Archives de catégorie : Evénements

Six-Fours
Octobre Rose 24… Quatrième épisode !

Voici la quatrième année que la ville de Six-Fours, sous l’impulsion de son adjointe à la santé, Stéphanie Guillaume célèbre « Octobre Rose », cette manifestation dirigée pour vaincre le cancer du sein qui, chaque année, atteint nombre de femmes dont certaines n’en réchappent pas. Même si aujourd’hui, ce crabe est de mieux en mieux soigné dans la mesure où la femme n’est pas dans le déni ou l’ignorance, beaucoup se préoccupant plus de la santé de leur famille que de la leur.
C’est pour cela que le mois d’octobre est aujourd’hui devenu incontournable pour réunir les femmes à travers des manifestations diverses leur permettant de mêler, celles qui l’ont, qui l’ont eu et sont guéries et celles qui peuvent l’avoir, en confrontant leur expérience, en rencontrant des spécialiste mais aussi en formant une chaîne d’entraide et d’espoir.
Tout un mois de manifestations diverses mais aux bout duquel les échanges sont positifs et constructifs et permettent à toutes les femmes de se poser beaucoup de questions qui leur ouvrira les portes de la connaissance de ce mal.

En ce matin du 2 octobre, Monsieur le Maire de Six-Fours, Jean-Sébastien Vialatte, le Dr Guillaume, nombre d’élus, d’amis, de bénévoles, tous vêtus de rose, inauguraient ce mois sous un joli soleil, signe de moments beaux et forts à partager.
Le Maire qui soutient magnifiquement ce projet  auprès de son adjointe, devait déclarer :
« La municipalité a pris à bras le corps les problèmes de la santé, avec, on peut le dire, un certain succès en installant des espaces et des médecins disséminés dans la ville et nous attendons encore, dans les jours à venir, cinq médecins généralistes qui devraient s’installer dans l’ancien poste de police municipale, accompagnés vraisemblablement d’un rhumatologue et d’un dermatologue mais… restons calmes, ce n’est pas encore fait même si nous avons bien avancé et si nous faisons tout pour les installer au mieux.
Je dirais que je suis un peu jaloux parce qu’on parle toujours des femmes mais je voudrais rappeler que, même s’il est moindre, (1%) le cancer du sein touche aussi les hommes. Je vous rappelle qu’après Octobre Rose, il y aura la marche bleue contre le cancer du côlon puis le cancer de la prostate, puis le bus du cœur qui reviendra. En fait, on va vous découper en rondelles, tout va y passer mais tout cela est mis en place pour la prévention de la santé où, il faut le dire, on est très en retard. Il est donc nécessaire de développer ce genre de manifestations ».

Prenant sa suite, le Dr guillaume devait expliquer ces grands événements qui se dérouleront tout au long du mois (Voir le Programme dans notre agenda).
« Je remercie note maire qui place la santé au cœur de préoccupations municipales.
Prévenir, sensibiliser, expliquer, échanger, témoigner, dépister, tout cela c’est pour guérir plus vite, pour reconnaître une anomalie avant qu’elle ne soit fatale. Une femme sur huit va être confrontée au cancer du sein et il faut savoir qu’aujourd’hui il y a 90% de guérison si le cancer est dépisté au tout début. Le dépistage est important à tous les âges, pas seulement en octobre, pas seulement que pour le cancer du sein qui commence à partir de 20 ans.
Il faut acquérir très vite les bons réflexes, comme l’autopalpation, la mammographie tous les deux ans. Il y aura d’ailleurs durant ce mois, des ateliers explicatifs. Notre programme ce mois-ci est d’une grande intensité, une vraie impulsion de vie grâce à nombre d’associations, de professionnels venant bénévolement pour soutenir un magnifique programme sous le village rose installé sur l’île du Gaou. Il y aura un dîner caritatif, « Le gala du cœur »au bistrot Frégate le jeudi 10 octobre. Durant ces journées, il y aura nombre de manifestations auxquelles toutes pourront participer. Le Six N’Etoile, toujours à nos côtés grâce à Noémie Dumas sa directrice, nous offrira une avant-première du film « Les jours », le 17 octobre, suivi d’un débat animé par les docteurs Barroux et Rousset-Rouvière… Tout cela dans un immense élan de générosité et de solidarité. »

Balades à cheval, marches, courses, baptêmes de l’air, balades en voiliers, pointus, pique niques tous ensemble… Il y en aura pour tous les goûts et chacune d’entre vous pourront y participer.
Comme vous le voyez, l’équipe du Dr Guillaume aidée de nombreux bénévoles et d’association, sans oublier Béatrice Métayer, femme de l’ombre mais oh combien efficace, vous ont concocté un mois dans tous les tons de roses, sur terre, sur mer, dans l’air…
Un moment intense dans la vie six-fournaise.

Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta

Association Sport Adapté Santé 83 :
4 ans de bons et chaleureux services

Une énergie de folie, un sourire éclatant et constant. C’est Cécile limier, qui a créé l’association « Sport Adapté Santé 83 » depuis quatre ans et l’anime avec une force, une passion, une efficacité à toute épreuve.
Entourée d’une équipe motivée, en quatre ans elle a su imposer cette association qui a de nombreux buts, tous liées à la santé et au sport. Celle qu’on appelle avec tendresse Karatéka Woman (7ème dan !) a su donner aux arts martiaux une dimension humaine dont la devise est « Accueillir, informer, Former, partager »
Car cette association a pour objectif de proposer une activité physique et sportive à visée préventive en vue de garder le plus longtemps possible une autonomie, dans le sport adapté aux problématiques de santé de tous ordres.
Des cours collectifs, des ateliers thérapeutiques de gymnastique taoïste, de QI-Gong, de tai-chi-chuan, de karaté, qu’elle pratique avec celui qui fut son professeur : Louis Wan Heyoten, permettent à ses pratiquants une remise en forme … sous toutes ses formes, en proposant de multiples activités, en participant à de nombreux événements comme Octobre Rose, la journée des droits des femmes, des activités comme l’art thérapie , la marche bâtons, des ateliers de percussion ou d’improvisation, des ateliers d’auto-défense, de gestion de la douleur et de nombreuses sorties et rencontres afin de renforcer des liens.

