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Fantaisie Prod… C’est la reprise !

COTTET MOINE Patrick

«C’est la reprise… du moins on l’espère», me dit en riant Jérôme Leleu, le grand maître de Fantaisie Prod, autour d’un apéro au théâtre Daudet de Six-Fours, l’un des lieux dont il s’occupe pour nous offrir des humoristes de tout bois, qu’ils soient connus ou moins connus pourvu qu’ils nous fassent rire.
«C’est vrai que depuis un an, on n’a pas cessé de programmer, déprogrammer, annuler, reporter.
Après le fesrival d’humour qu’on a présenté cet été à la Crau avec succès, Fantaisies Prod revient en force puisque nous investissons le Théâtre Daudet, le théâtre Marc Baron de Saint-Mandrier avec qui nous entamons une collaboration, le Casino de Hyères. Pour l’instant, l’Oméga live est en stand by, toujours pour la même cause qui gâche notre vie et notre métier depuis trop de mois.
Nous sommes très heureux que la ville de Saint-Madrier fasse appel à nous pour présenter un à deux spectacles par mois.
Notre programmation a toujours été éclectique, mêlant one man shows, stand up, mimes,  pièces de théâtre, mentalisme… Nous aurons, comme chaque année, des avant-premières comme Valérie Damidot qui viendra nous présenter en avant-première son one-woman show, tout comme Elizabeth Buffet, Gil Alma, qui avait été déprogrammé, revient avec son acolyte Benoît Joubert, Yves Pujol présentera deux spectacles : «J’adore ma femme» et son Best Of, Jovany, vu à la Crau revient avec son spectacle «Le dernier saltimbanque».

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Valérie Damidot – Jovany – Tandy Pastureau

Retour aussi d’Eric Collado, Benjy Dotti, Alexandre Pesle et plein de petits nouveaux qu’on aura plaisir à vous faire découvrir. Un à deux spectacles par mois seront proposés aux plus petits. Nous aurons aussi la création d’un spectacle musical de Lisa Fleur autour du roman de Pagnol «Cigalon», Audrey Vernon proposera son spectacle «Billion Dollar Baby» qu’elle a écrit alors qu’elle était enceinte. Là, elle le jouera… en scène ! Elle s’adresse à son bébé pour lui décrire l’état du monde.. Nombre d’humoristes viennent aujourd’hui des réseaux sociaux qui sont devenus un vrai lieu d’expression. Viendront des humoristes issus d’autres milieux comme  Greg le pompier marseillais, brut de langage, juste dans le propos, Tandy Pastureau, chroniqueur radio-télé,  Arnaud Demanche qui fut entre autre auteur des sketches de Canteloup, qui a une belle plume, Thomas Martin, journaliste qui est de Saint-Raphaël, qui est un vrai coup de cœur qui a une gouaille à la Audiard, très franchouillarde,  Chicandier, qui fut notaire dans une autre vie,
En tout, la saison comportera 110 spectacles éclatés sur le territoire.»

COTTET MOINE Patrick

Patrick Cottet-Moine
Et ce soir-là, c’est l’ami toulonnais Patrick Cottet-Moine qui ouvrait la saison.
Beau retour de ce mime incroyable, longue gigue au visage caoutchouté, au corps désarticulé et ce n’est pas pour rien qu’il a écrit son prochain spectacle avec le québécois Courtemanche… Qui se ressemble s’assemble dit-on et c’est le cas.
Après son spectacle intitulé «Mime de rien» étourdissant fait d’énergie, de grimaces et d’onomatopées (c’est un excellent bruiteur !) il nous proposa une série de sketches muets ou presque, tour à tour pêcheur, médecin, tennisman, Zorro, toréador qui fit crouler le public de rires.

COTTET MOINE Patrick COTTET MOINE Patrick COTTET MOINE Patrick

Je voyais ce spectacle pour la troisième fois et je rigolai tout autant que les deux autres.
Et après ça, il arrivait frais comme une fleur pour parler au public, faire des photos, donner des autographes et, avec un culot monstre, signer son livre… Où, entre deux dessins, l’on essayait de découvrir… Les dialogues du spectacle !
«Courtemanche – me dit-il – je l’adorais et j’ai eu la chance de le rencontrer au Québec. Je lui ai demandé de m’aider pour mon prochain spectacle et il a tout de suite accepté.
Il est prêt ?
Oui, je le joue. Il s’intitule «Chez lui»
Et pourquoi ne le joues-tu pas… chez toi ?
Parce que, tant qu’on me demande «Mime de rien», je le joue et je ne m’en lasse pas. Et ainsi, je pourrai revenir ici !
Même si tu as une belle musculature (on le voit quand tu joues au tennis), comment fais-tu pour garder cette silhouette filiforme ?
(Il rit) C’est dans ma nature, je mange normalement, je ne fais aucun régime mais rien que dans mon spectacle, je me dépense beaucoup. Je fais aussi pas mal de sport. D’ailleurs, demain à 13 heures, je participe au triathlon des Salins à Hyères !

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Si tu tournes dans ta région, tu es souvent invité dans de nombreux pays !
Étant donné qu’il n’y a pas de dialogues, le mime s’exporte sans problème, je suis allé jouer à Bucarest, à Pékin, en Allemagne, en Algérie, au Portugal, à Barcelone, au Québec bien sûr !
Et tu chantes toujours ?
Oui, avec les Zablocks reformés, nous proposons un spectacle humoristique et musical. Nous venons de jouer au Luc en Provence et nous préparons une tournée».

COTTET MOINE Patrick

A bientôt pour d’autres aventure Patrick !
Propos recueillis par Jacques Brachet
Photocreations.fr
www.fantaisie-prod.com





La Crau, domaine de la Navarre
Anthony JOUBERT… avé l’accent !

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Notre ami Jérôme Leleu s’exporte de plus en plus et, contre vents, marées et Covid, le voici qu’il continue à nous proposer, avec Fantaisies Prod, des spectacles d’humour où il reçoit des pointures de cet art qui prend de plus en plus de place dans le spectacle vivant, et donne la chance à des talents nouveaux.
Ainsi cet été, à la Crau, exactement au Domaine de la Marseillaise, a-t-il installé ses tréteaux pour un «Festival des p’tits bonheurs», en fait de grands bonheurs et de jolies surprises.
Ainsi, Smaïn, Gérald Dahan, Anthony Joubert, Eric Collado, Benjy Dotti, Jovani se sont-ils retrouvés en pleine canicule mais dans un cadre idyllique entre vignes et piscine et c’est là que j’avais rendez-vous avec Anthony Joubert… que je retrouve à poil (ou presque !) dans la piscine.
Cet arlésien qui a gardé l’accent que l’on garde en naissant du côté du Midi, n’arrête pas de monter depuis son passage dans l’émission «La France a un incroyable talent» et aujourd’hui, comme Rastignac, le voici qui monte sur la capitale.
En attendant, le voici qu’il plonge dans la piscine, revient se sécher, discute avec moi, prend un coup de fil, reçoit la visite de son pote Jovany qui est passé la veille au festival*, fait quelques photos avec Patrick Carpentier… Interview à épisodes qui a duré plus de deux heures à l’ombre d’un soleil écrasant, bouffé par les moustiques !

