Archives mensuelles : avril 2014

TOULON – THEÂTRE LIBERTE : Les mardis Liberté

Pour son avant dernier mardi le Théâtre Liberté proposait la réunion du Baroque et du Tango, c’est à dire de Jean-Sébastien Bach et Astor Piazzola. A priori on peut se demander ce qui peut relier ces deux musiciens, l’un du XVII-XVIII° et l’autre du XX° siècle ? Certes Bach a toujours inspiré les musiciens, et Raphaël Imbert vient de faire une interprétation jazz époustouflante du musicien allemand. Et puis on sait qu’Astor Piazzola était un grand admirateur de Bach. Toujours est-il que la pianiste Marielle Gars et le bandonéoniste Sébastien Authemayou, réunis dans le « Duo Intermezzo », ont eu l’idée d’une conversation musicale imaginaire entre les deux compositeurs, intitulée « Tête à Tête ».
Marielle Gars est une délicieuse pianiste avec un toucher précis, une sonorité lumineuse, qui sait être délicate dans les mélodies et d’une puissance phénoménale dans les accompagnements rythmiques. Sébastien Authemayou a la maîtrise complète de cet instrument difficile, le bandonéon (inventé par les Allemands au XIX° siècle, raison de plus pour ce Tête à Tête). Il en joue avec la force et la passion sans lesquelles cet instrument ne vit pas. Il sait en tirer aussi bien les plaintes de l’âme souffrante que de l’âme amoureuse, ou les emportements lyriques et rythmés du tango. Les deux artistes ont su écrire des arrangements dans lesquels la transition entre les deux compositeurs se fait naturellement, tant et si bien qu’on ne se rend pas compte qu’on est passé de l’un à l’autre ; l’osmose est parfaite. Tel ce morceau offert en rappel dans lequel on commence sur « l’Ave Maria » de Bach pour glisser au « Liber Tango » de Piazzola, et revenir finir sur l’Ave maria. Du grand art, exprimé avec engagement et passion. Un plaisir rare.

Serge Baudot

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Ce concert ayant tellement ravi et convaincu les spectateurs que ceux-ci se sont précipités sur le dernier disque du Duo Intermezzo , que je ne saurais que recommander :
Bach-Piazzola : Tête à tête :
11 titres : Sur :Regresso al amor/Prélude en sol mineur BWV 861 – Sonate en si mineur BWV 1014/Allegro – Tangata – Suite française en do mineur BWV 813/Allemande – Fugata – Milonga is coming – Muerte del Angel – Partita en do mineur BWV 826/Sarabande – Primavera Portena – Sonate en si mineur BWV 1014/Andante – Zita.
Enregistré du 22 au 14 avril 2013 au Sémaphore du Roussillon (Label : INDESENS- INDEO54)
Prochain et dernier Mardi Liberté de la saison le 13 mai de 12h15 à 13h15: « Comment déguster le raki ?»
Boire du raki, alcool national de la Turquie, c’est toute une culture !

FRANCE 3 : BRIGITTE FOSSEY… Jusqu’au dernier

BRIGITTE FOSSEY : « JE TROUVE QUE LA VIE EST BELLE… »

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« D’abord raconte-moi… comment va ta vie ? »
Voici les premiers mots que me dit Brigitte Fossey à son arrivée à la cantine du tournage, entre Marseille et Bandol, de la série qu’elle tourne pour France 3 « Jusqu’au dernier », réalisé par François Velle.
Une journée de soleil éclatant, une amie retrouvée et le dialogue également tout de suite retrouvé. Autant parisienne que Ramatuelloise, nos chemins se recoupent souvent, et notre amitié est liée par celui qui nous a un jour réunis : Jean-Claude Brialy.£La voici donc pour six épisodes avec aux commandes François Velle, fils de Louis et de Frédérique Hébard, avec qui elle avait tourné en Provence, il y a déjà vingt ans cette belle série à succès que fut « Le château des Oliviers » et dont François était le co-auteur avec sa mère.

« Brigitte, tu retrouves la famille ?
Oui… vingt ans après ! Je garde de merveilleux souvenirs de ce tournage et je suis ravie de retrouver François avec qui j’avais beaucoup sympathisé et surtout de me retrouver dans cette région dont je suis depuis lors tombée amoureuse. Le sujet du « Château des Oliviers » me touchait beaucoup car j’y incarnais une exploitante agricole, métier que je voulais faire toute jeune. Le scénario de « Jusqu’au dernier » m’a beaucoup plu car c’est un polar en six épisodes, sujet que je n’avais jamais abordé. C’est l’histoire de trois femmes et ça démarre sur le jour où l’on doit fêter l’anniversaire de Fred. Alors qu’Hélène, sa mère, que je joue, Karine, sa femme (Valérie Karsenti) et Sybille, sa fille (Flore Bonaventura)  l’attendent dans le jardin, il tombe du toit et meurt. Tout fait penser à un accident mais sa mère a un doute et, sachant qu’il tenait un journal, s’en empare et va apprendre des choses sur le passé de son fils et sur le sien. Le commissaire Magnier, joué par Lionnel Astier, va mener l’enquête et Hélène va mener la sienne en parallèle.
Il y a énormément de rebondissements, tout le monde soupçonne tout le monde. Il y a aussi au générique Stéphane Freiss qui joue un ami de son fils très mystérieux, Marie-Christine Barrault qui dirige le centre Aquaréva et travaillait avec mon fils, personnage très ambigu… Tu n’en saura pas plus mais il y a tous les ingrédients pour tenir la tension à chaque épisode et des rebondissement qui tiendront le public en haleine.

