Archives mensuelles : juin 2015

Toulon-Provence-Méditerrannée
Festival estival

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Cette année la présentation de la saison du Festival Estival avait lieu à l’Hôtel Ibis Styles, place Besagne à Toulon en présence d’élus et de responsables de toutes sortes, ainsi que d’un public nombreux.
Suite au décès du Président fondateur du Festival de Musique Classique, l’estimé Henri Tiscornia, survenu le 16 décembre 2014 pendant que se déroulait le concert de Noël  à l’église Saint Paul, juste au final du « Laudate Dominum » de Mozart, morceau favori  d’Henri Tiscornia, qu’il avait dirigé nombre de fois, il a bien fallu élire un nouveau Président. C’est donc tout naturellement que l’ancien Administrateur Général et Trésorier, Claude Pinet, fut élu Président par le Conseil d’Administration, qui renouvela ou confirma  aussi les différents postes, à savoir Jean-Guy Levy, Yves de Kermel, Vice-Présidents ; Dany Cayol, Secrétaire générale ; Jean-Paul Bern Trésorier ; Claude-Henri Bonnet  Administrateur délégué à la programmation artistique ; Franck Brignand, Monique Dautemer, Marie-Jo de La Serraz, François Luiggi, Benoît Mignon, Yann Tainguy Administrateurs.
Après l’hommage ému à Henri Tiscornia, le Président et quelques Membres du C.A : Claude-Henri Bonnet pour la direction artistique et la programmation, Yann Tainguy, également adjoint à la culture de la ville de Toulon, épaulés par Jean Sébastien Vialatte, maire de Six-Fours, ville qui gère la Collégiale où se dérouleront quelques concerts, entrèrent dans le vif du sujet.
Tout d’abord la volonté de revenir aux sources en ramenant le Festival Estival à la Tour Royale, avec repli à l’Opéra en cas d’intempérie.
Les problèmes financiers avec la baisse générale des subventions et la disparition d’un sponsor : la Caisse d’Epargne. Mais la volonté de faire mieux avec moins !
Les transports, la navette obligatoire pour aller assister aux concerts de la Collégiale.
L’invitation en résidence à la Collégiale Saint Pierre de l’Ensemble Matheus de Jean-Christophe Spinosi, Toulonnais qui fait une carrière internationale.

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Programme
Passons aux concerts concoctés et défendus avec passion par Claude-Henri Bonnet :
-Dimanche 21 juin / 11h30 / Théâtre de verdure du Faron (Toulon)
Entrée libre (Téléphérique : tarif réduit aller-retour)
Concert des étudiants en 3ème cycle du CNRR de TPM  (chant, piano, violon, violoncelle, alto, guitare)
-Mardi 23 juin – Site de Châteauvallon (Ollioules)
Entrée libre
« Hiérophonie »
20.30h – Ensemble Polychronies – Florent Fabre (direction artistique & percussion)
Bernard Boellinger – Pierre-Olivier Schmitt – Stéphane Montdésir – Bernard Pereira (percussion) – Mathieu Schaefer (marimba solo / percussion)
22h – « O Edo Sukeroku Taïko » – Les Tambours de Tokyo – Kobayashi « Seido » Masamichi (directeur, fondateur)
-Jeudi 25 juin / 21h30 / Tour Royale (Toulon)
« De Wolfgang à Benny  »
Hommage à Benny Goodman / Duke I Can’t Get Started / Gershwin Lady Be Good / Berlin Puttin‘On The Ritz (version Benny Goodman)…
-Samedi 27 juin / 20h30 / Opéra de Toulon
« Concerto romantique »
Yossif Ivanov (violon) – Orchestre Symphonique de l’Opéra de Toulon – Philippe Bernold (direction)
Tanguy  Sinfonietta / Bruch  Concerto pour violon / Beethoven  Symphonie n°4

