Archives mensuelles : juillet 2015
Opio : jazz sous les oliviers
Des restanques, des oliviers et du jazz. Il n’en faut pas plus pour nous rappeler des souvenirs de festivals célèbres. C’est un peu de cette magie que l’on retrouve à Opio, grâce à l’association Jazz up. Des fous de musique qui se connaissent depuis 20 ans et qui ont créé, il y a sept ans, cette association toute entière dédiée à leur passion.
L’association Jazzup, avec le support de la Mairie d’Opio, du département, et de la Spedidam, organise un festival de Jazz et musiques du monde, gratuit et ouvert à tous.
Jazz Up sous les Oliviers durera 3 jours, les 7-8 et 9 août à 21h00 et aura lieu dans l’amphithéatre d’Opio (qui peut accueillir plus de 300 personnes). Le 07 août rendez-vous avec Eric Sempe, le fondateur du groupe Synopsis, une des références du Jazz Fusion. Eric Sempe, guitariste ayant collaboré entre autres avec David Sanborn, John McLaughlin, présente un projet original construit à partir de grands standards pop rock auxquels sa touche jazzistique amène une musique improvisée innovatrice dans une approche percutante et interactive. Il sera accompagné de Tony Sgro (basse) et de Jerôme Achat (batterie). Le 08 Aout Janysett McPherson, l’une des chanteuses les plus singulièrement exotique de la scène jazz française, se produira pour notre plus grand plaisir. Véritable “Show Woman” sur scène, elle partage avec le public sa musique aussi festive que de haut vol. Dotée d’une voix poignante aux graves et aux phrasés impeccables mais aussi brillante pianiste, Janysett McPherson charrie dans sa voix et son jeu tous les parfums de la Havane. Un délicieux mélange de musique latino-américaine et de jazz. Janysett McPherson sera accompagnée de Christian Pacchiaudi à la basse, Yvan Bridon aux percussions et Dominique Viccaro à la batterie. Le 09 août, Ed Cherry guitariste de Dizzy Gillespie mais aussi complice de Roy Hargrove et de Paquito D’Riviera, de passage dans notre région, nous fera l’honneur de clore ce festival aux couleurs de New-York et Harlem. Son jeu à la fois épuré et tout en finesse nous révèlera la note bleue finale de ce festival. Avec Ed Cherry à la guitare, Bruno Rousselet à la contrebasse, Manu Carre au saxophone et Thomas Galliano à la batterie.
Un espace VIP accessible, près de la scène, payant, et uniquement sur réservation, car les places sont limitées! Une coupe de champagne ou autre boisson de bienvenue vous y sera offerte.
Marleyne Mati
Rond point Coluche à Opio 06650.
Carqueiranne, Festival « In Situ »
Le mari, la femme, l’amant… et le vent !
Après une semaine caniculaire, le festival de théâtre « In Situ » à Carqueiranne se présentait sous les meilleurs auspices… Mais c’était compter sans le vent qui, dans l’après-midi du premier soir, allait se lever, s’amplifier et considérablement perturber le premier spectacle : « Le mari, la femme et l’amant » de Sacha Guitry dans une mise en scène de Julien Sibre, lui-même sur scène.
Décors en équilibre instable, vent s’engouffrant dans les micros, fauteuil à roulette qui allait valdinguer jusqu’à se casser sur scène et en plus, le froid qui s’installait, et dans la salle et sur scène pour les pauvres comédiennes en tenue légère !
Mais voilà, et c’est ce qu’on appelle le grand art : la troupe y alla de toute son âme, amplifient sa voix, se tenant presque aux branches et faisant des incidents un sketch improvisé, au grand plaisir d’un public transi mais heureux ! Et ce fut un beau succès.
Rencontre avec Julien SIBRE
« J’aime me confronter aux éléments – m’avoue Julien Sibre – ça fait partie du métier et des spectacles en plein air, on fonce, on improvise et on joue avec ce personnage qui s’invite au spectacle : en l’occurrence le vent !
Julien, c’est la seconde fois que vous venez à Carqueiranne !
Oui et c’est un plaisir car le lieu est superbe. La première fois c’était il y a deux ans avec « Le repas des fauves »…
Qui vous avait valu un Molière ?
