Archives mensuelles : novembre 2014

TOULON – Palais Neptune
4ème Forum Var Ecobiz
organisé par la Chambre de Commerce du Var

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C’est en 2010 que naît à Toulon le premier forum Ecobiz, sur une idée de la Chambre de Commerce du Var avec l’aide du Conseil Général du Var.
Ecobiz est un espace en ligne qui permet aux chefs d’entreprises et aux entrepreneurs locaux  de se connecter entre eux pour s’informer, communiquer, échanger, s’impliquer, diffuser les informations économiques et favoriser les rencontres, si affinités ou projets communs.
A l’exemple des Alpes Maritimes, la Chambre de commerce a donc décidé, voici quatre ans, de créer ce forum afin que les rencontres ne se fassent plus simplement à travers un écran car « en fait- précise Michel Gilly (photo) – élu à la Chambre de Commerce –  le plus important est de favoriser les rencontres, permettre aux gens de se connaître, s’épauler, échanger des idées, s’aider à avancer et aussi, souvent, de se mettre en relations pour des projets communs.
Le thème du forum est, cette année, l’innovation, et pas nécessairement dans les nouvelles technologies mais dans tous les domaines possibles, afin de préparer nos entreprises aux différentes mutations, à trouver des stratégies. Bref, de présenter tous les volets de l’innovation.
Et nous avons aussi décidé de donner à ce forum une dimension régionale afin d’être plus performants, d’animer les réseaux, de renforcer la compétitivité, d’élargir les carnets d’adresses »
Ce forum se tiendra donc le mardi 18 novembre de 9h à 20 au Palais Neptune à Toulon. Laurence Neid, (photo) responsable du marketing du CCI nous présente alors le programme aussi chargé que divers en conférences, rencontres, débats, ateliers, tables rondes avec quelques moments importants comme, de 10h30 à 10h45 et de 15h30 à 15h45, deux rencontres « coaching » en préparation du speed business meeting afin d’apprendre à capter l’intérêt  de son interlocuteur en quelques minutes.
A 12h30, le « Co-lunching » expérimentera, le temps d’un déjeuner convivial, comment « réseauter » autrement.
A 18h aura lieu le speed business meeting qui sera animé par différents réseaux et clubs et à 19h débutera la soirée Networking, qui sera un moment convivial afin que les membres des réseaux, des clubs dirigeants varois se rencontrent, échangent et pourquoi pas, collaborent un jour sur un projet commun.

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En invité d’honneur : Pascal Picq, paléoanthropologue dans l’entreprise. il analysera le management de l’innovation dans les entreprises grâce à l’étude des origines et de l’évolution de l’homme et des grands singes, qu’il a menée lui-même.  Une approche entre la science et l’entreprise assez originale. Cette rencontre aura lieu à 16h avec donc pour thème : « S’adapter et innover pour survivre ». A l’issue de la conférence, il dédicacera ses ouvrages.
« L’intérêt donc, de ce forum – explique Laurence Neid -est de réunir en un seul lieu, pour une seule journée, tous les acteurs locaux et régionaux. Tous les ans nous remontent les besoins de chacun et nous essayons d’y réfléchir ensemble et d’avoir des réflexions sur la vie de l’entreprise. Ce forum est une opportunité pour les évoquer, les exprimer, mettre en rapport des gens qui peuvent donner ou recevoir des conseils, de tous ordres. Quinze entreprises et PME locales se pencheront sur l’entreprise innovante de demain ».
« L’an dernier – reprend Michel Gilly –  ce forum avait réuni 800 participants. Aujourd’hui, déjà 580 se sont inscrits et nous pensons que nous dépasserons le chiffre de l’an dernier. Mais le but n’est pas de faire un chiffre énorme de participants car il faut que ça reste à l’échelle humaine. Nous préférons 800 locomotives à 5000 wagons ! »
Chaque année, cette journée génère nombre de rencontres mais aussi des affaires se concrétisent et c’est tout là le but du jeu.
Parmi les 3000 adhérents varois et 15.000 adhérents régionaux, les réseaux et clubs professionnels du département sont déjà nombreux à avoir rejoint le Forum Var Ecobiz.
Participeront entre autre à ce quatrième forum : Business Network International, le Centre des Jeunes Dirigeants, la Chambre Professionnelle du Conseil Provence Var, le Club Business 83, le Club des Entrepreneurs en Dracénie, les Dirigeants Commerciaux de Franc, les Femmes Chefs d’Entreprises, la Jeune Chambre Economique, 43.117, les Entreprises Economiques.
Ce forum est réservé aux dirigeants et cadres dirigeants. Etant donné le nombre d’ateliers proposés, la organisateurs conseillent à ceux qui ne sont pas encore inscrits, de le faire en passant par www.var-ecobiz.fr

