ai le moral et je continue ma tournée, avec mon complice Alain Berthier qui a pris ma place à la guitare.
Alors parlons de ce nouveau disque « Goliath », que j’ai adoré et que tu as écrit en grande partie seul. Tu préfères créer seul ?
En général, me retrouver seul est un processus que je trouve confortable. J’ai dans ma tête des mondes que j’imagine et que je retrace sur papier. Ca vient selon l’inspiration, je suis maître du jeu, même si quelquefois la solitude pèse un peu. Dès qu’on est deux, il y a évidemment des idées supplémentaires qui viennent en plus de ce que j’ai dans la tête. il y a donc des contraintes que je n’ai pas lorsque je suis seul et peuvent naître des frustrations… même si quelquefois c’est sympa d’être à plusieurs ! Mais ce n’est pas le même travail.
Comment te vient l’inspiration ?
D’un instant vécu, d’une situation, d’un mot, d’une phrase, d’une idée… Ce sont des instants fragiles et à ce moment-là, plus rien ne compte autour de moi, la vie s’arrête et j’ai un besoin impérieux d’être seul et d’écrire. Ce ne sont pas toujours des moments qui durent longtemps mais ce sont des moments très précieux et j’oublie tout ce qui tourne autour de moi.
Tu n’as donc pas le stress de la page blanche ?
Jamais? Il m’est arrivé quelquefois de me dire : « J’arrête tout, je pars m’isoler et j’écris »… Et je peux t’assurer que je reviens sans une chansons, avec seulement… quelques kilos en plus !
Es-tu prolifique lorsque tu prépares un album ?
Pour celui-ci, j’en ai écrit 25. Après je fais le tri, je choisis celles que je considère les plus abouties, les mieux. Je mets les autres de côté en me disant que je les reprendrai un jour… ou jamais… en espérant que dans celles-ci, je ne passe pas à côté du chef d »œuvre absolu !
Je vais te parler de mes préférées : tout d’abord « Le cœur fenouil » avec toutes ces rimes en « ouil »
Que j’ai co-écrit avec Duboc et j’avoue qu’on a passé un bout de temps à les trouver, les trier, les changer. On a sacrément bossé et pas mal déliré.

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« Mais les enfants » est d’une justesse superbe et, je trouve une belle chanson d’amour et de tolérance..
Sans que ce soit une chanson engagée, ça a une petite résonance sociétale, un constat, une réalité. J’ai eu beaucoup de peine de voir cette manif pour tous et de voir des gens se battre contre le bonheur des autres. Tout ça existe et bien souvent ça marche. Alors pourquoi aller contre le fait de donner du temps, du bonheur à un enfant, de l’écouter, le guider, l’orienter, qui et quoi que l’on soit ?
« Le crépi »… je m’y suis frotté et ta chanson est tout juste une réalité !
C’est vrai qu’il y en a beaucoup dans le Midi ! C’est un vrai combat à mener contre ce revêtement, cette matière qui ne sert qu’à blesser.
« Et si »… Avec des si…
Je fais une réaction à ces gens qui disent ça. A quoi ça sert d’imaginer, d’envisager, à utiliser le conditionnel sur des choses pour lesquelles on ne peut rien faire ? Pas de retour en arrière possible, pas d’espoir, d’espérance, de supposition inutiles.
Oui, si j’étais grand, fort, super intelligent… On ne peut rien à ça, accepter ce qui s’est passé, ce que l’on est, ne pas rêver d’autres talents, profiter du don, du talent qu’on a et être heureux avec.
Qui est cet Anouk Sarrazin avec qui tu écris cette chanson si poétique « Plante des tomates » ?
C’est une petite fille de 13 ans que j’ai vue naître, la fille de mon régisseur qui vit dan une famille de musiciens et qui a déjà un talent fou. C’est un petit coup de pouce que je lui donne, une sorte de passation de pouvoir. Qu’en fera-t-elle ? Je ne sais pas, peut-être fera-t-elle autre chose, peut-être que dans quelques années elle sera plus célèbre que moi !
Aujourd’hui tu es donc en tournée… Jusqu’à quand ?
Je vais tourner pendant deux ans. Donc, à part la tournée qui me prend tout mon temps, rien d’autre en vue.
J’espère que cet album le permettra et dans deux ans j’enchaînerai sur un autre album. »

On s’est déjà donné rendez-vous, même si ce n’est pas pour tout de suite, le 30 novembre à l’Espace Julien à Marseille.
Bon vent, Oldelaf, bon courage.

Propos recueillis par Jacques brachet

MARSEILLE : Il est l’or au MUCEM !
Ou l’or dans tous ses états

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Œuvre à la gouache de Gilles Barbier

Depuis la nuit des temps, l’or a été l’objet de toutes les convoitises, de joies et de drames, de guerres de toutes sortes, du pire comme du meilleur.
Lingots, monnaie, bijoux, tissus précieux, poteries, enluminures, objet de décoration, l’or se décline sous toutes ses formes, symbole du sacré, du pouvoir, de conquêtes, d’échanges, de mystères, de fantasmes, de jalousie…
Mais l’or est aussi ce métal magique et incorruptible qui a donné naissance à des oeuvres d’art dans le monde entier.
Tout l’or du monde va se concentrer durant six mois, du 25 avril au 10 septembre, à Marseille, au MUCEM.
L’or dans tous ses états, comme le souligne son président, Jean-François Chouquet, en nous expliquant la genèse de cette somptueuse exposition.