A Six-Fours : Concerts àlLa Collégiale St Pierre – 20h30
-Mercredi 1er juillet
« Mezzo furioso »
Sonia Prina (contralto) / David dq lee & David Hansen (contre-tenors)
Ensemble Matheus / Jean-Christophe Spinosi (direction)
Florilèges d’airs d’Opéras de Vivaldi et de Haendel (« Orlando », « Orlando Furioso », « Fida Ninfa »…)
-Vendredi 3 juillet
« Mission »
Ensemble Matheus / Jean-Jhristophe Jpinosi (direction)
Hermann / Mozart / Morricone / Takemitsu / Barber / Chostakovitch
– Dimanche 5 juillet
« Le Messie » de Haendel
Marion Tassou (soprano) / David dq lee (alto) / Julien Behr (tenor) / Jussi Lehtipuu (basse) choeur Melisme(s) – Gildas Pungier (chef de chœur)
Ensemble Matheus / Jean-Christophe Spinosi (direction)
Autour du Festival Estival
-Vendredi 12 juin / 20h30 / Collégiale Saint-Pierre
En partenariat avec la ville de Six-Fours et Le Festival de Musique de Toulon
Concert en hommage à Jacqueline & Henri Tiscornia au profit de Pharmacie Humanitaire Internationale Var.
Chœur de chambre Kalliste / Regine Gasparini (chef de chœur & soprano)
Ensemble instrumental de Toulon et du Var / Rene-Pierre Faedda (direction)
Bardos / Libes / Casals / Delalande / Mendelssohn / Delerue / De Lhoyer / Daetwyler
-Mardi 9 juin/18h30/Hôtel Ibis Styles Toulon
Conférence sur le « Taïko : bruit des hommes, écho des dieux », par Jacques Kériguy (Président de l’Académie du Var) .
-Samedi 19 septembre / 20h30 / Collégiale Saint-Pierre / Entrée libre
Concert pour les Journées du patrimoine
Chœur de l’opéra de Toulon Provence Méditerranée

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Après cette présentation s’en est suivie la traditionnelle et toujours riche et brillante conférence par Monique Dautemer. Cette année elle portait sur le « Messie », au programme de La Collégiale.
C’est l’esprit enrichi d’un savoir de haut vol que les spectateurs  pouvaient se rencontrer autour de l’apéritif offert par les Amis du Festival, association ô combien utile et nécessaire au festival, toujours présidée par Colette Gluck.
Serge Baudot

Renseignements : www.festivalmusiquetoulon.com – Tel : 04 94 93 55 45
musiquetoulon@wanadoo.fr

La Seyne – Fort Napoléon : Jazz sous les étoiles

Vendredi 12 juin 21h30
ART BOP & « LA SEYNE JAZZ WORKSHOP » présentent :
GUY LOPEZ (s), JOSÉ CAPARROS (tp), STÉPHANE BERNARD (p), GÉRARD MAURIN (b), THIERRY LAROSA (dm).

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On voit tout de suite qu’il s’agit des fidèles et des piliers d’Art Bop, de ceux qui comptent parmi les meilleurs jazzmen de la région, et pas seulement. Ils sont non seulement amis, mais se connaissent musicalement jusqu’au fond des accords ayant une longue pratique commune. Pour ceux qui aiment le jazz, et les autres (pas d’ostracisme !), une soirée à ne pas manquer. D’autant que nos édiles n’ont pas continué à soutenir le Festival de Jazz du Fort Napoléon, qui de ce fait est n’existe plus ; Festival créé en 1978 et connu internationalement.
Je reprends l’excellente présentation d’Art Bop :
« Dans le jazz, le quintette est une formule à part; inaugurée à l’ère be-bop par le fameux quintette de CHARLIE PARKER et DIZZY GILLESPIE, elle restera la plus employée durant les périodes hard bop, jazz modal et jazz moderne. Par l’utilisation des instruments de la rythmique comme des solistes, cette configuration permet une souplesse d’écriture et l’exploration d’une variété de timbres en faisant la formation privilégiée de MILES DAVIS, les JAZZ MESSENGERS, les quintettes d’HORACE SILVER, WAYNE SHORTER, JOE HENDERSON et KENNY DORHAM, BENNY GOLSON et son jazztet, etc …
Alors que l’on privilégie aujourd’hui des combinaisons instrumentales plus restreintes (trio ou quartette) ou plus denses (du tentet au big band), le WORKSHOP EXPERIENCE revient au quintette qui a tant donné au jazz. Avec des arrangements spécialement écrits pour l’occasion sur des standards ou des compositions de maîtres du genre (THELONIOUS MONK, WAYNE SHORTER, KENNY BARRON, HORACE SILVER…) mais aussi des œuvres originales, le Workshop Experience (trompette, sax ténor, piano, contrebasse, batterie) met en valeur toute la richesse du quintette. »