Qu’est-ce qu t’a plus dans cette série ?
Tout ! D’abord le fait de retrouver François Velle, puis l’histoire qui est particulièrement bien ficelée et intelligente, le fait de tourner dans le Midi mais aussi et surtout ce rôle de femme qui est pédopsychiatre, à la fois forte et fragile, qui a, elle aussi, ses moments d’ambiguïté. C’est un rôle magnifique, toujours sur le fil du rasoir, à la fois subtil et délicat. Les quatre scénaristes qui ont écrit ces épisodes n’ont rien laissé au hasard et ce sont de beaux portraits de femmes avec un casting formidable. De plus François est un réalisateur méticuleux qui ne laisse rien au hasard et qui tourne dans la gentillesse et la sérénité. Tout ce que j’aime !

Alors Brigitte, revenons à ta carrière qui a, je le sais, une belle part de chance dans les rencontres que tu as pu faire.
C’est vrai qu’après « Jeux interdits » que j’ai tourné en 1952 alors que j’avais cinq ans et « Le grand Meaulnes » que j’ai tourné en 1967, il n’y a pas eu de cinéma. Je me suis lancée dans des études littéraires mais à 14 ans, j’avais la photo de Paul Newman sur ma table de chevet car il ressemblait à mon père et, à ma mère qui trouvait ça puéril, j’ai répondu : « Je vais le connaître et je travaillerai un jour avec lui ». Je n’étais alors pas du tout comédienne quoique j’avais déjà ça derrière la tête mais je voulais avant ça faire des études littéraires afin de connaître les textes, les auteurs… J’étais alors entrée dans une école d’interprètes parlementaires à Genève et ça ne me paraissait pas évident du tout ! Le reste du temps, je courais les théâtres, les cinémas et au bout de six mois, prise de cafard, je rentrai à Paris… où je retrouvai une lettre en poste restante, que je n’avais pas voulu ouvrir avant de partir. Elle était signée de Gabriel Albicoco qui me demandait si je voulais interpréter Yvonne de Galais dans « Le grand Meaulnes ».

Pourquoi toi puisque, en dehors d’un film tourné à cinq ans, tu n’étais pas dans le paysage cinématographique ?

Parce qu’il avait justement vu ce film, il avait alors calculé l’âge que j’avais et qui correspondait au personnage. Il s’est alors dit qu’aujourd’hui elle devait ressembler à l’héroïne et il a voulu me voir. Evidemment, en six mois il avait fait des castings mais il m’a quand même fait faire des essais… et il m’a prise. Je me suis alors dit tout de suite : « Voilà, c’est ce que je veux faire ». Et je suis devenue comédienne.

 Alors, et Newman ?
Ca fait partie des rêves réalisés. J’étais très passionnée par les films d’Altman et ça faisait aussi partie de mes rêves de le rencontrer. Je venais de tourner deux films : « Le pays bleu » de Tacchela et « L’homme qui aimait les femmes » de Truffaut. Et je devais aller les promouvoir aux Etats-Unis. Je reçois un appel de… Robert Altman qui me dit : « Avez-vous vu mon film « Trois femmes » ? Je dis oui, bien sûr. « J’ai adoré votre voix dans « Le pays bleu », je voudrais que vous doubliez la voix de Sissi Spackec. J’ai dit évidemment oui et j’ai d’ailleurs retrouvé mon partenaire de « Jeux interdits » Georges Poujouly qui était régisseur d’Altman.

Bon mais Newman dans tout ça ?
J’y arrive ! Sachant que j’allais venir aux Etats-Unis pour la promotion des deux films, Robert me propose un repas chez lui, à Los Angeles. « Sais-tu à côté de qui tu seras assise ? ». Je cherche des noms communs avec lui et moi et, dans l’expectative, il me lance alors : « Paul Newman… et il sera ton mari  dans mon prochain film « Quintet » !!! Quatorze ans plus tard… Tu vois, quand on y croit !

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Ca t’est souvent arrivé, ce genre de truc ?
Oui, une autre fois en voiture. J’écoutais Chopin sur Radio Classique. Chopin que j’adore par dessus tout. Et, à haute voix je dis : « Mon Dieu, faites que je fasse quelque chose avec Chopin ! ». C’est peut-être idiot mais le lendemain, Alain Duhot, organisateur du festival Chopin de Nohant, conseillé par notre ami Jean-Claude Brialy, qui connaissait mon amour pour Chopin et pour la poésie, m’appelait pour venir dire des poèmes sur des musiques de « mon » compositeur !

Tu as encore des rêves de ce genre ?
Oui… mais je ne t’en parle pas, sinon ça ne se réalisera pas !

Tu a une belle carrière cinématographique, ayant tourné avec les plus grands, et étant totalement bilingue, tu aurais pu faire une carrière aux Etats-Unis ?
C’est vrai, car j’ai tourné plusieurs films en anglais dont « Au nom de tous les miens » de Robert Enrico, « Enigma » de Jeannot Szarc avec Martin Sheen et Sam Neil, « Limpératif » de Zanussi, prix spécial du jury à Venise… J’ai eu beaucoup de propositions mais à l’époque ma fille était petite et je ne voulais pas la laisser. Je n’ai pas de regret.

