Archives mensuelles : décembre 2017

ST TROPEZ – Les Nouvelles Étoiles du Cinéma

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La première édition du Festival International du Film de Saint-Tropez aura lieu du 10 au 14 avril 2018
Depuis des décennies, St Tropez est et reste la ville du cinéma, des vedettes, des stars dont la plus emblématique est Brigitte Bardot qui y est née grâce à un film qui l’a rendue célèbre : « Et Dieu créa la femme » de celui qui était alors son mari : Roger Vadim.
De ce jour, toutes les plus grandes stars du monde sont venue découvrir ce coin de paradis.
Mais si St Tropez est devenue une escale internationale et incontournable l’été, l’hiver il redevient le petit port provençal que retrouvent ses autochtones.
Quelques festivals s’y sont essayés mais n’ont fait que passer, comme le festival du film australien ou encore le festival de la fiction TV qui, vu son succès et par son manque d’infrastructures, s’est exilé avec succès à la Rochelle.
Alors voilà qu’on nous annonce un nouveau festival cinématographique : « Les nouvelles étoiles du cinéma », qui se déroulera du 10 au 14 avril.
C’est une idée d’Eric Michel, passionné de cinéma s’il en est et pour cela, il a voulu d’entourer de gens aussi célèbres, qu’efficaces et compétents.
D’abord, de quoi s’agit-il ?
Il s’agit d’un festival qui mettra en lumière de jeunes artistes, de jeunes talents, français et étrangers dans leur premier grand rôle.
Belle idée que d’offrir à ces nouvelles générations d’artistes de se faire connaître aussi bien du public que des médias.
Eric Michel a confié la direction artistique à un autre passionné du septième art : Vincent Perrot. animateur talentueux et très apprécié du public, qui a écrit quelques beaux livres concernant des comédiens comme Jean-Paul Belmondoou Marlon Brando, ou de grands musiciens de films comme Vladimir Cosma ou Georges Delerue.
Une compétition regroupera neufs films qui seront présentés avec leurs équipes et jugés par le public mais aussi un jury composé de grands noms du cinéma. Pour cette première année, c’est l’auteurs, scénariste, réalisatrice Danièle Thompson qui en sera la présidente.

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Danièle Thompson – Vincent Perrot – Eric Michel

Autour de cette compétition, se dérouleront nombre de animations : rencontres avec les artistes, avant-premières, master class, hommages et déjà des noms circulent pour cette première mouture : Claude Lelouch, Christophe Barratier, Pierre Arditi, Ary Abittan, Patrice Leconte…
Tous les ingrédients sont donc réunis pour faire de ce nouveau festival, une grande manifestation à la gloire du cinéma, dans un écrin on ne peut plus idéal : St Tropez.
Affaire à suivre !

Jacques Brachet

Le mot du président
« Bercé par les musiques d’Ennio Morricone, Francis Lai, Vladimir Cosma, Claude Bolling, Georges Delerue, Philippe Sarde, Michel Magne et bien d’autres, mélangées à la musique des mots de Michel Audiard entre autres talentueux dialoguistes, mon amour pour le cinéma a pu s’épanouir dès 2004 lorsque j’intégrais l’équipe du festival de Gruissan puis de Hyères jusqu’en 2014.
Directeur artistique puis Secrétaire général en charge des personnalités, ces années passées à travailler avec des gens merveilleux tout aussi passionnés pour la plupart et collaborer à la création de ces festivals furent un pur bonheur. Passionné de cinéma depuis ma plus tendre enfance, mon rêve se concrétise enfin de réaliser non pas un film, pas encore… mais un magnifique Festival dans un lieu tout aussi magique et qui plus est, dans ma région natale ! Saint-Tropez, berceau de plus de 70 films parmi lesquels Et Dieu créa la femme, La Piscine, Les Gendarmes… Et plus récemment Hors de prix, Des Gens qui s’embrassent…village de notoriété mondiale mais authentique et de taille humaine. C’est le lieu idéal pour créer un festival international à dimension humaine et ouvert sur le monde. »

Eric Michel
Président du Festival

Remerciements
« Je tiens en particulier à remercier Monsieur Jean-Pierre Tuveri, Maire de Saint-Tropez pour sa confiance et la mise à disposition des moyens humains et matériels de la commune. Un grand merci également à Sylvie Siri Adjointe au Maire en charge de l’Evènementiel et Claude Maniscalco, Directeur Général de Saint-Tropez tourisme pour leur étroite collaboration. »

NOTES DE LECTURES

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Jean-Baptiste ANDREA : Ma reine (Ed L’iconoclaste)
Étrange livre qui peut faire « flop » tout de suite ou qui nous embarque dans un monde étrange de légèreté.
« Shell » est le surnom d’un jeune garçon un peu attardé qui travaille dans une station service où ses parents mènent une vie besogneuse et retirée. Il est « beau comme une Alfa Roméo mais avec un moteur de deux-chevaux » dixit son père.
Pour échapper à l’école spécialisée qu’on lui destine et aux quolibets de ses camarades, il s’enfuit pour aller faire la guerre. Où ? dans la montagne… juste derrière chez lui. La nature est alors une révélation qu’il nous fait partager d’autant qu’il y rencontre Viviane une fillette de son âge avec qui il vivra des moments merveilleux : sa Reine
Un livre tendre, plein de poésie et de tendresse et de dures réalités aussi et qui laisse une belle émotion dans les cœurs, si l’on a joué le jeu de le suivre dans son terrible rêve.
Ce premier roman, primé*, à l’atmosphère étrange, est une ode à l’imaginaire enfantin, à la singularité.
On oscille entre rêve et réalité.
*Prix du premier roman 2017 – Prix Fémina des lycéens 2017.