Serge Baudot

Ouverture des portes à 21 heures – Concert à 21 heures 30 – Pas de réservations
Renseignements: 04 94 09 47 18 – 06 87 71 59 30 – michel.le-gat@orange.fr

Pierrefeu : Une balade gourmande au soleil

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Il y avait le ciel, le soleil… la mer était remplacée par un océan de vignes.
Et par-dessus tout ça, nous avions droit à une magnifique balade gourmande en terroir de Pierrefeu, organisée par l’association des vignerons de Cuers-Pierrefeu-Puget-Ville.
C’est la septième années que ces week-ends sont proposés au public et d’année en année, eils obtiennent un succès grandissant.

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Alain Baccino, viticulteur, propriétaire du Domaine de Peirecedes et président de la chambre d’agriculture du Var, nous confiait que ce week-end des 30 et 31 mai avait rassemblé quelque mille cinq cents personnes.
Le principe est simple : l’on doit d’abord s’inscrire pour y participer. Le départ est donné au domaine de Gordonne où là, on vous remet une petit sac en tissu avec un verre aux armes de l’association, des couverts, une serviette en papier et vous partez à l’aventure !

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Une aventure très canalisée et fléchée où vous aurez à parcourir entre cinq et six kilomètres à travers bois, près et vignes mais au fur et à mesure, des étapes-repos vous sont proposées pour déguster deux entrées, un plat chaud, une assiette de fromages, des desserts et un café pris au retour en boucle au domaine de la Gordonne.
Chaque arrêt-buffet est servi dans des lieux ombragés et superbes, accompagnés des vins des vignobles environnants à goûter modérément bien sûr, au risque de se perdre dans les vignes !
Des groupes partent tous les quarts d’heure et vous prenez ensuite votre propre vitesse de croisière, pouvant vous arrêter en chemin pour vous désaltérer… à l’eau mise à disposition !
Ainsi pouvez-vous vous faire une idée de l’excellence des vins de cette appellation nouvelle reliée aux Côtes de Provence, goûter des mets d’exception et en chemin, vous faire des relations car cette démarche… et cette marche, sont on ne peut plus conviviales. A chaque étape on se retrouve autour d’une table avec différents convives, on fait un bout de chemin ensemble pour mieux repartir à son pas de prédilection.

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C’est donc devant ce superbe château de la Gordonne ombragé par de somptueux platanes centenaires, que se finit la marche, où l’on peut se reposer autour du dessert et du café, accompagné d’un orchestre de jazz fort sympathique. puis vous pouvez retrouver tous les produits découverts à chaque étape et faire l’acquisition de vins, de fromages, de miels et confitures….
Bref, ce fut une très belle journée « oeonotouristique » et gastronomique, et l’on peut chaleureusement remercier tous les bénévoles, de vert et rose vêtus, qui, tout au long du chemin, nous ont reçus, renseignés, ont été à notre écoute dans une organisation parfaite et on ne peut plus souriante.
Que demande le peuple ?!