Tu as l’air de rester à part du milieu artistique.
Pas vraiment mais j’ai un mari, chirurgien dentiste qui est très réservé et qui n’aime pas trop être mêlé à ce milieu. Il préfère les îles désertes où il peut retrouver le calme ! Alors tu me vois un peu à Ramatuelle car nous y avons une maison et qu’il y avait Jean-Claude Brialy. C’était un ami fidèle que je regrette toujours. Tout comme Marie-France Pisier avec qui j’étais très liée depuis la série télévisée « Les gens de Mogador ». Nous avions le même âge et bizarrement j’y jouais sa fille ! On s’est retrouvée sur « Chanel solitaire » et là… j’y jouais sa tante !
Quelquefois… Les idées des scénaristes et des réalisateurs !!!

Alors, aujourd’hui, Brigitte, que fais-tu hormis ce tournage ?
Je joue beaucoup au théâtre, je continue à travailler sur des spectacles de poésie avec de grands musiciens classiques, j’ai la chance de ne faire que ce que j’ai envie de faire et, que ce soit au théâtre, au cinéma, à la télévision, je n’accepte que des sujets qui me passionnent… et je trouve que la vie est belle ! J’ai fait, sur ce tournage, des rencontres formidables, l’équipe est très professionnelle, la productrice, Gaëlle Cholet, est très près de nous et je travaille au soleil… Que demander de plus ?!!

Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos Christian Servandietr

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JUSQU’AUDERNIER
Trois femmes, trois générations, une seule vérité…à tout prix !

Ce dimanche-là,  Fred Latour, qui dirige le Groupe TEYSSON, s’apprête à fêter son anniversaire en famille avec les trois femmes de sa vie : sa mère Hélène, 65 ans. Karine, son épouse, 40 ans. Leur fille Sybille, 20 ans.
Mais son esprit est ailleurs, et au moment de rejoindre la petite fête surprise, il reçoit un message et s’isole dans son bureau.
Alors que Karine l’appelle pour qu’il descende les rejoindre, une tuile tombe du toit, suivie du corps de Fred qui traverse la verrière du salon et s’écrase lourdement au sol !

La maison est déchirée par les hurlements de la mère, de l’épouse, de la fille…
Tout en faisant face à ce drame, elles vont devoir s’unir pour comprendre comment et pourquoi Fred Latour est mort. En s’attaquant notamment au secret qui entoure depuis 30 ans  la mort d’Alain Latour, le père de Fred, alors Maire de Marseille…

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Avec : Valérie Karsenti (Karine), Brigitte Fossey (Hélène), Marie-Christine Barrault (Nadège), Flore Bonaventura (Sybille), Lionnel Astier (Magnier), Michaël Abiteboul (Leclerc), David Baiot (Gauthier), Laurence Cormerais (Audrey Daniset), Stéphane Blancafort (Maitre Agostini), Paul Velle (Fabien Koskas), François Feroleto (Fred), Jean-Claude Bouillon (Charles Teysson)…

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MARSEILLE : FESTIVAL ETANG D’ARTS

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Les 17 et 18 mai prochains, au Borély, va naître la 17ème édition du Festival Etang d’Arts. Durant un week-end les artistes vont se succéder sur scène. Théâtre, danse, musique, cinéma, photographie, street art seront tous réunis dans une atmosphère chaleureuse et familiale !Ce festival étudiant cherche à mettre en avant le développement durable, et réuni chaque année de nombreux artisans dans son village associatif.
Pendant deux jours, laissez vous emportez par ce tourbillon artistique. Venez en famille, entre amis  partager ces moments de poésie. Toute l’équipe Etang d’Arts a hâte de vous accueillir.
Et n’oubliez pas, ouvrez bien grand vos yeux !
Chaque année, le festival Etang d’Arts revient illuminer la vie culturelle marseillaise ! Pour sa 17ème édition, l’évènement envahit le Parc Borély. Pendant deux jours, la diversité artistique est mise à l’honneur sur la scène du festival. Dans le parc seront présents créateurs, exposants et associations, dans une ambiance ensoleillée et chaleureuse.
Au tableau de ce weekend : concerts, spectacles de danse, concours de courts‐métrages, art de rue, street art, percussions. C’est un festival gratuit, ouvert à tous.
Il vous propose :
Le Marché des créateurs et le village associatif responsable.
La mise en avant des artistes et artisans locaux.
Une Sensibilisation au développement durable auprès des écoliers.
L’utilisation d’éco- cups (verres consignés et réutilisables).
L’Utilisation de papier recyclé et tri sélectif.
La mise en place de toilettes sèches à la sciure de boise
Déroulement du festival :
Durant deux jours, de 15h à 21h : Spectacles en continu sur la scène du festival – Marché des exposants et des créateurs dans le parc –
Samedi 17 avril 21h : concerts.
Dimanche 18 avril 21h : Concours de courts-métrages

www.festival-etanddarts.com

RAMA YADE : BAIN DE FOULE A HYERES

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Venue quelques jours avant le premier tour des élections, soutenir à Hyères le candidat UDI Francis Roux, Rama Yade a pris un bain de foule ensoleillé sur le marché. Foule dense, souriante, amène, admirative de sa beauté, la femme politique la plus aimée de France a fait un véritable carton de popularité, se faisant offrir, tout au long du marché, plein de petits cadeaux dont beaucoup de fleurs.
C’est au restaurant de l’Hyppodrome, où le calme était revenu, qu’elle nous a offert un fort sympathique moment d’entretien.

Née au Sénégal, à Dakar, Rama Yade est baignée dans la culture par sa mère, prof de lettres et par la politique par son père diplomate et secrétaire prticulier de Léopold Sédar Senghor. Elle ne viendra à Paris qu’à l’âge de 11 ans.

Rama Yade, quels souvenirs gardez-vous de votre petite enfance à Dakar ?
D’excellents souvenirs. j’y ai vécu une enfance heureuse, studieuse et familiale.

