Article mis en avant

AGENDA

Dimanche 1er décembre 17h, théâtre Galli, avec Linda Hardy et Karim Benghazi
Une soirée avec Pierre Arditi, le Comoedia, Aubagne, samedi 7 décembre 20h

NUMEROS UTILES
AIX-en-PROVENCE
LE JEU DE PAUME : 04.42.99.12.00 – jeudepaume@lestheatres.netwww.lestheatres.net
AUBAGNE
THEÂTRE COMEDIA : 04.42.18.19.88 – comedia.aubagne.fr
BANDOL
Théâtre Jules Verne : 04 94 29 22 70
BRIANCON
THEÂTRE LA CADRAN : 04.92.25.52.52 – theatre-le-cadran@wanadoo.fr
CANNES
PALAIS DES FESTIVALS : 04.92.99.33.83 – sortiracannes@palaisdesfestivals.com
DRAGUIGNAN
THEÂTRE en DRACENIE : 04.94.50.59.59 – www.theatresendracenie.com
GAP
LA PASSERELLE : 04.92.52.52.52 – info@theatre-la-passerelle.com
GRASSE
THEÂTRE DE GRASSE : 04.93.40.53.00 – www.theatredegrasse.cominfo@theatredegrasse.com
HYERES
CASINO DES PALMIERS : 04.94.00.78.80 – www.ville-hyeres.fr
LA CIOTAT
LA CHAUDRONNERIE : 09 70 25 20 00 – lachaudronnerie-laciotat.com
LA GARDE
LE ROCHER – 04.94.03.58.62 – le-rocher@ville-lagarde.frwww.ville-lagarde.fr
LA SEYNE-sur-MER
7ème VAGUE – 04.94.06.02.52 – cafetheatre7vague@gmail.com
LA VALETTE
THEÂTRE MARELIOS – ESPACE PIERRE BEL – LA TOMATE – CINEMA HENRI VERNEUIL –
ESPACE ALBERT CAMUS : 04.94.23.62.06 – culture@lavalatte83.frwww.lavalette83.fr
LE CANNET
La Palestre : 04 93 46 48 88
LE PRADET
ESPACE DES ARTS : 04.94.01.77.34 – culture@le-pradet.fr
MARSEILLE
CITE DE LA MUSIQUE : 04.91.39.28.28 – www.citemusique-marseille.com
LA CRIEE : 04.91.54.70.54 – www.theatre-lacriee.com
LE GYMNASE : 04.91.24.35.24 – gymnase@lestheatres.netwww.lestheatres.net
LE GYPTIS : 04.91.11.41.50 – www.theatregyptis.com
ODEON : 04 96 12 52 74   – www.contact-odeon@marseille.fr
OPERA : 04 91 55.11.10 – www.opera.marseille.fr
THEÂTRE DE LENCHE   – MINI-THEÂTRE DU PANIER : 04.91.91.52.22 – lenche@wanadoo.frwww.theatredelenche.info
LE SILO : 04 91 90 00 00 – www.lesilo-marseille.fr
THEÂTRE TOURSKY : 04.91.02.58.35 – www.toursky.org
NICE
NIKAÏA : 04 92 29 31 29 – www.nikaia.fr
PALAIS DE LA MEDITERRANEE : 04 92 14 77 00
THEÂTRE LINO VENTURA : 04 97 00 10 70
THEÂTRE FRANCIS GAG – 04 94 00 78 50 – theatre-francis-gag.org – theatre.fgag@ville-nice.fr
OLLIOULES
CHÂTEAUVALLON : 04.94.22.02.02 – www.chateauvallon.com
SANARY
CASINO DU COLOMBET : 04 94 88 52 10 – service-culturel@casino-sanary-sur-mer.fr
THEÂTRE GALLI : 04.94.88.53.90 – www.sanarysurmer.com
SIX-FOURS
ESPACE MALRAUX : 04 94 74 77 79 – www.espace-malraux.fr
THEÂTRE DAUDET : 06.65.62.59.69 – www.labarjaque.com
TOULON
LE COLBERT : 04 94 64 01 58 – www.lecolbert.fr
OPERA : 04.94.93.03.76 – operadetoulon@tpmed.org
PALAIS NEPTUNE : 04.98.00.83.83 – info@congresneptune.com
THEÂTRE LIBERTE : 04 98 00 56 76 – www.theatre-liberte.fr
ZENITH-OMEGA : 04.72.32.09.29 – appel@appelspectacles.com

CONCERTS
Mardi 3 décembre 20h, Aréna, Aix-en Provence : Werenoi
Mardi 3 décembre 20h, le Dôme, Marseille : Laura Pausini
Mardi 10 décembre 20h, Châteauvallon, Ollioules : Grégory Montel & Lionel Suarez « Ici Nougaro »
Mardi 17 décembre 20h, Espace Julien, Marseille : Enrico Macias « La fête continue »
Jeudi 19 décembre 20h30, Artplexe, Marseille : Clio
JAZZ – MUSIQUES ACTUELLES – MUSIQUES DU MONDE
Jeudi 5 décembre 20h, la Chaudronnerie, la Ciotat : Jean Menconi & Gospel’n’soul Voices » (Chants corses)
Jeudi 5 décembre 19h, le Comoedia, Aubagne : Adrien Coulomb Quintet (jazz)
Vendredi 6 décembre 19h30, le Liberté, Toulon : Golfam Khayam, « 4 chevelures persanes – Le concert impromptu » (Concert de musique iranienne)
Vendredi 6, samedi 7 décembre 19h, la Passerelle, Gap : « OTTiLiE (B) En Boucle (sans machines) » par la Cie du Vivant dans nos cordes
Mercredi 11 décembre 19h, la Passerelle, Gap : « I+Hein ? + Nicolas Jules » par la Cie du Vivant dans nos cordes
Jeudi 12 décembre 20h, le Comoedia, Aubagne : AJB Orchestra, dirigé par Daniel Scaturro
Vendredi 13 décembre 19h30, la Chaudronnerie, la Ciotat : « Iznoblues » avec Cathy Mille chant, Philippe Maurel clavier, Edouard Terzibachian guitare, Christian Doloir basse, Fabrice di Mondo batterie
Samedi 14 décembre 20h, Châteauvallon, Ollioules : Les Egarés, Ballaké Sissoko, Vincent Ségal, Vincent Peirani, Emile Parisien (Jazz-traditionnel-classique-avant-garde)
Samedi 14 décembre 19h, le Comoedia, Aubagne : Provençal Dub Corner
Mardi 17 décembre 20h, le Comoedia, Aubagne : Musique de la Légion Etrangère
Jeudi 19 décembre 19h, le Comoedia, Aubagne : The French Saucisson Sydicate (Jazz)
DANSE
Mercredi 18 et jeudi 19 décembre 20h, Châteauvallon, Ollioules : « Cher cinéma » par la Cie Jean-Claude Gallotta. Musiques originales Eric Capons & Sophie Martel
Samedi 21 décembre 20h, Dimanche 22 décembre 14h30, Zénith de Toulon : « Cendrillon », ballet de Sergueï Prokofiev, chorégraphie de Jean-Christophe Maillot. Par les ballets de Monte-Carlo