Non… Trois Molière !!!
Mille excuses ! Alors aujourd’hui, monter « un » Guitry. Que peut-on apporter de plus à une pièce tellement montée et jouée ?
Je n’ai pas la prétention de le réinventer mais de seulement lui donner ses lettres de noblesse en étant le plus fidèle possible. Car Guitry est encore aujourd’hui très moderne et n’a pas ce côté suranné que peuvent avoir des comédies dites « modernes » datant de quelques décennies.
Cette pièce n’a pas vraiment de profondeur, elle ne transmet pas un message, mais elle a un côté ludique, festif, on y trouve tout l’humour de Guitry, toute son intelligence, la brillance d’un texte. J’ai voulu respecter tout ça et même représenter la pièce dans les années 20, « à fond », avec décors, costumes et même musique…
La musique n’était pas dans la pièce ?
Non, c’est ce que j’ai apporté de nouveau à la pièce en créant un prologue et une présentation sous la forme musicale. Avec des musiques de l’époque qui restent dans l’univers Guitry. C’est ma touche personnelle.
Vous êtes éclectique dans vos choix de pièces, passant aisément de Musset à Labiche, de Dubillard à Gide, de Ionesco à St Just…
Oui car j’aime varier les plaisir, découvrir des auteurs, de nouveaux univers, passer du drame à la comédie. Et je fais tout pour. Par exemple, après le succès du « Repas des fauves », on m’a proposé plusieurs pièces qui s’en rapprochaient. J’ai tout refusé en bloc. Je n’ai pas envie de me figer dans un rôle, un style, mon métier justement est de me renouveler à chaque aventure.
Guitry, c’était une envie ?
Oui car je connais son théâtre par cœur mais ce n’était pas un fantasme ! J’aime sa langue et j’aimais particulièrement l’acteur. J’ai vu et revu ses films je ne sais combien de fois. Mais c’est le directeur du Théâtre de Boulogne, Olivier Meyer, qui me l’a proposé. Spontanément j’ai dit oui. De plus, dans cette pièce qu’il a écrite vers les 30 ans, il n’y a pas encore cette misogynie que l’on peut déceler par la suite.
A cette époque, il avait encore quelques illusions !
Vous qui avez eu trois Molière, cet auteur manque à votre palmarès !
(Rires) C’est vrai, je ne suis pas reconnaissant ! Je n’ai jamais eu l’occasion d’y toucher mais vous savez, ce sont les hasards de la vie, du métier, les rencontres que l’on fait ou pas. Et là, vous me parliez de Guitry tellement joué, mais Molière bat les recors et que faire avec lui de nouveau ? Reprendre un pièce rarement jouée ? Difficile d’autant qu’il y a une raison pour laquelle elles n’ont pas été souvent jouées : c’est qu’elles ne sont pas très bonnes. Sinon ça se saurait ! Mais peut-être qu’un jour ça viendra. J’ai aussi très envie de monter « Richard III » et là encore ce serait m’attaquer à une pièce énormément montée… L’avenir nous le dira.
Vous faites aussi beaucoup de doublages…
Oui car je pense que c’est dans la continuité de ce que nous faisons. C’est une branche de notre métier comme mettre en scène, écrire, jouer… Un pâtissier ne fait pas que des choux à la crème ou des tartes aux fraises. Il varie les plaisir, aussi bien pour lui que pour ses clients. C’est pareil pour notre métier et en plus j’aime beaucoup ça.
Qui doublez-vous en particulier ?
Eddie Kaye-Thomas dans la série des « American Pies », Martin Freeman le Hobbit, Charlie Creed-Miles dans « Le cinquième élément »….
N’avez-vous jamais pensé monter une compagnie ?
Non car je n’aime pas vraiment ce qui est systématique, j’ai plaisir à jouer avec des comédiens et, là encore, varier les plaisir. Et je m’attache toujours à ce que le comédien choisi soit vraiment dans son rôle. Je travaille beaucoup avec la Cie Minus et Cortex avec qui j’ai fait « Le repas des fauves » mais après, j’aime découvrir des comédiens qui soient la bonne personne au bon endroit.
