En entrant dans la loge du Théâtre Galli, nous avons eu un moment d’émotion avec Julia Duchaussoy.
Le 10 février, cela fera un an que sa maman, Corinne le Poulain nous a quittés. Et c’est dans cette même loge que nous nous étions entretenus quelques mois auparavant.
Et puis, Julia, devenue blonde, ressemble tellement à Corinne !
Trois ans auparavant, c’est son papa, le comédien Michel Duchaussoy qui disparaissait.
Ca fait beaucoup en peu de temps mais, comme on dit dans le métier « The show must go on » et en bon petit soldat, Julia a donc repris le flambeau de ses célèbres parents et triomphe, auprès de Michel Leeb et ce, depuis 2014, dans la pièce de Robert Lamoureux « Le tombeur »
« Nous sommes – me confie-t-elle – à pas loin de trois cents représentations puisque nous voilà à la seconde tournée après Paris et que les salles sont toujours aussi pleines.
Pas de lassitude ?
Oh que non, d’abord, parce que nous formons une équipe formidable, qu’avec le temps nous formons aujourd’hui une petite famille, nous sommes très complices, nous partageons notre quotidien. Nous sommes cinq nanas et, contrairement à ce qu’on pourrait croire, nous nous entendons à merveille. Et la famille s’agrandit puisque Coralie nous avait quittée pour faire un bébé, remplacée par Brigitte,qui, à son tour a fait un bébé… Ce doit être le rôle qui veut ça… Mais ils ne sont pas de Michel !
Justement, Michel, parle-nous de lui
C’est un comédien formidable, très précis, très régulier, un vrai pro qui a beaucoup de respect pour ses partenaires. De temps en temps il nous offre une impro mais nous sommes tellement complices que tout de suite, nous enchaînons dans l’impro avec lui. Le tout est de faire en sorte que, si l’on s’amuse, cela amuse aussi le public. Il faut qu’il soit avec nous et ça marche toujours.
Tu as longtemps présidé aux destinées de Vaison la Romaine… Où cela en est-il ?
J’ai dû arrêter le festival en 2007 parce que ma carrière commençait à prendre de l’importance et, pour cela, je ne pouvais pas garantir la constance de qualité du festival. C’était un choix à faire, même si je l’ai fait avec regret. Ca a été une belle aventure… qui risque de repartir car j’en ai parlé à Pascal Legros, qui est le producteur de la tournée et ça lui a donné envie de le faire renaître… Si ça se fait, il y a de fortes chance que j’aille y jouer !
Depuis, pour toi, ça n’a pas arrêté…
J’ai cette chance. J’ai longtemps joué « Occupe-toi d’Amélie » de Feydeau, avec Bruno Putzulu et Hélène de Fougerolles, je suis passée au « Tombeur », deux gros succès et entre temps… et même, en même temps que « Le tombeur », je jouais à Paris « Le chant des oliviers », de Maryline Bal, avec « Jean-Claude Dreyfus à 19h au Splendid et à 21h je partais en courant rejoindre le Théâtre des Nouveautés pour « Le tombeur »… Ca a été une folle cavalcade. Je suis venue jouer « Le chant des Oliviers » à Avignon et j’ai aussi mis en scène le premier one-woman show de Shirley Souagnon et nous enchaînons sur son second spectacle, « Free » où elle joue, chante, danse avec un orchestre de jazz-funk les Krooks. C’est le premier spectacle interactif…
C’est-à-dire ?
Eh bien, on propose aux internautes de recevoir le spectacle dans leur ville, de se regrouper et lorsqu’il y a un nombre important d’internautes qui sont désireux de le recevoir, le producteur cherche un lieu en étant assuré que le public sera au rendez-vous… Et ça marche !
As-tu encore du temps de libre ?
Oui… pour faire de la plongée sous-marine ! J’ai passé un diplôme aux Etats-Unis où je suis moniteur de plongée. Et je réalise des films sous-marins depuis près de trois ans, sous les Tropiques, aux Philippines, à Bali, en Corse, dans un but écologique. Je suis en train de les monter et j’espère qu’une chaîne en voudra. J’ai une passion des requins et j’ai tourné aux Philippine, un film sur les requins-renards. Je pars en juin et janvier et, la tournée se terminant à l’Ile Maurice et à la Réunion, je pense m’offrir une dizaine de jours pour tourner là-bas. »
Que voilà une demoiselle bien occupée, d’autant que comédienne-plongeuse… c’est rare !
Jacques Brachet