 BPascal Rodriguez, Philippe Jockey, Myriam Morel-Deledalle, Jean-François Chouquet,
Jean-Roch Bouilleet, Marc Tavé, Cécile Dumoulin (responsable du développement culturel)

« Le sujet est on ne peut plus vaste et éternel et lorsqu nous avons eu l’idée de cette exposition, nous avons pensé qu’il ne faudrait pas moins de quatre commissaires afin de pouvoir aborder toutes les thématiques qui en découlent.
Ainsi nous sommes-nous entourés de Philippe Jockey, Myriam Morel-Deledalle, Jean-Roch Bouillet, Marcel Tavé et du scénographe Pascal Rodriguez. »
« Nous nous sommes donc réunis – nous explique Marcel Tavé – afin de définir le thème global « L’or et l’intemporel » et ça a été une belle aventure de trois ans. Chaque commissaire a apporté ses connaissances, ses spécificités, ses propositions et le projet est allé au-delà de ce que nous pouvions rêver. Sans compter que Pascal Rodriguez a sublimé nos idées »

 D E F
Le pouce de César – « Les damnés » (Adam et Eve) de Liza Lou – « L’oiseau d’or » d’Ossip Zadkine

« J’ai conçu la visite de l’exposition – précise Pascal Rodriguez – comme une promenade dans un jardin. Elle apporte des confrontations surprenantes qui transcendent le regard et les divers thèmes. Nous avons eu des prêts exceptionnels et la participation d’artistes de haut vol.
Je me suis posé les questions : quelle sera la proposition finale ? Comment présenter quelque 800 objets, tableaux, sculptures donc certains font trois mètres de haut et d’autres quelques centimètres sans que les petits soient écrasés par les grands et que les grands puissent avoir un espace pour respirer ?
J’ai imaginé deux zones : la zone d’ombre qui représente le côté noir, néfaste de l’or et le côté solaire et lumineux. Je crois avoir trouvé un équilibre qui permettra au public de passer en toute fluidité de l’un à l’autre »

C
« Why does strange fruit always » de Johan Creten

Philippe Jockey aime à souligner : « Nous avons eu de très beaux rapports avec toute l’équipe du MUCEM qui nous a laissé une liberté totale de créativité. Rarement nous avons connu ça et de plus nous nous sommes tous les quatre superbement entendus, même si nous avons quelquefois eu d’âpres discussions. Il n’y a pas eu un seul accrochage ».Le président ajoute : « De nombreux musées nous ont prêté des œuvres magnifiques, du Centre Pompidou au Musée archéologique de Grèce en passant par le Conservatoire National des Arts et Métiers de Sèvres, ou encore le Musée National d’Histoire de Roumanie, le Musée National Géorgien de Tbilissi, les musées de Paris, Strasbourg, Angoulême Bordeaux, Grenoble, Lille, Rouen, Marseille, Nice… la Fondation Cartier, la Maison Christian Dior Parfums qui nous a prêté une collection patrimoniale rare et le Musée du Louvre qui a été d’une générosité incroyable en nous proposant des choses qui n’étaient jamais sorties de ses murs. »
Myriam Morel-Deledalle précise : « Nous offrons au public 800 objets à contempler, ce qui est exceptionnel. Si de nombreux musées nous ont prêté des pièces rares, uniques, trois pays en particulier se sont associés à cette exposition : La Grèce, la Roumanie, la Georgie ».

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  » Un cœur d’or » (?) – « Les sabliers d’or » d’Oliva Lounissi

« C’était un projet risqué – nous explique Jean-Roch Bouillet – et nous avons eu la chance que de grands artistes contemporains prennent ce risque avec nous. Ainsi avons-nous pu établir un dialogue entre objets historiques et objets contemporains qui se répondent, sans oublier les œuvres du MUCEM qui y sont mêlées. Ce qui donne un regard différent lorsque les œuvres se confrontent et une exposition qui a du sens ».
En dehors de ces exceptionnelles œuvres historiques qui se mêlent à des œuvres très contemporaines, l’on découvre des photos, des peintures, des films, des vidéos qui expliquent la grande histoire de l’or, de son extraction à la réalisation de ces œuvres avec en fil rouge, une très belle idée de deux artistes anglais : la présentation, tout au long des salles, de bijoux présentés dans de petits cubes de plexiglas, bijoux qui ont souvent une histoire dramatiques puisque émanant du Crédit Municipal où les propriétaire ayant des problèmes financiers viennent les apporter en échange de quelque argent et les récupérer lorsque c’est possible. Souvent ça ne l’est pas et ces objets sont alors mis aux enchères. Ils ont donc été rachetés pour l’exposition mais ce qui est magnifique c’est qu’à la fin, ils seront restitués à leurs propriétaires retrouvés qui en racontent l’histoire, cadeau inattendu et émouvant et démarche originale qui permettra à ces bijoux de continuer à vivre leur histoire de famille.

J M
Deux alliances émanant du Crédit Municipal – Les poteries de Franck Scurti

Des histoires et de l’Histoire, du mythe et de l’illusion, de l’art et de la technique, du politique et du social, du poétique et de l’imaginaire, tous les thèmes de l’or sont abordés qui font aussi l’histoire de l’Humanité.
Cette exposition est un patchwork de tout ce que véhicule ce métal, à la fois mythe et réalité, qui a fait, qui fait et qui fera encore longtemps tourner le monde et qui nous permet d’admirer une exposition exceptionnelle et enrichissante… dans tout le sens du terme !

 G H I
Deux robes series d’or de la collection John Galliano, accompagnées de flacons de parfum « Dior, j’adore » – Une robe lamé or portée par Miss France 77, Véronique Fagot

Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta
De nombreuses manifestations sont proposées autour de cette exposition : jeux pour enfants, chasse au trésor à travers Marseille, projections de films …
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