Jacques Brachet

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Le menu des gourmets
Salades de pois chiche, velouté de lentilles, cade, élaborés par La Famille Trabaud de la “Ferme du Vallon des Limbaud“ (Rocbaron)
Mousseline de Rascasse sauce pesto, élaborée par Jean Pierre Novaro le “Mas du Pourret“ (Pierrefeu)
Parmentier de canard aux aubergines, élaboré par Traiteur Yves (La Garde)
Fromages varois au lait de vache, élaborés par Richard Roux “Domaine St Gall“ (Mazaugues)
Fromages varois au lait de chèvre, élaborés par Charlotte Gauvrit “Ferme du Camp Redon“ (Cuers)
Fromages varois au lait de brebis, élaborés par Catherine Fleury “Bastide de Fonteye“ (Chateaudouble)
Confiture de figues, élaborée par Madame Catherine Chaix “Domaine de Fontvive“ (Sollies-Pont)
Tarte citron copeaux de meringue, macaron abricot, Opéra café, macaron fraise, élaborés par Denis Matyasy
Les entrées et plats chauds étaient accompagnés d’un petit pain et les fromages de 2 petits pains élaborés par “Les Délices de Flores“ (Cuers)

 

Six-Fours – Festival de Musique à la Collégiale

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Le mot du maire
La ville de Six-Fours ouvre les portes de la Collégiale Saint-Pierre et invite en résidence l’Ensemble Matheus sous la direction de Jean-Christophe Spinosi en partenariat avec Le Festival de Musique de Toulon et l’Opéra de Toulon Provence Méditerranée Il y a quelques années, Jacqueline et Henri Tiscornia, accompagnés de mélomanes passionnés, ont eu le projet, un peu fou, d’organiser des concerts de musique baroque dans un bâtiment alors marqué par les aléas du temps.
Parce que la Collégiale Saint-Pierre-ès-Lien est un lieu cultuel, culturel, patrimonial exceptionnel que nous devons à tout prix préserver, conserver, restaurer, la ville a souhaité depuis mettre en place un projet pluriannuel de restauration et d’embellissement.
Ainsi, en 2014, nous avons engagé une vaste restauration avec notamment la mise en place de vingt et un vitraux et de la rosace conçus par l’artiste suisse Adrian Scheiss et réalisés par le maître-verrier Carlo Rochella.
Mais cet édifice ne peut pas être qu’une belle coquille vide, il doit être avant tout un espace culturel vivant, un lieu d’échanges et de dialogue.
C’est donc avec plaisir que nous ouvrons les portes de la Collégiale afin d’accueillir en résidence l’Ensemble Matheus sous la direction de Jean-Christophe Spinosi, en partenariat avec le Festival de Musique de Toulon et l’Opéra de Toulon Provence Méditerranée.
L’an dernier, lors du concert donné à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, chacun a pu mesurer le talent de ce chef passionné, comme des musiciens et des solistes qui l’accompagnaient.
Cette année, la programmation s’annonce d’ores et déjà enthousiasmante que ce soit avec, par exemple, l’interprétation du « Mezzo furioso » de Vivaldi ou encore la soirée d’apothéose avec « Le Messie » d’Haendel.
Je sais pouvoir compter sur votre nombreuse présence et je m’en réjouis.
Jean-Sébastien VIALATTE
Député du Var
Maire de Six-Fours les Plages
Vice-président de Toulon Provence Méditerranée

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PROGRAMME
Mercredi 1er juillet / 20h30
: « Mezzo furioso »
Sonia Prina (Contralto), David DQ Lee & David Hansen (contre-ténors- Photos4,5,6) – Ensemble Matheus dirigé par Jean-Christophe Spinosa : Florilèges d’airs d’Opéras de Vivaldi et de Haendel
(« Orlando », « Orlando Furioso », « Fida Ninfa »…)
Vendredi 3 juillet / 20h30 : « Mission »
Ensemble Matheus (Hermann / Mozart / Morricone / Takemitsu / Barber / Chostakovitch – Photos 2 et 3))
Dimanche 5 juillet / 20h30 : « Le Messie » de Haendel
Marion Tassou (soprano – photo 7) – David DQ Lee (alto) – Julien Behr (ténor – Photo 8) – Jussi Lehtipuu (basse – Photo 9) – Chœurs Melisme(s) dirigé par Gildas Pungier – Ensemble Matheus dirigé par Jean-Christophe Spinosi.