Daniel MENDELSOHN : Une odyssée, un père, un fils, une époque (Ed Flammarion)
Traduit de l’Anglais (US) par Clotilde Meyer et Isabelle D. Taudière
Intellectuel reconnu et parfait helléniste Daniel Mendelsohn, nous livre ici un récit personnel émouvant et passionnant autant par sa forme que par son fond.
Professeur d’université, fou de grec et de mythologie, l’auteur organise un séminaire consacré à l’Odyssée. Dans l’amphithéâtre, parmi ses étudiants, un homme de quatre vingt un ans, écoute. Daniel Mendelsohn a invité son père à participer.
C’est un peu un défi, une dernière chance que les deux hommes se donnent pour enfin parvenir à se comprendre.
Le père, Jay, remarquable mathématicien, chercheur en technologie optique numérique, père de l’aérospatiale n’a jamais partagé ouvertement les intérêts de son fils pour la littérature et la mythologie. Et pourtant…
Le génie de l’écrivain consiste à nous faire vivre les échanges dans l’amphithéâtre. Les étudiants sont spontanés et naïfs, le professeur érudit, et le père contestataire. Nous apprenons beaucoup également.
Les chants nous sont racontés, nos souvenirs scolaires rafraîchis ; Ulysse, Pénélope, Télémaque, les dieux de l’Olympe ainsi qu’Athéna et Calypso peuplent le discours. Nous n’échappons pas non plus à « l’hexamètre dactylique »ni aux termes grecs expliqués aux nuls.
Reprenant alors la technique narrative d’Homère, Daniel Mendelsohn, nous livre dans une composition circulaire faite de digressions et d’apartés, ses souvenirs, ses impressions et les éléments si particuliers de sa relation à ses parents.
Une croisière en Méditerranée, sur les traces d’Ulysse, clôt ce récit chargé de réminiscences
familiales.
Télémaque à retrouvé Ulysse, Daniel a retrouvé son père.
Une belle histoire d’hommes, un beau partage.

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Patrick DEVILLE : Taba-Taba, (Ed le Seuil)
Tout commence en 1858 au Caire, à la naissance d’Eugénie-Joséphine, arrière grand-mère de l’auteur. A quatre ans, elle quitte définitivement l’Egypte pour s’installer avec ses parents à Saint-Brévin où fut créé le Lazaret en 1862, face à Saint-Nazaire, port d’embarcation, lieu de passage et donc de richesse.
Patrick Deville retrace la vie de ses ancêtres, leurs destins chahutés par les guerres, celle de 1870 mais surtout la Grande Guerre, la seconde guerre mondiale jusqu’à aujourd’hui cette guerre sans nom contre le terrorisme.
A la mort de sa tante Simone qu’on appelle Monne le narrateur  découvre dans la villa de celle-ci : « trois mètres cubes d’archives familiales de quatre générations ».
Ces « petites traces », comme il les nomme, l’aident à remonter le temps et à reconstituer les lieux d’habitations de ses ancêtre.  A travers l’histoire familiale le narrateur rappelle les grands évènements historiques qu’ont vécu, subi les personnages proches de lui comme ce malgache, pensionnaire du lazaret, psalmodiant sans cesse « Taba-Taba », expression énigmatique dont le lecteur va découvrir le sens à la fin du roman.
Ce roman est d’une grande richesse, on y apprend beaucoup, en particulier sur les liens entre histoires et Histoire, passé et présent, rencontres avec des auteurs contemporains, mais aussi des hommes politiques côtoyés en France mais beaucoup en Afrique et en Amérique du Sud
Le lecteur pourrait se sentir noyé dans toutes ces informations et surtout un peu déçu de ne pas entrer plus avant dans l’histoire familiale, ou de s’en tenir à quelques remarques sibyllines sur sa vie, dans ce « roman sans fiction « .
Mais on est loin du fouillis que toutes ces pistes pourraient faire craindre, au contraire « Taba-Taba, agit comme une drogue douce dont le lecteur a du mal à se séparer.

René-Jean VAN DER PLAESTEN : La Nostalgie de l’honneur (Ed Grasset)
Récompensé successivement par le prix Jean Giono, puis Erwan Bergot et enfin Interallié, le premier livre de René Jean Van Der Plaesten ne laisse pas indifférent.
Le lecteur y trouvera matière à s’enthousiasmer à l’évocation d’une conception de l’honneur esthétique, romantique et moral, ou à l’inverse, à considérer comme anachronique toute forme d’engagement sacrificiel dont il est question dans ce portrait d’un homme d’exception: le grand- père de l’auteur.
Élevé dans le souvenir des engagements du général Jean Crépin, René Jean Van Der Plaesten raconte l’histoire de ces hommes qui en 1940 ont dit non à la défaite de la France.
Son héros maternel, polytechnicien, génie d’artillerie, gaulliste de la première heure et bras droit du général Leclerc commandait la 2e DB à la libération de Paris. L’auteur l’associe à bon nombre d’officiers français qui après avoir libéré l’Europe des nazis sont partis lutter contre les partisans indépendantistes en Indochine et en Algérie.
Si certains faits de guerre sont relatés avec grande précision, avec lieux, dates et acteurs, la relativité des choix de l’époque n’est jamais évoquée. L’auteur reste inconditionnel des engagements militaires de ces années troubles. « Vérité, absolu, idéal, honneur », « Vivre libre ou mourir » sont ses formules, jamais il ne doute. Et puis, « l’artillerie est un art », il adhère ; « les troupes sont comme les femmes, il y a les coquettes et les autres », il cautionne.
Cette réflexion enthousiaste sur les valeurs traditionnelles de notre culture peut inquiéter.
Rien d’équivalent chez nos contemporains dit l’écrivain. Il affirme alors écrire pour que le courage, la fidélité et le panache de ces preux chevaliers inspirent notre époque.
Son constat est inconditionnel.
Mais, avec si peu de recul, peut-on être aussi pessimiste sur l’organisation de notre société ?
Les choix de ces années terribles sont ils vraiment indiscutables ?
Nos contemporains manquent-ils à ce point d’idéal ?
En montrant trop de complaisance à l’égard du passé, on redoute le futur… et ce personnage adulé, apparait alors comme surmonté d’une auréole, sans doute le dernier témoin d’une aristocratie bien pensante et sacrificielle.
Un récit sincère et nostalgique, en complet décalage cependant avec nos aspirations.