JB

Opéra de Toulon : Anna BOLENA de Donizetti

Vendredi 14 novembre 2014 – 20h  – Dimanche 16 novembre 2014 – 14h30
Mardi 18 novembre 2014 – 20h

Opera seria en deux actes de Gaetano Donizetti  – Livret de Felice Romani
Création : Milan, Teatro Carcano, 26 décembre 1830
Direction musicale Giuliano Carella – Mise en scène Marie-Louise Bischofberger
Décors Erich Wonder – Costumes Kaspar Glarner – Lumières Bertrand Couderc
Avec
Anna Bolena Ermonela Jaho – Giovanna Seymour Kate Aldrich – Enrico VIII Simon Orfila
Riccardo Percy Ismael Jordi – Smeton Svetlana Lifar – Rochefort Thomas Dear
Hervey Carl Ghazarossian
Orchestre et choeur de l’Opéra de Toulon  – Production Opéra National de Bordeaux

 ANNA BOLENA OPERA NATIONAL DE BORDEAUX

Ermonela Jaho Anna Bolena (soprano)
Ermonela Jaho est née en Albanie et suit ses premiers cours de musique à l’âge de six ans. Après avoir terminé ses études musicales à Tirana, elle commence à remporter des concours de chant : Concours Puccini en 1997, Ancona en 1998, Rovereto en 1999, Wexford en 2000. Elle se perfectionne ensuite à l’Académie Santa Cecilia à Rome.
Son interprétation de Violetta/La Traviata est accueillie avec enthousiasme. Depuis, Ermonela Jaho se produit sur les plus grandes scènes : Covent Garden, Met, Scala, Staatsoper de Berlin et de Vienne, Opéra National de Paris, Théâtre des Champs-Elysées, NHK Opera au Japon, Liceu de Barcelone, Grand Théâtre de Genève, Bayerische Staatsoper de Munich, Arènes de Vérone, Monnaie, Bolchoï…
Son répertoire comprend également : Suor Angelica, Anna Bolena, Manon Lescaut, Maria Stuarda, Mireille, Amina/La Sonnambula, Mimì/La Bohème, Giulietta/I Capuleti e i Montecchi, Imogene/Il Pirata, Lucia di Lammermoor… Suor Angelica au Royal Opera House (2012) a remporté le « Gramophone Award » du meilleur DVD.
Récemment, elle a interprété La Traviata à Bilbao, au Bayerische Staatsoper de Munich et au Staatsoper de Vienne, Cio-Cio San/Madama Butterfly à Avignon et au Liceu, La Rondine, Manon et Mimi/La Bohème à Londres.
Elle a chanté dans Le Villi au Théâtre des Champs-Elysées, Guillaume Tell à La Monnaie, Simon Boccanegra à Lyon, Mimi/La Bohème au Royal Opera House, La Traviata à l’Opéra National de Paris, rôle qu’elle reprendra prochainement à Vienne, Madrid et Munich.
A Toulon, elle a chanté Mireille, Thaïs et Blanche de la Force/Dialogues des Carmélites.