Sonia Prina david DQ Lee David Hansen
Marion Tassou julien Behr Jussi Lehtipuu

Photo 1 : Claude-Henri Bonnet, directeur de l’Opéra de Toulon (Programmation artistique du festival) avec Jean-Sébastien Vialatte

La Seyne-sur-mer : Couleurs Urbaines

Événement culturel incontournable de la fin du printemps dans le Var, Couleurs Urbaines revient du 30 mai au 07 juin à La Seyne sur Mer et Toulon. Et il ne reviendra pas seul ! Pour cette nouvelle édition une collaboration avec Panda Events & Les Plages Electroniques a vu le jour avec l’arrivée d’une nouvelle couleur musicale : la Bass Music. L’Esplanade Marine de la Seyne sur Mer vibrera aux sons des basses durant deux jours consécutifs !

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Pour cette 7ème édition, le festival reste à taille humaine et ne court pas après les records. Il demeure un événement accessible et convivial mélangeant les genres et les générations dans une atmosphère unique. Véritable engagement urbain, le festival s’inscrit dans une dynamique multiculturelle d’expression et de couleurs musicales variées. L’équipe continue à travailler sans relâche autour du seul plaisir du public et son confort. Cette année, elle s’engage davantage encore à améliorer l’accueil des festivaliers, à faciliter les accès au site et à maximiser les équipements pour que chacun puisse vivre à fond son festival.
Pour clôturer le festival, le public pourra se divertir avec la Pop Urbaine de Black M en route vers la consécration avec 500 000 albums vendus et 2 nominations aux Victoires de la Musique.

PROGRAMME
Le vendredi 5 juin (« Reggae ») aura pour tête d’affiche le légendaire groupe de « reggae from UK » Steel Pulse. Le plus universel des groupes de reggae roots, époustouflant sur scène et mené par la voix charismatique de David Hinds, clôturera cette première soirée du festival ! Avec eux, Sinsemilia viendra fêter son quart de siècle sur le devant de la scène française avec un nouvel album et une nouvelle tournée qui passera par le festival Couleurs Urbaines. Des tubes indémodables et des nouveautés : Riké et Mike sont de nouveau prêts à enflammer les foules avec leur band ! Autre emblème de la scène hexagonale : Big Red, co-fondateur du groupe Raggasonic, revient plus fort que jamais avec un album solo. Il présentera ce nouveau projet intitulé « Cross Breed » à Couleurs Urbaines…
La soirée du samedi 6 juin (« Bass Music ») accueillera l’anglais Netsky qui jongle entre dubstep futuriste, envolée lyrique et drum’n’bass bien ronde : sa musique est une machine à danser. De quoi faire remuer l’Esplanade Marine ! Seront aussi de la partie les turbulents rejetons de la scène underground hip hop londonienne : Foreign Beggars. La force du quintet tient dans sa capacité à mélanger les genres mais aussi dans leur hallucinante explosivité scénique… ça promet ! Enfin on retrouvera aussi sur la scène du festival Couleurs Urbaines le mystérieux ƱZ qui est apparu en 2012 avec sa série complètement folle « Trap Shit Series », signé très rapidement sur les grands labels OWSLA, Mad Decent, SMOG… Même si son identité reste inconnue, ses productions et son style constituent une identité à eux seuls ! L’artiste multipiste Grems donnera le co up de lancement de cette deuxième soirée. Rappeur, graffeur, producteur, il colonise et nourrit le hip-hop undergound de ses projets délirants depuis plus de dix ans… A voir absolument !
Enfin, le dimanche 7 juin le festival se clôturera avec une soirée sur l’Esplanade Marine de la Seyne sur Mer où le deuxième membre de Sexion d’Assaut à réussir en solo après Maître Gims, Black M donnera un concert. Le rappeur célèbre pour son flow technique, ses mimiques expressives et son charisme a connu un énorme succès avec son premier album sorti en 2014. Suite à ce triomphe, une série de concerts est programmée dans toute la France avec des artistes du label Wati B.