Votre déracinement vers Paris a-t-il été difficile ?
Je vous dirai à la fois oui et non.
Oui parce que pour une enfant que j’étais encore, ce n’est jamais facile de se retrouver dans un autre pays, avec une autre façon de vivre, avec des gens différents, des gens qu’on a quittés.
Non car je connaissais déjà la France, nous y avions des relations très étroites et l’école et le voisinage ont fait que je m’y suis facilement adaptée. Et puis, à cet âge là, on s’adapte très vite.

Je pense que la politique, de par votre père, est venue tout naturellement à vous ?
Je dirai que c’est le goût politique de mes deux parents qui ont fait que, très jeune, je m’y suis intéressée. Ils en parlaient souvent entre eux et avec moi. Cela a développé chez moi le goût de l’engagement, des vraies valeurs. C’est pour cela que j’ai fait Sciences Po et que je suis devenue administratrice au Sénat. Je voulais m’engager dans quelque chose de plus grand moi. J’ai eu la chance de vouloir et de pouvoir rencontrer Nicolas Sarkozi et tout a démarré très vite.

Lorsqu’on est femme, black, qui plus est jeune et belle, est-ce un atout ou un handicap dans ce milieu macho !
Elle rit. D’abord, si vous dites que je suis belle, je vous en remercie mais bon, est-ce un atout ou pas ? En tout cas, rien de tout ça a été un handicap pour moi. C’est peut-être un handicap par rapport à certaines personnes qui ont des préjugés, à qui l’évolution de la vie et des femmes échappe. Certains me perçoivent comme une étrangère, ce sont des jugements qui datent un peu aujourd’hui qui font que ces gens voudraient que tout le monde leur ressemble. Tant pis pour eux, moi, je suis bien dans mes baskets.

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J’aimerais savoir ce que vous pensez de la parité en politique ?
Que voulez-vous que j’en pense ? Évidemment que je suis pour et ce n’est pas parce que certaines se retrouvent sur des listes par la force des choses, parce qu’il faut qu’il y en ait autant que des hommes, que c’est une mauvaise chose. Vous savez, on trouve sur les listes autant de types incompétents que de femmes. Ni plus ni moins. Donc je dirai que c’est même nécessaire car cette parité a permis à des femmes de valeur d’émerger.
Tant pis si certaines mentalités n’ont pas envie d’évoluer et que certains prennent des femmes simplement par alibi ou pour discréditer la politique.
Et puis je vous dirai que si certaines femmes ne sont pas au niveau, elles ne peuvent pas suivre longtemps. Et celles qui restent sont vraiment des femmes intéressantes et magnifiques.

Vous avez écrit, voici quelques mois, un livre paru aux éditions du moment « Les carnets du pouvoir ». Certains y ont vu un livre « règlements de comptes. Qu’en pensez-vous ?
Chacun y voit ce qu’il veut bien y voir. Moi j’ai surtout voulu raconter trois ans de ma vie au gouvernement, y montrer les joies et les difficultés car, pour en revenir à votre question de tout à l’heure, je n’ai pas fait l’unanimité lors de mon arrivée si rapide dans le paysage politique. Ca en a gêné plus d’un, plus d’une et même si l’on veut passer au-dessus, il y a des choses, des mots qui blessent, qui choquent
Mais comme partout ailleurs je pense, il y a les jalousies, les coups bas, j’ai entendu beaucoup de choses et des gens bien intentionnés m’en ont aussi rapporté. J’ai voulu raconter tout ça et surtout témoigner de mon cheminement, des écueils que j’ai rencontré, des beaux moments aussi que j’ai vécus, montrer un peu les coulisse du pouvoir.
J’ai rencontré de belles personnes, de moins belles, je le raconte sans acrimonie, sans regrets, sans amertume, sans esprit de vengeance. Toujours avec honnêteté, je pense et avec franchise… ce qu’on m’a souvent reproché !

Passer de secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et aux Droits de l’Homme, au sport, comment se fait une telle reconversion ?
Tout d’abord on ne choisit pas, on vous impose. On est libre d’accepter ou pas et j’ai accepté car j’avais envie de continuer à appartenir à ce gouvernement car je savais que j’avais des choses à y faire.
Vous savez, entre le sport et les droits de l’homme il y a beaucoup de points communs comme les valeurs de tolérance, de fraternité, d’ouverture aux autres. On les retrouve dans les deux.
Et puis le sport m’a beaucoup apporté. Il m’a d’abord permis, et c’est loin d’être négligeable, de rencontrer tous les plus grands joueurs du monde. et puis, restera de moi l’organisation de l’Euro de football en 2016 et celle du Ryder Cup de golf 2018 et ne serait-ce que pour cela, je suis fière et heureuse d’y avoir contribué et que ça puisse se réaliser.