THEÂTRE
Jusqu’au 3 décembre, la Criée, Marseille : « Nuit d’octobre de Myriam Noudenia & Louise Vignaud, mise en scène Louise Vighaud
Mardi 3, mercredi 4 décembre, la Passerelle, Gap : « Les meutes » de et mise en scène d’Eloïse Mercier, par la Cie Micoscopique
Jeudi 5 décembre 20h, Le Liberté, Toulon : « Les messagères », d’après « Antigone » de Sophocle, mise en scène Jean Bellorini, par le Théâtre National Populaire
Samedi 7 décembre 20h, le Comoedia, Aubagne : Une soirée avec Pierre Arditi
Dimanche 8 décembre 17h, Théâtre Marélios, la Valette : « L’homme est le seul animal qui porte des bretelles », d’après Alexandre Vialatte, de et avec Alexis Gorbatchevsky & Marc Compazieux
Vendredi 13 décembre 20h30, Théâtre Daudet : « Passe-moi le ciel »
Vendredi 13 et samedi 14 décembre 20h, le Liberté, Toulon : « Together » de Dennis Kelly, traduction Philippe Lemoine, mise en scène Mélanie Leray. Avec Emmanuelle Bercot et Thomas Blanchard
Samedi 14 décembre 20h30, Théâtre Daudet, Six-Fours : « Silence, on tourne »
Samedi 14 décembre 15h, le Comoedia, Aubagne : « Lei dansaïre de Garlaban » Crêche vivante
Mardi 31 décembre 18h et 20h : « Entre ils et elle » de et avec Stéphane Floch, avec Stéphane Galantin etvTerry Cometti
HUMOUR
Vendredi 6 décembre, le Colbert, Toulon : Anthony Joubert « Le dîner de con »
Samedi 7 décembre 20h3à, Yohann Lavéant « Le propre de l’homme »
Samedi 7 décembre, le Colbert, Toulon : Christophe Alévèque
Dimanche 8 décembre, le Colbert, Toulon : Colbert Comedy Club
Vendredi 13 décembre, le Colbert, Toulon : Katim Duval
Vendredi 13 décembre 20h, le Comoedia, Aubagne : Donel Jacks’man
Samedi 14 décembre 20h30, Théâtre Marélios, la Valette : Stan « Et si les œuvres d’art pouvaient parler ? »
Samedi 14 décembre 20h, la Chaudronnerie, la Ciotat : « Anne Roumanoff « L’expérience de la vies »
Samedi 14 décembre, le Colbert, Toulon : Cyril Garnier
Dimanche 15 décembre, le Colbert, Toulon : Colbert Comedy Club
15 et 17 décembre, la Criée, Marseille : « Diari d’amore », deux comédies de Natalia Ginzburg, « Fragola e panna » & « Dialogo », mise en scène de Nanni Moretti
Mardi 31 décembre, le Colbert, Toulon : Réveillon avec Yves Pujol


SPECTACLES POUR ENFANTS – MAGIE
Lundi 2 décembre 16h, la Criée, Marseille : « Le tiroir à histoires par François Godard
2 au 6 décembre, en tournée dans les établissements scolaires : « Impeccable » par la Cie la Souricière (Conte)
Jeudi 5 décembre 14h30 et 19h30, Vendredi 6 décembre 19h30, Châteauvallon, Ollioules, « Grosse niaque » de et avec Maïa Berling (Théâtre clown)
Samedi 7 décembre 14h et 17h, la Chaudronnerie, la Ciotat : « L’esprit de Noël », spectacle musical
11 au 14 décembre 17h, le Pôle, le Revest-les-Eaux : « Filobal » par les Cies K-Bestan & Solfasirc (Cirque- Théâtre acrobatique)
15 et 16 décembre 16h, la Criée, Marseille : « Hansel & Gretel » d’après l’œuvre des frères Grimm adaptation, composition et mise en scène Collectif Ubique (Conte musical)
Mardi 17 décembre 20h, Théâtre du Rocher, la Garde : « La fin du monde » par la Cie Dispensabarzotti (Cirque, magie, homme canon)
Mercredi 18 décembre, le Colbert, Toulon : « Chantons et dansons avec Disney » + arrivée du Père Noël
18 au 20 décembre 20h30, la Passerelle, Gap : « Préparation pour un miracle » par la Cie Moost (Catastrophes et Magie)
18 au 21 décembre, Chapiteau de la mer, la Seyne-sur-mer : « Le cabaret renversé par la Cie La Faux Populaire (cabaret)
Vendredi 20, samedi 21 décembre 21h, Chapiteau de la mer, la Seyne-sur-mer : « En attendant la grand soir par la Cie le Doux Supplice (danse et cirque)
Samedi 21 décembre 10h30, Théâtre Marélios, la Valette : « La boîte à bretelles » par la Cie les Petits Détournements (Théâtre en famille »
Dimanche 22 décembre, le Colbert, Toulon : « Le Noël des lutins » (Conte)

Grégory Montel « Ici Nougaro »

Toulon – Les belles rencontres de la fête du livre

1980. C’est la date de la première fête du livre de Toulon.
Il s’en est passé du temps et des auteurs et l’on aime chaque année découvrir de nouveaux auteurs, retrouver certains d’entre eux et suivre leur cheminement, avec la curiosité gourmande de voir ce qu’ils nous offrent.
Tantôt journaliste, tantôt auteur, j’ai fait, non pas toutes les guerres comme l’écrit Cabrel mais toutes les fêtes du livre, avec toujours le même plaisir.
Mais cette année, c’est en tant qu’auteur que j’y étais, pour présenter mon dernier livre « Le Var D’antan » paru chez HC éditions. On y reviendra.
Etre auteur, c’est se retrouver à côté d’un autre auteur. Parfois ça se passe bien, parfois moins, selon que l’auteur soit aimable ou pas, aime parler ou pas. On s’y fait des relations… ou pas et je dois dire que cette année, j’ai eu de la chance : mon voisin de gauche n’est pas venu, celle de droite…