Avec le docteur Stéphanie Guillaume
Nicolas Durand

Elle est entourée de nombreux bénévoles dont des médecins, des kinésithérapeutes, tel Nicolas Durand qui a créé le CPTS dont le but est le sport-santé et l’activité physique adaptée car il est persuadé que celle-ci joue un rôle crucial « dans la prévention des maladies, dans la gestion des affections chroniques et dans l’amélioration globale de la qualité de vie »
Aujourd’hui, l’association est soutenue par nombre d’associations aux compétences multiples comme Capsein, l’Apas, le CPTS « La sclérose et moi », la Maison associative Enfance Famille Ecole (MAEFE le Comité Départemental Olympique et Sportif de Var, la Maison Sport Santé 83 et même celle du Nord Caraïbes, l’Institut d’Etudes de la Maladie Chronique et surtout le docteur Stéphanie Guillaume, adjointe à la santé de la ville de Six-Fours, qui est toujours présente à ses côtés.
L’association regroupe aujourd’hui 127 adhérents de tous âges, la plus jeune ayant 37 ans, la plus âgée 90 ans… et demi, précise-t-elle !
Elle concerne des retraités, des salariés, des sans emploi, des personnes en situation d’invalidité et des personnes de remettant de graves maladies, le public atteint de maladies chroniques comme les troubles cardio-vasculaires le cancer, le diabète, les pathologies respiratoires…

Viviane Giol, femme de l’ombre
Louis Wan Heyoten
90 ans… et demi !

Bien entendu, toutes ces activités créent des liens, surtout pour des personnes isolées et durant cette assemblée générale qui s’est déroulée ce samedi 7 septembre quelques émouvants témoignages sont venus nous rappeler que l’union fait la force et que les rapports humains sont essentiels, cette association en est le vibrant témoignage.
Afin de pouvoir faire sortir les adhérents de leurs problèmes de santé, de solitude, de moral, Cécile leur offre des sorties diverses dont un stage qui s’est déroulé en Ardèche. Elle compte d’ailleurs renouveler très vite l’expérience qui fut enrichissante et appréciée.
Comme on le voit, l’association ne ménage pas ses efforts pour aider, soutenir et faire en sorte que la vie soit moins difficile pour certains, ce qui n’exclut pas qu’elle reçoive également les personnes en bonne santé qui veulent pratiquer des ports dans une ambiance chaleureuse.
Ce qui fut le cas en cette soirée qui augurait la cinquième saison et qui promettait encore de grands et beaux moments.

Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta

La CIG… Et la bière devint provençale


Il y a fort longtemps, Paul Ricard créait le pastis.
Il y a trois ans Rodolphe Apparu créa la bière CIG.
Une bière tout ce qu’il y a de plus artisanale, de plus bio, de plus… varoise !
La brasserie est installée à la Seyne-sur-Mer, dans la zone limite de la Seyne-Six-Fours. On ne le trouve pas facilement mais en cherchant bien, Rodolphe nous reçoit chaleureusement pour nous montrer ses installations… et nous faire apprécier une bière multicolore et savoureuse.
C’est par Franck Trapelas, comédien et auteur, qui travaille avec Rodolphe pour certaines animations que j’ai pris connaissance de cette brasserie. Et me voilà avec eux pour que Rodolphe nous raconte son histoire et nous présente sa bière.

« C’est une bière faite d’orge bio et locale car notre but est de travailler avec des produits essentiellement locaux. Notre orge est français et 50% vient du département du Var. On va la transformer en malt.
Vous n’avez jamais goûté de l’orge ? C’est super bon…
(On goûte). Et de plus, c’est très sucré !
Oui c’est son sucre qui va faire l’alcool. L’orge est essentiellement donnée en nourriture aux animaux, on peut en faire du pain mais elle entre aussi dans l’élaboration du whisky… Et de la bière !
Dans la trémie que vous voyez, il y en a 400 kilos. Elle va être écrasée pour en extraire le maximum de sucre. Une fois écrasée, elle repasse dans la cuve dans laquelle on va faire monter de l’eau et monter progressivement en température.
Quel temps cela prend-t-il ? ?
On travaille progressivement, avec deux paliers  à l’inverse de nombreuses brasseries qui ne travaillent que sur un seul palier car ça va plus vite et ça fait des économies. Nous avons voulu travailler à l’ancienne. Ça va durer une bonne heure et demi. Après ça, on extrait le sucre, on va le transférer dans une cuve et le filtrer en évacuant les restes de malt qui seront récupérés par les agriculteurs, en complément alimentaire pour leurs animaux.
Et du coup, rien n’est perdu !
Exactement et pour nous c’est vraiment très important.
Une fois filtré, on le repasse dans une cuve où l’on ajoute le houblon pour donner l’amertume et nous effectuons différentes étapes : On va remonter en grande ébullition, en fonction de la longueur de l’étape à laquelle ça va dégager plus ou moins d’amertume, plus ou moins d’aromatique.

Et la couleur ?
C’est seulement la couleur du malt qui donne les couleurs. Le malt, c’est la transformation d’une céréale comme l’orge, le blé. Nous, nous restons sur l’orge sauf pour la bière blanche où nous utilisons moitié orge, moitié blé. Notre orge est maltée.
C’est-à-dire ?
Qu’on la trempe et on la chauffe pour qu’elle germe et pour en extraire au maximum tous les sucres. On peut la malter de plusieurs manières et selon la manière dont on l’aura maltée, on va la chauffer. On peut donc avoir des malts très clairs jusqu’à des malts très foncés, presque noirs, ce que l’on appelle des malts torréfiés comme on fait pour le café.
C’est de ces procédures qu’on a différentes couleurs ?
Exactement et il y aura un certain indice de couleur. En fonction de ça, nous ferons nos assemblages, ce qui donnera des bières brunes, blanches, rousses. Ce qui est intéressant c’est qu’à partir de la même orge qu’on travaille différemment, nous avons des types de couleurs différents.
En fait le malt donne la couleur et l’alcool grâce à la fermentation qui transforme le sucre en alcool d’à peu près 5°. Si on veut des bières plus fortes, il faut mettre plus de malt. On n’ajoute jamais d’alcool dans nos bières.
Plus il y a de malt, plus il y a de sucre et plus il y a d’alcool. Ensuite on passe le tout dans des fermenteurs. La fermentation dure, selon la température, entre six et douze jours. La fermentation est entre 14 et 25°.
Et après ?
On va rebaisser la fermentation à 4° pour que la bière soit en garde. Puis à -1°, on évacue alors les levures qui descendent au fond de la cuve.
On a pris le parti de ne pas filtrer la bière pour garder le côté artisanal traditionnel. Nous embouteillons 1300 bouteilles par heure !