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Alors l’Arlésien, avant cette émission de télé qui a mis le feu aux poudres, qu’est-ce qui t’a fait devenir humoriste ?
Petit, j’étais d’une timidité maladive. Je passais mon temps à observer les autres, surtout les humoristes dont j’enviais l’aisance. Je m’amusais à imiter Eric Collado, Elie Kakou et je me suis rendu compte que ça faisait rire les gens, que je devenais intéressant. Du coup, je n’ai pas eu besoin de thérapie, je l’ai trouvée et maintenant, je n’ai plus peur de rien !
Humoriste, c’est devenu une vraie passion, je travaille 14 heures par jour, c’est du boulot mais j’aime ça.
Et alors ?
Alors, j’ai commencé à me présenter dans des festivals : 17 festivals, 28 prix… Pas mal non ?
Et puis j’ai eu la chance de rencontrer Eric Collado que j’admirais et c’est lui qui m’a aidé à trouver ma voie… Et surtout ma voix !
J’avais alors 17 ans, il en avait vingt de plus et il m’a conseillé d’adapter mon écriture à mon âge : «Tu ne peux pas jouer un père de famille à 17 ans, ce n’est pas crédible. Adapte tes textes à ton âge.»
Il m’a aidé à les écrire. A partir de là, j’ai décidé de me lancer. Je n’avais rien à perdre. Personne ne me connaissait, si je faisais un bide, personne ne le saurait !
C’est difficile de faire rire ?
C’est comme un matador qui doit driver le taureau et qui doit surprendre le public.
Là, devant le public, tu dois faire rire sinon tu es cuit. Pour ça, il faut foncer, bien écrire et surtout attirer la sympathie du public. Tu livres chaque soir un vrai match. Mais j’aime les défis, j’aime prendre des paris.
Ta rencontre avec Collado, en fait, a été le déclic !
Complètement. Il m’avait vu au Chocolat Théâtre à Marseille et m’a proposé de m’aider en m’écrivant vingt minutes de spectacle.
Il m’avait donné rendez-vous à Toulon, nous sommes arrivés chacun de notre côté, un peu comme Roger Moore et Tony Curtis dans «Amicalement vôtre» ! Il était déjà dans le groupe «Nous c’est nous» avec entre autres Jean Dujardin et Bruno Salomone. Il nous a écrit «Entre père et fils». C’était crédible car il a vingt ans de plus que moi et il est devenu mon père du spectacle !

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Et puis il y a eu «Incroyable talent»
Où j’étais perdu entre danseurs, trapézistes, prestidigitateurs ! Un humoriste au milieu de tout ça, c’était un peu décalé. J’étais dans mon coin quand un type m’a demandé ce que je faisais. J’ai dit : «Je jongle avec des chiens nains». Tout le monde s’est marré, on m’a mis aussitôt un micro, le producteur a aimé ça et même si je n’ai pas gagné, il m’a proposé de co-animer l’émission de l’année d’après avec Jérôme Anthony.
Et tout s’est enchaîné !
Oui et j’ai eu la chance de ne pas avoir à taper aux portes, je n’aurais pas su faire. On m’a proposé beaucoup d’émissions de télé dont «On ne demande qu’en rire» et j’ai monté mes propres spectacles.
Et tu as même fait du cinéma…
J’ai fait… un film, «Vive la France» ! C’est vrai, je reçois des scénarios mais c’est toujours pour jouer un policier ou un facteur avec l’accent qui est fan de l’OM ! Mais là, la demande est venue de Michaël Youn et même si c’était un rôle de policier, ce qui m’a intéressé c’est qu’il était homo !
Et puis il y a eu le web…
Là encore, le hasard : J’entends un parisien qui a fait une chanson sur l’OM. Je trouve ça mauvais et sans humour et je lui réponds sur sa propre chanson. Je la publie et en deux heures j’ai 800.000 vues !
Je n’y croyais pas. Du coup j’ai continué à en faire et aujourd’hui j’en suis à cinquante millions de vues et 500.000 abonnés !!! En plus il y a eu le Covid, le confinement et je m’en suis bien servi.
Tu chantes aussi !
Oui, je fais le chanteur de temps en temps, je reste dans l’humour.

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Avec son pote Jovany et… avec moi et la chemise de son père !

Tu as fait un clip avec Alex Dana ex L5.
Oui, elle est marseillaise, on se connait et elle voulait faire un duo avec moi sur la chanson «Si on devait mourir demain» de Pascal Obispo, qu’il chante avec Natasha St Pier. On a pensé, puisqu’on était en période de confinement, à ce qu’on pouvait faire si tout à coup on devait ressortir. Et ça a donné «Si on devait partir demain». On a tourné le clip à Marseille, à Carry le Rouet et à Cabriès.
En fait, tu es toujours dans le Midi «Arlésien cœur fidèle» !
Je t’avoue qu’ en ce moment je vis plutôt dans le train ou dans ma voiture. Ma voiture est devenue mon épicerie !
Mais c’est vrai que je suis fidèle à Arles. J’ai récupéré la maison de mes parents, tous les deux ont aujourd’hui disparu mais j’y ai tous mes souvenirs d’enfance, c’est la maison de mon père et je l’ai rachetée avec beaucoup de difficultés car j’ai eu des problèmes avec ma sœur qui est en fait la fille de ma mère et pas de mon père.»
Là un petit blanc au souvenir de son père… mais l’humour revient vite alors qu’il me dit : «Tu sais, mon père avait la même chemise que toi. Ça m’a fait un choc lorsque tu es arrivé !»
J’ai failli la lui donner mais comme je n’avais rien d’autre, je l’ai finalement gardée.
Aujourd’hui, notre ami se partage entre spectacles et web car il continue ses petits tournages qui ont un succès fou et il se prépare à affronter la capitale.
«Je suis un micro comédien, je suis en bas de la ligue 2, il va falloir que je m’accroche pour monter en ligue 1 – me dit-il en riant – car Paris ce n’est pas encore gagné, il y a encore beaucoup d’à priori sur les artistes avec accent mais je tiens à le garder… Et je n’ai pas dit mon dernier mot !»

Jacques Brachet
Photos Patrick Carpentier
* On retrouvera Jovany au théâtre Daudet de Six-Fours  le samedi 26 février à 20h30 et 22h et au Centre Culturel Marc Baron de St Mandrier le dimanche 27 février à 17h et 18h30



Sanary sous les étoiles Une chasse à l’homme déconcertante

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«Sanary sous les étoiles» c’est habituellement de la musique, du jazz, du rock, de la variété.
Pour la première fois, l’on nous propose une pièce de théâtre : «Chasse à l’homme», une pièce de boulevard où, comme le veut la tradition, les portes claquent, les quiproquos  s’enchaînent et les placardssont toujours encombrés par un personnage.
Ce n’est pas du Molière, encore moins du Duras, mais une pièce rigolote concoctée par trois auteurs : Colette Kraffe, Fabien Martin et Caroline Santini.
Vous avez vu «Tanguy» ? C’est le même principe, sauf que là, c’est la mère, Jeanne (Valérie Mairesse) qui s’incruste chez sa fille Charlotte (Caroline Santini) et qui vit à ses crochets, qui cherche un homme sur les réseaux sociaux et qui va le trouver mais dont la fille va tomber amoureuse avant de se rendre compte qu’ils demi-frère et sœur.
Ce n’est pas un hasard si Christian (Thomas Lempire) est là : c’est son père qui l’envoie pour récupérer l’argent de sa femme. S’ensuivent des situations burlesques qui font qu’on perd un peu le fil de l’histoire.