Vous êtes, parmi les femmes politiques, la femme la plus aimée du public et de beaucoup  de jeunes… Qu’en pensez-vous ?
Si c’est vrai, ça ne peut que me faire plaisir. Et je pense que je dois ça à mon franc parler, à ma façon d’être à l’écoute des gens, à mes convictions et mon honnêteté. Je suis claire dans mes idées et dans mes convictions, si quelque chose me contrarie, je le dis. Peut-être que les gens n’ont pas l’habitude de cette façon de faire ! J’espère que les Français continueront à m’écouter et que j’aurai, dans l’avenir, l’opportunité de faire encore plein de choses et continuer à être acteur de la vie politique…

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Propos recueillis par Jacques Brachet

LA SAGA SOULEIADO : L’INDIENNE EST PROVENCALE

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Né sur les hauteurs du Mt Faron, dans une clinique aujourd’hui disparue, Stéphane Richard est un -presque ! – pur Toulonnais, son père ayant fait carrière à l’arsenal et sa mère étant de descendance ardéchoise. Mais du plus loin qu’il remonte, sa descendance paternelle et de la vraie race des Provençaux et la marque Souleiado a bercé son enfance, sa grand mère portant déjà des vêtements de cette marque.
Si la marque est née en 1939 grâce à Charles Déméry, un entrepreneur tarasconnais, il faut remonter à 1648 pour voir naître ce que l’on a appelé l’indienne, une cotonnade en provenance des Indes, d’où son nom, qui était débarquée sur le port de Marseille. En 1660, des imprimeurs qui créaient des cartes à jouer, ont l’idée de créer des cartons divers et colorés pour imprimer sur ces indiennes.
Colbert créant en 1664 la Compagnie des Indes, la haute bourgeoisie va s’accaparer ces étoffes dont la mode sera lancée à la cour de Louis XIV par Madame de Sévigné. Hélas, le roi voit d’un mauvais oeil cette indienne qui concurrence fortement les soieries de Lyon. D’où son interdiction en 1680. Suite à des révoltes et des insurrection, Louis XIV, encore lui, fait brûler tout ce qui concerne les indiennes.
C’est alors l’exil en Suisse et en Allemagne pour tous ces créateurs, avant de revenir en Avignon qui est une enclave papale. Mais le commerce est trop limité. L’indienne ne sera réhabilités qu’à la Révolution, ce tissus devenant le vêtement du peuple.
Mais auparavant, grâce à un Suisse, Jean-Rodolphe Wette, qui implante des techniques d’impression sur coton, l’indienne revient en force et Aix-en-Provence devient alors la ville phare de cet industrie. Dès 1744, des dessinateurs issus de l’Académie de peinture de Marseille, créent des milliers de tampons et dès 1757, installé à Orange après sa faillite à Aix, Wette exporte en Espagne, au Portugal et dans tout le Nord de l’Europe.
En 1806, Jean Jourdan crée sa manufacture à Tarascon dans un ancien hôtel particulier devenu aujourd’hui le Musée de l’indienne. Reste de son travail quelque 50.000 tampons exposés au Musée. Reprise d’abord par un pharmacien, lui succède alors Charles Déméry qui crée en 1936 la marque Souleiado. En 1939, le mythe est né mais va devenir un phénomène de mode en 1947. Alors que Mme Déméry s’est elle-même crée une robe avec ses tissus, de passage à St Topez Mme Vachon tombe sous le charme et veut lui acheter sa robe. Le mariage Vachon-Souleido devient un duo référence et la mode est lancée, créée dans les ateliers Dior.
1970 verra un nouveau tournant avec Chantal Thomass qui adapte ses créations à ces tissus, devenant ainsi une marque de prêt è porter de luxe..
Mais en 1986, avec la disparition de Charles Déméry, peu à peu Souleiado s’endort. De deux mille points de vente il ne reste plus que huit magasins. Et la marque se « santonnise ».

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Et c’est là que vont intervenir nos Toulonnais père et fils qui, attachés à la marque et désolés de la voir dépérir, reprennent les choses en main en 2009.
Et Souleiado renaît de ses cendres. Notre duo  diversifie la marque en créant robes, chemises et chemisiers, sacs, chaussures et accessoires. Aujourd’hui il sont à la tête de dix-huit points de vente, dont trois dans le Var * mais ils veulent avant tout rester dans la région où est née l’indienne… hormis à Hong Kong car les Chinois essaient de récupérer leur savoir-faire et ils gardent l’œil sur eux !
Si leurs créations sont typiques de la culture provençale, leur mode est à la fois intemporelle et contemporaine, s’adressant aussi bien aux jeunes qu’aux moins jeunes, aux homme qu’aux femmes.
Deux personnalités d’ailleurs sont devenues leurs meilleurs ambassadeurs : Michèle Torr et Henri-Jean Servat à tel point que ce dernier a prêté sa superbe collection de quelque trois cents chemises au Musée de Tarascon !
Diversité des matières, des dessins, des couleurs font de Souleiado une mode tout à fait inclassable, originale et populaire.

Jacques Brachet

*Hyères : 1, rue Massillon – 04 94 14 94 08
Toulon : Centre Grand Var Est – 04 94 58 96 85
St Raphaël : Promenade René Coty – 04 98 12 02 97

 

ST CYR SUR MER – CENTRE D’ART SEBASTIEN

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Après quelques travaux d’embellissement le Centre d’Art Sébastien débutera sa programmation en exposant 5 aquarellistes voyageurs rassemblés sous le titre COULEURS D’AILLEURS.
Ces membres de l’association éponyme présenteront une cinquantaine d’œuvres issues de leur voyage commun à Lanzarote.
Ce projet est né en 2006, au Centre d’Art Sébastien, lors de la première biennale internationale d’aquarelle qui réunissait les œuvres de Janine Gallizia et Ewa Karpinska. Cette dernière a rencontré Serge Di Méo, aquarelliste marseillais et de leur longue conversation a émergé l’idée d’un voyage d’aquarellistes pour confronter différentes sensibilités et techniques à un même environnement, partager cette expérience et s’enrichir au contact des autres.  Au fil du temps, Jean-François Contremoulin, Catherine Mithouard et Reine-Marie Pinchon on rejoint l’aventure et ont créé l’association « Couleurs d’Ailleurs ».
En 2013, les cinq artistes partent à Lanzarote. La minéralité des paysages volcaniques, l’océan Atlantique, tout devient sujet d’expérimentations plastique, chromatique, sensorielle. Chacun à sa manière y puise son inspiration.
Cinq perceptions dialogueront sur les murs de l’ancienne câprerie pour donner à voir une exposition riche en émotions et sensations. Le Centre d’Art Sébastien a su pérenniser ce rendez-vous printanier désormais incontournable depuis 2006, qu’il s’agisse de la biennale internationale ou des expositions intermédiaires, la qualité des artistes présentés en font une référence relayée par la presse nationale et internationale spécialisée.