blas de robles LE CLEZIO J.M.G photo C. Hélie Gallimard COUL 4 10.08

Jean-Marie BLAS DE ROBLES.- Dans l’épaisseur de la chair (Ed Zulma)
Le narrateur, à la suite d’une dispute avec son père, part à la pêche avec le bateau de celui-ci. Du petit port provençal de Carqueiranne, il suit la côte.
Arrivé en pleine mer, il tombe à l’eau et ne peut remonter sur le bateau. Au lieu de se remémorer sa propre vie, c’est surtout celle de son père-chirurgien qui défile et, à travers elle, toute l’histoire de cette famille pieds-noirs d’origine espagnole et surtout l’histoire de l’Algérie au XXème siècle (1890 jusqu’au rapatriement).
C’est un roman passionnant, émouvant, tout en retenue, parfois drôle, accessible et très instructif, u style brillant.
Il interroge l’Histoire autant que la fiction dans un jeu de miroirs et de mémoire qui nous dévoile tout un pan de l’histoire de l’Algérie.
Le plus objectivement possible, l’auteur montre bien la volonté des algériens de retrouver leur liberté et le déchirement des pieds-noirs de quitter leur terre natale.

Jean-Marie LE CLEZIO : Alma ( Ed Gallimard)
Une fois encore Jean-Marie Le Clezio enfourche ses vieux démons, les raisons qui ont fait que sa riche famille a dû abandonner Maurice, l’île originelle des Felsen : Alma le domaine qu’il n’a jamais pu oublier. C’est donc un retour vers ses ancêtres qu’il évoque à la recherche des traces familiales et de ce qu’il reste de ces temps révolus.
Deux voix bercent , martèlent cette évocation : l’une sortant de la bouche d’un voyageur égaré dans le temps et qui escalade les branches de son arbre généalogique mauricien alors qu’alterne une seconde voix, sortie de la bouche d’un pauvre hère, vagabond lépreux sans paupières et sans lèvres qui ne s’exprime qu’au présent pour évoquer sa vie de miséreux qui s’exclut du monde .
Les sujets abordés sont d’une actualité brûlante car ils touchent à toutes les problématiques actuelles qui hantent nos consciences d’occidentaux , de l’inégalité sociale à l’esclavage, des drames croisés d’enfants reconnus ou pas ; Maurice apparait comme le creuset où se mêlent tous les problèmes fondamentaux de notre époque.
Jean-Marie Le Clézio excelle à nous parler de la beauté des lagons et des forêts, à égrener les noms des familles ou des sites comme une litanie mais surtout à évoquer la douleur profonde de destins qui s’entrecroisent et qui nous laissent pantelants par notre incapacité à faire quelque chose.
Beau livre douloureux

 

Six-Fours – Théâtre Daudet
Romain BARREDA… diabolique !

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Il nous vient du Lubéron avec ses presque 2 mètres de hauteur, son regard malicieux, son sourire qui rit dans sa barbe.
Cet ancien guide touristique a un jour décidé de nous faire rire… Et comme il a bien fait !
Car ce grand mec dégingandé a le chic d’aborder tous les sujets avec drôlerie et intelligence, dans l’absurde ou la finesse, l’humour franc ou l’humour noir, sans une once de vulgarité – Ca change des pseudo humoristes qui visent sous la ceinture ! – faisant mouche à chaque histoire, à chaque personnage, à chaque mimique, à chaque jeu de mots… Et comme il sait jongler avec les mots… C’est un régal !
Son spectacle est à 200 à ‘heure, on n’a pas le temps d’analyser ce qu’il vient de nous assener pour qu’une seconde rafale arrive. On prend baffe sur baffe… et on en redemande !
J’avoue avoir rarement autant ri, d’un bout à l’autre d’un spectacle.
Il passe avec l’aisance des grands d’un sketch à l’autre, d’un personnage, d’un accent à l’autre avec une apparente facilité, une aisance diabolique,  joue avec les mots avec une sacrée dextérité… Ah, ce sketch où il change les « i » en « ou » et inversement… C’est du grand art !
Quand on pense qu’au départ il ne voulait qu’écrire… Il a bien fait de revoir sa copie et de ne pas s’y tenir car c’est à la fois une belle plume et un beau comédien qui a un contact immédiat avec le public qui le lui rend aussi instantanément.
De l’Imam au curé pédophile en passant par le directeur de banque ou le pauvre mec à qui on a volé Fifine… sa poule… il est irrésistible.
Et le rencontrer a été également un grand plaisir, tant il est à la fois lucide et simple (profitez-en tant que je suis abordable, dit-il en riant !).

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Romain, comment passe-t-on de guide touristique à humoriste ?
Justement en revenant d’Inde où j’ai été guide pendant deux ans et où j’ai eu du mal à me réadapter à la vie en France. J’ai commencé à écrire des sketches avec l’idée de les proposer à des comédiens. Mais une fois écrits, je n’ai plus eu envie de les donner, j’ai voulu les tester moi-même alors qu’au départ je n’avais pas d’envie de devenir comédien. Pour moi, l’écriture était la chose la plus importante mais à partir du moment où je suis monté sur scène, j’ai compris que ma place était là.
Comment ça s’est fait ?
Je me suis présenté à Nice , au cours de théâtre des Oiseaux de Noëlle Perna, alias Mado et j’ai pris des cours avec Caroline Bonhomme… qui m’a débauché en me proposant le rôle de Carbon dans « Cyrano de Bergerac » que montait Marc Duret ! Je ne savais pas ce qui m’arrivait ! Puis elle m’a présenté Jean-Félix Lalane…
Le musicien ?
Oui car il montait une pièce qu’il avait écrite où il y avait quatre rôles. Il cherchait un imitateur pour faire des voix de chanteurs connus, Je suis un imitateur très approximatif, du coup je l’ai joué dans la caricature et mes imitations mal faites lui ont plu !