Ça fait combien de temps que vous avez créé cette brasserie ? Pourquoi ?
Ça fait trois ans. Ma femme est d’ici mais nous vivions ailleurs. J’ai un copain d’enfance, Alexandre, qui est brasseur. Nous nous sommes connus nous avions trois ans. Je travaillais alors dans la banque, j’en avais fait le tour et je voulais repartir sur quelque chose de plus concret. Alex réfléchissait à ouvrir une brasserie artisanale. Moi, je n’y connaissais rien mais pour gérer une entreprise c’était dans mes cordes. Du coup, on est parti là-dessus, on a récupéré ce bâtiment, on a tout installé et le 1er juillet 2021 le premier brassage sortait !
Progressivement, on a commencé avec cinq bières, aujourd’hui on a douze bières différentes qu’on vend en bouteilles et en fûts. On fait aussi de la limonade. On a aujourd’hui quelque 200 points de vente concentrés dans le Var à 95%. Nous jouons sur le côté ultra-local. Sur nos bouteilles il y a un 83 bien visible !
Avec qui travaillez-vous ?
Des bars, des brasseries, des magasins spécialisés, des restaurants, la grande distribution, des cavistes et nous-mêmes ici et à travers des événements que nous organisons. Par exemple, le 14 septembre, nous faisons venir le groupe Aïoli au parc de la Navale de la Seyne autour d’un aïoli party. Le 26 août la Seyne organise un feu d’artifice pour la Libération, nous y serons présents avec Franck et pour cela nous avons sorti une cuvée spéciale débarquement que nous vendrons en direct. Et ça, c’est quelque chose qui nous plaît car nous entrons en contact direct avec les gens.
Alors le nom : la CIG ?
Tout simplement… La cigale ! Mais la cigale était déjà prise. On voulait quelque chose qui claque et entre dans l’oreille des clients pour qu’ils arrivent à demander « Une Cig » ! On espère que ça deviendra un nom commun !

Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta
Brasserie artisanale la CIG
153, avenue du Luxembourg – 83500 – La Seyne-sur-Mer
07 87 08 52 63 – www?brasserie-la-cig.fr – rodolphe.apparu@brasserie-la-cig.fr

Rodolpge Apparu & Franck Trapelas

Que ma montagne est belle…

Le village d’Antraigues


Je suis ardéchois.
Enfin, non… Je suis varois
En fait je suis des deux puisque né d’un couple de toulonnais et de grands-parents paternels ardéchois.
Mais c’est vrai, je me sens très souvent plus ardéchois car mon enfance est surtout marquée par trois mois de vacances l’été chez mes grands-parents.
Loin de l’école que je n’aimais pas, l’Ardèche c’était la liberté totale, une famille aimante, des cousins et des copains avec qui le partais dans les collines avec chèvres et moutons, nous pêchions, nous allions nous baigner à la rivière.
Une vie comme la raconte Pagnol et que je vivais en Ardèche.
J’étais et suis toujours très attaché à cette région que j’ai fait aimer à ma femme et à mon fils, dans cette maison de pierres où j’ai passé le plus beau de ma jeunesse et mon adolescence.
J’y retourne toujours avec le même plaisir, même si mon boulot a toujours été à Toulon, surtout l’été ou spectacles, manifestations, festivals m’accaparent dans la région varoise.
Mais aujourd’hui le journalisme devient difficile car les réseaux sociaux ont changé la donne : la presse parisienne, OK. La presse régionale… Bof !
Aussi entre les barrières que nous créent producteurs, attachés de presse, agents, organisateurs, difficile d’aborder un artiste.
Du coup, adieu les festivals d’été, le show biz et bonjour l’Ardèche où il se passe plein d’événements magnifiques, où l’on est superbement reçu, où l’on est content de recevoir un journaliste.
Alors, le choix est facile à faire.
Je vous propose quelques belles rencontres dans « ma » région où les artistes ne se prennent pas la tête et sont restés des êtres humains « normaux », abordables, simples et aimables.
On a passé un bel été.
Jacques Brachet

CHARLEMAGNE…
Un nouveau lieu de culture à Six-Fours !

Delphine Quin, Fabiola Casagrande, Jean-Sébastien Vialatte, Olivier Rouard, Stéphanie Banon,
Christophe Seng, Sandra Kuntz


Quelques gouttes de pluie n’ont pas fait peur aux Six-Fournais  venus découvrir un nouveau lieu. Un lieu que tout le monde connaît : Charlemagne qui, jouxtant le Six-N’Etoiles élargit le pôle culturel de cette ville, d’autant que, face à la librairie, le maire  Jean-Sébastien Vialatte, devait nous annoncer ce soir-là, l’installation de la médiathèque, juste en face de la librairie, ce qui, ajouta-t-il, n’était pas un hasard. !

