
C’est par un magnifique week-end ensoleillé, que des centaines de gens sont venus découvrir livres et auteurs à Hyères.
Il y en avait pour tous les goûts, des romans au thriller en passant par des bios, des documents, des polars venus de tous les coins de France.
Etant auteur invité, le journaliste est un peu passé devant l’auteur qui signait son livre.
J’en ai profité pour faire le tour des amis qui, comme moi, ont passé leur temps derrière leur table, à parler avec le public, à signer les livres et à se retrouver autour du repas du midi.
Je vais donc en profiter pour parler de mes amis provençaux.
Gui GEDDA : la Provence dans tous ses états.
C’est notre chantre de la cuisine provençale qui, à 93 ans, continue à vivre sa passion entre cuisine provençale et livres tout aussi ensoleillés que son regard et sa faconde qui nous vient de Marseille mais qui, depuis des décennies, vit du côté de Bormes-les-Mimosas où, avec son frère, il tenait le restaurant La Terrasse. Cuisine 100% provençale dont il nous parle avec amour, avec passion et dont les livres nous font saliver. Pour lui, ses vedettes sont le fenouil, les favouilles, la figue, la châtaigne, et même la tomate qu’il a mis longtemps à célébrer.
Ensemble, nous avons animé, dans les années 2000, « Stars en cuisine » durant des années, formant des duos de chefs et d’artistes dans un concours original, devant un public nombreux qui s’assemblaient devant les pianos (de cuisine !) pour voir travailler toutes ces personnalités jugées par un jury de choix.
Il vient de sortir une bible de 300 pages « Une vie frottée d’ail » où il mêle recettes, souvenirs, anecdotes et personnalités venues s’installer à sa terrasse.
On va aller l’y retrouver pour parler de tout ça.
Jean-Piere SAVELLI… Souvenirs, souvenirs
Nous étions allés le voir chez lui il y a quelques temps, pour évoquer des souvenirs communs dans la mesure où je l’ai connu à ses débuts, où j’ai vécu avec lui, tournées et festivals, galas et galères. Ensemble nous avons sillonné la France et il en a fait, du chemin, de Toulon à Paris où Michel Legrand l’a pris sous son aile, où il a gagné la Rose d’Or d’Antibes avec « Ciel », où nous avons fait la fête (les fêtes) avec Barclay, où il a fait « la Révolution » avec Claude-Michel Schonberg, où il était avec « Les uns et les autres » entre Lelouch, Croisille et encore Michel Legrand, où Goldorak et Albaror l’ont fait aimer des enfants, où Peter a rencontré Sloane et bien d’autres choses encore, avant de revenir, plein d’usage et raison vivre dans sa ville natale avec Sandry, son épouse avec qui il crée des spectacles. « Regarde, le jour se lève » est le titre de son livre de souvenirs… Ce début de chanson rappelle un énorme succès pour des milliers de fans, « Besoin de rien, envie de toi » resté des dizaines de semaines au top 50 qui fut d’ailleurs le succès N°1 de cette émission. A 74 ans, bon pied, bon œil et toujours belle voix, il continue ses spectacles avec Legrand, les années bénies entre 60 et 70, les spectacles avec sa femme.
On pourra d’ailleurs l’applaudir le 29 mai et le 29 juin à la Valette, et encore le 2 juillet à Baudouvin.
Faire l’aïoli avec Yves PUJOL
Même s’il est né à Maseille Toulon est son pied à terre, qui a vu naître le groupe Aïoli en 1992. Leader de cette équipe de fadas chantants, Yves Pujol a très vite connu un énorme succès. Mais pas que…
Car deux humoristes se sont mis sur sa route : Wolinski et Eric Carrière l’un des Chevaliers du Fiel, avec qui il a écrit des spectacles d’humour. Un humour à la provençale, piqué d’ail et d’accent avec des spectacles qui ont cartonné et qui l’ont amené au cinéma. Coiffé de son éternel chapeau, il amuse le public avec un côté mi-naïf, mi-roublard et ses spectacles sont des explosions de rires.