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Trois comédiens qui crient et gesticulent et s’en donnent à cœur joie.
Mais même si quelquefois ils crient très fort, ça ne couvre pas les clacksons, les bruits de moteur de voitures et motos qui passent tout à côté de l’esplanade.
Lorsque ce sont des concerts, la musique passe au-dessus de toutes ces nuisances mais sans musique celles-ci sont terriblement gênantes. Le lieu n’est pas fait pour le théâtre et c’est dommage. Sans compter le vent qui, durant les répétitions, a fait tomber un pan du décor dans un grand fracas. Heureusement personne n’était dessous !
Après, comme nombre de spectacles, un «arrêt maladie» qui a duré plus d’un an, Sanary était leur reprise et nos consciencieux comédiens ont dû faire un filage  pour se remettre texte et situations en adéquation.
Du coup, ils sont passés de la répet’ au spectacle, sans espoir de rencontre.
Ce n’était pas le public des grands jours, la pièce étant le seul spectacle payant de la saison, ce qui n’est pas habituel, mais ceux qui étaient venus ont bien ri.
Et c’est là l’essentiel.

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jacques Brachet



Francis PERRIN : Tout commence à Sète

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Pho
to TF1

En dehors du fait que notre amitié remonte à… 40 ans, nous avons deux points communs : nous avons le même âge et nous avons débuté notre carrière il y a 55 ans, moi dans le journalisme, lui dans le théâtre.
« J’ai – me confie-t-il – signé mon premier contrat le 18 juin 1966 (encore un point commun : c’est la date de mes 20 ans !) comme régisseur au théâtre Antoine, Je débutais avec Jean-Pierre Marielle, Claude Piéplu, Jean Rochefort. Depuis, je n’ai jamais arrêté, passant du théâtre au cinéma et à la télévision ».
Depuis quatre ans nous nous envoyions des SMS faute de nous rencontrer. Il se passera encore quelques mois que nous nous retrouvions sur sa prochaine tournée théâtrale.
Curieusement, ma dernière rencontre avec le confinement fut celle avec Francis Huster à Bandol, qui m’annonçait le début de la série de TF1 «Ici tout commence». Entretemps… il est mort… dans la série, rassurez-vous !
Et voilà que mon autre Francis m’annonce son entrée dans l’autre série de TF1«Demain nous appartient». Depuis quelques semaines, il tourne aux côtés de Catherine Jacob qui y joue son épouse et ils sont les parents de William (Kamel Belghazi). Ils apparaîtront courant juillet.
L’occasion de lui consacrer une interview.

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0 ans d’amitié… Tout continue… Demain nous appartient !

«D’abord la Covid. Comment l’as-tu vécu Francis ?
Le plus simplement du monde, dans ma maison du Vaucluse, en famille, avec ma femme et mes quatre enfants. Je n’ai pas à me plaindre par rapport à d’autres. J’en ai profité pour travailler et préparer la rentrée.
Avant de parler de la série, parlons de l’arrêt d l’autre série, «Mongeville» sur France 3 qui s’arrête en plein succès. Sais-tu pourquoi ?
Je ne suis pas le seul puisque mon ami Jacques Spiesser subit le même traitement avec «Magellan» !
5 millions et demi de téléspectateurs par épisode, crois-tu que ce soit normal ? Sans compter que personne n’a eu la délicatesse de nous prévenir. J’ai appris la nouvelle par la presse. C’est un tel mépris pour les artistes et les spectateurs de la part de France Télévision ! De plus, les parts de marché étaient énormes. C’est incompréhensible. Je leur en veux beaucoup.
En connais-tu la raison ?
Crois-tu qu’ils nous l’ont dit ? C’est certainement un bureaucrate qui a décidé de changer la marque…
De quelle marque parles-tu ?
(Il rit) Le produit devait devenir trop vieux ! Un artiste, en fait, est considéré comme une lessive. Perrin et Spiesser sont devenus obsolètes, il faut changer le packaging, trouver une lessive qui lave plus blanc !
Mais bon, tournons la page…

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Photo TF1

… Et passons à cette nouvelle série dans laquelle tu viens de t’installer : «Demain nous appartient»
J’ai été étonné et néanmoins heureux qu’on fasse appel à moi. Mais c’était la bonne nouvelle après l’arrêt de «Mongeville», ce qui me rassure qu’on a encore besoin de la vieille lessive ! J’y joue donc le père de Wiliam qui est chirurgien, moi je suis opticien à la retraite et, avec ma femme (Catherine Jacob), nous venons rendre visite à notre fils et à sa famille.
On ignorait tout de la famille de William !
Et ça fait partie des surprises de la série ! Mais je ne peux pas t’en dire beaucoup plus car je n’en ai pas le droit. Mais des secrets de famille vont ressurgir.
Connaissais-tu Catherine Jacob ?
Oui, nous nous étions rencontrés sur un épisode de «Mongeville». Nous nous sommes bien entendus et c’est encore le cas. De même qu’avec les autres comédiens qui constituent ma famille et je sais qu’ils sont heureux d’avoir «un vieux» à leur côté. De plus le lieu est magnifique et Sète est une très belle ville.
L’ambiance ?
Comme le temps, magnifique ! Nous nous entendons tous très bien, par contre nous travaillons beaucoup pour garder chaque jour dix minutes d’images. L’organisation est parfait, nous travaillons dans le plaisir même si les journées sont très denses car le rythme est soutenu. Mais je suis habitué à ce rythme-là. Il faut être disponible et sur le coup en permanence et j’aime ça.
Du coup, tu es installé à Sète ?
Pas vraiment car je ne suis qu’à 200 kilomètres de chez moi. Travaillant trois à quatre jours par semaine, le reste du temps je rentre retrouver ma famille.

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Ta famille dont tu vas retrouver quelques membres… sur scène ?!
Oui, puisque je monte pour la rentrée «L’école des femmes» de Molière et je serai donc entouré de mon fils Louis, ma fille Clarisse et Gersende ma femme. C’est une belle aventure que nous créerons pour 55 représentations à Lyon et qui sera suivie d’une tournée de 37 dates. Et nous pourrons nous y retrouver à Marseille, Fos, Marignanne, la Ciotat.
As-tu le temps de répéter avec le tournage ?
Oui, nous le faisons un peu à la maison mais nous nous installerons à Lyon tout le mois de juillet.
Tu enchaîneras avec Paris ?
Non. J’ai décidé de ne plus jouer à Paris. Ça ne me dit plus rien.
Ne m’avais-tu pas dit que tu ne voulais plus partir en tournée ???
(Il rit) C’est vrai mais là, c’est un beau projet qui me tient vraiment à cœur. Et qui est en famille. Mais bon… on verra !