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On est loin du one man show !
Non car Jean-Félix a décidé en parallèle de produire mon spectacle et m’a signé un contrat de cinq ans. Mais on vient de rompre ce contrat car, trop pris par ses projets de musicien, il n’avait pas le temps de s’occuper de moi. Du coup nous nous sommes séparés, il y a un mois, tout en restant amis. J’ai quand même eu le temps de faire en trois ans trois fois le festival d’Avignon. Je me suis donc retrouvé tout seul, ce qui n’est pas évident car Caroline Bonhomme qui m’avait mis en scène, restait à Nice et je voulais monter à Paris.
Je suis donc dans une période de transition où je suis à tous les postes. Heureusement, je rencontre des gens comme Ghislaine Lesept (dite Gigi !) grâce à qui je suis ici à Six-Fours.
Vous tournez quand même ?
Oui, je suis en tournée jusqu’au mois de mai et ça marche bien. La preuve j’ai obtenu le prix Casino Barrière en octobre à St Raphaël et j’ai raflé deux prix : celui du public et celui du jury au festival d’Orchies… Ca rassure !
Comment vous viennent les idées de sketches ?
L’inspiration a ses raisons que la raison ignore… Ecrivez ça, je trouve que c’est une belle phrase !… Faut bien que je me la pête un peu… je suis comédien, que diable et puis, ça fait le mec qui est sûr de lui !
Non, je n’ai pas de recettes, je peux écrire un sketch en dix minutes ou… y rester dessus durant un an et demi !
A ce propos… vous êtes sûr de vous ?
C’est très compliqué car pour réussir, il vaut mieux être sûr de soi mais quand on est seul en scène, on a toujours des doutes. Plus on est sûr de soi, mieux on est et le public s’en rend très vite compte. Le public est comme un miroir et si l’on n’est pas sûr de soi, il le ressent.
La tournée continue donc ?
Oui, jusqu’en mai avec ces dix sketches que je propose. Ca fait trois ans que je le joue et il évolue au fur et à mesure. Vous savez, c’est dur de se frayer un chemin dans ce métier et il n’y a qu’une chose qui paye : le travail. Il faut toujours bosser, toujours se remettre en question et trouver un style.

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Avec Ghislaine Lesept… qui paraît si petite à côté de Romain !

Donc vous resterez sur le « one » ?
Non, par forcément. Je pense déjà à un prochain spectacle seul en scène mais je joue à Paris, en alternance avec la tournée, une pièce intitulée « Vous les femmes » de Robert Punzano.
Je vais également jouer une autre pièce d’Olivier Birgenstock et Julien Ségalas « La guerre des sexes aura-t-elle lieu ? »
Ça ne vous rend pas schizophrène ?
Non, car nous sommes plusieurs comédiens et nous tournons chacun selon nos possibilités et nos temps de liberté et je ne joue pas le one man show tous les soirs.

En tout cas, si j’ai un conseil à vous donner en ce samedi 23 décembre, notre ami Romain est encore au théâtre Daudet. Courrez-y, vous ne le regretterez pas… et ça vous donnera un bel apéritif pour démarrer les fêtes de fin d’année !

Jacques Brachet

GUERRE & PAIX Sur France 2
du 25 décembre 2017 au 1er janvier 2018.

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Russie, 1805. Alors que les armées de Napoléon approchent dangereusement, Pierre, Natasha et Andrei, issus de la haute société, ont pour seule ambition de trouver un sens à leur vie.
A l’aube des troubles qui bouleverseront à jamais la Russie, les trois jeunes aristocrates se lancent à corps perdu dans cette quête spirituelle tandis que tout s’effondre autour d’eux…

Avec :
James Norton (Prince André Bolkonsky), Paul Dano (Pierre Bezoukhov), Lily James (Natasha Rostova), Mathieu Kassovitz (Napoléon Bonaparte), Kate Phillips (Elisabeth Bolkonsky), Jim Broadbent (Prince Nikolai Bolkonsky), Aneurin Barnard (Boris Drubetskoy), Tuppence Middleton (Hélène Kuragina), Gillian Anderson (Anna Pavlovna Scherer), Callum Turner (Anatole Kuragin), Greta Scacchi (comtesse Rostov), Adrian Edmonson (comte Rostov), Stephen Rea (prince Vassily Kuragin), Brian Cox (General Mikhail Kutuzov), Tom Burke (Fedya Dolokhov), Aisling Loftus (Sonya Rostova), Jessie Buckley (Princesse Marie Bolkonskaja)

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Un succès Outre-Manche avec 8,5 millions de téléspectateurs,
–    Plus de cent cinquante acteurs et six cents figurants ont participé au tournage, qui s’est écoulé sur cinq mois et a eu lieu en Russie, en Lettonie et en Lituanie, y compris dans le Palais d’hiver de Saint-Pétersbourg. Parmi les nombreuses stars recrutées pour l’occasion se trouvent Paul Dano (« 12 Years a Slave ») et Lily James (« Downton Abbey »), Mathieu Kassovitz, Gillian Aderson (« Xfiles »).
–    Du romantisme, du souffle et de l’audace et un esthétisme très léché
L’écriture du scénario a été confiée à Andrew Davièsconnu pour son adaptation de « Orgueil et préjugés »  (Pride and Prejudice). Plus de 150 acteurs et 600 figurants ont participé au tournage, qui s’est écoulé sur cinq mois et a eu lieu en Russie, en Lettonieet en Lituanie, y compris dans le Palais d’Hiver de St Petersburg Parmi la distribution, on trouve de nombreuses stars : Paul Dano (« There will be blood », « 12 years a Slave ») Lilly James (« Downtown Abbey », « Cendrillon », ou encore Gillian Anderson (« X Files : Aux frontières du réel »)    