Valérie ALAMO, de mots et de chansons
Celle de droite donc, avait déjà une qualité : avoir un accent proche du mien puisque, si elle vit aujourd’hui en Bourgogne, elle est d’Avignon avec l’accent que l’on prend en naissant de ce côté-là, comme le chante Mireille Mathieu. Déjà, ça rapproche mais si en plus elle est journaliste, que ses livres parlent de chanteurs, ça ne pouvait que nous rapprocher, moi qui suis devenu journaliste dans les années 60. Sans compter qu’elle a, comme moi, la volubilité et l’humour, ce qui est pour moi essentiel. Et en plus, le nom d’Alamo résonne en moi, l’amitié que j’avais avec Franck, le chanteur (dont le nom était Jean-François Grandin !) c’est le petit plus qui a fait que j’ai aussitôt accroché sur cette belle journalistes avec qui je me suis trouvé beaucoup de points communs.
Pagny, Garou, Cabrel, Balavoine, Souchon, Berger n’ont plus de secrets pour elle. Elle nous a offert de superbes albums de Cabrel et Berger et nous propose cette fois deux livres, l’un sur Souchon, l’autre sur Pagny.
Alors qu’elle nous avait offert « Pagny, l’homme qui marche » là, elle nous propose « Une vie en chansons » (Ed Hugo Doc) où elle décortique l’œuvre du chanteur et nous révèle les secrets de leur création. Et elle fait de même avec Alain Souchon. Les fans vont donc découvrir ce qui se cache derrière les mots et les chansons qui ont fait leurs succès. C’est un magnifique travail de recherches.

Benjamin CARTERET… En apesanteur !
Si, cette année, vissé à mon stand, je n’ai pu faire d’interviewes, j’ai quand même eu quelques jolis moments de rencontre. Ce qui s’est fait, là encore dans l’humour avec Benjamin Carteret, un adorable jeune garçon au physique de premier de la classe au sourire avenant, diplômé d’Histoire de l’Art.
A l’arrivée à l’hôtel le premier jour, nous prenons ensemble l’ascenseur. Sourires, bonjour. Un moment après, nous nous retrouvons ensemble pour descendre. Re-sourire[b1] . Le lendemain matin, nous descendons au petit déjeuner… dans le même ascenseur, ce qui nous fait rire et du coup, nous déjeunons ensemble et nous présentons « officiellement » !
Et comme par hasard, nous sommes montés et descendus ensemble une dizaine de fois !
Peut-être que, sans cet ascenseur, je n’aurais jamais rencontré ce garçon brillant, fou d’Antiquité et de mythologie, qui a déjà écrit deux très gros livres aux éditions Charleston : « Perséphone » et « Moi, Orphée », deux romans historiques. Dans le premier, nous naviguons  entre dieux et déesses, nous rencontrons Zeus et Korê et nous entrons dans l’intimité de Déméter et Perséphone. Nous croisons aussi Narcisse, Artémis, Ganymède et, comme s’il en avait été le témoin il nous offre, avec une belle plume, un roman original et passionnant. Tout comme le second où l’on découvre ce couple… mythique qu’est Orphée et Eurydice que Cocteau avait si bien filmé. Un mythe ? Une histoire vraie ? Qu’importe, Benjamin nous entraîne dans cette fantastique histoire d’amour. Et comme toutes les histoires d’amour… elle finit mal !
Là encore, énorme travail de recherche pour remonter le et aligner la mythologie et l’histoire qu’il en a créé.

Vincent FERNANDEL… Il a grandi le petit !
Vincent, je l’ai connu « minot » car son père, Franck, fils de l’illustre acteur, était un ami fidèle avec qui on a passé de magnifiques moments dans sa maison des Trois-Lucs, où l’on passait des journées et des nuits à jouer aux boules, boire et manger et l’écouter jouer au piano avec ses potes car il était un remarquable musicien de jazz.
Franck disparu, je n’ai pas vu grandir « le petit » que j’ai retrouvé grâce une attachée de presse amie qui m’a proposé… son premier livre en hommage à son grand-père. Il a autrement rendu hommage à son père et nous offrant ses chansons (Tempesti)
Du coup, nous avons repris contact au téléphone, il m’avait envoyé des photos où je découvrais sa frappante ressemblance avec Franck !
Et voilà qu’il est à la fête du livre pour signer ses livres-disques comme les fables de la Fontaine et celui consacré à Marcel Pagnol… Car bien sûr, il a vécu dans ce triangle Fernandel-Pagnol-Raimu et même s’il vit à Paris, il n’a jamais oublié « son pays » et en a un peu gardé l’accent.
Il nous propose des extraits de « La gloire de mon père », « Le château de ma mère » et « Le temps des secrets ». Lui aussi a gardé son accent marseillais et il en a même la voix de son père.
Le lien est enfin renoué. On s’est vu, on s’est plus. On ne se quitte plus… Promis.

Enfin… Et moi, et moi, et moi…
Ça va peut-être être prétentieux mais… Je vais vous parler de moi… Enfin de mon livre !
Le sixième, et le second  chez HC Editions après « Toulon d’Antan ». Voici donc « Le Var d’Antan ».
Surpris qu’un jour cette maison d’édition me propose d’écrire un livre sur Toulon à travers la carte postale, alors que mes autres livres parlent théâtre, cinéma, musique mais piqué par la curiosité, j’ai accepté. Ce qui, né à Toulon sans la connaître vraiment, m’a permis de découvrir ma ville … Et j’ai aimé ça.
Du coup, HC (Hervé Chopin) revenant à la charge pour parler du « Var d’Antan », j’ai dit oui. Mais ce fut une autre histoire. A Toulon, j’étais sur place, je connaissais beaucoup de monde et ce fut assez facile. S’attaquer au Var était plus ardu, plus long, d’autant qu’hormis les livres déjà sortis (E il y en a !) et les réseaux sociaux, les mairies et les offices de tourisme ne m’ont pas beaucoup aidé. Mais avec beaucoup de volonté et de ténacité, j’ai vu le bout du chemin et je suis heureux du résultat… Avec un peu la trouille du retour de vrais historiens, moi qui ne suis qu’un journaliste qui écrit.
A eux et à vous de me le dire !