Jaho 2 couleur_by Fadil Berisha (2) Kate Aldrich

Kate Aldrich Giovanna Seymour (mezzo-soprano)
Kate Aldrich fait ses débuts aux Arènes de Vérone en 2000 dans le rôle de Preziosilla/La Forza del Destino. Elle chante Amneris/Aïda à Busseto (DVD), Giulio Cesare au Deutsche Oper am Rhein et au Staatsoper de Hambourg, Sesto/La Clemenza di Tito à Prague, Rosina/Le Barbier de Séville et Isabella/L’Italiana in Algeri à Lisbonne, Frederic/Mignon au Carnegie Hall, Charlotte/Werther à Turin, Orsini/Lucrezia Borgia à Washington, Elisabetta I/Maria Stuarda à San Diego et Palerme, Nerone/L’Incoronazione di Poppea à Barcelone, Adalgisa/Norma à Montréal, Miami, Vancouver et Bologne, Dulcinée/Don Quichotte à Buenos Aires et Tokyo, Ascanio/Benvenuto Cellini à Salzbourg.
Elle interprète Carmen au Met, à Munich, Berlin, aux Arènes de Vérone…
Kate Aldrich chante Octavian/Der Rosenkavalier et le rôle-titre de Salammbô à Marseille, Charlotte/Werther avec l’Opéra de Lyon au Japon, Adalgisa/Norma à Vancouver, Adriano/Rienzi à Berlin, Carmen au Met aux côtés de Jonas Kaufmann et Rosina/Le Barbier de Séville à la Scala.
En concert, on peut l’entendre dans Das Lied von der Erde de Mahler, Schéhérazade de Ravel, Le Martyre de Saint-Sébastien, La Petite Messe Solennelle de Rossini.
Plus récemment, elle a chanté Sesto/La Clemenza di Tito à Madrid, Adalgisa/Norma à Turin, La Muse et Nicklausse/Les Contes d’Hoffmann à l’Opéra National de Paris, Carmen à Séoul, Zurich et Berlin, La Clemenza di Tito à Marseille et Innsbruck, Norma au Met, La Favorite au Capitole.
Ses projets comprennent Carmen aux Chorégies d’Orange, à Vancouver et Lyon, Idomeneo et La Damnation de Faust à Lyon….

operadetoulon.fr • Billetterie 04 94 92 70 78

Christiane REALI & Philippe CAROIT
en tournée avec « La société des loisirs »

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Ils sont beaux comme des dieux, un regard bleu à faire tomber par terre et ils forment un couple d’aujourd’hui, avec leurs certitudes d’avoir réussi leur couple, leur carrière. Ils sont riches, ont une belle auto, une belle maison, de belles fringues, une belle piscine… Bref tous les signes extérieurs de réussite…
Vous avez dit réussite ? Une soirée avec un copain qu’ils ont décidé de ne plus revoir va mettre le feu aux poudre, soulevés tous les mal être et les non-dits. Tout cela dans une folle exubérance, avec des situations scabreuses, des mots crus, mais toujours au second degré et le tout avec une grande élégance.  Ce sont des scènes de la vie mises montées comme des sketches à part qu’à chaque noir la situation évolue. Au début tout cela surprend, déstabilise et puis on se fait à ce style venu du Québec, inhabituel pour nous.Les quatre comédiens, Christiana Réali, Philippe Caroit, Pierre Cassignard et Lison Pennec y sont formidables. Et même si l’on en prend plein la tête, on rit beaucoup… On réfléchit après et l’on se dit qu’au fond, c’est la vie d’aujourd’hui et qu’on connait nombre de couples qui leur ressemblent.
On a rencontré Christiana Réali et Philippe Caroit pour vous car les voici donc en tournée avec « La société des loisirs », pièce que nous avons découverte au Théâtre du Jeu de Paume à Aix-en-Provence où ils joueront jusqu’au 8 novembre et que vous pourrez découvrir le mardi 9 décembre à 20h30, au Théâtre Galli de Sanary.