Réalisateur : Tom Harper Scénariste : Andrew Davies
Production : BBC Wales et The Weinstein Company

La Seyne-sur-mer
Jazz au Fort Napoléon – année 2018

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L’association Art Bop ne se laisse pas démoraliser par les difficultés à trouver un budget pour organiser des concerts. Elle continue à œuvrer pour le jazz sous la houlette du couple Le Gat, et avec quelques petites subventions plus le soutien d’amis, pour un très beau programme 2018. Rappelons qu’Art Bop depuis l’an dernier fait partie du collectif « Jazz sur la ville » qui regroupe la majorité des structures jazz du Var et des Bouches du Rhône.
-19 janvier 2018 -« Remember Petrucciani » :
Philippe Petrucciani : guitare – Nathalie Blanc : chant – Michel Zenino : contrebasse
Se souvenir de la famille Petrucciani bien sûr : le père guitariste, les fils : Louis le contrebassiste, Philippe le guitariste, et bien sûr Michel, le grand pianiste que le monde entier adule, décédé prématurément en 1999. Gageons qu’il y aura de l’émotion ce soir-là. Nathalie Blanc, une chanteuse très fine, très inspirée d’Ella en scat, avec une rythmique solide

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-16 février 2018 – « Florens – Caparros » : Henri Florens : piano – José Caparros : trompette
José Caparros qui fait des étincelles et qu’on ne présente plus sera en duo en compagnie d’Henri Florens au piano, voilà de quoi titiller l’oreille. Henri Florens a joué avec Chet Baker, Dizzy Gilespie, Roy Haynes pour ne citer que les plus grands. Il est l’incontournable de la scène marseillaise. C’est Louis Armstrong qui avait inauguré les duos piano-trompette avec Earl Hines.
-23 mars 2018 – « Tryo Boplicity » : Benoit Eyraud : piano – Antoine Borgniet : contrebasse – Rudy Piccinelli : batterie chant
On a connu ces musiciens avec « Sub Jazz Project », Benoit Eyraud, un pianiste très fin, au jeu mâtiné de classique, et Rudy Piccinelli, l’un des meilleurs batteurs de la région. Avec eux Antoine Borgniet qui vient du conservatoire de TPM et qu’on a entendu avec René Perez Zapata. Un trio, une musique à découvrir.

Serge Baudot
ouverture des portes à 21 heures – concert à 21 heures 30
renseignements : 04 94 09 47 18 – 06 87 71 59 30 – michel.le-gat@orange.fr

 

Six-Fours – DAUDET et son théâtre

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Il y a 120 ans, disparaissait l’un des chantres de notre Provence.
Celui qui, avec Pagnol, Mistral, Bellot, Giono, Aicard et nombre d’autres, ont porté haut l’amour de ce « pays » qui est le notre et qu’ils ont si magnifiquement chanté.
Mais en ce samedi 16 décembre, le maire de Six-Fours, Jean-Sébastien Vialatte n’avait pas choisi ce jour au hasard puisqu’il célébrait les 120 ans de la mort de l’auteur des fameuses « Lettres de mon moulin ». Auteur dont le théâtre porte son nom et qui vient de belle manière, d’être réhabilité en retapissant les fauteuils, en changeant la moquette, en réaménageant le hall d’entrée…
Aujourd’hui ce lieu est un confortable et bel écrin qui reçoit de beaux spectacles grâce à Daniel Houdayer et ses Théâtres de la Godille et du Grand Cap, à Ghislaine Lesept qui s’y est installée avec la Compagnie de la Barjaque et y reçoit des pièces de théâtre et des one man shows, faisant ainsi de ce lieu un centre théâtral aujourd’hui très couru.
On peut également assister à des conférences de haut niveau que nous propose Michel Lochot, animateur de l’association VLC (Voyages et loisirs culturels).

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Les acteurs culturels de Six-Fours : Michel Lochot, JS Vialatte, Dominique Ducasse, Noémie Dumas, Ghislaine Lesept, Daniel Houdayer

Évidemment, si aujourd’hui toutes ces animations sont très courues des six-fournais et des spectateurs des villes avoisinantes, on ne peut pas ne pas parler de cette belle vie culturelle que le maire et son adjointe aux Affaires Culturelles, Mme Dominique Ducasse mettent un point d’honneur à développer dans tous les arts et toutes les pratiques, que ce soit au niveau des arts plastiques avec ces lieux magiques que sont la Maison du Patrimoine, l’Espace Jules de Greling, la batterie du Cap Nègre et la splendide Maison du Cygne et son jardin remarquable où se mêlent flore et œuvres d’art…
Sans oublier le cinéma Six N’étoiles qui se dote de trois et bientôt quatre salles, mené de main de maître par Noémie Dumas et Paul Bertin, la salle André Malraux qui, outre nombre de manifestations associatives, reçoit des concerts de rock très prisés des jeunes, sans oublier la salle Scarantino, les bibliothèques, la BDthèque…
Bref, il serait long, comme le précisait JS Vialatte, comme l’inventaire à la Prévert, de citer tout ce que la ville apporte au niveau culturel et comme le soulignait encore le maire : « Je crois profondément à la culture comme vecteur de partage, d’échange, de lien social… Je crois que la culture, c’est ce qui nous rassemble plutôt que nous oppose, parce que je crois qu’elle permet, en étant accessible à tous, de s’élever… »

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Et puis comme on était sur ce lieu théâtre, notre Gigi nationale, alias Ghislaine Lesept, nous a offert en interlude, avant les agapes, un extrait d’une pièce absolument cocasse « L’aristo du cœur » de Régis Van Houtte et Sébastien Bonnet, ce dernier étant aussi comédien auprès de Christine Jarniat et Cédric Clodic. Pièce qui se joue ce week-end à Daudet.
Et tous se retrouvaient autour d’un sympathique cocktail dînatoire avec en fond sonore les musiciens du Conservatoire de Six-Fours, qui fait face au théâtre.
Une belle matinée où la culture fut reine.