Nous avons de la chance et, comme le soulignait encore le maire, d’être à cet endroit faisait sens à côté du cinéma que Noémie Dumas et Jérôme Quattieri dirigent de main de maître et ne vont pas se gêner pour collaborer, lorsque viennent les artistes pour présenter leurs films.
En cela, un autre duo : Stéphanie Banon et Christophe Seng, les deux responsables de cette nouvelle librairie, sont tout à fait d’accord et bientôt l’on verra naître  des animations communes autour du livre et du cinéma.
Beaucoup de monde donc pour cette inauguration dont Fabiola Casagrande, adjointe à la culture, Sandra Kuntz, ajointe aux affaires scolaires et Delphine Quin, adjointe au patrimoine, qui organise tous les étés des rendez-vous littéraires dont on connaîtra bientôt le nom des auteurs cette année. On peut déjà vous dévoiler que ce sera René Frégni qui ouvrira le bal et qu’il sera clos avec Nicolas Sarkozy… Mais vous aurez bientôt le programme !

Toute l’équipe de Charlemagne
Christophe Seng & Jean-Sébastien Vialatte

Bien entendu, le grand patron de Charlemagne, Olivier Rouard, était là pour inaugurer cette nouvelle librairie, présentant toute son équipe et disant son bonheur d’ouvrir ce nouveau lieu, « La culture, dans cette période troublée, étant le meilleur moyen de s’évader et de pouvoir apporter du plaisir et de la joie »
Grâce au maire et son équipe, Six-Fours nous offre une action culturelle forte, le livre et le cinéma étant des espaces d’échange et de liberté.
C’est sous une pluie de confettis que le ruban fut coupé, pluie – l’autre ! – qui décida de ne pas assombrir ce moment de fête que chacun apprécia.
Alors aujourd’hui, vous savez ce qu’il faut faire pour vous évader, pour rêver, pour réfléchir : passer du cinéma à la librairie et vice-versa.
Nos deux duos vous y attendent.


Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta

Six-Fours – Bus du Cœur des Femmes
Une magnifique marraine : Nathalie SIMON


3ème épisode du Bus du Cœur des Femmes à Six-Fours et 39ème étape de l’année 24, le bus s’est installé devant l’Espace Malraux et recevra, durant trois jours, quelque 320 femmes venant « se faire voir », pour certaines, n’ayant vu aucun spécialiste depuis des années, sinon des décennies.
Nous retrouvons avec plaisir Thierry Drilhon, cofondateur de l’association « Agir pour le cœur des femmes » avec le professeur Claire Mounier-Véhier, cardiologue et médecin vasculaire au CHU de Lille. Et bien évidemment les chevilles ouvrières de cette belle manifestation, le docteur Stéphanie Guillaume, adjointe à la santé  et Béatrice Métayer, chargée de mission de politique de santé publique et évidemment Jean-Sébastien Vialatte, maire de Six-Fours qui œuvre à l’unisson avec elles et eux, sans compter les 150 bénévoles qui ont arrêté leurs activités toutes affaires cessantes durant trois jours, parmi lesquels nombre de médecins intégrés à l’équipe.
Et puis, cerise sur le gâteau, une magnifique marraine en la personne de Nathalie Simon, célèbre véliplanchiste qui est de plus journaliste, animatrice, chroniqueuse à la télé et à la radio, venue en voisine puisque vivant à Carqueiranne.
Une seule journée sur le bus mais elle a eu la gentillesse de m’accorder un instant d’entretien.

Thierry Drilhon, Jean-Sébastien Vialatte, Nathalie Simon,
Claire Mounier-Vehier, Nathalie Guillaume

Nathalie, vous venez donc à Six-Fours en voisine !
Effectivement, j’habite à Carqueiranne, à 20 kilomètres d’ici mais il faut quand même 45 minutes pour les faire !
Vous y habitez à l’année ?
Oui. C’est le lieu idéal pour faire de la planche et c’est pour ça que j’y suis installée. J’ai préféré habiter près de mes loisirs, à Paris c’était difficile !!!
Comment vous est arrivée cette passion ?
Très simplement. Lorsque j’étais en terminale, j’ai rencontré mon mari – qui est toujours le même ! – et qui était passionné de planche à voile. Il est parti travailler à Toulon, chez Décathlon. Du coup je l’ai suivi, j’ai fait mes études à Toulon et j’ai découvert la planche. En fait, on peut dire que je suis arrivée à la planche par amour ! Çà m’a déclenché une vraie passion pour ce sport mais surtout tous les sports subaquatiques fun.

Vous aviez déjà envie de faire des compétitions ?
Pas au départ car je ne suis pas une compétitrice, je suis avant tout une sportive, ce qui est différent. J’aime le sport pour ce qu’il m’apporte. Les sports nautiques m’apportent une plénitude, comme l’union avec la nature, quant à mon mari, lui, c’est un compétiteur-né ! Tout est compétition pour lui et c’est donc lui qui m’a mis à la compet’. J’avoue que j’y ai pris goût. Mais aujourd’hui je continue à faire des sports nautiques comme le wind foil mais je fais aussi du triathlon, d’autres activités, entretemps je suis partie à Paris, à Marseille, j’ai beaucoup voyagé pour les compétitions, c’était sympa, ça m’a permis de vivre et d’apprendre plein de choses, de m’endurcir et je suis revenue vivre à Carqueiranne, là où tout a commencé.
Vous dites avoir dû vous endurcir ?
Oui, j’étais une fille assez timide, comme beaucoup de jeunes de 20 ans. J’étais déjà sportive mais un peu timorée. Le sport m’a aidée à me construire, à être plus forte. Il m’a donné beaucoup de clefs, de rigueur.
Comment êtes-vous venue à cet événement  qu’est le Bus des Femmes ?
C’est Claire Mounier, avec qui nous échangions sur les réseaux sociaux. Elle m’a identifiée comme quelqu’un d’actif en tant que message, que prévention, d’essayer de véhiculer cette idée que le sport est le meilleur des médicaments et lorsqu’elle a su que je vivais près d’ici, elle m’a proposé d’être la marraine de la manifestation. Ce qui nous a donné l’occasion de nous rencontrer « en vrai » car on se parle depuis des mois sans s’être croisées. Et du coup je me dis qu’un jour le bus s’arrêtera à Hyères !