Le Cannet des Maures : Le Festival du Chien Rouge

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Le Festival du chien Rouge… Qu’est-ce que c’est ?
C’est un festival éclectique de musique et d’humour, gratuit et ouvert à tous les publics, qui se déroule au Cannet des Maures pour le 4ème été consécutif.
Ce divertissement culturel propose un spectacle d’humour et trois concerts d’artistes de genre et de style différents – une soirée reggae, une soirée jazz, une soirée Rock – afin d’offrir de soirées estivales créatives et animées.
Organisé par le Pôle Culture Connaissances et Découvertes de la ville du Cannet des Maures, ce festival a prit le nom de la sculpture monumentale de l’artiste belge William Sweetlove qui garde l’entée de la médiathèque de la Ville depuis 2011.
Il y a 4 ans en effet, le sculpteur a exposé ses animaux gigantesques, fabriqués en résine de couleurs vives, dans les rues de la ville. Le Chien Rouge a élu domicile juste devant la Médiathèque et il est devenu le symbole de la culture ludique, accessible et flamboyante que la commune du Cannet desMaures souhaite offrir au plus grand nombre.

LE PROGRAMME 2015 :
La programmation du Festival du Chien Rouge 2015 s’organise autour de 4 samedis qui offrent autant de rencontres d’exception, à l’Esplanade du Boulodorme, 83 340 Le Cannet de Maures :
– Apéro Concert le 11 juillet 2015 de 19h30 à 21h00, suivi du spectacle de Bérengère Krief.
– Apéro Concert le 18 juillet 2015 de 19h30 à 21h00, suivi du concert de Daniel Mille.
-Apéro Concert le 01 aout 2015 de 19h30 à 21h00, suivi concret de Babylon Circus.
– Apéro Concert le 08 aout 2015 de 19h30 à 21h00, suivi du Concert Reggae night pendant lequel se produiront Higher, Wailing Trees et Jah Gaïa.

« On voulait tout casser »
film en avant première au Pathé Liberté
sous l’égide du Théâtre Liberté à Toulon.

Le Théâtre Liberté de Toulon avait invité ses fidèles à la présentation en avant première du film de Philippe Guillard « On voulait tout casser » au Pathé-Liberté, en présence d’Hubert Falco, Maire de Toulon, et de Charles Berling, acteur du film.

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Le film donne à voir un moment crucial de la vie de cinq copains d’enfance, cinquantenaires installés plus ou moins bien dans la vie, avec tout ce que cela comporte d’aléas, de réussites, de ratages, d’ambitions, de regrets, de déceptions, de drames, mais aussi de joies et de bonheurs. On est dans le présent de ces cinq amis, unis envers et contre tout, solidaires et bons vivants ; avec aussi quelques retours en arrière sur la jeunesse de certains, et en arrière plan une grave question: que nous reste-t-il de l’enfance ?
Ils vivent tous assez agréablement quand soudain le drame se noue pour l’un d’eux, Kiki (Kad Merad) est atteint d’un cancer et n’a plus que six mois d’espérance de vie. Il va cacher cela à ses amis, mais par le truchement d’un échange de vestes la femme de l’un d’eux va découvrir la terrible vérité. Le groupe va faire l’autruche, c’est à dire vivre comme si de rien n’était.
Charles Berling est Bilou, restaurateur trompé par sa femme, il fait un pétage de plomb remarquable, et remarqué, à midi dans son restaurant devant ses clients. Benoît Magimel est Gérôme, au chômage, divorcé, en osmose avec son adorable fillette. Vincent Moscato est Tony, brut de décoffrage, ancien rugbyman et boxeur, une force de la nature, il vit seul avec son fils qu’il adore, et celui-ci le lui rend bien. Tony est en recherche de l’âme sœur sur internet sous le pseudo de Fanfan la tulipe, et les rencontres valent leur pesant d’humour. Jean-François Cayrey est Pancho, celui qui semble être le plus à l’aise matériellement et familialement dans la vie ; c’est un maniaque des télécommandes et de l’automatisme, ainsi que des étagères à livres ; ce qui nous vaut quelques bons gags.