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Ainsi pourrez-vous découvrir les œuvres de Jean-François COURTEMOULIN, Serge Di Meo, Ewa KARPINSKA, Catherine MITHOUARD et Reine-Marie PINCON.Notez également que Reine-Marie PINCHON (photo 1) donnera une conférence le dimanche 27 avril à 15h30 et qu’Ewa KARPINSKA (photo 2)fera une démonstration le mercredi 30 avril à 10h00.
Exposition du 27 avril au 15 juin.

Centre d’Art Sébastien – 12, Bd Jean Jaurès – St Cyr sur mer
04 94 26 19 20 – culture@saintcyrsurmer.fr


SIX-FOURS – LELOUCH… ON T’AIME !

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Foule des grands jours au Six n’toiles de Six-Fours qui recevait son parrain – et non le moindre ! – Claude Lelouch « in person ». Il venait donc, accompagné de Jean-Sébastien Vialatte, maire de Six-Fours, inaugurer ce triplex en présentant son dernier film « Salaud, on t’aime » sur les trois salles, toutes affichant complet et dans lesquelles le réalisateur a fait le tour pour saluer le public. Et on peut dire que Lelouch… on a aimé !
Une belle histoire où se mêlent amour, amitié, joies et peines… un film de la vie en fait avec un sacré tête à tête :Hallyday-Mitchell, deux icônes magnifiques, dont on sent dans les regards, les décennies d’amitié, de complicité qui les unit et de souvenirs de baroudeurs de la chanson. Entre eux, une Sandrine Bonnaire lumineuse et cinq belles comédiennes qui jouent les filles de Johnny, alias Jacques Kaminski, photographe de guerre qui, toutes de mères différentes, se réunissent pour la première fois autour de leur père.
Film plein de tendresse et d’émotion, images superbes, histoire émouvante, belle réalisation de l’un de nos plus grands et mythiques réalisateur français que l’on a eu la chance de rencontrer.

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 « J’ai – me dit-il – voulu faire un film choral sur l’amour des femmes, des enfants, des copains, du travail, les uns ne faisant pas tous les jours bon ménage avec les autres. C’est un film exigeant car il déclenche un environnement de conflits. Il réunit toutes les générations et j’ai voulu que les spectateurs en soient aussi acteurs car c’est aussi un film sur la vie avec ses hauts, ses bas, ses joies, ses peines, ce que nous vivons tous.
C’est aussi un peu ma vie tout comme celle de Johnny car nos vies se ressemblent beaucoup, ont beaucoup de points communs. J’ai donc tout naturellement pensé à lui.
J’ai aussi voulu faire un film qui allait un peu plus loin que d’habitude. Je pense y avoir pris énormément de risques.

Lesquels ?
Je ne voulais pas que ça ressemble à un film « normal », qu’il soit comme un moment de vie où le public serait sur la même longueur d’ondes. Je crois que c’est plus qu’un film…

Le choix de la chanson de Moustaki qui traverse le film « Les eaux de Mars », comment est-il venu ?
Hasard, coïncidence, comme souvent. C’est ma femme qui me l’a fait entendre le jour où l’on a annoncé la disparition de Moustaki. Elle m’a dit : « Ecoute-là, elle colle à ton film » J’étais en train de l’écrire et c’est vrai qu’elle s’adaptait tout à fait au sujet.

La musique a toujours eu beaucoup d’importance dans vos films !
Oui car c’est souvent elle qui scande le rythme du film. Dans celui-ci, hormis Moustaki, il y a Amstrong et Ella Fitzgerald pour qui j’ai une vénération et il y a aussi des musiques de Francis Lai et Christian Coraguer.

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L’idée de réunir Eddy et Johnny vous est-elle venue spontanément ?
Pour moi c’était une évidence. Ils sont tellement amis que c’était une lapalissade que de les mettre face à face. Et, chance encore, tous deux étaient libres et d’accord. Ils étaient d’ailleurs très heureux de se retrouver et de jouer ensemble pour la première fois devant une caméra.

Qu’est-ce qui vous a donné l’idée du sujet ?
Ma vie, tout simplement et le fait qu’avec l’âge je peux aujourd’hui en raconter une partie. J’ai eu sept enfants avec quatre femmes différentes, donc je connais le sujet par cœur et comme je n’écris que ce que je connais, j’étais d’autant plus à l’aise. Johnny ayant vécu beaucoup de choses identiques, ça a encore facilité la chose.
Ce film est un peu la suite de « Itinéraire d’un enfant gâté » : le premier part en laissant toute sa famille, le second veut au contraire la réunir autour de lui pour la première fois.

Entre ces deux « belle gueules », le visage lumineux de Sandrine Bonnaire…
C’est une comédienne merveilleuse, extraordinaire. C’est ma nouvelle Girardot. Elle a cette aura, cette âme et j’ai très envie de retravailler avec elle.