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Jacques Brachet

Opéra de Toulon : La FLÛTE ENCHANTEE

MERCREDI 27 – VENDREDI 29 – DIMANCHE 31 DÉCEMBRE 20H
Nouvelle production de l’Opéra de Toulon
Direction musicale Alexander Briger – Mise en scène & costumes René Koering
Décors & création vidéo Virgile Koering – Lumières Patrick Méeüs
Avec Tuuli Takala – Andreea Soare – Julie Roset – Sascha Emanuel Kramer – Antonio Di Matteo – Armando Noguera…
Orchestre et Chœur de l’Opéra de Toulon – Chef de choeur Christophe Bernollin

Alex_Briger_MonoBlack1 Tuuli Takala

Alexander Briger Direction musicale
Alexander Briger étudie à Sydney, puis à Munich et remporte plusieurs concours internationaux. Il a collaboré notamment avec Sir Charles Mackerras et Pierre Boulez.
Il a dirigé des orchestres tels que : London Symphony Orchestra, Philharmonia Orchestra, London Philharmonic, BBC Scottish Symphony, BBC Symphony Orchestra, Academy of Saint-Martin in the Fields, City of Birmingham Symphony Orchestra, Royal Liverpool Philharmonic, Bournemouth Symphony Orchestra, Orchestre de la Radio Suédoise, Orchestre du Capitole, Orchestre de Paris, Orchestre Philharmonique de Radio France, Philharmonique de Monte-Carlo, Ensemble InterContenporain, Orchestre de la Radio de Francfort, Sydney et Melbourne Symphony Orchestra, Südwestrundfunk Sinfonieorchester, Orchestre du Mozarteum de Salzbourg, Rotterdam Philharmonic et Orchestre Symphonique de Göteborg…
Il a dirigé Jenufa, La Petite Renarde Rusée, Madama Butterfly, Cosi fan Tutte, Le Nozze di Figaro, Le Songe d’une Nuit d’Été, Carmen et La Bohème (Opera Australia), La Petite Renarde Rusée (Aix-en-Provence), The Rape of Lucretia (Covent Garden), La Fiancée vendue (Stockholm), Die Zauberflöte (Glyndebourne), Rigoletto, L’Affaire Makropoulos (English National Opera), Les Contes d’Hoffmann (Copenhague, Royal Danish Opera), De la Maison des Morts (Canadian Opera), Nixon in China (Châtelet), I Was Looking at the Ceiling and Then I Saw the Sky de John Adams (Châtelet, Opéra de Rome), La Dame de Pique (Komische Oper de Berlin)…
En 2010, Alexander Briger a fondé l’Australian World Orchestra dont il est directeur artistique et chef principal. En 2016, il reçoit le titre prestigieux de «Officer of the Order of Australia».
En 2015, il a dirigé Katia Kabanova à l’Opéra de Toulon

Tuuli Takala La Reine de la Nuit (soprano)
Issue d’une famille de musiciens Tuuli Takala est née à Helsinki. Elle étudie à la Helsinki Metropolia University of Applied Sciences (2011 -2014) puis à l’Académie Sibelius. Elle se perfectionne à la Sibelius Academy Opera à Helsinki. Elle est lauréate de plusieurs concours de chant internationaux et nationaux dont le célèbre concours international de chant Hans Gabor Belvedere à Amsterdam(2015). Elle fait ses débuts à l’Opéra National Finlandais en 2013 avec la Reine de la nuit, rôle qu’elle reprend au Savonlinna Opera Festival en 2014. Elle est soliste invitée à l’Opéra National Finlandais. En 2015, elle fait ses débuts internationaux au Semperoper de Dresde toujours dans Le Nozze mais avec Barbarina. À Dresde, elle chante notamment Papagena, et Frasquita. Elle chante la Reine de la nuit au Theater Bielefeld, rôle qu’elle reprend à Helsinki en 2016. À Savonlinna, elle chante Zerlina/Don Giovanni. Pour les saisons 2015/16 et 2016/17, elle est membre de l’Ensemble de jeunes chanteurs du Semperoper de Dresde. Elle y chante Gilda/ Rigoletto, Olympia/Les Contes d’Hoffmann, la Reine de la Nuit et Blonde/Die Entführung aus dem Serail. Prochainement, elle chantera l’oiseau de la foret/Siegfried, Mazelline/Fidelio. Parmi ses autres engagements citons la Reine de la nuit au Deutsche Oper Berlin et à Klagenfurt en Autriche, ainsi que Gilda/Rigoletto puis Marguerite/Faust à Savonlinna. Tuuli Takala excelle aussi dans le lied et l’oratorio. Elle s’est produite en récital en Finlande, à Londres, Vienne et Tokyo.

Jeudi 14 décembre 2017 – 19h, Foyer Campra : L’heure exquise
Récital par les solistes de « La Flûte Enchantée » : Airs et duos d’opéras de Mozart
Marion Grange – Julie Roset – Pauline Sabatier – Roman Ialcic – Camille Tresmontant – Alcibiade Minel piano

Toulon – le Liberté
Joyeux anniversaire, Jane !