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Certes les femmes sont un peu en retrait dans cette histoire, d’ailleurs leur nom n’apparaît pas sur l’affiche, mais le propos du metteur en scène est de nous faire partager en priorité la vie de ces cinq gaillards, ils sont donc sous les projecteurs. N’empêche que le rôle des femmes n’est pas secondaire. C’est l’une d’elle qui découvre la maladie de Kiki. C’est l’adultère de la femme de Bilou qui pousse celui-ci à refaire son restaurant et entrer dans une nouvelle vie. C’est la rencontre fortuite de Jérôme avec l’amour secret de sa prime jeunesse qui le fera s’embarquer pour Saigon…
Finalement Kiki vend tout, achète un bateau et décide qu’il va partir pour faire le tour du monde, façon polie de tirer sa révérence, et s’en aller mourir seul au loin. Ses amis, femmes et hommes réunis, essaieront de l’en empêcher. Pour savoir s’ils y réussissent, il faut aller voir le film. Tous les acteurs, femmes, hommes, enfants sont admirables. Citons tout de même deux actrices Anne Charrier (Hélène), et Emma Colberti (Alice).
C’est une comédie tendre avec quelques traces d’amertume, pleine d’un humour roboratif, sur le fil du drame. Les personnages sont solides, bien définis et en même temps laissés à leurs mystères et à leurs ambiguïtés. Il y a les carapaces, les façades, et la vérité de l’humain derrière ; ce qui donne sa force au film, très enraciné sur ce que sont les vies d’aujourd’hui, aussi bien au travail, que dans la famille, les loisirs et les amours. Sous une apparente légèreté, un humour décontracté, subtil, ce sont des tranches de vie miroirs des nôtres. Et puis il y a les falaises de Fécamp, la Manche à marée basse.
Certes on pense tout de suite à « Vincent, François, Paul… et les autres » de Claude Sautet en 1974, d’ailleurs Philippe Guillard le cite dans ses admirations. On pourrait penser à d’autres films. Mais à quoi bon. Cela n’enlève rien aux qualités de cette comédie réussie, toute en demi teinte, et plus profonde qu’il n’y paraît.
Seul des protagonistes du film, Charles Berling était présent, excusant ses collègues pris ailleurs par leur métier. Il s’est plié avec sa gentillesse, sa simplicité et son humour habituels au jeu des questions des spectateurs, manière par ses réponses d’éclairer quelques points du tournage et des relations entre les acteurs. Nous apprenons ainsi que le metteur en scène avait eu à cœur d’en faire une vraie bande de copains pour le tournage effectué en deux mois. On se souvient que Philippe Guillard fut déjà remarqué pour son « Le Fils à Jo » en 2011 avec Gérard Lanvin.

Serge Baudot

Toulon – Théâtre Liberté
Le Sorelle Macaluso

Pour clore la saison en beauté le Théâtre Liberté proposait une tragi-comédie-ballet « Les sœurs  Macaluso » écrite et mise en scène par Emma Dante. Cette pièce avait obtenu un franc succès à Avignon en 2014, et n’a cessé de tourrner depuis. C’était donc une chance à ne pas manquer de la voir à Toulon.