Merci
Juste avant de conclure, merci donc, à HC Edition, en espérant qu’ils auront encore besoin de moi pour d’autres aventures et merci à l’équipe de la librairie « Lo Païs » qui m’a si bien reçu durant trois jours à la fête du livre Ce fut un plaisir que de collaborer avec eux. Merci de leur gentillesse.
Jacques Brachet

Six-Fours – Festival « Femmes ! »
Malou KHEBIZI… Un vrai diamant brut

Parmi les films proposés au public et au jury de ce 23ème festival, le « Diamant brut » d’Agathe Riedinger nous a permis de découvrir une incroyable comédienne qui nous vient de Marseille.
Pour son premier film elle occupe l’écran d’un bout à l’autre avec une conviction et une force extraordinaires.
Et le rôle n’était pas facile puisqu’elle joue une jeune femme, Liane, vivant avec une mère très particulière qui a du mal à gérer sa vie, s’occupant de sa petite sœur, et qui ne rêve que de devenir quelqu’un. Maquillée avec outrance, s’étant déjà fait refaire les lèvres et les seins, elle erre dans la vie, vêtue de vêtements plus que provocants, vivant de petits vols, attendant la réponse d’un casting pour une télé-réalité, pensant que cette émission lui apportera gloire, argent, amour des gens.
Si au départ elle n’apparaît pas très sympathique, peu à peu on s’attache à elle car elle est dans la souffrance d’un manqu d’amour et de considération ce qu’elle vit mal et elle pense qu’une émission pourra changer sa vie.
Le rôle est difficile car le film repose sur elle et que pour l’interpréter elle a dû changer physiquement.
Et lorsqu’on la voit arriver au Six N’Etoiles, on la découvre transformée, belle, souriante, naturelle, timide,  à la fois d’une grande simplicité et d’une maturité formidable.

« Comment définiriez-vous votre personnage, Malou ?
C’est une fille qui se sent complètement oubliée qui a une quête de reconnaissance, un besoin d’amour. Pour elle, la télé-réalité est sa seule issue de secours. C’est peut-être ce qu’on appelle une télé poubelle, c’est souvent un milieu malsain. C’est peut-être assez paradoxal mais Liane n’a pas beaucoup le choix, son corps et les réseaux sociaux sont la seule arme qu’elle a pour essayer de s’en sortir. Personnellement, c’est un rôle qui m’a beaucoup fait avancer, qui m’a fait poser des questions sur mon image : Faut-il être absolument belle et sexy pour s’en sortir, s’émanciper ?
Vous êtes jeune, belle… Quelle a été votre réaction en vous voyant à l’écran, si loin de votre vraie personnalité ?
Le film a été présenté à Cannes mais ce n’est pas là que je l’ai découvert  mais dans une petite salle à Paris. Pour moi ça a été un grand soulagement car j’avais évidemment énormément d’attente et j’ai été très heureuse en le découvrant et, parce que le personnage était physiquement très différent de moi mais je suis arrivée à le regarder sans problème.
« Pour votre premier film, vous jouez des scènes de nudité. Comment l’avez-vous vécu ?
J’avais déjà une chose qui me rassurait puisque l’on m’avait mis une prothèse mammaire qui me permettait d’avoir une résistance au personnage, d’y rentrer plus facilement.  Agathe était très près de moi, pour répondre à toutes mes questions, m’expliquait comment et pourquoi j’allais être filmée, elle était attentive pour éviter qu’il y ait un effet vulgaire. Le personnage de Liane étant déconnecté de toute tentation. Elle va même jusqu’à mutiler son corps au nom de son image, de sa beauté. J’étais énormément bien encadrée, toujours dans la bienveillance. Toutes ces scènes étaient tournées avec des équipes réduites et avec les personnes indispensables au tournage.

Les comédiennes du film, Ashley Romano,
Malou Khebizi, Kilia Fernane
Luc Patentreger, Agnès Rostagno première adjointe de la Mairie de Six-Fours, Noémie Dumas

Le film a été tourné dans la région ?
Oui, à Fréjus entre autres mais aussi sur la Côte d’Azur, Cannes, Grasse, Nice. C’était important pour Agathe de tourner à Fréjus, c’est une ville qui possède une fracture sociale entre elle et Saint-Raphaël l’une étant vraiment riche, l’autre beaucoup plus populaire, plus pauvre. Il y a vraiment une frontière entre les deux
C’était votre premier film… Avez-vous aujourd’hui envie de continuer dans cette voie ?
Oui, j’ai été contactée par une agence et je vais continuer. C’est devenu mon métier, il y a déjà quelques projets en cours dont je ne peux parler. J’ai tourné une série pour Netflix « Young millionnaires » d’Igor Goteman, dans la région.
N’ayant jamais tourné, comment êtes-vous arrivée sur ce film et avoir obtenu le premier rôle ?
Je travaillais dans la restauration, j’ai trouvé l’annonce du casting faite par une agence  sur les réseaux sociaux. J’ai donc répondu à l’annonce sans trop savoir de quoi parlait le film, ni sans me faire d’illusions, nous avons été castées en groupe. J’ai été choisie et à partir de là il y a eu une longue préparation, deux mois et demi, faite de lectures, de répétitions, de travail sur le corps…
Qu’est-ce qui vous a motivée pour répondre à cette annonce ?
Je n’avais jamais rêvé particulièrement à devenir actrice, je me suis dit « Pourquoi pas ? ». Ça a été une envie de croire en ma bonne étoile et j’ai été heureuse en fait, d’être choisie, sans jamais penser que ça pourrait aller si loin. Je n’imaginais pas que c’était aussi sérieux, aussi professionnel et que ça aller m’emmener jusqu’au festival de Cannes en compétition ! Ça a été un choc pour la réalisatrice une grande surprise pour nous et une grande joie. Ça nous a fait du bien de voir que ce sujet pouvait intéresser un tel festival, de pouvoir mettre la lumière sur ce fait de société car la télé-réalité est souvent très méprisée et là, c’est le but de Liane d’y arriver. J’en suis très fière. 