Est-ce vrai que vous vous êtes croisées… Et que vous ne vous êtes pas parlé ?
Exactement. ! En fait, nous nous sommes croisées à la gare d’Aix, j’étais avec ma fille et mon mari, elle, avec sa famille et je me suis posé la question : « Est-elle ? Pas elle ? », J’avais un doute et je n’ai pas osé l’aborder. Elle non plus ! Elle m’a ensuite envoyé un message et j’ai dit à mon mari : « C’était bien elle ! »
Je ne suis pas quelqu’un de « rentre dedans », je laisse faire la vie et la vie fait qu’on se rencontre aujourd’hui.
Vous restez les trois jours ?
Non car en fait j’organise chez moi des séjours qui s’appellent « Les séjours vitalité » où les femmes viennent, je leur fais faire des activités physiques le matin, c’est mon mari qui cuisine, il nous restaure dans tous les sens du terme et le séjour démarre demain.
Hier j’étais à Nice pour parler à des femmes de la prévention sportive et du sport santé. Ça fait vraiment partie de l’engagement très fort qui prend de plus en plus de place dans ma vie, de prouver aux femmes que le sport est vraiment un allié de choc qui aide à grandir et – comme je dis en riant – à vieillir jeune !

L’équipe de « P’tite Parenthèse »
Inauguration du bus

Journaliste, animatrice, chroniqueuse… Comment arrivez-vous à tout concilier ?
(Elle rit) Je m’organise, c’est vrai, il y a des moments où c’est très tendu, des moments où c’est plus cool. Je me lève chaque matin en me disant qu’on peut arriver à tout faire en prenant le temps de bien faire, s’organiser bien sûr et après, s’il y a des choses que je fais moins bien, je me dis que le monde ne va pas s’écrouler. Le plus important dans notre vie c’est notre santé mentale et physique, l’une n’allant pas sans l’autre.
Je voudrais parler – puisque c’est vous qui l’avez révélé – de votre maladie : le vitiligo… Qu’est-ce qui vous a décidé à en parler ?
C’est ma fille qui un jour m’a dit : « Maman, je te vois toujours te camoufler, passer des heures à te passer des produits. Tu sais, notre génération se fiche de tout ça et à la limite, c’est une force de montrer sa différence, ce n’est pas une honte ». J’ai infusé sa remarque, j’ai réfléchi et je me suis dit qu’elle n’avait pas tort et pourquoi est-ce que je me cachais ? Aujourd’hui je fais un métier d’image mais j’ai décidé de ne plus me cacher et donc, avant tout, d’en parler.


Et le fait d’en parler a libéré en moi beaucoup de choses. Je reçois des témoignages hyper-touchants et du coup je me dis que j’aurais dû le faire beaucoup plus tôt.
Ce qui compte est de s’accepter telle qu’on est et Le vitiligo est une maladie auto-immune et, pour la première fois depuis trois mois, un traitement a été développé et il y a un formidable boulot de communication à faire auprès des dermatos et des patients, autour de ce traitement qui est une crème et bientôt un traitement oral.
Les choses arrivent !

Propos recueillis  par Jacques Brachet


Six-Fours – Le Bus du cœur des femmes…
3ème année !


Six-Fours – Le Bus du cœur des femmes… 3ème !
Le Docteur Stéphanie Guillaume, ajointe à la santé de la ville de Six-Fours, était mercredi à Cannes pour le démarrage de la tournée « Le bus du cœur des femmes » avec Thierry Drilhon, cofondateur de l’association « Agir pour le cœur des femmes ainsi que le professeur Claire Mounier-Véhier, cardiologue et médecin vasculaire au CHU de Lille.
Et jeudi l’on retrouvait le Dr Guillaume aux côtés de Jean-Sébastien Vialatte, maire de Six-Fours avec, en direct de Cannes nos deux organisateurs.
« Les maladies cardio-vasculaires – devait nous préciser Jean-Sébastien Vialatte – sont, chez les femmes, la première cause de décès en France. Plus de 200 décès par jour liés à cette maladie ».
Le Docteur Guillaume, par écran interposé, remerciait Thierry Drilhon de venir installer son bus pour la troisième année à Six-Fours. les 27, 28, 29 mars sur l’Esplanade Malraux, permettant un dépistage cardio-vasculaire, gynécologique. Plus de 300 femmes ont déjà pris rendez-vous leur permettant, pour nombre d’entre elles, d’être remises dans le circuit de surveillance de santé et de prise en charge optimale.
« Ce que je trouve intéressait – poursuivait le maire – c’est qu’on fait de la médecine préventive, qu’on en parle sans arrêt et c’est une initiative judicieuse.
A la lecture des événements actuels, de ce qu’on entend dans les médias, compte tenu des déficits des finances publiques et de vouloir faire des économies partout et même sur la santé, je pense que le meilleurs moyen d’en faire, c’est la médecine préventive. Si l’on peut éviter à beaucoup de gens d’aller à l’hôpital lorsqu’il est trop tard, on aura gagné en terme de santé publique et en terme de financement ».


Thierry Drilhon, Claire Mounier-Véhier, Dr Stéphanie Guillaume

Le Dr Guillaume devait préciser : « Sachant que dans huit cas sur dix, lors des problèmes graves de santé, la médecine préventive peut sauver des vies. Il faut donc commencer par ça ».
En direct de Cannes, Thierry Drilhon ajoutait : « Je devrais d’abord dire que nous sommes très heureux de revenir pour la troisième année consécutive dans cette ville où Stéphanie et Jean-Sébastien nous ont magnifiquement accueillis ; l’intelligence et la bienveillance collectives y sont absolument remarquables. Le bus du cœur des femmes s’est donné pour objectif la prévention. Il faut avoir en tête, que les données du nombre de décès  sont terribles : 2, 33, 200. Deux femmes par jour décèdent en France d’un accident de la route, 33 par jours décèdent d’un cancer du sein et 300 est le nombre de femmes qui décèdent de maladies cardio-vasculaires. Et c, chaque année alors que 80%, en faisant de la prévention sur le terrain, peuvent être soignées et sauvées. La prévention doit donc prendre une part de plus en plus importante. Encore faut-il avoir la bonne prévention. 
Ce qui formidable c’est qu’avec vous, toutes les collectivités, tous les acteurs du territoire, que ce soient les laboratoires biologique, les pharmaciens, les acteurs locaux, nous épaulent et c’est comme cela qu’on inverse la tendance, avance et qu’on fait changer les choses. Je souhaite en particulier remercier l’Assurance Maladie qui fait un travail formidable en suivant le parcours des malades ».