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Seul décor pendant toute la pièce cinq formes rondes en fer brillant posées à l’avant scène, qui deviendront des boucliers puis resteront au sol, ornées chacune d’une croix. Une danseuse apparaît dans une danse folle. Suivra un groupe de femmes en carré croisant la scène en marchant au pas, toutes vêtues de noir, pantalon, chemisier, un homme si intercalera, puis un Christ brandit au sommet d’une hampe. Finalement les sept femmes du défilé viennent se poser en ligne face au public : ce sont les  Sœurs Macaluso, élevés par leur père, veuf, pauvre Sicilien dont le métier principal aura été ramasseur de merde, au sens propre, si l’on peut dire. Cette position frontale qui va dominer la mise en scène produit un effet d’intimité, on a l’impression d’être en conversation personnelle avec les sœurs.
Il y a une première partie où les sept sœurs, au milieu de leur vie, se racontent avec force rires et pitreries un peu à la façon de marionnettes ou de la commedia dell’arte, puis dans une seconde phase elles ôtent pantalon et chemisier et apparaissent en robes multicolores ; on est dans leur jeunesse, ensuite les robes font place à des maillots de bain pour une journée à la plage, c’est l’enfance, on raconte le père, chacune en a sa vision. Puis c’est un jeu d’enfants à la mer, à celle qui restera le plus longtemps sous l’eau, mais l’une d’elles va mourir par la faute supposée d’une autre. La voilà accusée, excommuniée par le groupe. Et les désaccords, les reproches, les dissensions, voire les haines, vont se libérer. Toutes accusant la coupable présumée, celle qui a été en pension, qui va rester figée, monobloc au regard méchant, jusqu’à ce que le père revienne du pays des morts pour dire qu’elle n’est pas coupable, et c’est lui qui sera mis  en accusation d’avoir été un mauvais père ; il devra se justifier en leur dépeignant ce qu’a été sa vie de ramasseur de merde pour les faire vivre et les élever, seul. Le noir des costumes revient. Et voici la mère qui réapparaît à son tour de chez les morts, vêtue de blanc. S’en suivront des retrouvailles avec le père, vêtu d’une nuisette blanche, dans une danse tourbillonnante simulant l’acte d’amour.

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Il y a une scène tragique qui fait revivre la mort du fils de l’une d’elle, footballeur adolescent que la mère pousse à l’entraînement malgré son épuisement, et qui en meurt. C’est une danse étourdissante par un danseur complètement désarticulé. La pièce se termine par un ballet tragique mené par la sœur noyée, revenue elle aussi de chez les morts, et qui peut enfin mettre son tutu. Une chorégraphie exécutée par une danseuse époustouflante, Alessandra Fazzino.
Deux hommes seulement dans la pièce, le père et son petit-fils footballeur, ce qui selon Emma Dante symbolise la famille matriarcale sicilienne, l’homme restant dans la sphère publique. Car au-delà du spectacle la pièce montre à travers ses personnages l’état de la famille, de la société sicilienne, et une partie de la condition humaine sur cette île de Méditerranée si particulière, où la religion, la mort sont omniprésentes, mais aussi les forces de la vie. Pour l’essentiel la pièce est écrite en dialecte palermitain, ce qui lui donne encore une plus grande vérité.
On en ressort ébloui, étonné, ravi d’avoir partagé la vie de cette famille sicilienne, en se disant que le poids de la religion pèsera encore longtemps sur les peuples, même si dans la pièce elle n’est évoquée que symboliquement.
Emma Dante est née à Palerme en 1967. Après des études de théâtre et son immersion dans l’avant-garde italienne, elle est marquée par la théâtralité du polonais Tadeusz Kantor ; puis après son  séjour dans différentes compagnies outre-alpines elle fonde en 1999 sa propre compagnie : Sud Costa Occidentale.

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Serge Baudot