Les comédiennes avec Mireille Vercellino

En fait, ce n’est pas un film « sur » la télé-réalité qu’on ne voit jamais. C’est juste un objectif pour Liane…
C’est vrai, c’est avant tout un film sur le besoin d’amour, le besoin de reconnaissance, d’une fille qui a de grandes blessures affectives. Le choix de la réalisatrice, justement, de ne rien montrer de la télé-réalité, ça n’était pas le but. La télé-réalité est un phénomène de société qui permet à des jeunes de rêver, de croire en quelque chose, même si c’est un peu un leurre. »

A côté de Malou, celle qui joue sa petite sœur, Ashley Romano, petit bonbon craquant est là près d’elle, mignonne, souriante, déjà professionnelle et je demande à sa maman ce qu’elle en pense : « J’ai une fierté énorme devant ma fille, je la trouve incroyable à l’écran et la voir monter les marches à Cannes a été un moment magique… Je ne vous en parle même pas ! Je suis heureuse pour elle et j’espère qu’elle va continuer si elle le veut. »

Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos Alain Lafon

Six-Fours – Festival « Femmes ! »
Un jury pour la 23e édition 

Pour la première année, le festival « Femmes ! », présidé par Luc Patentreger s’est entouré d’un jury pour donner un prix, en dehors du prix du public.
Ce premier jury  était composé de :
Mireille Vercellino, professeure de cinéma, une encyclopédie du 7ème Art !
Corine Binon, à la fois scripte, assistante réalisateur, accessoiriste, habilleuse, régie, effets spéciaux… Une personne de l’ombre indispensable des tournages !
Nina Messager, diplômée en master de cinéma,
Luc Bénito, cinéaste, réalisateur de films documentaires, directeur du réseau « Les petits écrans »
Jacques Brachet, journaliste (evasionmag.com)

Luc Benito
Nina Messager

Durant trois jours, ces passionnées de cinéma ont dû visionner sept films et ont pu comparer leurs goûts et leurs idées dans une ambiance amicale, chouchoutés par le président du festival et la présidente du jury, Mireille Vercellino.
Je peux l’écrire puisque je faisais partie de ce jury mené par une présidente, vraie passionaria du cinéma, tout fut parfait en tous points et nous fûmes formidablement accueillis par la maîtresse des lieux, en l’occurrence Noémie Dumas, directrice du Six N’Etoiles et par Luc Patentreger, président du festival qui nous reçurent royalement, chaleureusement. Quant au cinq mousquetaire, ce fut l’entente cordiale et tout se passa dans les rires, les sourires, la sérénité. Et de plus ce fut l’unanimité totale pour nommer le lauréat.
Quant aux films sélectionnés, tous avaient une particularité, une diversité dignes de faire partie de la compétition, provoquant l’intérêt, l’émotion, certains bouleversants, même tragiques, d’autres plus légers mais tous portant des qualités diverses et variées.
A noter que tous les films présentés étaient des avant-premières.
Les films en compétition étaient :
« Les filles du Nil » d’Ayman el Amir & Nada Ryadh
« Sarah Bernhard la divine » de Guillaume Nicloux
« Les prodigieuses » de Frédéric & Valentin Potier
« Diamant Brut » d’Agathe Riedinger
« Mon gâteau préféré » de Maryam Moqadam & Behtash Saneeha
« La plus précieuse des marchandises » de Michel Hazanavicius »
« When the light breaks » de Rünar Rünarsson

Jacques Brachet
Mireille Vercellino
Corinne Binon

And the winner is : « Mon gâteau préféré », film iranien qui conte l’histoire de deux septuagénaires solitaires dans un Iran on ne peut moins libre, surtout vis-à-vis des femmes. Elle (Lili Farhadpour) erre dans la ville et tombe sur lui (Esmaeel Mehrabi) dans un restaurant où elle l’entend dire qu’il est seul. Elle va alors l’aborder et l’emmener carrément chez elle. Et là, durant toute une soirée, ils vont vivre des moments exceptionnels faits de rire, de douceur… De bonheur retrouvé… Jusqu’au moment où….
Deux merveilleux comédiens, lumineux, touchants, dans une histoire bouleversante, qui a fait l’unanimité du jury tant par la justesse des comédiens, que le cadrage et l’image avec en fond un Iran difficile à vivre pour les femmes. Une histoire d’amour insolite, pleine de délicatesse avec deux comédiens magnifiques.
Le jury a également voulu donner une mention spéciale à Malou Khebizi, jeune héroïne du film « Diamant brut », venue nous rejoindre pour cette soirée. (Voir article)
Mais le festival n’est pas terminé puisqu’il va se poursuivre jusqu’au 23 novembre à l’Espace Tisot et au Casino Joa à la Seyne- sur-mer ainsi qu’au Royal à Toulon. Et le public, qui est venu assister à la compétition à Six-Fours, pourra encore voir de beaux films pour lesquels ils pourront voter, le prix du public, qui aura lieu à la clôture de ce festival qui, Grâce à Luc Patentreger et toute son équipe, a fêté son 23ème épisode en créant ce prix du jury, ce qui a ajouté de l’intérêt au festival qui va croissant et nous apporte à chaque fois de superbes surprises et de grands moment de cinéma.
Bravo à eux et merci pour ce chaleureux accueil.

Jacques Brachet
Photos Alain Lafon

Le jury avec Luc Patentriger

Six-Fours – Festival « Femmes ! »
Quand Cécile LATEULE rencontre Marie-Hélène LAFON

Invitée du festival «Femmes », la réalisatrice Cécile Lateule est venue présenter « Dansons tant qu’on est pas mort »… sans sa « vedette » la romancière Marie-Hélène Lafon à qui elle consacre ce portrait.
Une auteure qui sort des sentiers battus par son langage, autant que son écriture, qui sont d’une force inouïe, dont le vocabulaire est d’une grande richesse, tant elle est passionnée de cette langue française.
Venue d’une famille d’agriculteurs, elle a choisi une autre voie et elle a eu grandement raison et si l’on aime son écriture, on ne peut qu’aimer cette femme passionnée, toujours vêtue de couleurs violentes et dont le verbe est imagé, poétique, le regard qu’elle porte sur les personnes humbles étant empreint d’amour, d’empathie et on l’écoute comme on la lit, superbe, passionnée,  flamboyante, obsessionnelle, remontant, comme elle le dit, « le cours des mots comme une rivière dont on ne trouve pas la source »
C’est un vibrant hommage que Cécile Lateule offre à cette femme magnifique ainsi qu’aux spectateurs qui l’ont découverte.
J’ai eu la chance de partager un repas avec la réalisatrice et Mireille Vercellino l’une des responsables du festival, véritable encyclopédie du cinéma, tout aussi passionnée que Cécile et c’était un magnifique moment de les écouter parler cinéma. A tel point que j’en oubliais mon interview !