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Christiana REALI : Varier les plaisirs…
On sait de cette belle actrice aux yeux d’azur qu’elle est brésilienne, qu’elle a rencontré Francis Huster au cours Florent, qu’elle a beaucoup joué avec lui, qu’il onts en commun deux filles dont l’une est la copie-conforme de la maman et que toutes deux sont déjà montées sur les planches.
Peu de films à son actif, beaucoup de télé-films dont « Terre Indigo » de qui tout est parti, et encore plus de théâtre car c’est là qu’elle s’épanouit le mieux.
Et, de Molière à Musset en passant par Corneille et Rostand, elle a joué tous les grands classiques, ce qui ne l’a pas empêchée d’interpréter aussi Woddy Allen, Giraudoux, Guitry, Feydeau, Tennessee Williams, Gurney, ce dernier avec « Love Letters » auprès de son ex, Francis Huster, que j’ai eu la chance de voir cet été à Marseille pour l’unique représentation donnée en province.
C’est toujours un plaisir que de retrouver cette pétillante comédienne, si volubile et si passionnée :
« C’est une comédie de mœurs très originale avec cet humour grinçant et cette façon d’oser dire les choses très nord-américaine. Ce peut être très cru, très osé, quelquefois choquant mais toujours sous-tendu par le rire et d’une belle élégance.
Ce couple a tout pour réussir : beauté, argent, maison, enfants. ils ont tout fait pour ça en occultant quelque peu leur vie personnelle : il semble qu’il ait été plus important qu’ils réussissent dans la vie que de réussir leur vie. Et ils s’en rendent compte au cours d’un dîner avec un copain qui, comme eux, va vers la cinquantaine, divorcé, vivant avec une fille très jeune et faisant un peu n’importe quoi pour continuer à rester jeune. Ce qui les énerve et les met au pied du mur de leur propre vie. Chacun semble être passé à côté de quelque chose.
En fait, c’est un sombre drame…
Ce pourrait l’être mais vu par Archambault, et, ce qui est typique du théâtre ou du cinéma nord-américain, c’est à la fois très noir et très drôle, très cynique aussi car cette génération, dont je fais partie, a tendance à jouer sur les apparences, à tout banaliser et passer ainsi à côté de l’essentiel. Ils disent des horreurs, qui sont devenus des lieux communs, sans sourciller, sans sentiment, sans se rendre compte qu’ils sont à côté de la plaque.
On est loin de « Love letters » !!!
Et c’est ce que j’aime car ça me change totalement de tout ce que j’ai pu jouer jusqu’à aujourd’hui. C’est assez cru dans le propos, c’est de l’humour noir où toute énormité semble entrer dans la banalité, où les choses importantes comme l’avortement, l’adoption, la sexualité débridée, paraissent anodines et se font parce que c’est dans l’air du temps et qu’on le fait parce que des gens « bien » les font !
Et c’est ce genre de surprise que j’aime qu’on me propose car je suis comédienne avant tout, j’aime changer de registre, surprendre le public mais me surprendre moi aussi, afin de ne pas entrer dans la routine, d’être excitée de jouer un rôle nouveau.
De « Love letters » à « Marie Tudor » de Victor Hugo, que je jouerai en janvier, en passant par « La rose tatouée » que j’ai jouée la saison dernière, je joue dans des registres différents et c’est ce que j’aime dans ce métier, varier les plaisirs.