Les projets, Julien ?
J’en ai deux : « On en verra d’autres », une pièce de Zach Braff qui est un comédien, auteur, metteur en scène américain et « Fausse note », une pièce de Didier Caron, qui se passe encore sous l’occupation… Et puis, il est question que « Le repas des fauves » devienne un film. C’est un projet difficile mais pourquoi pas ? »
A suivre donc !
Jacques Brachet
Christine MANGANARO : la rockeuse aux chaussures rouges
Christine Manganro est six-fournaise.
Elle a toujours baigné dans la musique. C’est son élément premier et elle a dû certainement naître en chantant.
Les aléas de la vie font qu’il faut travailler pour vivre.
Et comme par hasard, elle vit de la musique. Elle vit en musique.
Elle fut animatrice à RTL alors que l’antenne toulonnaise existait. Puis elle fut, et d’ailleurs elle l’est toujours, attachée de presse de chanteurs, de groupes de la région et de l’association TANDEM. Elle fut aussi photographe. Là encore, elle l’est toujours, aimant photographier… les artistes en concert !
Elle est aussi journaliste et sait comme personne interviewer… les groupes et les chanteurs !
Vous le voyez, elle n’abandonne jamais la musique.
Mais enfin et surtout, elle chante.
Et là, la jeune femme très posée, très professionnelle, organisant un concert ou une rencontre presse devient tout à coup une boule d’énergie.
Toute jeune, elle aurait aimé faire ce métier et elle le fit d’ailleurs en chantant dans divers groupes. Mais il eut un écueil : la cigarette, qui lui fit perdre en partie sa voix.
Rongeant son frein, il n’y avait pas beaucoup de solutions : ou arrêter de chanter, ou arrêter de fumer.
C’est la seconde solution qu’elle a choisie et elle a eu raison : la voix est revenue, chaude, puissante. Une voix qui se rapproche de celle de Charlène Spiteri, vous savez, cette belle chanteuse du groupe Texas.
Elle en a la tessiture, avec peut-être plus de puissance et encore plus d’énergie si cela est possible.
Car Christine est une vraie bête de scène qu’on n’arrête plus dès qu’elle a un micro à la main.
Aujourd’hui, elle est la chanteuse du groupe Red Shoes. De beaux musiciens, de grandes pointures.
Il y a David Grimaud et Sam Rensi, les guitaristes, Pierre Diez, la basse, Jean-François Ferrer, le batteur, Marc Poveda, le clavier. Ils se connaissent depuis quelques années car tous de Toulon et de l’ouest varois, mais le groupe est formé depuis quelque six mois et déchire un maximum.
Rock, blues, rythm’n blues, ils s’attaquent à des morceaux superbes, difficiles à jouer et à chanter comme « Night by night » d’Ana Popovic, « Fly » de Déborah Bonham, « Like an angel » de Tommy Castro, « Heavy love » de Buddy Guy… mais la voix de Christine saute tous les obstacles. Elle semble chanter avec une facilité incroyable et surtout une jubilation formidable, allant, venant, haranguant le public, sautant, ne tenant pas une seconde en place, suivie comme un seul homme par ces musiciens de talent, elle petite bonne femme qui devient une lionne et faisant vibrer sa voix avec une puissance étonnante.
Elle est bluffante.
Quand on pense qu’elle nous a souvent présenté des chanteurs dont elle voulait qu’on fasse un papier et qu’à côté de ça, il y avait une belle chanteuse qui sommeillait à côté de nous !
Ce soir-là, dans ce beau lieu qu’est l’Etang, à Ollioules, elle a fait lever le public qui était aussi galvanisé qu’elle et après une heure de concert, elle continuait à chanter et danser.
Infatigable, la rockeuses aux chaussures rouges !
Et l’on aurait aimé prolonger ce concert avec elle.
Jacques Brachet
Victoria ADAMO… une graine de star !
2012 : Victoria est toute jeune et remporte le concours des Disques d’Or de Sanary
Suivront « The Voice Kids » et « The Voice », où elle ira, en compagnie de Jenifer, jusqu’aux fameuses « battles ».
Elle a aujourd’hui 17 et si on la retrouve sur la scène où elle remporta les Disques d’Or, elle y est en première partie de Camélia Jordana.