« Cécile quel a été le déclic pour devenir réalisatrice ?
Parce que je m’ennuyais à la Fac de Toulouse ! Il y avait un département cinéma et je suis allée y faire un stage. Je m’y suis beaucoup amusée. Devenue amie avec le prof qui animait le stage. Il m’a dit qu’il y avait en France trois écoles de cinéma, deux à Paris une à Toulouse et il m’a conseillée de la tenter. Ce que j’ai fait et j’ai été reçue au concours dès la première année. Heureusement d’ailleurs car je pense que je ne l’aurais pas tentée deux fois ! Et Voilà, c’était parti.
Avec déjà l’envie de faire des documentaires et non des films de fiction ?
Au départ je ne savais pas et c’est vraiment la culture et cette école-là qui m’a amenée vers le documentaire. Une école très branchée Eisenstein, le grand documentaire… Pedro Costa aussi qui est plus proche de la fiction que des documentaristes. Mes derniers documentaires « Pense à moi », chronique de la vie quotidienne des migrants et « Femmesfortes tout attaché » sur les femmes victimes de violences, étaient beaucoup joués, contrairement à celui de Marie-Hélène… même si l’on considère qu’elle joue elle-même. Car Marie-Hélène est un pur matériau dramaturgique.
Je n’avais qu’à poser la caméra et je n’avais plus rien à faire !
Ce n’était un peu handicapant, frustrant, pour vous ?
Ce qui est sûr c’est que je n’arrivais pas à l’arrêter mais ça, ce n’est pas grave, j’avais une matière foisonnante et je préfère avoir beaucoup de matière puis tailler à l’intérieur qu’essayer de créer avec peu de matière. Ce n’est pas handicapant, au contraire ! Je ne suis pas journaliste, je suis artiste, je préfère avoir de la matière plutôt que de poser des questions.
Cette matière, vous en avez eu beaucoup… Qu’en faire ?
Je fais toujours des films de cinq, six heures et ça ne me pose aucun problème, même si je dis à mon collaborateur : « Je ne vois pas ce qu’on peut enlever » ! Il me répond que ça ne va pas être possible !

Pourquoi un film sur Marie-Hélène Lafon ? Votre rencontre ?
J’ai lu « Les sources » qui est un livre qui m’a subjuguée. Quelques temps après je la croise dans une librairie de Toulouse sur scène et je l’ai trouvée incroyable. Du coup, je me suis mise à lire tous ses autres livres, j’ai visionné des tas de documents sur Internet. Je la recroise un an après dans la même librairie. Je lui dis que je l’aime et que je veux faire un livre sur elle. Elle qui est si volubile, s’arrête de parler C’est alors moi qui me mets à parler… De quoi ? Je ne m’en souviens plus. Nous mangeons ensemble avec le libraire qui est un ami et à la fin du repas elle me dit : « J’aurai besoin de beaucoup de temps ». J’ai pris ça pour une acceptation et c’était parti !
C’est la première fois que je fais un film sur un artiste, avec un matériau artistique. Ça a été hyper jouissif d’avoir du livre, de la matière, des pages, des mots… Elle parle aussi de musique dans son livre « Chantiers ». Ça m’a permis de faire de la musique off, ce que je ne fais jamais dans mes films parce que je viens d’une école où la musique doit être diégétique. Du coup, je me suis régalée en choisissant les morceaux dont elle parle dans « Chantiers », Bach, Bethoveen. J’aurais bien sûr adoré Mick Jagger, Bashung aussi, mais une minute de ces chansons était trop onéreuse pour mon budget.
Evidemment on vous entend mais aussi on vous voit dans le film, ce qui est assez rare…
Ça s’est fait de façon un peu contrainte car, dès le début, je lui avais expliqué que je ne posais aucune question dans mes films. Je ne suis pas journaliste : « Je filme, vous allez vivre devant ma caméra mais il n’y aura pas d’entretien ».
En fait, elle n’a pas cessé de parler et j’ai dû m’adapter, ce qui n’a pas été facile pour moi. Mais, dans la mesure où elle me parlait, j’ai trouvé plus honnête qu’on voit mon corps, même si on le voit très peu, à petites touches, puisqu’elle m’interpelle tout le temps.
Le but était-il de faire un portrait ou de montrer la genèse d’une œuvre ?
A un moment donné, la question du processus créatif s’est imposée et il a été question de faire un film sur la genèse d’une œuvre d’artistes. Dans une résidence d’artistes au festival de Lussas, « Ardèche Images » où l’on m’a dit qu’on ne connaissait pas de film où l’on voit un écrivain en train de produire de l’écrit car c’est plus dur à filmer que la peinture. On y voit le geste alors que l’écriture, ça se passe plutôt dans la tête. De plus, on ne voit pas son écriture puisqu’elle tape sur l’ordinateur. Et puis j’arrive un jour où elle commence à lire ce qu’elle a écrit, elle corrige et elle parle en écrivant. C’était un moment de grâce. Et puis il y a la relecture avec Agnès, sa lectrice qui qui est une amie prof de lettre avec qui elle a travaillé, et qui a été aussi un magnifique et unique moment.

Luc Patentreger, Cécile Lateule, Noémie Dumas, Mireille Vercellino

Vous avez mis combien de temps à faire ce film ?
J’ai commencé les repérages en août 2019, puis il y a eu le Covid. Et on a mis quatre ans pour faire le film. A la première séquence, elle était adossée à la voiture et elle a commencé à parles des vaches. A partir de là, je l’ai laissée parler. En principe, j’ai besoin de temps pour installer mon cadre mais elle ne me laissait jamais le temps d’installer ma caméra lorsqu’elle parlait. Et elle parlait tout le temps ! Par contre, elle m’a fait confiance tout de suite mais ne voulait personne d’autre que moi pour le tournage. J’ai fait au mieux ! » Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos Alain Lafon

Six-Fours – Festival « Femmes ! »
Emmanuelle BEART & Anastasia MIKOVA :
L’inceste, brisons le silence