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MAGIQUE !
Ce fut une soirée aussi magique qu’émouvante et belle.
Les quelque 40 musiciens de l’Opéra de Toulon, dirigés par un Didier Benetti explosif et énergique, au piano Nobuyuki Nakajima, dit « Nobu » qui a signé tous les arrangements de cette ode à Gainsbourg, avec, au milieu, fluette, fragile, tout sourire, une magnifique Jane Birkin qui a posé sa voix, son souffle, sur ces arrangements splendides de Nobu…
J’ai très fort pensé à Gainsbourg qui, quoiqu’il ait pu dire de ses « chansonnettes », aurait été fier que tous ces petits bijoux qu’il a signés prennent cette dimension symphonique, lui qui aimait tant la musique classique et qui se prenait pour personne par rapport à Chopin, Dvorack, Beethoven Grieg qu’il a souvent empruntés…
L’émotion était à son comble dans cette salle full up qui a vibré avec Jane et ses complices et redécouvrir tous ces succès comme « Les dessous chics », « L’anamour », « Baby Alone », « La chanson de Prévert », « Fuir le bonheur », plus inattendus « La gadoue » succès de Pétula Clark, enlevé dans une orchestration de batterie de folie, ou « Requiem pour un con » très jazzy, très énergique…
De l’énergie, tous en ont eu à revendre, mêlant des moments d’humour, des moments de tendresse et de poésie, la voix de Jane se posant avec délicatesse, toujours près de la rupture, sur ces musiques qui prennent à cet instant une dimension de chefs d’œuvre classiques.
Le meddley instrumental fut aussi un moment magique joué avec une virtuosité digne des plus grands orchestres. Et notre chef d’orchestre, on l’a ressenti même si on ne le voyait que de dos, a pris un plaisir immense à cet exceptionnel concert.
Ultime estocade : la salle debout qui, après de multiples rappels, a entonné un vibrant « Joyeux anniversaire » (car c’était l’anniversaire de la dame !) pendant que tombaient les confettis que Jane ramassait par poignées… pour glisser dans son corsage !

B

Auparavant, dans l’après-midi, je rencontrai l’amie Jane avec un autre ami : Pierre-Jean Rey.
Ce photographe Toulonnais avait créé les studios photo Baobab à Toulon avant de s’exiler à Paris. Ami d’école, il m’avait pris comme attaché de presse et Jane venait souvent pour des séances photos. C’est là que nous nous sommes connus.
Mais la belle histoire recommence : Pierre-Jean et son épouse, la comédienne, scénariste, romancière Nicole Jamet se sont, depuis mars, réinstallés à Toulon, ouvrant une galerie photographique « La galerie 15 », 46 rue du Bon pasteur, où il accueille en résidence de grands photographes internationaux.
Et c’est de concert que nous avons retrouvés Jane, vite rejoints par Charles Berling. Moment de joie, de plaisir, de bonheur, même si l’on devait découvrir une Jane au poignet plâtré, dû à une mauvaise chute.
Quand je vous disait que ce fut une journée magique !

Jacques Brachet

Six-Fours – Phot’Azur
Un tour du monde… chouette et glacé !

A
Henri Chich, Francine Chich, présidente de l’Union Régionale de Photographie en région PACA, Stéphanie et David Allemand, Xavier Allard

Henri Chich, président du club photo de Six-Fours « Phot’Azur » a le chic pour nous faire découvrir de magnifiques photographes professionnels, que l’on retrouve sporadiquement à l’auditorium du collège Reynier.
Ainsi ces jours-ci, ont été invités David Allemand, photographe animalier, avec sa fidèle assistante et néanmoins épouse, Stéphanie, qui ont créé l’association « Wildlife photographers », accompagnés de leur ami, guide de montagnes Xavier Allard.
Tous trois parcourent le monde, ensemble ou séparément, le duo pour nous offrir des expositions à thèmes, le troisième pour proposer des voyages entre Goenland et Spitzberg et plus loin si affinités !

B C

David et Stéphanie nous ont ce soir là offert un voyage autour du monde pour découvrir chouettes, hiboux, chevêches, effraies, hulottes, ducs et nombre d’étranges et mystérieux oiseaux dont il existe quelque 226 espèces dans le monde.
Ainsi du Lubéron à la Norvège, de la baie de Somme à la Laponie, du massif des Écrins à la Scandinavie, de la Camargue à la Finlande, ont-ils parcouru des milliers de kilomètres pour nous offrir des photos de ces animaux aux larges yeux fixes et ronds qui sont auréolés de légendes et d’histoires, terriblement fascinants et incroyables.
Et pour arriver à ces belles photos, dont David nous avoue qu’il en a cherché le côté plus poétique que naturaliste, il faut être d’une patience angélique, savoir attendre dans la nuit et le froid, comme dans le cercle polaire à -35° !

D E

Faut-il être passionné et, dans son cas, talentueux car il n’est pas évident de trouver la bonne prise avec des animaux dont le mimétisme les fait se fondre dans la neige ou avec les écorces d’arbres.
Un superbe travail dont ils ont tiré un non moins superbe album format 28×28, 264 pages, 169 photos, regroupant tous ces rapaces rencontrés au cours de leurs pérégrinations, intitulé « OWLS », illustré également de textes et de poèmes de Stéphanie.
Un superbe cadeau de Noël !

F
G

Xavier Allard, qui a créé « Rêve Arctic », entraînes tous ceux qui sont épris d’aventures, de grands espaces neigeux, au Groenland, au Spitzberg et nombre d’autres destinations à découvrir. Mais c’étaient ces deux-là qu’il nous proposait ce soir-là.
Avec lui nous avons donc embarqué sur son voilier pour découvrir ces immensités qu’on pourrait croire toutes blanches mais aux centaines de camaïeux de bleus allant jusqu’au turquoise et faisant apparaître des paysages fantasmagoriques et d’une éblouissante beauté.

H I

Ces contrées nordiques, ces déserts polaires, ne sont habités que par les ours blancs, les rennes, les oiseaux dont les superbes lagopèdes, les phoques, les renards blancs et bleus, les baleines, les morses.
Ces lieux à l’immensité infinie portent beaucoup des noms reliés au prince Albert 1er de Monaco qui y a laissé beaucoup de traces.
Ce fut une… chouette soirée, quelque peu réfrigérante, mais qui nous a fait voyages dans des pays lointains et découvrir une flore et une faune qui méritent qu’on s’y arrête.