Propos recueillis par Jacques Brachet


Toulon
André NEYTON fête les 30 ans de l’Espace Comédia !

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1921.
Au commencement était une grange achetée par Joseph Rosa. Et le Comédia, premier cinéma de Toulon allait naître.
Mais après sept ans de réflexion, M Rosa revend sa grange qui va passer dans plusieurs mains.
En 1943, en pleine guerre, une bombe le transforme en grand trou béant.
Mais il renaîtra de ses cendres en 1950.
En 1984, à l’ombre de Jacques Tati, il se dote de deux salles, trois cents places, un bar.
Et arrive André Neyton en 1991. Enseignant, fou de théâtre et de langue occitane il a beaucoup bourlingué, a créé deux chapiteaux dont l’un s’est envolé dans le mistral, a squatté au théâtre de la porte d’Italie qui n’était alors qu’un dépotoir, il a subi de nombreuses pressions, des revers de fortune, des suspensions de subventions, des problème de tous ordres, avec différents maires, dont un maire qui ne savait pas que la culture existait et encore moins la culture régionale, Maurice Arrecks, puis l’arrivée du FN…
Une grande épopée avant qu’il ne pose ses valises à ce qui deviendra l’Espace Comédia. il y crée une salle de théâtre, une salle de répétition, un atelier occitan, des pièces, monte une troupe, le Centre Dramatique Occitan et nombre d’artistes de la région vont  y naître et s’y produire, de Miquèu Montanaro à Miquela e lei Chapacans, en passant par Philippe Chuyen, Yves Borrini et Maryse Courbet, Trompette et Bourguignon,  et tant d’autres.
Mais pas que…

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André Neyton dans « Gaston Dominici »- Xal comédien, auteur, un des piliers de la compagnie,

Car André est ouvert à toutes les formes de spectacles, à tous les genres et c’est ainsi que nombre de troupes de Méditerranée viendront y jouer, des chanteurs, des danseurs, des musiciens,  et des artistes nationaux comme Rufus, Anne Sylvestre, Romain Bouteille, les frères Belmondo, l’auteur et réalisateur Paul Vecchiali (qui est né au Mourillon) qui est venu y créer une pièce… Chez lui, Molière et Brecht se sont toujours superbement entendu.
On l’a traité de fou, d’utopiste… Mais il fallait l’être pour que le vaisseau vogue sur les rives de la Méditerranée.
Il faut savoir que, jusqu’à l’arrivée des frères Berling et du Liberté, Toulon ne possédait pas de théâtre hormis celui de la Porte d’Italie et le Comédia. Oui, il y avait l’Opéra avec pour seules pièces de théâtre celles du Boulevard parisien.
Grâce à des gens comme Robert Laffont qui l’a beaucoup aidé et qui a produit pour France 3 en 85 «La révolte des cascavèus» qu’il a écrit et tourné avec la troupe d’André,  Jack Lang, qui a beaucoup aidé les théâtres en région, les langues vivantes et la langue occitane entre autres, à Jean-Louis Barrault qui a créé le Théâtre des Nations à la Sorbonne et où André et sa troupe y ont joué pour la première fois en professionnels.

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Extraits de l’exposition

Car, à l’heure où il est question (encore une idée géniale !) de faire disparaître des écoles nos langues régionales comme si ce n’était que du folklore, alors que ce sont nos racines, que l’on soit Corse, provençal, breton, basque, André et tous ces beaux comédiens ont défendu, défendent et défendront toujours notre belles langue occitane.
Toujours avec cette force de persuasion, cette volonté de défendre les théâtres, les cultures, les langues, les libertés, André Neyton a monté de grandioses spectacles hors les murs à l’instar du Puy du Fou créant en pleine nature provençale des épopées magnifiques dont tout le public se souvient encore : «Le siège de Mons», «Maurin des Maures», «Gaspard de Besse».
A noter qu’André pourrait  apparaître dans un jeu de sept familles : Vous demandez le père et André apparaît, la mère, Josyane, sa femme, comédienne, Michel son fils, technicien, éclairagiste, Sophie, la fille, comédienne, Isabelle, femme de Michel, costumière, Xavier-Adrien Laurent, dit Xal, comédien, collaborateu et ami d’André depuis 2004, qui reste un membre de la famille… La famille Comédia se porte bien !!!
Voilà donc 30 ans qu’André, comédien, auteur, metteur en scène, directeur de théâtre nous fait rêver, nous fait réfléchir et nous présente des spectacles que nous nous n’aurions pu voir nulle part ailleurs dans la région. Qu’il invite des artistes, des compagnies  qui viennent de Grèce, d’Italie, d’Algérie, d’Espagne… de tous les pays bordés par la Méditerranée…
Ça méritait un bel anniversaire et surtout ce film très émouvant,  «Le Comédia, un théâtre dans la ville» à la fois joyeux et nostalgique et qui nous rappelle 30 ans de beaux souvenirs de spectacles et d’événements, film que nous offrent XAL et son complice Hervé Lavigne.

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Travail de recherches incroyable, témoignages d’artistes, de journalistes, de personnes ayant des liens très forts avec ce théâtre et cet homme magnifique qu’est André Neyton qui se bat corps et âme pour la culture, la nôtre, celle des autres, qui n’a jamais baissé les bras dans la tourmente qui continue à mener les combats dont un de taille qui s’annonce aujourd’hui : la vente du Comédia par le propriétaire des murs pour des raisons familiales, pour le vendre à un promoteur.
Comment empêcher qu’une telle hérésie se produise ? Détruire un tel lieu pour un simple profit de promoteurs est impensable.
Espérons que les instances politiques et culturelles vont réagir.
Fermer un théâtre alors qu’on a plus que jamais besoin de culture est une désolation !
Ses 30 ans, il les fêtera du 12 au 15 juin, en présentant ce film, et en offrant une exposition et en espérant que ce n’est qu’une étape de plus et que l’Espace Comédia continuera à vivre encore de longues années.
A suivre…

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La famille Comédia !

Jacques Brachet
Aidez à sauver ce beau lieu : http://espacecomedia.com/soutiencomedia.html

Toulon – Conservatoire TPM : Silence… Ça tourne !

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Suite à notre rencontre avec Macha Makeïeff et l’équipe du Conservatoire (voir article), nous nous retrouvions dans la salle Racine où durant deux jours, s’est déroulé le tournage de ces clips créés par la dizaine de comédiens en herbe sélectionnés parmi une cinquantaine de candidats de tous âges, de tous bords, élèves, amateurs de compagnies théâtrales…
Tous ont passé le casting, chantant, dansant, disant un texte… Et s’il n’en restait que dix… Ils sont là !
La caméra se met en place pendant que Macha Makeïeff choisit le costume de chacun et revoit les scénarios qui vont être tournées. Ses recommandations sont écoutées religieusement, on se croirait dans un véritable cours de théâtre ou sur un vrai tournage professionnel.
L’ambiance est à la fois studieuse et décontractée, Macha, de sa voix douce, son sourire et son regard bleu, explique à chacun ce qu’il doit faire.