Bonheur pour cette toute jeune fille pleine de promesse, qui prépare un disque et ne saurait avant longtemps être connue de tous.
Nous l’avons rencontrée.
Reportage Jacques Brachet & Jean-Louis Leblanc
JAZZ à TOULON… 26ème !
En cette soirée du 17 juillet lancement du 26ième festival « Jazz à Toulon », avec un concert d’ouverture rock en compagnie d’une jeune et splendide rockeuse, Joanne Shaw Taylor, qui a été élue « Meilleure chanteuse anglaise » aux British Blues Awards 2010 et 2011. Elle a déjà deux albums à son actif « Almost Always Never « et « The Dirty Truth ».
Le trio apparaît vêtu simplement de noir, étrange sobriété pour des rockeurs ! Dès les premières notes la musique est en place. Ça groove dur. Joanne est touchante, à la fois frêle jeune fille de bonne famille et dégageant une force, une assurance totales. Elle chante avec cet accent dur et lourd de social de Birmingham, d’une voix éraillée, ciselée dans le rock. Elle est parfaite à la guitare, connaissant et se jouant de toutes les techniques rock. Elle se donne à fond, avec passion. A la batterie, Olivier Perry, cogneur rock, d’une mise en place irréprochable, colle le groupe à la terre. Le bassiste, Tom Godlington, longiligne et lunaire, déploie ses lignes imperturbablement, en osmose parfaite avec les deux autres. Un concert enthousiasmant devant une place de la Liberté noire de monde.
Vendredi 17 Juillet sur la place Martin Bidouré au Pont du Las, rendez-vous avec le Blue Birds Sextet mené par Elie Portal (p) fondateur de l’Open Jazz, en compagnie de Suzanne Wognin (voc), Franck Nicolas (tp, bugle), Sam Favreau (b), Fred Pasqua (dm), tous bien connus dans le Var et ailleurs. Du jazz classique : c’est bon à prendre, et à haute dose !
Serge Baudot
Les Arcs sur Argent
Mozart et Brigitte Fossey
au Château Ste Roseline
Le Château Ste Roseline aux Arcs sur Argens est un domaine ancestral du Xème siècle qui fut une abbaye dirigée par Roseline, fille du marquis de Villeneuve, seigneur des Arcs. D’où le nom de cette abbaye qui, au fil du temps, deviendra un domaine et un château, repris e 1994 par Bernard Teillaud. C’est Aurélie Bertin, sa fille qui, depuis 2007, préside aux destinées du domaine aujourd’hui l’un des plus réputés du Var, dont la Lampe de Méduse est devenu l’un des fleurons des vins de l’appellation Côte de Provence.
Mais Aurélie et son père ne se contentent pas de « faire » du bon vin. La culture faisant partie intégrante de leur vie, il ne se passe pas un mois qu’une manifestation ne voit le jour, des journées à thèmes comme les voitures anciennes, les antiquités, les expositions, dont l’exposition estivale « Art et vin » et aujourd’hui un festival de musique de haute tenue « Les Dracénuits Musicales », dont le directeur artistique et le violoncelliste Eric Courrèges.
Superbe musicien, curieux de toutes les musiques, il passe avec virtuosité de la musique classique au jazz en passant par la variété, ayant travaillé avec des artistes aussi divers que Michel Legrand, Charles Aznavour, Johnny Hallyday, I Muvrini, jouant dans les plus grands orchestres… Il a également créé le quatuor Hermaque et parcourt le monde avec son violoncelle.
Et puis, il est tombé amoureux du château Ste Roseline et il y a installé ce festival de musique qui, aujourd’hui, est très couru des amateurs de grande et belle musique.
c’est ainsi que ce 16 juillet, il avait réuni un plateau original composé du pianiste François Chaplin, de la soprano Delphine Haidan et de la comédienne Brigitte Fossey.
A travers les diverses correspondances que Mozart a tenues avec sa famille et que Brigitte a lu avec fougue, humour et émotion, nous eûmes droit à quelques sublimes leaders du maître incontesté interprétés par Delphine Haidan et François Chaplin, quelques morceaux au piano seul, des extraits d’opéras et pour terminer en beauté l’air de Chérubin des « Noces de Figaro ».