Il ne faut pas oublier qu’il a fait le conservatoire de Toulon avant de « monter » à Paris au Cours Florent et qu’il a été élu membre de l’Académie Alphonse Allais, humoriste s’il en fut.
Chanteur, musicien humoriste, comédien… Il sait tout faire « avé » l’accent. Accent dont il se glorifie et que l’on entend dans ses disques et dans ses livres « Parlez-vous le Sud ? » en deux volets, où avec sa faconde, il glorifie le langage, les expressions, le patois de chez nous.
Un vrai régal qui fait entrer le soleil partout où il passe.
René FREGNI : Une vie passionnante
D’infirmier à écrivain, de prisonnier pour avoir déserté l’armée à visiteur de prison, René Frégni a eu une jeunesse mouvementée faite de voyages mais aussi de planques et de menaces de mort, lorsqu’il était recherché, avant de découvrir la lecture puis l’écriture.
Il raconte touttes ses pérégrination dans son live « Déserter »
Il est aujourd’hui un écrivain bien rangé et bien aimé de ses lecteurs et vit une vie bien tranquille du côté de Manosque d’où il ne sort de sa tanière que pour présenter un nouveau roman.
J’ai toujours plaisir à le retrouver sur des fêtes du livre pour parler de son nouveau thriller car il a la plume facile mais il est aussi un conteur magnifique que l’on a plaisir à écouter raconter sa vie qui est loin d’avoir été un long fleuve tranquille mais qui est passionnante. Et on peut l’écouter des heures avec autant de plaisir que de lire ses polars qui sentent toujours le thym et le romarin !
Il est de toutes les fêtes du livre car il a toujours un roman à nous offrir. Ecrire est devenu sa vraie passion et il a une imagination débordante qui vous tient en haleine jusqu’au mot fin.
Tel « Les gabians se lèvent à 5 heures », son dernier roman qui commence comme une autobiographie : Un écrivain retrouve son enfance à Marseille avec toutes les émotions qui lui reviennent… Avant, évidemment, qu’un meurtre le rattrape… A suivre !
Jean-Claude GUEGAN… Flic devenu romancier
Encore un flic qui a mal tourné !!!
Ancien Officier de Police à Toulon puis à Marseille, l’ami Jean-Claude en a vécu des aventures dans lesquelles, quelquefois, il a risqué sa vie.
Il aurait pu la raconter, cette vie aventureuse, il a préféré créer un personnage nommé Benjamin Lecomte, ancien flic devenu détective privé, dans lequel il y a certainement de lui, qui traque les assassins de tout bois. Entre polar et thriller, entre vécu et imaginaire, il nous entraine à chaque fois sur la trace de tueurs de haut vol. Et son dernier roman, « Le sculpteur » nous emmène en Sologne, où nous suivons le détective sur la piste d’un assassin psychopathe, tueur en série de crimes sordides.
L’ami Jean-Claude était à la Fête du livre… Sans livre et désespéré car entre la maison d’édition et Hyères ils se sont volatilisés !
Vengeance d’un de ses assassins qu’il a poursuivi ? Le Sculpteur n’est jamais arrivé sur son stand. Nous étions de tout cœur avec lui.
Jacques BRACHET… d’Antan !
Quant à moi, mon dernier livre « Le Var d’Antan » est bien arrivé mais… « Toulon d’Antan » était absent pour cause de rupture de stock. La rançon de la gloire !
Une quatrième édition reviendra chez les libraires en octobre. Affaire à suivre !
En attendant, avec cet album illustré de cartes postales anciennes de ce Var qui nous est cher, permet à toutes les générations de découvrir comment il était car même les plus de 20 ans ne peuvent pas connaître ! Et il est souvent difficile de resituer quelques endroits mais justement, il nous permet de découvrir comment les générations vivaient et dans quels décors et environnements.
Je voudrais remercier la librairie Olbia qui m’a reçu sur son stand et dont l’équipe fut on ne peut plus sympathique.
Jacques Brachet
Photos Alain Lafon