Le sanctuaire de Notre-Dame des Anges est situé sur la commune de Pignans, dans le diocèse de Fréjus-Toulon, créée en 517 Par le fils de Clovis, Thierry 1er et depuis 2001, c’est la Communauté des Frères Franciscains de l’Immaculée qui y est installée et le garde avec amour.
Située à 780 mètres d’altitude, il faut la mériter tant les routes qui nous y emmènent sont accidentées, étroites et constituées de centaines de virages.
Il est aujourd’hui entouré de forêts, d’oliviers, de vignobles qui font de ces derniers le cinquième terroir, regroupant dix communes, 400 producteurs, sept coopératives, cinquante caves de rosé et de blanc, sur une superficie de 2900 hectares en production «Côtes de Provence» et 320 hectares de dénomination «Notre Dame des Anges» .
C’est cette dernière que l’on nous conviait à découvrir en ce temps incertain où soleil et pluie, tonnerres et nuages nous ont fait escorte tout au long de cette journée au demeurant très instructive.
Surtout grâce à Mireille Conrath, œnologue rattachée au Syndicat des Vins de Côtes de Provence et qui est une encyclopédie vivante de ce terroir mais aussi de l’Histoire et de la géographie de ce magnifique site provençal. Accompagnée par Jean-Pierre Daziano, président de l’association des Vignerons de Notre-Dame des Anges, qui nous parla de cette appellation, nous eûmes droit à une belle balade ensoleillée à travers les vignes et à une magistrale leçon d’Histoire, une histoire qui remonte à 300 millions d’années de cette chaîne hercynienne qui se dressa jusqu’à 3000 mètres d’altitude, avant d’être immergée jusqu’à ce qu’elle se soulève à nouveau pour créer le Massif des Maures.
Sur une terre de schistes et de grès, un sol sableux et limoneux, Notre Dame des Anges est un centre de dépression permienne et avec une climatologie particulière, coupée de l’influence maritime, chaude en été, fraîche en hiver, les précipitations étant de 850 à 900 millimètres par an, tout cela donne un paysage typique où Grenache, Cinsault, Rolle se développent, donnant ces vins équilibrés, dont nous a parlé Jean-Pierre Daziano, rosé et blanc essentiellement et rouge à venir.
Suite à cette balade aussi agréable qu’édifiante, nous remontions tous pour une dégustation autour de ce magnifique édifice. Un panorama exceptionnel, un lieu idyllique où l’on put vaquer de table en table pour initier notre palais à tous ces nectars, à tous ces arômes fruités, à tout ce camaïeu de tons rosés et délicats aux notes florales, épicées, aromatiques qui ont éveillé nos papilles, avant de passer à table où, là encore, nous attendaient de belles surprises dans le cloître à ciel ouvert… entre deux gouttes de pluie qui n’ont pas assombri notre plaisir gustatif mais aussi cette ambiance chaleureuse où, à chaque table, un viticulteur nous parlait avec passion de son travail, car chez chacun d’eux la passion est là, palpable.
Photo 1 : J.J Bréban, J.P Daziano, E Pastonino – Eric Pastorino
Photo 2 : Eric Pastorino et Guillaume de Chevron-Vilette, l’équipe du Château de Reillanne
Auparavant, Jean-Jacques Bréban, président du Conseil interprofessionnel des Vins de Provence, et Eric Pastorino, président de l’ODG des Vins Côtes de Provence, entourant Jean-Pierre Daziano, nous dirent tout le plaisir qu’ils avaient à partager cette journée découverte, qui était la reconnaissance d’un terroir emblématique mais aussi des hommes et des femmes et d’un savoir-faire à la fois professionnel et humain. Jean-Pierre Daziano remerciait également les maires de toutes ces communes avoisinantes, venus nombreux à cette «Journée de gloire», comme le précisait Jean-Jacques Brébant, sans oublier les offices de tourisme qui font un superbe travail pour faire connaître et valoriser cette région viticole qui fait de ce département (dixit encore JJ Bréban !) le plus beau du monde et la fierté de notre Provence.
C’est donc sur ce repas raffiné accompagné d’une dégustation de quinze des vins de l’appellation Côtes de Provence Notre-Dame des Anges (rassurez-vous, nous ne faisions que tremper nos lèvres… pour la plupart !) * que la journée se prolongea avant que des nuages viennent assombrir l’heure du café, nous laissant le temps de terminer cette belle rencontre qui nous a fait découvrir un magnifique terroir provençal… Et sur lequel nous reviendrons.
Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta
*Le domaines des Côtes de Provence-Notre-Dame des Anges : Le Cellier des Trois Pignes, Pignans – le domaine de l’Heure Bleue, Gonfaron – le SCEA Château Réal d’Or, Gonfaron – Les Vignerons de Gonfaron – le Château Demonpère, le Luc-en-Provence – le Château Lauzade-Seneclauze, le Luc-en-Provence – le Château des Bertands, le Cannet des Maures –lLes Vignerons du Luc – le SCEA château Reillanne , le Cannet des Maures – Le domaine de la Fouquette, Les Mayons – Le Château Matheron, Vidauban – les Maîtres Vignerons de Vidauban – le Château Julien d’Aille Vidauban – le Cellier des Archers, les Arcs-sur-Agens – Estandon Coppérative de Provence, Brignoles