Johnny photographe de guerr. Comment vous est venue l’idée ?
Je ne pouvais décemment pas en faire un réalisateur de films, ç’aurait été un peu gros, non ? Et puis, photographe de guerre, avec sa gueule de baroudeur ça me semblait plausible et c’est aussi très risqué qu’être réalisateur.

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Quand même !
Mais oui, je parle de cinéaste de guerre aussi et je pense même que c’est plus risqué car un photographe mitraille et peut très vite se planquer alors qu’un cinéaste doit faire des plans dans la continuité et risque dont plus de se faire… mitrailler ! J’en parle en connaissance de cause puisque je l’ai été !

Vous nous avez dit qu’aujourd’hui le cinéma changeait. En quoi change-t-il ?
C’est normal qu’il change comme il a changé avec la Nouvelle Vague. Il y a de nouvelles techniques, le numérique et c’est donc une nouvelle vague qui arrive avec un matériel plus léger, plus perfectionné, qui a besoin de moins de lumière…
Par contre, ce dont je suis fier c’est que, même aux Etats-Unis, tout le monde pratique la caméra à l’épaule dont je suis l’instigateur. On me l’a piqué et j’en suis très fier car on ne vole que ce qui est intéressant !

Rassurez-nous : ce 54ème film n’est pas le dernier ?
J’espère que non mais qui peut le dire ? A l’âge que j’ai, ce n’est plus moi qui décide, ce n’est pas moi qui sifflerai la fin. Aujourd’hui je n’ai plus le droit de projeter à longue échéance. Je travaille au fur et à mesure. Alors je sors ce film, je l’accompagne et après je jouerai si possible les prolongations ou le tir au but ! »

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Propos recueillis par Jacques Brachet

TOULON – LAURETTE, DE PANAME AU COMEDIA

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Elle a un sourire éclatant, un regard pétillant. une énergie débordante et de plus, elle a légèrement gardé l’accent que l’on prend en naissant du côté de Bordeaux… et qui ajoute à son charme.
Son nom ? Laure Bontaz alias Laurette de Paname.
Invitée par Jérôme Leleu  pour les Fantaisies Toulonnaises, elle a fait un malheur dans un Espace Comédia sold out.
Un abattage incroyable dans un spectacle basé sur les grandes figures qui ont marqué le Music Hall et la chanson française, de Piaf à Mistinguett en passant par Barbara, Gréco, Zizi Jeanmaire, Marie-Paule Belle, Joséphine Baker… Ce fut un grand moment de Music Hall et à la clef, une jolie rencontre avec cette artiste aujourd’hui devenue internationale.

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 « Laure, parlez-nous un peu de votre parcours…
Comme cela s’entend, je suis née à Bordeaux où, attirée depuis toujours par la danse, j’ai suivi des cours au Conservatoire National de Danse, section jazz. Là, j’ai été remarquée et je me suis très vite retrouvée dans une revue au Caesars Palace, réplique de celui de Vegas. C’était une revue de deux heures et c’est là que j’ai pris goût à ce genre de spectacles.
Je suis alors « montée » à Paris où, après quelques auditions, j’ai très vite eu des contrats pour l’étranger dans des compagnies de Music Hall. J’ai beaucoup voyagé jusqu’au moment où j’ai eu envie de me fixer.

 En fait, vous n’avez pas connu de galères !
C’est peut-être immodeste de le dire mais c’est vrai que j’ai très vite et beaucoup travaillé et je n’ai pas vraiment connu de galères. Ça a été progressif (je ne chante que depuis six ans) mais j’ai toujours eu du travail.
J’ai fait beaucoup de choses : j’ai travaillé au très select cabaret parisien le Baron, j’ai tourné des petits rôles dans des séries télévisées comme « Le commissaire Moulin », j’ai dansé dans des émissions comme « Dansez maintenant » animée par Dave, « Tout le monde aime la France » pour TF1, j’ai fait des spectacles mis en scène par Joseph Bouglione, j’ai monté une revue avec six filles très sexy, j’ai créé une troupe de « Cancanneuses », les Lorettes de Paname, en clin d’œil aux Lorettes, aux Cocodettes, filles aux mœurs légères…

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Ce spectacle, comment est-il né ?
Je jouais alors à l’Opéra comique « La vie parisienne » d’Offenbach montée par Jérôme Savary qu’on a beaucoup tourné de par le monde, dont en Chine. C’est lui qui m’a donné l’envie et le conseil de monter un spectacle. Un one woman show autour des parisiennes de toutes sortes, de la petite poule de Pigalle à la grande bourgeoise en passant par les figures marquantes du Music Hall et bien sûr la « cancanneuse ». Ça couvre cent ans de Music Hall et de chanson française. Au départ je ne chantais que sur bande, aujourd’hui j’ai Léon, mon accordéoniste et c’est un spectacle où se mêlent la danse, la chanson, la comédie. Il est interactif et je l’ai joué au Théâtre Galabru. On a fait les prolongations, je tourne depuis deux ans et à la rentrée je retrouve le théâtre Galabru/

 Le Lido, le Moulin rouge… ça ne vous a pas tentée ?
Evidemment que oui bien sûr mais j’avais un handicap – que j’ai toujours d’ailleurs ! – il me manque dix centimètres.

Ça a été frustrant ?
Pas vraiment car j’ai fait tellement de choses diverses. Par contre, je suis toujours frustrée de ne pas avoir ces dix centimètres !