Jean-Sébastien Vialatte, Emmanuelle Béart, Juc Patentreger, Noémie Dumas

Dans le cadre du festival « Femmes ! », Emmanuelle Béart et Anastasia Mikova, brisent le silence : l’inceste, avec ce film bouleversant « Un silence bruyant ».
Toutes les deux ont décidé de faire parler des victimes sur ce sujet qui reste encore hélas, tabou sinon nié mais qu’elles ont décidé de révéler au grand jour en rencontrant des victimes – hommes et femmes – pour parler des effets destructeurs qui ont bousillé leurs vies, en particulier Emmanuelle Béart qui en a été victime.
Ces personnes marquées à vie avouent avoir eu peur d’en parler, pire d’en parler sans que leurs propres familles les croient ou préfèrent rester ans le déni, pour sauver les apparences.
Témoignages poignants de ces victimes qui vivent toujours dans la peur ou la honte, qui ne se remettent jamais de ce crime, souvent accompagné de viol, qui les laissent anesthésiés et qui auront toute leur vie à vivre « avec ».
Ces deux artistes, l’une réalisatrice, l’autre comédienne, nous offrent de remarquables témoignages de ceux qui « osent » en parler, car ça leur est à la fois très difficile de revenir sur ces actes qui les ont démolis à jamais mais c’est aussi un courage et une force, de pouvoir être enfin écoutés sans paraître les coupables. Et peut-être aussi délivrés… Encore que…

Ces actes sont révoltants mais la justice aussi peut être révoltante lorsqu’on voit souvent le peu de cas qu’elle fait de ces déclarations, aussi bien d’enfants que d’adultes qui ont un mal fou à se faire entendre, prenant souvent ces aveux comme des affabulations ou prétextes à se faire remarquer.
Ces deux magnifiques artistes ont osé briser les tabous en faisant ce film qui nous émeut, qui nous révolte, qui nous glace.
Et que le festival « Femmes ! » nous a présenté au Six-N ’Etoiles en la présence d’Emmanuelle Béart

Les ambassadrices du festival : Virginie Perret
… Béatrice Metayer

En attendant Emmanuelle…
Nous devions nous rencontrer à 19h30. Mais à 20h, les discours de Luc Patentreger, président du festival, de Jean-Sébastien Vialatte, maire de Six-Fours et de Noémie Dumas, directrice du Six N’Etoiles se sont faits sans elle, avant qu’elle n’arrive, le regard bleu Méditerranée, sinon triste, du moins absent, sans un mot pour personne. A-t-elle souri ? On ne le sait, la moitié de son visage étant recouvert d’une écharpe qu’elle n’aura enlevé que pour aller vapoter sur la terrasse avec une amie et grignoter quelques petites choses qui étaient proposées aux invités. Pas un mot pour personne.
Donc… pas d’interview, qu’elle a d’ailleurs refusée en précisant qu’il y aurait un débat après la projection du film.
 Mais le film, nous l’avions vu la veille afin d’en parler avec elle. Le public aura eu plus de chance que nous ! Dommage.

Jacques Brachet
Photos Alain Lafon

Hugues AUFRAY… On the road again !

Hugues Aufray fait partie de ces artistes que j’ai toujours rencontrés au fil des décennies puisque, démarrant mon métier dans les années 60, il était déjà connu. Je l’ai donc très souvent rencontré dans les galas, les tournées qui alors duraient deux mois d’été. Et toujours il m’a reçu, on a fait beaucoup d’entretiens, de photos car, au contraire de ces pseudo-stars d’aujourd’hui, il n’a jamais refusé une rencontre.
Le retrouver cette semaine au théâtre Galli de Sanary a été un nième plaisir de pouvoir bavarder avec lui.

« Alors, Hugues, à 94 ans passés, vous voilà toujours en tournée ?
Une mise au point : Une tournée, ça ne veut plus rien dire pour moi aujourd’hui. Avant, les tournées étaient comme un cirque. On allait de ville en ville durant deux mois… Aujourd’hui je fais des concerts, je prends le temps entre deux dates mais je ne prends jamais de vacances. Je ne sais pas ce que c’est car en fait, je ne travaille jamais… Je joue ! Je m’amuse car pour moi, chanter c’est un jeu.
Jamais le trac ?
Le trac ? Je ne sais pas ce que c’est. Je suis peut-être un imbécile mais je n’ai jamais compris qu’on puisse, comme Brel, avoir le trac de faire ce qu’on a choisi de faire. J’ai été un athlète, un champion universitaire du 4×100 mètres et là, je peux vous dire qu’on a le cœur qui bat.
Alors que monter sur scène a toujours été un immense plaisir.
Je vous avoue que je suis un mélange de courage et de paresse. La seule chose pour moi qui n’est pas un travail, c’est la scène, les galas, les potes avec qui je pars. J’ai ma guitare, je chante et c’est là la vraie vie.
Après, il faut écrire et ça, c’est le boulot car me retrouver face à moi-même c’est plus dur que de couper les arbres, monter un mur… ou un cheval !

Premières rencontres… A Toulon…
… Au MIDEM à Cannes

Vous rappelez-vous de la première fois où vous êtes monté sur scène ?
Oui, c’était vers 40/41, après mon service militaire.
Et vous avez tout de suite eu envie d’en faire un métier ?
Mais pas du tout, je n’avais jamais rêvé de gagner ma vie en chantant ! D’ailleurs à l’époque, je ne pensais pas qu’on pouvait être payé pour chanter !
Mais je détestais l’école, j’étais incapable de faire des études, les maths, même l’orthographe, j’avais envie de faire de la peinture, de la sculpture.
Et la chanson alors ?
J’avais toujours avec moi un instrument qu’on appelle la guitare et dont je jouais, comme seuls, alors, le faisaient Félix Leclerc et Gorges Brassens. Et les gitans. C’était alors un instrument rare. Je jouais mais je ne pensais pas à en faire mon métier. J’étais attiré par les arts plastiques. D’ailleurs, aujourd’hui, après avoir abandonné longtemps, je reviens à la sculpture. Je vis à Marly-le-Roi dans la maison d’un des plus grands sculpteurs : Maillol. Ça m’a donné l’envie de m’y remettre… Et même de faire une exposition, chose que je n’ai jamais osé faire. La seule chose que je n’ai jamais exposé c’est un portrait de Dylan.
Revenons en arrière… Voilà que vous décidez de chanter et que vous allez rencontrer Gainsbourg, alors pas connu.
Je m’étais marié très jeune, j’avais déjà deux filles et il fallait que je gagne ma vie. J’ai commencé à chanter dans les cabarets et un jour j’entends Gainsbourg qui chantait deux chansons. J’ai aimé ce qu’il faisait même si pour lui, ça ne marchait pas mais j’ai compris que si je devais chanter, il fallait que je me crée un répertoire. Je lui ai alors demandé si je pouvais chanter ses chansons, dont « Le poinçonneur des Lilas ».
Malheureusement, cela m’a mis en marge du métier car Gainsbourg avait mauvaise réputation à cause de l’alcool et du tabac. Or, ni je busvis, ni je fumais. De ce fait, nous n’avons pas créé des liens permanents.
Et puis j’ai concouru aux « Numéros uns de demain » à l’Olympia et j’ai gagné.
Ente autres rencontres, il y a eu Vline Buggy, qui écrivait déjà des chansons pour Claude François et qui en a écrit pas mal avec vous.
J’ai été présenté à Vline par Jean-Pierre Sabard qui était alors le pianiste de Claude. Je l’ai rencontrée et je venais de récupérer une chanson du folklore américain : « If I had a hammer » que je voulais chanter en français. C’est devenu « Si j’avais un marteau »… Que Vline a donné à Claude ! On s’est quand même accordé et on a fait « Allez, allez mon troupeau » qui a été un vrai succès, malgré Daniel Filipacchi qui ne voulait pas la passer à « Salut les copains ». Mais, le succès aidant, il a bien dû s’y résigner !
Comme passer sur la photo célèbre de Jean-Marie Périer avec tous les yéyés du moment !!!