L’Assurance Maladie qui suit  depuis trois ans cette manifestation et qui tout au long des trois jours seront à l’écoute de toutes les femmes qui se présenteront
« Ce bus du cœur – précise le Dr Guillaume – c’est 150 bénévoles  et il fonctionne grâce à l’ensemble de cette solidarité. On donne tous de notre temps au service des femmes, notre engagement est important, en toute bienveillance, en toute humanité, le village santé est accessible à tous, entièrement gratuit. Par contre, il faut prendre un rendez-vous avec nos partenaires. Nos partenaires seront présents et nombreux comme le Réseau CapSein, La P’tite parenthèse, l’UPOLEP du Var, l’association Sport Adapté Santé 83, le Comité départemental Olympique et sportif du Var, le centre de bien être Alter Ego, l’association « La sclérose et moi », le Cejid, l’association France Adot, association de don de moelle osseuse, l’Amicale des Donneurs de Sang, la ligue contre le cancer, des diététicienne, des coach sportifs… Beaucoup de bénévoles avec lesquels on travaille main dans la main.
 Et nous avons cette année une marraine d’exception en la personne de Nathalie Simon, sportive de haut niveau le mercredi 27 mars ».
Ce bus du cœur c’est aussi réorienter, alerter et bien sûr agir.
C’est en cela qu’il est utile et nécessaire et, alors qu’il ne vient dans une ville que trois années de suite, le Maire émet le souhait que cela devienne un rendez-vous annuel, même si aujourd’hui il est de plus en plus demandé par les villes.
Il faut dire que l’an dernier, des vandales ont détruit ce bus à Paris et qu’aujourd’hui il renaît de ses cendres encore plus fort et plus grand, grâce à des communes comme Six-Fours qui ont largement participé à sa renaissance.
Renaissance-reconnaissance… peut-être que grâce à cela le bus reviendra chez nous !
A suivre…

Jacques Brachet

Six-Fours : Une mairie pleine de femmes !


En ce vendredi pluvieux, les femmes étaient réunies à la Mairie de Six-Fours, entourant son maire, Jean-Sébastien Vialatte, on ne peut plus heureux de les célébrer comme il se doit en ce jour de fête puisque c’était « leur » jour et qu’il avait réuni certaines autour d’une femme on ne peut plus symbolique : Simone Veil.
L’an dernier, le Maire avait déjà organisé une exposition d’hommes et de femmes représentatifs de la vie de la commune, dans tous les domaines.
Cette année, place aux femmes donc chacune était choisie par une adjointe ou par une conseillère municipale. Étant donné le temps, c’est dans l’Hôtel de Ville qu’elles ont pris place jusqu’au 31 mars prochain.

Des femmes, qui ont été photographiées par Kylian Markowiak, sous le portrait de celle qui a tant fait pour le droit des femmes et qui est encore aujourd’hui à l’honneur grâce à l’interruption volontaire de grossesse loi votée ce 8 mars dont la France peut s’enorgueillir d’être le premier pays au monde à l’entériner.
C’est vrai qu’un jour par an c’est peu, par rapport à tout le chemin que toutes les femmes doivent encore parcourir mais, pierre après pierre, et avec un courage et un optimisme énormes, toutes se battent pour avancer et il est tout à l’honneur du Maire d’avoir pris ce parti de les mettre à leur tour à l’honneur. « Ces femmes qui participent au rayonnement de notre commune où il fait bon vivre ! » comme l’a si bien exprimé Jean-Sébastien Vialatte.
Un apéritif réunissait ces femmes, leurs marraines, leur famille et amis, chacune partant avec une rose qu’il leur offrit.
Malgré la pluie, le soleil était dans tous les cœurs.
Jacques Brachet

Les femmes « accrochées au mur » : Noémie Dumas, directrice du Six N’Etoiles, Paule Zucconi, ancienne gardienne du littoral, Camille Lopez qui a créé le premier bureau d’étude spécialisé dans la transition énergétique des ports, le Dr Sophia Bensedrine, médecin vasculaire, Cécile Limier, professeure de karaté septième dan, Isabelle Lochet, inspectrice de l’Education Nationale, la famille Nan (grand’mère, mère, fille) pour l’économie, Martine Henriot, architecte, Brigitte Filippi responsable du Secours Catholique, Marie-Dominique Marfaing, chef d’état-major de police, Lauriane Pommez, ancienne présidente de l’association des commerçants des Lônes, Brigitte Abraham, directrice du CLSH des Roches Brunes.

Cécile LIMIER… Karateka Woman !


C’est une femme lumineuse qui porte en elle une grande sérénité.
Cécile Limier enseigne les arts martiaux à Six-Fours, ville dans laquelle elle vit et voici cinquante ans qu’elle les pratique, son professeur ayant été dès le début Louis Wan Der Heyoten. Elle a démarré à l’âge de six ans et n’a jamais arrêté, devenant professeur et montant les marches d’année en année tout en gardant les pieds sur terre dans une vie équilibrée entre son mari et ses deux enfants.
Elle vient – c’est exceptionnel ! – d’obtenir son septième dan, le presque plus haut grade puisqu’il y en a huit et elle est la seule femme en région PACA à l’avoir obtenu.
Elle est donc professeur de karaté mais aussi de Taï Chi, milite pour aider les femmes en difficulté, celles aussi qui ont le cancer, a créé des ateliers d’auto-défense, on la retrouve dans nombre de commissions sportives, des maisons d’enfants, bref elle fait un travail exceptionnel avec une passion magnifique, une grande humanité.
Elle respire la joie de vivre et l’on ne peut que tomber sous son charme, son énergie, son besoin de tendre la main vers les autres.
Elle est aussi partie au Burkina Fasso créer une école pour les femmes africaines « Un dojo pour réo ». Elle est même allée faire un tour dans les prisons de femmes de Grasse, Draguignan, Aix-Luynes et se dépense sans compter pour semer le bonheur autour d’elle.
Un septième dan, donc, bien mérité, qu’elle a fêté avec ses élèves et quelques amis dont Gérard Delcroix qui vient aussi d’obtenir son septième Dan, Louis bien sûr, son mentor et ami depuis tant d’années et André Mercheyer, adjoint aux sports de Six-Fours, qui la suit depuis des années.