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Et la chorale se met en place.
La chorale ? Oui puisque ce clip réunit tous les artistes qui vont chanter une chanson des Beatles «Love me do», accompagnés d’un ukulélé. Tous très sérieux à part la joueuse de ukulélé qui extériorise sa joie et un choriste qui essaie de se mettre à l’avant.
Après quelques répétitions, le clap retentit et voilà que la chorale se met en branle.
Comme pour tout tournage professionnel, la séquence sera tournée plusieurs fois jusqu’à ce que chacun soit bien en place.

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Le second clip sera joué par trois comédiens : deux jeunes femmes au visage austère entourant un homme respectable qui sourit d’aise et disparait entre les deux grandes bringues… L’un à côté de l’autre, derrière une table… ça vous rappelle quelque chose ? Les Deschien,s évidemment, créés par Macha mais le sujet est différent car chacun va sortir un animal de dessous la table, le présentant aux autres, avec un coup de théâtre à la fin dont on gardera le suspense, sur une musique grinçante à la Hitchcock, jouée par l’accordéoniste de l’équipe, Baptiste Giuliano.
Entre deux séquences, le décor, de mauve est passé à jaune et chacun s’affaire dans un silence joyeux car tous sont heureux de vivre cette aventure.
Spectateur privilégié, je vais donc partir «en douce» entre deux tournages, en attendant de découvrir sur écran tous ces clips qui auront été tournés durant deux jours.

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A suivre donc…

Jacques Brachet


Des nouvelles de Châteauvallon-Liberté

Chers spectateurs, chers amis,
La fermeture des salles de spectacle au public est prolongée et ce, jusqu’à nouvel ordre. Les représentations de la Scène nationale sont donc annulées au moins jusqu’au 9 mars :
Équinoxe — 2 février – La réponse des Hommes — 5 février – La plus précieuse des marchandises — 10 et 11 février – Birds on a wire — 10 février – Un furieux désir de bonheur — 11 février – 10 Kg — 12 et 13 février – Mute — 13 février – Exécuteur 14 — 16, 17, 18 et 19 février – Giovanni !… en attendant la bombe — 18 et 19 février – Que faut-il dire aux Hommes ? — 18 février – Double Murder — 8 et 9 mars
Notre équipe vous accueille du mardi au vendredi de 11h à 18h pour procéder aux échanges, remboursements ou dons de vos billets.
Pour joindre la billetterie par mail ou par téléphone :
Châteauvallon — reservation@chateauvallon.com – 04 94 22 02 02
Le Liberté — reservation@theatreliberte.fr – 04 98 00 56 76

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La création artistique ne s’arrête pas !
Les artistes continuent de travailler sur les plateaux. Du côté du Liberté en janvier, le groupe de musique Merci Stan, accueilli en partenariat avec Tandem s’est installé en salle Fanny Ardant. Condor d’Anne Théron a pu être finalisé et présenté devant des professionnels du spectacle vivant. Rocio Berenguer a mis la dernière main à la création de son spectacle G5, initialement prévue dans le cadre de la Biennale des Imaginaires Numériques Châteauvallon-Liberté. Émilie Rasseneur et les adhérents de l’association CAAA de Toulon ont développé leur spectacle Un voyage au cœur de ceux qui franchissent les frontières, dont une représentation au Lycée Claret est prévue le 10 février.
Sur la colline de Châteauvallon, le Collectif ildi! Eldi est venu répéter Chasser les fantômes au théâtre couvert. La Cie Pop Manuscrit a investi le Baou avec un spectacle intitulé Conversation autour d’un non-spectacle. Tiens, tiens, ne serait-on pas dans le thème de l’actualité ?
Des spectacles de la saison déprogrammés en salle ont pu être adaptés pour être montrés aux écoliers et lycéens de la Métropole toulonnaise. Après Mon prof est un troll présenté à l’école Toussaint Merle de la Seyne-sur-mer, ce sera au tour d’Exécuteur 14, le spectacle de Tatiana Vialle avec Swann Arlaud d’être joué dans des lycées : les 9, 10 et 11 février au Lycée Saint-Joseph La Cordeille à Ollioules, au Lycée Bonaparte à Toulon et au Lycée du Coudon à La Garde. Que faut-il dire aux Hommes ? mis en scène par Didier Ruiz sera présenté le 18 février au Lycée Dumont d’Urville.
Nous avons hâte de vous revoir ! Mais en attendant, on se retrouve pour les derniers lives Facebook pour dialoguer en direct avec les marins du Vendée Globe les 10 et 24 février à 19h !

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Une 7e saison pour les Courts-métrages en Liberté
Les ateliers en classe sont menés tambour battant, notamment pour les Courts-métrages en Liberté. Après l’écriture du scénario, les élèves de la 4ème Borg du collège Pagnol et les élèves de CM2 de l’école Toussaint Merle ont commencé le tournage. Sans dévoiler trop vite cette histoire, nous pouvons d’ores et déjà dire qu’il sera question de scientifiques, de bête étrange, de population inquiète et confinée… Tiens, tiens, ça ne vous rappellerait pas quelque chose

 


Gil ALMA… 200% sympa !

CESAR WAGNER

Il a une belle gueule mais, à l’instar d’un Courtemange, il a le don élastique de la transformer d’un sourcil qui remonte, d’un sourire narquois et c’est ainsi qu’il s’est fait connaître en quelques pubs qui ont fait recette en mêlant grimaces et accents divers.
Et puis, il y a eu la série «Nos chers voisins», qui l’a propulsé dans le vedettariat et depuis, du théâtre à la télé en passant par le cinéma, et le one man show, l’humoriste-comédien-producteur n’a pas arrêté de jouer. On a pu le voir dans «Camping Paradis», «Joséphine ange gardien», «Alice Nevers», «Les toqués». Il a même fait des clips avec Olivia Ruiz et Jenifer, il s’est payé le luxe de tourner avec Costa-Gavras et le voici aujourd’hui dans cette série qui le consacre, passant avec justesse et bonheur de l’humoriste à l’excellent comédien qu’il est : «César Wagner» sur France 2, le premier épisode en janvier dernier ayant rassemblé cinq millions et demi de téléspectateurs ! (23% de parts de marché)
Nous nous étions rencontrés au Festival TV de la Rochelle où nous avions partagé une coupe de champagne et depuis, avec ce COVID de malheur, nous avons raté plusieurs rendez-vous.
Il devait passer au Colbert à Toulon le 14 décembre avec son spectacle «200% naturel» (Entre son dernier spectacle, il a augmenté de 100%, après être passé par la série «10%»…
Les hauts pourcentages, ça le connait !
Pour le moment, Gil fait comme tout le monde et, depuis ce satané virus, on s’est raté au Colbert à Toulon où, pour a seconde fois, il est déprogrammé puisqu’il devait passer avec «200% naturel» ce 14 décembre. Espérons qu’un troisième déconfinementne  le déprogrammera pas encore le 29 janvier au Théâtre Daudet de Six-Fours et en juin au Colbert de Toulon !
En attendant, nous allons le retrouver sur le petit écran avec «César Wagner» et dans plusieurs émissions pour parler de son nouveau spectacle en duo avec Benoit Joubert, intitulé «Gil et Ben».
Je l’appelle donc pour parler de tout cela.