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Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire ce métier ?
D’abord, je suis issue d’une famille brésilienne qui n’est pas du tout dans ce domaine là puisque tourné vers le journalisme et la politique. Je suis arrivée en France sans parler un mot de français et j’ai découvert cette langue. Alors, à douze ans, plutôt que d’aller vers un cours de danse, je me suis inscrite au cours de théâtre de mon collège nommé… Molière ! Mais plus tard, tout en continuant à aimer le théâtre, j’ai suivi des cours de droit. Jusqu’à ce que je découvre le cours Florent… et Francis Huster. Je ne suis pas rentrée au Brésil, je suis restée en France et je n’ai plus arrêté de jouer.
Quand vous dites aimer varier les plaisirs, voici qu’on vous retrouve dans l’émission de Ruquier, « Les grosses têtes » !
Ou mais ça n’a été qu’occasionnel… pour le moment ! Ruquier, voulant élargir son équipe de gens venus de tous horizons, m’a proposé d’y participer et j’avoue que cela m’a beaucoup amusée et je ne dis pas que, s’il me rappelle, je ne repiquerai pas au jeu ! C’est un exercice qui m’amuse, qui me permet de découvrir des gens, des  mondes différents. C’est aussi un défi car là, je n’ai pas de texte, je joue sur la surprise des sujets, sur la spontanéité et avec des gens différents.
Autre clin d’œil : votre apparition dans la série « Scènes de ménages » !
Ca aussi, ça a été très sympathique et très drôle à faire : je jouais auprès de Valérie Karsenti et Frédéric Bouraly une cousine belge. Qu’est-ce qu’on a pu rire. Et ça encore, c’est différent, tout comme le film que je viens de tourner avec Charlotte de Turkheim « Qui c’est les plus forts ? » où je joue une mère qui est restée une femme-enfant un peu déjantée. C’est très amusant à jouer ».
Décidément, « jouer » est vraiment le verbe que Christiana Réali  aime conjuguer à tous les temps et dans tous les sens du terme et je vous conseille de ne pas rater cette « Société des loisirs », une pièce noire, drôle et décapante où le couple aux yeux bleus, Christiana et son complice Philippe Caroit, font merveille !

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Philippe CAROIT : « Je suis un artisan… »
Philippe Caroit c’est ce beau comédien au regard bleu dont Nathalie Baye tombait amoureuse dans le film d’Alain Jessua « En toute innocence ».
Mais c’est aussi un comédien éclectique que l’on voit au théâtre, au cinéma, à la télévision et qui de plus, s’exporte beaucoup puisque travaillant en Angleterre, en Allemagne, en Italie et parlant toutes ces langues.
Pour l’instant c’est le théâtre qui est son centre d’intérêt en partant en tournée avec Christiana Réali et la pièce de Francis Archambault « La société des loisirs », pièce qu’il a découverte à Montréal en 2007 et qu’il a décidé d’importer en France.
Alors qu’il a fait une petite escale-vacances à Toulon, il nous en parle :
« C’est un ami comédien qui m’a fait découvrir cette pièce à Montréal, qui a été un gros succès.
Du coup j’ai décidé de la ramener en France en l’adaptant, avec l’accord de l’auteur car la langue et la culture québécoises sont quelque peu différents en France. Comme toujours, il y a eu un long processus de production mais j’ai été aidé par mon ami Pierre Cassignard qui joue d’ailleurs dans cette pièce. Nous l’avons enfin jouée au Théâtre de Paris où nous avons eu un beau succès.
Le choix de Christiana Réali ?
C’est Pierre Cassignard, encore, qui m’a fait penser à elle. Dans la pièce nous sommes un couple qui a l’air BCBG, bien sous tous rapports, bien propres sur eux Je suis ravi qu’elle joue ma femme car nous formons à nous deux une vraie publicité du couple idéal. Ce qui n’est bien sûr pas le cas et les apparences peuvent être trompeuses. Je trouve que nous nous ressemblons beaucoup tous les deux car sous ces apparences, nous avons un petit grain de folie, nous sommes un peu « dézingués » et bien évidemment, nous avons nos failles.
C’est une comédie ?
oui, une comédie drôle et grinçante à la fois, c’est un théâtre qui gratouille un peu comme seuls les nord-américains savent le faire. Ils osent aller beaucoup plus loin que les auteurs français et mélanger les genres. C’est très anglo-saxon. Ce sont des personnages qui sont pleins de certitudes mais qui ont aussi un côté pathétique car au-delà de ces apparences de réussites, ils sont un peu perdus.