C’est dans un silence religieux que le public attentif écouta ce trio magnifique et se retrouva ensuite dans le prieuré de la chapelle pour un succulent repas.
Repas brillant s’il en fut avec ces artistes superbes, le maître des lieux, Bernard Teillaud et Eric Courrèges omniprésent à la passion débordante et à l’humour décapant.
Ce fut une belle, très belle soirée de ce chaud été dans les vignes.
RAMATUELLE
Sept ans après, Michel BOUJENAH continue !
Sept ans de réflexion…
Ce pourrait être le titre de ce septième festival de Ramatuelle avec, à sa tête, Michel Boujenah
Ce sera cette année la 31ème édition de ce magique festival créé par Jean-Claude Brialy et Jacqueline Franjou.
Nous avons rencontré Michel à Ramatuelle et il nous donne un avant-goût de ce que sera cette trente et unième mouture dont voici le programme :
Lundi 27 juillet : « Les liaisons dangereuses » de Choderlos de Laclos par l’Atelier des Déchargeurs dirigé par Anne-Marie Philipe
Samedi 1, dimanche 2 août : Madame Foresti
Lundi 3 août : Jeff Panacloc perd le contrôle
Mardi 4 août : « Chère Héléna » de Ludmilla Razoumoskaïa avec Myriam Boyer
Mercredi 5 août : « Georges et Georges » d’E.E Schmitt avec Davy Sardou et Alexandre Brasseur
Jeudi 6 août : « La colère du tigre » de Philipe Madral avec Claude Brasseur, Sophie Broustal
Vendredi 7 août : « La Vénus à la fourrure » de David Ives avec Nicola Briançon et Marie Gillain
Samedi 8 août : Alex Lutz
Dimanche 9 août : Michel Leeb part en live !
Lundi 10 août : Fabrice Luchini « Poésie ? »
Mardi 11 août : « Joffroi » avec Michel Galabru
Mercredi 12 août : Christophe Willem
www.festivalderamatuelle.com
Reportage : Jacques Brachet/Jean-Louis Leblanc
Carlos BATTLORI
L’Afrique du Sud à Tourtour
Carlos Battlori est un personnage hors normes.
Ce Catalan qui a grandi en France, du côté de St Tropez, a un jour découvert l’Afrique du Sud. Il en est irrémédiablement tombé amoureux, tout comme il est tombé amoureux de grands artistes sculpteurs, inconnus de nous et qu’il s’efforce de faire connaître pour les aider à travailler et gagner leur vie.
Naturalisé français, ce « Citoyen du Monde » installé dans le Midi, fut un compagnon dans le bâtiment et la plomberie.
Il avait des velléités de voyages et avait dans l’idée de découvrir l’Australie. Un concours de circonstance a fait qu’il s’est retrouvé… en Afrique du Sud !
« J’ai trouvé le pays magnifique – nous raconte-t-il avec sa faconde toute méditerranéenne – j’en suis tombé amoureux et j’ai décidé d’y rester, malgré l’Apartheid. J’ai trouvé un patron qui a apprécié mon travail, j’ai travaillé chez lui durant six ans. Et puis, j’ai voulu voler de mes propres ailes. J’ai monté mon entreprise et y j’ai très vite travaillé pour d’autres entreprises, des hôtels, un aéroport… Là, j’ai rencontré Mathieu Gidi. Une amitié est née et il m’a fait découvrir de merveilleux artistes qui sculptent dans les roches fines et précieuses avec un talent, un amour et une passion formidables. Ce sont tous des autodidactes.
J’ai voulu les faire connaître, d’autant que certains sont très âgés, quelques-uns d’ailleurs ont disparu entre temps et il n’y a pas, hélas de relève car pas d’école pour former des jeunes.
Le modernisme a fait beaucoup de mal à l’Afrique »
Quant à lui aujourd’hui, pour des raisons de sécurité, il est revenu en France mais il partage son temps entre le Midi, où il a, avec sa femme Lyn, ouvert la Galerie du Jas à Tourtour, et l’Afrique du Sud où il ramène des trésors d’œuvres d’art qu’il essaie d’y faire connaître.