Cécile, y aura-t-il un huitième ou un neuvième dan ?
D’abord, ça s’arrête à huit, les autres étant honorifiques, et puis je ne pratique pas dans ce but car pour moi, c’est le chemin que l’on fait qui compte, pas le résultat, même si celui-ci est important mais je trouve que c’est déjà beau d’en arriver là, surtout pour une femme.
Y a-t-il beaucoup de femmes qui en arrivent là, justement ?
Qui arrivent au haut niveau il n’y en a qu’une dizaine en France et je suis la seule en région PACA. Une commission a été créée pour promouvoir le karaté-femme pour aller vers le haut niveau ».
Louis, toujours bon pied bon œil a le sourire de celui qui est fièr de son élève :
« Je suis très heureux de sa réussite, elle est ma fierté. Elle a commencé vers 6 ans, elle en a 56 et malgré sa vie familiale, elle n’a jamais rien lâché, elle tout mené de front et arriver à ce niveau est rare et magnifique. Car il y a très peu de femmes qui atteignent ce niveau-là.
Sais-tu pourquoi ?
Oui, je crois, beaucoup démarrent jeunes mais il y a les études qui les éloignent des salles mais aussi des villes où elles ont commencé. Et puis… elles tombent amoureuses et quand elles rencontrent l’amour, elles choisissent !

Gérard Delcroix, Louis Wan Der Heyoten, André Mercheyer, Cécile Limier

Tu as toujours mêlé le karaté au Taï Chi… La raison ?
Le Taï Chi est au cœur de tout ça. Le karaté est plus fort, plus sec, donne la force physique le Taï Chi est  plus doux mais nous donne la force intérieure, adoucit les mouvements. Ils sont complémentaires et c’est ce qu’a compris Cécile.
André Mercheyer est arrivé à la mairie de Six-Fours en 2008 et dès ce moment, il s’est intéressé au travail de Cécile.
« Lorsque je suis arrivé à la mairie, en 2008, Cécile préparait son projet en Afrique, pour construire une maison pour que les femmes puissent pratiquer le karaté. Et bien entendu, nous avons décidé de l’aider.
Mais je la connais depuis plus longtemps et même avant mon mandat, je la suivais car j’aime les arts martiaux. Jeune, j’ai pratiqué le judo même si je n’y excellais pas !
Pour toi, quelles sont les qualités de Cécile ?
Elle est opiniâtre et d’une grande humanité. Sa qualité première est le partage, ce qui n’est pas étonnant car je crois que c’est le propre de ces sports.
Si elle en est à ce stade aujourd’hui, ce n’est pas dû au hasard mais parce qu’elle est volontaire, passionnée. Ce sport est basé sur la maîtrise, le contrôle de soi et sur l’intériorité. C’est une ambiance qui vient de l’Orient.
Aujourd’hui, ce septième dan nous rend très fiers d’autant qu’il n’y a pas beaucoup de femmes qui atteignent ce niveau ».


Félicitée par le Docteur Stéphanie Guillaume, adjointe à la santé à Six-Fours

Je laisserai le dernier mot à la reine du jour :
« Mon parcours en karaté est un chemin de vie tourné vers les autres. On ne peut donner du bonheur que lorsqu’on est heureux soi-même ».
Dont acte.

Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta




Jean-Baptiste SHELMERDINE
Cinéma, théâtre, télé, chanson… et bientôt un roman !


Lorsqu’à la télé j’ai vu débouler ce blondinet dégingandé, habillé à l’emporte-pièce, décoiffé et rieur, au regard d’ado prêt à faire une bêtise, j’ai pensé qu’il sortait de l’ordinaire. Ce qu’il faisait déjà dans la série télévisée «Nos chers voisins» qui nous a permis de le découvrir. Et depuis, il n’a pas cessé d’évoluer de la télé au théâtre, de la chanson au cinéma, de l’écriture à la mise en scène.
Il tourne en ce moment dans toute la France avec une pièce désopilante de Mathieu Delaporte et Alexandre de la Patellière «Un dîner d’adieu» auprès de Laetitia Milot et de Catman où chaque soir il joue devant des salles combles et où il est totalement déjanté.
Je l’avais rencontré au Festival de la fiction TV à la Rochelle et il n’a pas changé : toujours volubile et sympathique, dont on a envie de faire un ami.Un plaisir de le rencontrer à nouveau.

« Tout d’abord une mise au point : ton nom un peu compliqué. Alors, on dit Shelmerdine ou Shelmerdaïne ?
(Il rit) « Dine ». C’est déjà assez difficile. Il vient de mon arrière arrière grand-père qui était Gallois. Mais le Gallois n’est pas l’Anglais et je garde la version française !
Ceci expliqué, au départ tu te tournes vers la photographie et les arts plastiques. Comment as-tu bifurqué vers la comédie ?
C’est vrai que j’ai démarré par des études d’arts plastiques mais je me suis dit assez tôt que j’aimerais être comédien. C’est peut-être un peu too much de dire ça mais je me suis très vite aperçu que j’avais «une plasticité» pour faire ce métier. Ça a commencé très tôt à 15 ans au collège et tout en continuant mes études, vers 18 ans j’ai commencé à passer des castings. Entre autre pour la pub où je considérais que c’était plus facile. Puis j’ai pris des cours de théâtre et j’ai commencé à tourner. Le théâtre a commencé plus tard.
Pourquoi ?
Au cinéma, à la télé, on est un peu entre nous, dans une bulle, on peut recommence si on se trompe. Sur scène il faut y aller et j’avoue que ça me faisait un peu peur. Après le Covid, j’ai fait des essais et très vite j’y ai  pris goût. Aujourd’hui, lorsqu’on me propose un sujet qui m’intéresse, j’y vais !
Alors, débuts, s’il vous plaît, avec Alain Delon !
Oui, c’était pour un téléfilm «Un train de trop» avec aussi Lorie Pester.
J’avais peu de scènes dont une avec Lorie et trois avec Alain Delon. C’était très court mais c’était marrant et surtout formidable de voir travailler un monument.
Comment était-il ?
Ce n’était pas Alain Delon « hors » plateau mais « sur » un plateau de tournage. C’est incroyable ce qu’il  dégageait. C’est vrai qu’on a dit – et ça continue ! – beaucoup de choses sur lui mais avec moi il a été très sympa. Tout de suite je lui ai dit que j’avais peur de tourner avec lui et je crois qu’il a senti que j’étais sincère car j’avais joué cartes sur table. Après chaque pause il venait me voir et même, à un moment, il s’est trompé. J’ai pensé qu’il l’avait peut-être fait exprès pour me mettre à l’aise ! Il m’a beaucoup rassuré.