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Alors Philippe, on vous retrouve sur nombre de fronts internationaux puisque, en alternance, vous jouez en France, en Angleterre, en Italie et en Allemagne, ce qui est rare pour un comédien français.
Peut-être mais c’est ce que j’ai toujours voulu faire dès le départ : ne pas dépendre d’un seul marché. On sait combien ce métier est fluctuant, on vous encense puis, on ne sait trop pourquoi, on ne veut plus entendre parler de vous. Je n’ai pas voulu avoir à aller gratter aux portes et j’ai donc très vite voulu élargir mon champ d’action. Je parle Anglais et Italien et je me suis mis à l’Allemand afin de multiplier mes terrains de jeux, puisque par définition, je joue. J’aime en plus aller travailler ailleurs, partir en tournée puis changer de pays. M’aérer en permanence.
Votre actualité 2014 est impressionnante et internationale !
Oui, mais c’est au coup par coup, par coups de cœur et au vu des propositions que l’on me fait. J’ai donc fait un film en Italie « Sei mai stato sulla luna » de Paolo Genovese, qui devrait sortir en France. J’ai tourné « pour la télévision allemande « Die Staatsaffäre » de  Michaël Rowitz avec Veronika Ferrer (photo) qui a été un gros succès. Ca n’est pas sorti sur les écrans français mais comme je sujet se rapproche de l’affaire Hollande-Trierweiller, par ricochet ça a eu un retentissement en France. »
Pour l’Angleterre, j’ai tourné pour le cinéma « Talking to the trees »  d’Ilaria Borelli et pour la France « Crime et botanique » de Bruno Garcia…

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Et « La maison du Lys Tigré » de Pascal Thomas ?
Oui mais c’est un petit rôle que j’ai fait par amitié pour Pascal. On se connaît depuis longtemps et c’est un clin d’œil qui a été agréable à faire. Ca sortira cet hiver.
Au niveau cinématographique, dès le départ vous avez fait le grand écart en tournant avec Rohmer « La femme de l’aviateur » et en vous retrouvant avec Philippe Clair et Max Pecas, ce qui n’est pas vraiment du cinéma d’auteur !!!
Oui et on me l’a d’ailleurs beaucoup reproché. C’est peut-être aussi pour ça que les portes du cinéma se sont un peu fermées pour moi, et c’est ce que je reproche justement à la France : de nous mettre des étiquettes. Je le regrette mais j’assume et même, je revendique car je suis comédien avant tout, que ce soit de théâtre, de cinéma, de télé et même de pub, qui joue du drame ou de la comédie, pourquoi pas ?
Je suis un artisan comme n’importe quel artisan. Si on demande à un ébéniste de faire un meuble de cuisine, il le fait, tout comme il fera une bibliothèque.
En France, on est asphyxiés par ces cloisonnements, par ces chapelles où on ne peut entrer…
Alors, je pars quand il le faut, quand j’ai des propositions qui me donnent envie d’exercer mon métier ailleurs. Et si je reviens toujours à Paris, je peux me permettre de refuser des choses qui ne me conviennent pas.
Par contre, vous faites peu de théâtre…
C’est vrai et c’est pourtant la base, la réalité de notre métier. J’adore monter sur scène et j’essaie d’y revenir tous les deux, trois ans, toujours avec un grand plaisir. Mais c’est compliqué car le théâtre prend beaucoup de temps : les répétitions, les prolongations à Paris si ça marche, la tournée qui suit… Pour faire du théâtre, il faut refuser beaucoup de choses. Pour cette pièce, qui est un peu mon bébé, j’ai refusé un film canadien avec Monica Bellucci ! Mais après, c’est un choix.
Alors, cette escale à Toulon ?
C’est toujours un grand plaisir de revenir dans le Var. C’est une région que j’adore, j’en suis amoureux. J’y ai des attaches et j’y reviens dès que je le peux. en plus, je suis venu à Sanary en 2004 pour jouer justement au Théâtre Galli, une pièce avec la mère de ma fille : Caroline Tresca. C’était « Accord parfait ».
J’aime beaucoup cette salle qui est à la fois belle et intime et où l’on est bien reçu. C’est donc aussi un plaisir de la revoir et d’y rejouer.