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Vos envies aujourd’hui ? Un nouveau spectacle ?
Ça viendra sûrement mais pour le moment, celui-ci me satisfait pleinement. C’est un spectacle vivant que je fais évoluer au fil du temps et de mes envies. Il est abouti mais pas figé. Et on continue de me le demander. Je serai en tournée en Corée du Sud en Mai puis en Amérique centrale en juillet avec l’Alliance Française. Je me sens flattée qu’elle m’ait choisie pour être l’ambassadrice du Music Hall français.
C’est vrai que c’est un spectacle très français avec des chansons qui sont dans la mémoire collective et j’ai la chance que ça plaise.
J’ai fait plein de belles choses, je voyage beaucoup, j’ai de belles critiques… J’ai été jusqu’ici très gâtée… Alors… je continue »

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Propos recueillis par Jacques Brachet
Photo 2 : Laurette n’a pas peur de devenir chanteuse de rues ! (photo Yann Etesse)

SANARY – PHOTOMED 2O14 : SUR LES TRACES D’ULYSSE

déambulation photographique italienne des colonnes d’Hercule aux portes d’Orient

Ouvrir les yeux, regarder, voir des photographies ; découvrir, redécouvrir, honorer,
promouvoir des auteurs, voyager dans leurs histoires personnelles, dans leurs
témoignages en images ou leurs créations plasticiennes…
Photomed propose tout cela et offre à chacun la possibilité de voyager dans
son propre imaginaire dont l’image photographique, silencieuse et en apparence
figée, est le déclencheur.
Pour sa 4ème édition, Photomed a invité la photographie italienne. Sans ambition
d’être ni exhaustif ni représentatif, ce sont différents regards qui permettront au
public de mieux appréhender la photographie italienne contemporaine.
Cartier Bresson a donné à la photographie l’instant décisif, une sorte de temps
suspendu. Mimmo Jodice, invité d’honneur 2014 nous initie au temps infini : ses
portraits de statues antiques, étonnantes de vie, nous renvoient aux origines
du monde méditerranéen quand ses clichés de paysages et de mer sont une
passerelle entre le passé antique et un présent immuable qui semble éternel. A
voir au centre d’art du Conseil Général du Var, l’Hôtel des Arts de Toulon.
Sur l’île de Bendor, Barbara Luisi nous emporte sur ses vagues bleutées et
nocturnes. Elle voisine avec les images documentaires frontales de Patrice
Terraz qui nous fait partager la vie de ces marins sur les navires de commerce
immobilisés trop longtemps dans les ports.

photomed2014

Au bout du compte, c’est sur notre rapport au temps que ces auteurs nous
interpellent.
Alessandra Mauro, commissaire pour l’Italie, au travers de Songes & Visions et
La scène du quotidien, nous fera découvrir cinq photographes italiens. Paolo
Verzone nous dévoilera la vie des cadets dans les académies militaires des pays
méditerranéens.
Inévitablement, notre regard est attiré par cette mer Méditerranée dans laquelle
la botte italienne se perd : les villas légendaires des bords de mer, de la maison
de Dali à Port Liggat à la Casa Malaparte, merveilleusement photographiées par
de grands auteurs nous invitent au voyage. Stefano De Luigi avec son exposition
iDyssey, présentée par Laura Serani, nous embarque sur les traces d’Ulysse dans
une itinérance méditerranéenne quand Bernard Plossu, nous offre son regard
intimiste sur les îles italiennes et Bastien Defives, marcheur compulsif, le sien sur
les lumières et paysages étonnants de nos îles françaises pourtant si connues.
Sandra Rocha quant à elle nous propose de réfléchir sur ce qu’est l’horizon et
comment il partage le monde entre ciel et mer.

LES RENCONTRES HISTORIQUES DE CARQUEIRANNE

Les 15 et 16 mai prochains, tous les passionnés d’Histoire ont rendez-vous à Carqueiranne, pour la quatrième édition des Rencontres Historiques « Augustin Thierry » estampillée « Carqueiranne 120 ans » à l’occasion de l’anniversaire de l’indépendance de la commune vis-à-vis d’Hyères. Depuis leur inauguration en 2011, ces rencontres organisées par la ville sont un véritable succès ! Au total ce sont plus de 700 auditeurs qui se réunissent, chaque année, au Château Richet pour échanger et débattre avec de grands spécialistes.
Thématique 2014 : « 1894-1914 : Une génération avant la Grande Guerre ».

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Deux soirées y sont consacrées :
Jeudi 15 mai à 20h30, trois spécialistes prennent la parole afin de fournir aux auditeurs une approche globale du sujet :
1. Jean GARRIGUES, professeur d’histoire contemporaine à l’Université d’Orléans propose un « Rappel chronologique de l’Histoire de la France durant ces 20 ans » ;
2. Laurence BADEL, Professeur d’histoire et civilisation à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne étudie « Montée des périls : les crises et les relations internationales jusqu’en 1914 » ;
3. Dominique LEJEUNE, professeur d’histoire en khâgne au lycée Louis-le-Grand (Paris) présente le « Parcours d’histoire sociale et culturelle de la Belle Époque, 1894-1914 ».
Cette première soirée est suivie d’une séance de dédicaces.
Vendredi 16 mai à 20h30 est consacré à un échange entre Laurence BADEL et Jean GARRIGUES.
Ils débattent autour de la question : « La France, à la veille du premier conflit mondial, était-elle mal préparée ? »
Ces deux soirées ont lieu dans le cadre du Château Richet de Carqueiranne, ouvert spécialement au public.

Infos pratiques
Les Rencontres Historiques Augustin Thierry, les 15 et 16 mai 2014
Château Richet, 830 route des trois pins, 83320 Carqueiranne
Entrée libre
Renseignements au 04 94 01 40 26 et sur le site Internet : www.lesrencontreshistoriques.com