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«Gil, comment se passe ce confinement ?
Bof… En dehors du fait que je ne joue plus, je n’ai pas trop à me plaindre, tout va bien, je vis en reclus avec ma femme et mes enfants, nous sortons pour les amener à l’école et le reste du temps, on vit comme tout le monde. J’en profite pour peaufiner le spectacle que nous avons écrit avec Benoît Joubert, que je produis, qui est mis en scène par Catman et que, je l’espère, nous pourrons très vite jouer sur scène.
Ce sera celui-ci ou «200 % naturel» que vous jouerez à Toulon et à Six-Fours comme annoncé ?
Non, ce sera le duo car on a abandonné l’autre. Il y a eu trop de coupures, d’arrêts, de reprogrammations… et de déprogrammations. Et puis, on a tellement ri en écrivant ce spectacle que nous avons très envie de monter sur scène avec… Le plus tôt possible ! Je pense que ça va être du bonheur.

CESAR WAGNER

Revenons à «César Wagner» second épisode, que nous découvrirons le 11 décembre sur France 2. Comment vous êtes-vous retrouvé dans ce rôle de flic solitaire ?
Par casting, tout simplement. Jean-François Luccioni, le programmateur de la fiction m’avait vu dans
la série «A l’intérieur» et j’ai été retenu. J’étais très heureux de tourner ce qui était un pilote au départ, qui est passé en janvier sur France 2, qui a fait un carton. Du coup la série continue, on a tourné deux nouveaux épisodes qui passeront les 4 et 11 décembre… Face à la finale de «Koh Lanta»,
Ce qui nous fait un peu peur car déjà, l’émission est costaude et en plus c’est la finale qui attire le plus de téléspectateurs… Mais bon, on va faire au mieux… Et essayer d’être seconds !
C’est un rôle important pour vous… On vous voit moins qu’en simple humoriste ou acteur dit «comique»…
Je ne sais pas. J’ai toujours essayé de varier les plaisirs entre ciné, télé, théâtre mais peut-être qu’aujourd’hui on me fait plus confiance en me proposant des rôles plus vrais, plus sensibles, plus nuancés, plus émouvants. Et ça a l’air de fonctionner.
Grâce à ces approches diverses, il semble que le cinéma vous appelle alors que souvent, ciné et télé sont cloisonnés…
Il y a toujours un petit fossé mais doucement, il se comble avec des rôles qui ne sont pas encore des premiers rôles. J’ai quand même fait du cinoche avec Dany Boon, Costa-Gavras…
Costa-Gavras, quand même !
Oui et c’est très agréable qu’un grand réalisateur fasse appel à moi, même si ce n’est pas le rôle principal. Sans compter que j’ai rencontré un grand réalisateur, un grand monsieur d’une simplicité et d’une gentillesse incroyables. C’est un homme admirable, un vrai gentleman comme on en voit peu dans le métier. J’ai tourné en 2008 avec lui et cette année a été un grand tournant pour moi car hormis ce tournage, je suis entré à l’agence Artmédia et j’ai eu mon premier fils…

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Vous êtes aujourd’hui sur le casting de deux films…
Oui, dont hélas, on ne sait quand ils sortiront.
Il y a «Dou you dou Saint-Tropez de Nicolas Benamou avec une distribution étincelante : Christian Clavier, Thierry Lhermitte, Benoît Poelvoorde, Jerôme Commandeur, Rosy de Palma, Gérard Depardieu, Virginie Hocq…
Et puis, «Le sens de la famille» de Jean-Patrick Benès et la distribution n’est pas mal non plus : Alexandra Lamy, Franck Dubosc, Artus, Sébastien Chabal… Tout ça devrait sortir en janvier… Si tout va bien !
Votre chemin est semé de surprises… Vous avez aussi tourné des clips !
Oui c’est vrai, avec de jolies filles, ce qui ne gâte rien ! Jenifer m’a demandé d’être son petit ami qu’elle malmène dans «Les jours électriques». Quant à Olivia Ruiz, nous avions tourné ensemble à Marseille dans «Etat d’urgence» dont le thème était le suicide d’un flic. Et elle m’a demandé de jouer dans «Elle panique». J’ai aussi tourné dans le clip de Renan Luce «La fille de la bande».
Et ça vous plait ?
Oui car je suis une feignasse et tourner des clips ça veut dire ne pas avoir de texte à apprendre ! Je rigole mais c’est très sympa à faire… Et je ne suis pas vraiment une feignasse !
Vous participez aussi à des associations caritatives comme Ela et d’autres, vous avez participé à un livre pour les autistes….
Quand je le peux, je le fais avec plaisir car tout ce qui touche les enfants me touche, d’autant plus lorsqu’ils sont malades. Et si l’on peut apporter un peu de soi, un peu de joie et de réconfort, je suis toujours partant.
Même pour vous mettre à poil ???
(Rires). Oui mais là c’est pour la seconde émission de TF1 «Stars à nu», pour le dépistage du cancer. On a fait ça au Lido. Ont participé entre autre Linda Hardy, Christophe Beaugrand, Camille Lacourt, Nathalie Marquay, Catman, Jeanfi Janssen… Mais, si les spectateurs du Lido ont tout vu, vous, à la télé, vous ne verrez pas tout !
Mais l’actualité la plus proche devrait être ce fameux duo. Comment est-il né ?
Avec Ben, ça fait dix ans que nous nous connaissons. Nous sommes tombés amoureux l’un de l’autre sans que ma femme en prenne ombrage. Et au bout de dix ans, nous avons décidé de faire un enfant qui s’appellerait Gil et Ben».
Beau parcours pour cet artiste multi-casquettes qui reste l’un de nos plus sympathiques comédiens. En attendant ce «two-men show», retrouvons-le avec sa casquette de flic sur TF1.

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Champagne !

Propos recueillis par Jacques Brachet

CESAR WAGNER

César Wagner
César Wagner, notre flic au grand cœur, célibataire endurci et hypocondriaque compulsif, est de retour pour deux nouvelles enquêtes inédites !
Découvrez ce soir le deuxième et dernier épisode inédit qui se déroule dans le monde de l’art.
Réalisation : Antoine Garceau Auteurs : Sébastien Paris et Eric Vérat
Avec : Gil Alma (César Wagner), Olivia Côte (Elise Beaumont), Fanny Cottençon (Marie-Ange Wagner), Soufiane Guerrab (Farid Belladj), Joséphine de Meaux (Frédérique Koelher), Coralie Russier (Léa Saskevitch)… En guests : Bruno Todeschini, Ophélia Kolb, Emilie Caen.
Sombres desseins
Deux personnes sont retrouvées mortes à quelques heures d’intervalle dans le même coin de Strasbourg, le quartier du Musée d’art moderne.
L’enquête montre qu’elles se connaissaient et s’étaient même appelées avant de mourir. Leur point commun : un designer local devenu une star de son milieu, Peter Breck. Et accessoirement le mari du Dr. Beaumont. Beaumont, mariée ?
Voilà qui va compliquer l’enquête de César…