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Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos Christian Servandier et Jacques Brachet

Six-Fours, Espace Malraux
BRIGITTE : Elles n’ont besoin de personne…

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Brigitte, c’est un prénom.
C’est aussi un aigle à deux têtes… ou à deux chanteuses : Sylvie et Aurélie.
Elles sont belles, sexy, elles ont un talent fou aussi bien pour chanter que pour écrire et composer et en plus, elles ont un bel humour. Et j’avoue être totalement tombé sous le charme de cette deux filles qui, dans un Espace Malraux bien ermpli et bien chaud, nous ont offert un vrai beau spectacle, original en diable, quelque peu kitch mais dont les mélodies font mouche avec, enfin, de la vraie bonne chanson française, ce qui devient rare aujourd’hui !
Les voici donc dans un décor rococo fait de plantes et de palmiers dorés, se déhanchant avec sensualité, un peu de lascive provocation, un regard coquin balayé par une frange,  dans de longues robes moulantes, lamé noir et fendues jusqu’au haut des cuisses. C’est un mélange de Dalida, d’Arielle Dombasle et de Rita Hayworth…
Ce sont de vraies musiciennes qui composent leurs chansons, et qui sur scène, s’accompagnent avec divers instruments, même si quatre musiciens assurent on ne peut mieux, à l’ombre des palmiers.

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Ne dites surtout pas « les » Brigitte car, direct, Amélie nous répond : « Vous dites « les » Téléphone ? Non, eh bien pour nous, Brigitte, c’est une entité ».
Après quoi elle nous explique que le nom, Brigitte, est venu par le fait que, paradoxalement, Brigitte est à la fois un prénom désuet que portent nos mamans, notre boulangère, mais aussi porté par des femmes sulfureuses comme Bardot, Fontaine, Lahaie… Et Brigitte, en fait, c’est un peu tout ça : un mélange d’adolescentes attardées et néanmoins intelligentes, de femmes fatales et sensuelles, de provocatrices gentilles et mutines, qui semblent tout droit sortir d’une époque où le cinéma était encore en noir et blanc.
Elles chantent l’amour sous toutes ses formes, la femme libérée qu’il n’a besoin de personne, non pas en Harley Davidson, mais pour évoluer, s’assumer, vivre leur vie et leur métier, pour s’y épanouir en tenant les commandes… même si les quatre musiciens sont des hommes… asservis à ces belles plantes !
Elles sont tellement sympas que les hommes les admirent sans que les femmes en soient jalouses car il se dégage quelque chose de sain, d’énergique, de second degré et ça, ça plaît aux femmes qui les voient plus comme de bonnes copines qui défendent leurs causes que comme des rivales en puissance.

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Et c’est dans cette atmosphère bon enfant qu’elles nous proposent un éventail de jolies chansons dont « A bouche que veux-tu » titre de leur clip, réalisé par Amélie (Elle font tout, je vous dis ! ) et de leur prochain album qui sortira le 17 novembre avec nombre de nouvelles chansons qu’elles nous ont offertes ce soir-là salle Malraux.
« Aujourd’hui- me confie Amélie – nous ne faisons plus de reprises car nous avons assez de chansons personnelles pour faire un spectacle. »
Et c’est un spectacle réussi d’où l’on sort vraiment avec la pèche, de jolies mélodies en têtes, de jolies images dans les yeux.
Qu’est-ce qu’elles sont chouettes… Brigitte !

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Jacques Brachet