Et il le fait avec tout l’amour qu’il porte à ce pays et à ces artistes.
Là bas, il a fait de belles rencontres comme Pik Botha, ministre afrikaner sous Nelson Mandela. Sa rencontre avec ce dernier, d’ailleurs, la bouleversé en découvrant un homme d’une grande simplicité, d’une grande humanité, qui ne savait pas ce qu’était la haine. D’en parler, il en a encore une immense émotion.
« Depuis la disparition de Mandela – me confie-t-il – l’Afrique ne va pas bien et si je peux aider ces artistes à vivre, je le fais avec tout mon cœur. Je ne suis pas là pour « faire du fric » mais pour les aider à se faire connaître, à vivre de leur art afin qu’ils puissent continuer à travailler ».
Carlos et ses amis sculpteurs Gidi et Sibanola
Entrer à la Galerie du Jas, c’est entrer dans un monde animalier fantastique.
Mais avant de découvrir les œuvres, on découvre cet homme bouillonnant de passion et sa femme, Lyn qui, elle est toute en retenue, tout en humour et qui essaie de canaliser la fougue de son homme !
C’est une histoire d’amour de plus de quinze qui vient de trouver son point d’orgue avec la naturalisation de Lyn qui est chinoise, qui a dû attendre tout ce temps pour être reconnue citoyenne française !
Quant aux œuvres, elles sont d’une beauté exceptionnelle, à couper le souffle, sculptées dans des roches superbes comme le grossular, appelé plus communément le jade d’Afrique. Il y a aussi la verdite, extraite des mines de cuivre du Zimbabwe, mélange de quartz et de serpentine desquelles naissent des animaux, des bustes, d’une grande beauté, d’une précision d ‘orfèvre, d’une vérité palpable.
On découvre de petites merveilles comme ces lampes dont le pied est constitué par une dent de phacochère, le chapeau n’étant autre qu’un oeuf d’autruche finement sculpté, aussi léger que de la dentelle. Des milliers de détails sont taillés dans la masse, d’une seule pièce, et toutes ces pierres ont des nuances à l’infini.
L’été terminé, Carlos et Lyn reprendront le chemin de l’Afrique du Sud :
« J’ai l’Afrique dans le sang et dans le cœur. Je ne peux pas m’en passer ni m’en éloigner trop longtemps, même si là-bas la vie n’est pas toujours facile. Et c’est justement pour ça que je veux aider ces gens de tout mon cœur ».
Alors un conseil : « montez » à Tourtour. Vous y découvrirez d’abord un village typiquement provençal, qui en a gardé le charme d’antan, même si celui-ci fut le havre de paix de Bernard Buffet qui a laissé son empreinte.
A l’entré du village, vous attend Carlos et Lyn Battlori à la galerie du Jas. Accueil chaleureux assuré et découverte d’une caverne aux trésors, d’une rareté et d’une beauté absolues. Vous découvrirez un pays, un art et des artistes qui méritent le détour.
Vous tomberez comme moi sous le charme !
Jacques Brachet
Galerie du Jas – 2, traverse du Jas – Tourtour
04 94 50 66 02 – carlin5@wanadoo.fr
Michèle TORR à Pertuis : Bon(s) anniversaire(s) !
Comme chaque année, nous nous retrouvions pour deux jours à Pertuis, dans le Vaucluse, pour deux événements : l’anniversaire de Michèle Torr qui réunit son fan club dont certains viennent de très loin et, depuis trois ans, un concert de Michèle avec quelques amis, au profit de l’association « SEP en pays d’Aix », qu’elle a créée avec son fils, Romain Vidal, atteint de sclérose en plaque. Chaque année, des artistes amis viennent chanter et la recette de la soirée est rétrocédée au Professeur Jean Pelletier, de la Timone, qui s’est spécialisé dans cette maladie et travaille sur l’IRM sodium.
Mais cette année, un troisième événement venait se greffer à ces deux journées car c’était aussi un second anniversaire : celui des 50 ans de carrière de Michèle !