Le Liberté – Toulon
Jean-Louis TRINTIGNANT/ Charles BERLING… en poésie

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En ce dimanche 11 octobre, ce fut ma journée des séniors : le matin avec Marcel Amont, au théâtre Galli de Sanary, 91 ans ½ (Il y tient !) et Jean-Louis Trintignant le soir au Liberté Toulon, 90 ans.
Des séniors que l’on aime.
Que j’aime d’autant plus qu’avec Jean-Louis Trintignant, j’ai fait avec lui d’innombrables rencontres. Sur trois tournages («Le secret» de Robert Enrico, dans mon pays ardéchois, «Boulevard des assassins» de Boramy Tioulong à Toulon, «Vivement dimanche» de François Truffaut, à Hyères) sans compter le nombre de rencontres à Marseille, à Toulon et Sanary, à Ramatuelle, à la Seyne où sa fille Marie a créé «Les nuits blanches» de Dostoïevski.
Avec Jean-Louis, on ne peut parler d’amitié mais de connaissance, de reconnaissances et à chaque fois ces rencontres furent de magnifiques moments.
Le revoici donc au Liberté de Toulon où, avec Charles Berling et deux musiciens, il nous offrait un grand moment de poésie.
On retrouvait cette voix, reconnaissable entre toutes, toujours si posée, si feutrée, si apaisée, malgré le choc de le retrouver sur un fauteuil roulant et sachant qu’il perdait la vue.
Mais aussitôt qu’il parle, la magie opère, nous fait un bien fou, nous emporte par sa douceur, son humour aussi, curieux contraste avec la fougue, la grandiloquence de Charles Berling.
Cela m’a fait penser au tournage du film «Le secret» où j’ai eu la chance de partager de sublimes moments avec lui, toujours très détaché, souriant, serein et balançant un trait d’humour très anglais avec un petit sourire narquois vers Noiret qui, gros ogre à la voix puissante, en faisait des tonnes pour raconter des histoires. Moments de charme, de plaisir que je garde précieusement en tête.
Et là, retrouvant la même situation avec les deux personnages si diamétralement opposés que sont Jean-Louis et Charles

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D’abord, le premier, vue la situation, ne peut lire les textes qu’il dit, de la Fontaine à Baudelaire en passant par Prévert. C’est toujours juste, intime, malicieux, que ce soit dans la poésie pure ou dans l’humour, en passant par le tragique et l’absurde. A ses côtés, Charles crie, vocifère, se démène sur de longs textes qu’il lit, qu’il crie, trop peut-être, surtout en comparaison avec cette sérénité qui se dégage de son compère. A-t-il besoin de hurler «Le bateau ivre» de Rimbaud, sans aucune nuance ?
Entre le calme et l’excité, il y a trop de différence, même si les deux magnifiques musiciens essaient de temporiser.
Par ailleurs, malgré le plaisir qu’on a de retrouver ces beaux textes, il y manque un fil rouge, les textes arrivant un peu comme un cheveu sur la soupe, sans qu’il y ait entre eux le moindre rapport. Et puis tout à coup, voilà qu’on entend Bourvil chanter «Le petit bal perdu», belle chanson au demeurant, belle interprétation… Mais, pour reprendre une phrase de Molière… qu’allait-il faire dans cette galère ?
Un grand  moment d’émotion lorsque, le rideau se fermant, Trintignant nous dit les beaux mots de Ferré, tirés du poème de Rutebeuf «Que sont mes amis devenu ?» et qu’il entame une longue litanie des êtres chers qu’il a perdus, Marie bien sûr, Marcello, Serge Marquand et tant d’autres qui sont hélas la triste réalité des personnes qui atteignent ces âges et voient un à un partir ceux qu’ils aiment.
Mais le revoilà disant «Le déserteur» de Boris Vian si magnifiquement chanté entre autres par Mouloudji et qu’après avoir dit :
« Prévenez les gendarmes, que je serai sans arme et qu’il pourront tirer», un silence et il ajoute : «Prévenez les gendarmes que je serai en arme… et que je sais tirer»
Ovation d’un public totalement sous le charme et l’émotion d’un comédien exceptionnel, qui nous a offert un moment suspendu, hors du temps. Un moment rare qui restera dans nos souvenirs.

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Jean-Louis Trintignant ; «Dialogue entre amis» par Serge Korber et Jean-Yves Katelan (Editions de la Martinière)
J’aurais aimé parler de ce livre qui vient de sortir avec Jean-Louis mais trop fatigué, il n’a hélas pas pu me recevoir.
C’est un album somptueux qui retrace sa vie d’homme et d’artiste, aussi riche l’une que l’autre, vu par des tas de personnalités avec lesquelles il a fait un bout de chemin et auquel il a évidemment participé.
On y trouve de très belles photo souvent inédites, qu’il commente,  quelques poèmes choisis avec soin signés Prévert, Alain Leprest, Charles Cros, Vincent Delerm, Rimbaud, Desnos, Apollinaire, Aragon …
Et des témoignages de Robert Hossein, Brigitte Bardot, Costa Gavras, Nadine Trintignant bien sûr, jacques Perrin, Dino Risi, Claude Lelouch, Bernardo Bertolucci, Jacqueline Bisset, Ettore Scola, Juliette Binoche, Enki Bilal, Denis Podalidès, Michaël Haneke… Et bien sûr Serge Korber.
Deux cents pages pour magnifier un homme, un artiste hors du commun, peut-être le dernier monstre sacré du cinéma français.
Jeune, il était beau, âgé, il est superbe.
Merci Jean-Louis, pour tous ces grands moments de cinéma, de théâtre…
D’humanité tout simplement

Jacques Brachet
Photos Serge Baudot







Toulon – Le Liberté – «Les parents terribles»
Elle court, elle court, la maladie d’amour

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Quelle belle idée Charles Berling a eue de mettre au programme la pièce de Jean Cocteau «Les parents terribles» !
Peintre, dessinateur, poète, écrivain, cinéaste, cet immense génie semblait un peu oublié depuis quelques décennies. Nombre de jeunes ne le connaissent pas et depuis 1998, date de la mort de Jean Marais, à part Jean-Claude Brialy qui l’a tourné pour la télé en 2003, on ne voyait plus ce bel artiste sur les frontons d’un théâtre.
C’est donc bien que l’ami Charles l’ait remis au goût du jour avec cette pièce « incroyable» qu’est «Les parents terribles». Et qui reste très contemporaine.
Un peu d’histoire d’abord : C’est en 1929 que Cocteau écrit le roman, qui deviendra une pièce en 1938 puis un film en 1948. A chaque étape, Cocteau est aux commandes.
En 1929 donc, la pièce est créée avec Alice Cocéa (Madeleine), Marcel André (Georges), Jean Marais (Michel), Germaine Dermoz (Yvonne) et Gabrièle Dorziat (Léonie). On retrouve presque le même générique dans le film, Madeleine étant remplacée par Josette Day.
C’est en 1977 que Jean Marais décide de remonter la pièce. Il n’a alors plus l’âge de jouer Michel mais y sera Georges, entouré de Caroline Sihol (Madeleine), François Duval (Michel), Lila Kedrova (Yvonne), Madeleine Robinson (Léonie).