Tu exploses avec « Nos chers voisins ». Comment ça s’est fait ?
Au départ, la production avait fait un pilote avec des comédiens dont Gil Alma. Ils ont filmé quelques épisodes après quoi ils ont décidé de changer certains comédiens. Il s’est passé six, huit mois et j’ai été du dernier casting. Au départ ils pensaient que j’étais trop vieux pour le rôle. Ils cherchaient un garçon de 18 ans. Mais j’ai fait des essais avec Issa Doumbia et ça a matché. Après quoi est venue Joy Esther et ça a aussi collé. On a vu que ça passait bien entre nous.
Pourquoi cela s’est-il arrêté ?
Ça marchait très fort, on n’a pas compris, on n’a pas eu d’explication. Peut-être est-ce la personne au pouvoir à ce moment-là, qui l’a décidé. Nous avons été très surpris et déçus et puis chacun est parti vers autre chose. Mais on nous en parle toujours et ça a été un beau tremplin.
Et là on te retrouve aux «Grosses têtes» !
Laurent Ruquier m’a remarqué, je suppose dans la série. Il a parlé de moi à Christophe Beaugrand qui était venu faire un «guest» sur la série et qui lui a dit : «Il est très drôle, tu devrais l’essayer». J’ai reçu un texto, il m’a pris et j’ai fait sept émissions.
C’était inattendu !
Oui, d’autant que je n’y étais pas à l’aise. D’abord c’est de l’impro et l’important est de dire des conneries, des vacheries sur les gens qui sont là. Et je suis trop bien élevé pour balancer des trucs à des gens plus âgés que moi, qui ont tous de belles carrières et que je ne connaissais pas. Je suis comédien avant tout et fait pour créer des personnages et dire des textes, pour jouer des rôles. Je n’avais pas envie de me créer un faux personnage. Et puis je suis timide et j’étais très mal pour balancer.
Théâtre, cinéma, télé, écriture, chanson, mise en scène, auteur… Et puis quoi encore ???
(Il rit) Eh bien… Je viens d’écrire un roman !
J’ai été metteur en scène d’une jeune humoriste, Mélodie Fontaine et je suis co-auteur de son spectacle qui a eu de très bonnes critiques à Avignon.
J’ai beaucoup tourné cette année pour la télé : «Enquête parallèle» avec Florence Pernel, «Tropiques criminels» avec Sonia Rolland et Béatrice de la Boulaye et «Mère indigne» de et avec Anne-Elizabeth Blateau et Eva Darlan entre autres.
Aujourd’hui, je suis plus tourné vers l’écriture. J’ai aussi écrit un scénario, une comédie qui sera réalisée par Stéphanie Pilonca, qui est de la région. J’écris aussi une pièce de théâtre.

Avec Florence Pernel « Enquête parallèle« 
Avec Gil Alma, Joy Esther,Isabelle Vitari
à la Rochelle

Et pas de seul en scène ?
Alors là… Jamais ! Surtout pas !
Pourquoi ?
Pour avoir mis en scène Mélodie, je me suis rendu compte de la difficulté d’être seul en scène. Ça demande trop d’égo que de réussir à faire face seul au public… Je pense qu’il faut avoir besoin de revanche pour affronter le public face à face. Ce n’est pas pour moi, c’est trop vertigineux. Je préfère jouer avec des comédiens… Ou alors me cacher pour écrire.
Pour toi ?
Non, pour les autres, je n’écris en principe pas pour moi, ça ne m’intéresse pas. Il faut que je sois obligé. Je préfère découvrir un rôle et l’interpréter à ma sauce !
Parlons donc de ces tournages… «Tropiques criminels»
Ça sortira au printemps et j’ai un rôle particulier de chef d’un camp de naturistes un peu sectaire. Et je joue à poil, avec un pagne !
Difficile de jouer à poil ?
Je l’avais déjà fait dans « Nos chers voisins » Il suffit de lâcher prise et on y va.
«Enquête parallèle» ?
Là je me retrouve un peu en photographe un peu timbré. Avec Florence Pernel ça s’est très bien passé, ça a de plus très bien marché et du coup on va faire deux autres épisodes réalisés par Stéphanie Pilonca.
Quant à «Mère indigne», c’est Anne-Elizabeth Blateau qui m’a appelé sans me faire faire de casting. Elle me voulait et j’ai trouvé drôle qu’on travaille ensemble, moi issu de la série «Nos chers voisins», elle issue de «Scènes de ménages».

Comme on le voit, le jeune ado débraillé et échevelé a bien évolué. C’est un touche à tout qui varie les plaisirs. Et notre plaisir a été de le rencontrer. Et de nous retrouver bientôt avec Stéphanie Pilonca qu’on a déjà rencontrée au Six N’Etoiles.
A bientôt donc !

Jacques brachet
Photos Alain Lafon & Christian Servandier
La pièce se jouera le vendredi 1er mars au Forum du Casino d’Hyères