Ce furent donc deux journées chaudes, chaudes, dans tout le sens du terme, partagées avec les fans mais aussi, avec Christian Delagrange, Dave, Henri Giraud, le sosie de Coluche et Stella Mattéoni.
Toute la famille était là : sa fille Emilie, sa petite-fille Raphaëlle, sa sœur Brigitte, Romain et ses trois enfants
LE CONCERT
Une première soirée pleine d’amitié, sous le regard bienveillant de M Pellenc, maire de Pertuis, qui reçoit chaque année Michèle et ses amis et l’aide au maximum pour que cette soirée se passe bien et évidemment, le professeur Jean Pelletier, toujours fidèle au poste. Et puis, une visite surprise : celle de Michel Monaco, de passage et venu saluer Michèle.
Ce fut une belle soirée d’autant que toute la famille était réunie : Jean-Pierre, son mari, bien sûr, sa sœur Brigitte, Romain évidemment, entouré de ses trois enfants : Charlotte, Samuel et Raphaëlle et sa fille Emilie avec sa petite Nina.
Ils sont venus, ils sont tous là : Henri Giraud, Guy Mattéoni et sa fille Stella, Christian Delagrange, Dave
Et l’on sait que rien ne peut faire plus plaisir à Michèle que d’être entourée par sa famille.
D’ailleurs, Nina et Raphaëlle sont venues la rejoindre pour chanter en cœur « Le pont de Courthezon », moment très applaudi par un public venu nombreux.
Christian Delagrange charma ces dames, Dame enleva la foule, hommes et femmes réunis, Henri Giraud nous bluffa dans ses imitations de Coluche et la belle Stella Mattéoni emballa le public de sa voix superbe.
Quelques nouvelles chansons tout droit sorties de son nouvel album « Diva » agrémenta le tour des succès de Michèle. « Diva » est certainement l’une des plus belles et on la doit à Alice Dona et Georges Chelon.
Me Pellenc, maire de Pertuis, Michel Monaco, le Dr Pelletier
LES ANNIVERSAIRES
Le lendemain midi, l’on se retrouvait tous à la salle des fêtes de Pertuis pour fêter dignement ces deux anniversaires de Michèle.
50 ans déjà… 50 ans d’amour et de fidélité et l’on ne peut pas ne pas penser à cette jolie brunette au regard bleu horizon, à l’accent chantant, à la voix déjà puissante, qui chantait « C’est dur d’avoir 16 ans » et qui faisait pâlir les Vartan, Gall et autres Hardy qui, elles, étaient loin d’avoir des voix de divas !
C’est d’ailleurs, en tenue très vacancière, lunettes de soleil, chapeau de paille, qu’elle entra en nous chantant « Diva » que déjà, tous les fans connaissent par cœur et lui firent écho.
Après un délicieux repas, vint le moment de trinquer et pour Michèle, de recevoir les cadeaux traditionnels car elle est toujours très gâtée par tous.
Une belle exposition d’affiches et de photos que l’on devait à un fan de la première heure, Patrick Jehanno, nous montrait l’évolution de Michèle qui changea si souvent de look. Elle-même en fut surprise !
Souvenirs… souvenirs…
Comme Nanou, présidente du club et éminence grise de Michèle, fait toujours superbement les choses, chacun trouva dans son assiette un menu à l’effigie de Michèle que chacun put lui faire signer en souvenir et un joli petit paquet de dragées que certains entamèrent très vite.
Ce furent deux magnifiques journées que l’on pourra prolonger très vite car Michèle donnera un concert à Ollioules le 7 août.
D’AUTRES RENCONTRES
Et puis, nous la retrouverons le samedi 26 septembre au Théâtre Galli à Sanary où Evasion Mag a voulu marquer cet anniversaire et aussi penser à cette belle association « SEP en pays d’Aix » en organisant, avec le Rotary Club de la Seyne Cap Sicié, une soirée où plein d’artistes de la région viendront lui rendre hommage en chantant ses chansons, parrainés par Jean-Pierre Savelli (Peter et Sloane). En seconde partie, Michèle bien sûr, nous offrira un bouquet de chansons.
Encore de belles soirées en perspective…
Bons anniversaires, Michèle !
Jacques Brachet
Photos Christian Servandier & Jacques Brachet