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En 1980, une version TV sera signée par Josée Dayan avec un trio choc : Jeanne Moreau, Nicole Garcia, François Berléand. Enfin en 2003 Jean-Claude Brialy en tournera une nouvelle version avec Geneviève Fontanel, Judith Magre, Jean-Claude Jay et Fiona Gélin.
Voilà pour l’histoire de cette œuvre magistrale d’un Cocteau décidé à sortir des sentiers battus, de son style porté sur les mythes grecs qui n’ont alors pas un succès populaire. Il décide donc de signer un vaudeville… qui n’en sera pas vraiment un car, si le début de la pièce s’annonce drôle, les portes claquent, les protagonistes s’engueulent avec un dialogue percutant, la pièce tourne peu à peu au mélodrame jusqu’à la fin on ne peut plus tragique.
Michel (Emile Berling), voue un immense amour à sa mère, Yvonne (Muriel Mayette-Holtz) qui elle aussi, ne voit que par lui, à tel point que cet amour incommensurable vire à l’obsession, allant presque jusqu’à l’inceste. Entre eux, Georges, mari d’Yvonne et père de Michel (Charles Berling) mis à l’écart par cet amour «incroyable» (Cet adjectif revient sans cesse dans leur bouche), se jette dans son travail, espèce de professeur Tournesol acculé dans sa solitude. Et puis il y a Léonie (Maria de Medeiros), sœur d’Yvonne, amoureuse de Geoges depuis toujours, qui a laissé sa place à sa sœur et vit avec eux car, même si elle souffre en silence, elle est auprès de celui qu’elle aime, dans ce même silence.
Tous quatre donc vivent tant bien que mal dans cet appartement qu’ils appellent la roulotte.
Jusqu’au jour où Michel annonce qu’il est amoureux. Ce qui va bouleverser le couple déjà fragile, Yvone parce qu’elle ne peut admettre que son fils soit devenu un homme, qu’il veuille la quitter pour Madeleine (Lola Créton) une «vieille femme» (qui n’a que trois ans de plus que lu !), qui, par amour pour Michel va quitter son vieil amant… qui n’est autre que Georges !
On est en plein Vaudeville jusqu’à cet instant où Madeleine rencontre le père de Michel, découvre que c’est son amant et que celui-ci va fomenter une histoire abjecte pour la séparer de Michel.

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Léonie, qui a tout compris, va alors prendre les rênes de cette situation à la fois vaudevillesque et dramatique.
La pièce est forte du début à la fin, la comédie faisant par petites touches place au drame qui se joue entre ces cinq personnages, tous paumés, qui vont s’affronter.
Charles Berling, en mari naïf et bafoué est magnifique dans ce rôle ambigu dépassé par les événements et qui devient démoniaque. Muriel Mayette-Holtz est magistrale dans ce rôle de mère abusive, égoïste et au bord de la paranoïa. Maria de Medeiros est saisissante dans le rôle de cette femme frustrée qui n’en montre rien mais tire les ficelles. Emile Berling dont c’est le premier rôle au théâtre, face à son vrai père est touchant dans ce rôle de fils pris entre deux amours et enfin, petit bémol pour Lola Créton qui a des intonations à laBardot, ce qui, quelquefois, l’empêche de jouer juste.
Tout au long de la pièce, on sent l’ombre de Cocteau qui plane jusqu’à la scène finale où apparaissent des dessins de l’artiste et sa voix off.
Ce spectacle est remarquable et l’on en ressort groggy par ce morceau de bravoure de ces comédiens chevronnés d’une justesse et d’une énergie… incroyables !
Et après cette performance, c’est un Charles Berling masqué mais souriant et heureux qui vient rencontrer une classe de jeunes élèves passionnés de théâtre.
Bravo l’artiste !

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«C’est – nous dit-il – Christophe Perton qui, voici deux ans, m’a parlé de ce projet. Bien évidemment, cette pièce date de 1938 et il a fallu qu’il l’adapte un peu tout en y restant fidèle. Il y a six mois, on a fait une lecture, nous l’avons répétée six semaines et créée voici quelques jours à Nice. En dehors de l’adaptation, Christophe en signe la mise en scène et la scénographie.
Acteur mais aussi metteur en scène, où se situe Charles Berling ?
Partout où il peut aller ! J’adore écrire, jouer, mettre en scène. J’aime l’art dramatique sous toutes ses formes, j’aime aller sur des chemins que je ne connais pas, ce qui me permet de comprendre mieux l’art du spectacle. C’est pour ça que quelquefois je joue, quelquefois je mets en scène, quelquefois je fais les deux. Je fais du théâtre, du cinéma, je suis aujourd’hui directeur de deux théâtres…
Quel effet ça fait de jouer avec son fils… et d’y jouer son père ?
Ce n’est pas la première fois que nous jouons ensemble puisque nous avons tourné «L’heure d’été» d’Olivier Assayas et «Comme un homme» de Safy Nebbou pour le cinéma.
Au théâtre c’est la première fois puisque pour lui c’est vraiment la première fois qu’il monte sur scène. J’ai tout de suite pensé à lui car, pour un début, jouer avec son père et jouer le rôle du fils, ce pouvait être évidemment stressant mais aussi rassurant. Je lui ai fait lire la pièce. Il a dit oui.
Il a commencé à jouer à 15/16 ans et entre l’ado et l’homme, ça change, j’étais curieux de voir ce que ça allait donner… Et je suis heureux du résultat !
Ça n’est pas toujours facile d’être enfant de comédien. Mais il s’en est sorti tout seul, a fait des castings et ça a marché.

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Comment entre-t-on dans une pièce de Cocteau, qui a une écriture très personnelle, très particulière ?
L’écriture de Cocteau casse les sentiers battus. C’est très subtil et ça chamboule. Sinon, j’y entre comme dans toute autre pièce. Ce qui m’intéresse, c’est le style de l’auteur car c’est lui qui vous donne la façon d’aborder le rôle, la façon de parler. A nous de traduire sa pensée au plus près Il est important pour un comédien de respecter ça. Et là, c’est magnifiquement bien écrit, ses formulations sont assez curieuses, il a écrit cette pièce dans l’urgence, toujours plus ou moins drogué, en pensant à sa propre mère. Et ce qui donne le style et le rythme à la pièce.
Ce qui me plait, c’est de découvrir peu à peu le personnage, qu’est-ce que je vais y trouver, comment je vais le trouver pour tout doucement le fabriquer, lui donner vie et savoir où je vais aller.
Au départ, je ne sais pas… Et c’est mieux comme ça !
C’est une belle écriture même si notre génération l’a à un moment un peu méprisée.
Jouer devant un public masqué, est-ce gênant ?
C’est contraignant car ça donne une distance physique. Déjà, pour une pièce comme ça, le public devrait être plein, ce qui ne peut se faire de par la situation. Lorsqu’une salle est pleine, le plaisir, le partage, sont plus puissant.  Mais finalement, de la scène on ne voit pas les masques que ça et puis, dès qu’on commence à jouer, l’œuvre prend le pas. C’est une contrainte épouvantable pour tous mais je pense que l’œuvre dépasse tout ça…»

Jacques Brachet