Jacques Brachet

Le Liberté – Toulon
Jane BIRKIN revient avec Gainsbourg symphonique

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Gainsbourg-Birkin.
Une histoire sans fin. L’histoire d’un amour mais aussi d’une osmose musicale qui continue même 25 ans après que le génie soit parti, laissant sa muse œuvrer pour que cette histoire hors du commun continue à vivre à travers une œuvre incroyablement riche, à travers les décennies.
Et pour cela, Jane, qui l’a chanté tant et tant , continue à le faire perdurer, à travers ses mots et ses musiques, le disant, le chantant, à l’orientale et aujourd’hui dans un grand élan symphonique, avec toujours la même émotion, les larmes au bord du cœur mais heureuse de se rendre compte que, le temps passant, les générations continuent à aimer ces « œuvres mineures », comme Serge aimait le dire en provocateur qu’il était.
Et la voici donc, conquérante une fois de plus, partant sur les routes pour chanter le poète-musicien, cette fois avec un orchestre symphonique.
Ce sera au Liberté, le jeudi 14 décembre à 20h30, où elle prendra place avec l’orchestre de l’Opéra de Toulon dirigé par son complice et ami de tant d’années, Philippe Lerichomme, son directeur artistique, avec, au piano Nobuyuki Nakajima qui a signé les arrangements.
Jane est une amie de longue date. On s’est rencontré très souvent et, alors que j’étais attaché de presse du studio photo de Pierre-Jean Rey à Toulon « Baobab », durant près de trois ans nous nous sommes côtoyés souvent, car elle venait y faire des séances photos.
Avant de nous retrouver au Liberté, petit coup de fil pour parler de ce spectacle.
Jane, comment est venu ce projet ?
Tout à fait par hasard, comme beaucoup de choses que je fais et qui font partie des coïncidences de ma vie. A la mort de Kate, ma fille, j’étais totalement désemparée et je me suis enfermée chez moi durant près de deux ans. Voyant cela, Philippe Lerichomme a voulu me sortir de chez moi en me proposant de monter un spectacle avec Hervé Pierre et Michel Piccoli, où nous disions à tour de rôle des textes de Serge. J’ai trouvé que c’était une bonne idée et nous avons promené ce spectacle dans de petites salles, en France et en Italie.
Et l’idée de ce symphonique ?
Elle m’a été soufflée par une amie journaliste québécoise, Monique Giroux qui m’a dit que Serge, étant très en prise avec la musique classique, il aurait certainement aimé que ses chansons prennent cette teinte « classique ». C’est vrai que souvent, Serge a écrit des textes sur des musiques classiques comme « Zeste de citron » pour Charlotte, « Initial BB » pour Bardot et « Jane B » entre autres, pour moi. Du coup, elle m’a fait rencontrer l’Orchestre Symphonique de Montréal, alors que j’étais en tournée avec Michel et Hervé et les Francofolies m’ont proposé de faire avec eux l’ouverture du festival 2016. Ça a été un moment magique et très émouvant et je suis sûre que Serge aurait été heureux et fier de cette idée.
Et le projet de disque s’est alors concrétisé ?
Oui et ce qui est drôle c’est qu’au départ, ce devaient être deux concerts au Francofolies à Montréal t ça devait s’arrêter là.

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Du coup, l’idée est venue de prolonger cet instant en enregistrant le disque. On l’a fait avec l’Orchestre de la radio polonaise de Varsovie et c’est Nobuyuki Nakajima qui a fait ces splendides arrangements.
Ta rencontre avec Nobuyuki ?
« Nabu » je l’avais rencontré après le tsunami à Tokyo, au moment des événements nucléaires où, avec Kate je suis venue apporter mon soutien en proposant quelques petits concerts. Ma productrice m’avait alors présenté quelques musiciens dont Nobuyuki. j’avais adoré les arrangements au piano qu’il avait fait sans savoir alors qu’il était aussi compositeur et arrangeur. J’ai donc pensé à lui et il a tout de suite été d’accord. Ça a été un travail de six mois par Internet et le résultat est là, à la fois gai et émouvant,
Ce disque est le treizième album que tu as enregistré. Comment as-tu choisi les chansons ?
C’est Philippe et Nobuyuki qui ont choisi la plupart des chansons. Moi, je voulais celles que Serge m’a écrites après notre séparation car je trouvais que c’étaient les plus belles. Mais ils ont trouvé » que c’était trop mélancolique, trop triste et ils ont alors choisi d’autres chansons plus gaies  et on a mélangé le tout »
Ainsi se mélangent « Pull marine » et « La javanaise », « Lost Song » et « Baby Alone, « , « La chanson de Pévert » et « Amour des feintes », « Requiem pour un con »…
Il était presque naturel que Serge, qui avait une formation classique, qui appréciait cette musique et qui a tant « piqué » les grands compositeurs, de Dvorak (Initials BB) à Brahms (Baby Alone), en passant par Beethoven (Poupée de cire), Chopin (Jane B) et bien d’autres, soit un jour « intronisé par la musique, sinon classique, du moins symphonique.
Un bien bel hommage – une fois de plus – que notre Jane rend à son Pygmalion.

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Te revoilà donc en tournée, Jane !
Oui et pour au moins deux ans car les propositions sont venues du monde entier ! Nous allons donc jouer dans de nombreux pays et c’est formidable que Gainsbourg puisse être connu et reconnu partout.
Après « Arabesques » et « ce « Symphonique », sans parler du récital de poésie, as-tu encore des idées pour continuer à rendre hommage à Serge ?
Tu sais, ce sont les deux plus belles choses que j’ai faites autour des chansons de Serge et là, j’en ai pour un moment. Mais je n’ai jamais eu aucun plan de carrière, les idées, les projets viennent et s’ils me plaisent, je les réalise. Donc, pourquoi si quelque autre coïncidence se présente ? Mais pas avant longtemps car après cette très longue tournée, je suis en train de traduire en français mon journal intime que j’ai commencé à 12 ans, en anglais, bien sûr. C’est un énorme travail et je me demande quand je vais pouvoir le terminer !

Propos recueillis par Jacques Brachet