Vous avez continué à écrire avec Vline … « Céline », « Adieu Monsieur le professeur », « Hasta luego » entre autres…
Oui mais je veux faire une mise au point : Je lui dois autant que ce qu’elle me doit. On a partagé ces chansons et… je n’y suis pas pour rien ! Je pense lui avoir aussi apporté beaucoup !
Autre rencontre : Bob Dylan
Oui, je l’ai rencontré, j’ai tout de suite aimé son style,  ses chansons, et j’ai eu envie de les traduire en français pour les chanter. Et j’ai demandé à Pierre Delanoé de les adapter. Il l’a fait pour me faire plaisir car il n’aimait ni l’artiste, ni ses chansons !
Vous traversez donc les années dites « yéyé » alors que vous êtes totalement à contrecourant… Et ça marche car vous collectionnez les succès !
C’est vrai que je n’ai jamais été « yéyé » et d’ailleurs je déteste ce mot qui ne veut rien dire. J’avais dix ans de plus qu’eux mais c’est vrai que j’ai été incorporé à ces jeunes, moi « le vieux » de la troupe. Mais ça m’a permis de connaître Johnny. Et dans les hits, j’étais devant lui. Il était un peu dans le creux de la vague. Du coup j’ai été pris pour faire ses premières parties.
Et quelques années après, c’est lui qui vous aider à revenir sur le devant de la scène.
Lorsque ma maison de disques m’a lâché parce que je n’étais plus assez vendeur, j’ai décidé de me produire mais hélas, ça a mal tourné car si vous n’êtes pas soutenu par un label, on ne vous reçoit pas. Mais je vous précise que n’ai jamais arrêté de faire des spectacles car le public m’est toujours resté fidèle. Ce sont les médias qui n’ont plus parlé de moi. C’est Johnny qui m’a présenté  à Mercury et je suis ressorti de la boîte.

Et il y a l’Eurovision en 64. Inattendu, non ?
Oui. Il se trouve que, voyant mon succès, Maritie et Gilbert Carpentier me proposent de m’y présenter  pour le Luxembourg avec une chanson de Robert Gall, le père de France : « Lorsque le printemps revient ». Ils me trouvaient beau garçon, aimaient ma voix et mon originalité. D’autant que tout le monde chantait avec un orchestre symphonique alors que je me suis présenté avec trois musiciens : mon Skiffle Groupe. En face de moi il y avait Romuald  pour Monte-Carlo et Gigliola Cinquetti pour l’Italie. Je suis arrivé 4ème et j’avais dit à Gigliola : « Tu vas gagner ». Ce qu’elle a fait !
Et ce beau garçon n’a-t-il pas eu envie de faire du cinéma ?
Oui. J’en ai fait… trois jours ! J’avais fait des essais pour le film « La vérité » avec Bardot, qui était une fille adorable. J’avais d’ailleurs été pris mais je n’ai tenu que quelques jours avec Henri-Georges Clouzot qui n’arrêtait pas d’insulter les gens. Je suis parti avant de lui mettre mon poing dans la figure !
Avez-vous toujours votre maison en Ardèche ?
Oui mais elle n’est plus à moi. Lorsque ma première femme est décédée, je l’ai donné à mes deux filles, Marie et Charlotte et elles y habitent encore.
Et vous êtes installé à Marly-le-Roi !
Oui, avec ma seconde épouse. Je dois vous avouer qu’elle est belle et beaucoup plus jeune que moi, ce qui a un peu fait jaser. Mais je m’en fiche ! Aujourd’hui, les concerts vont se terminer et j’ai pour projet de me remettre à la sculpture et de présenter enfin mon travail que je n’ai jamais montré ».
On va donc enfin découvrir une autre face du talent de l’artiste très bientôt.
Hugues Aufray n’a pas fini de nous surprendre !

Et déjà, il nous a surpris avec un spectacle de plus d’une heure et demi, où il chante autant qu’il parle (comme durant l’interview !, où il raconte ses chansons et nous assène, avec ses cinq remarquables musicien, des succès que tout le monde chante, de « Quand le printemps revient » en passant par « Céline », « Le petit âne gris », « Stweball », « Hasta Luego », « La fille du Nord », « A bientôt nous deux », «L’épervier », « Adieu Monsieur le professeur » que tout le monde chante avec lui les larmes aux yeux, terminant par « Santiano »repris debout par la salle entière. Plein de moments d’émotion et d’humanité  dont cette version de « Je vous salue Marie » de Brassens C’est un cadeau que nous offre cet artiste exceptionnel qui, à 94 ans, n’a perdu ni sa voix, ni sa superbe.
Bravo l’artiste !

Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos Alain Lafon… et Jacques Brachet !

Barbara BRUN entre dans le monde de Pagnol

Petite, elle avait des ambitions originales. Hormis collectionner les cailloux, elle voulait être sculptrice de… petits beurre ou encore interprète pour oiseaux voyageurs !
C’est dire qu’elle était déjà dans un monde de poésie et du coup, ayant des velléités de dessin, elle s’est lancée dans la peinture, l’aquarelle après avoir fait des études d’art plastique à Nantes.
Elle s’est donc retrouvée à illustrer « les contes de la chouette » d’Éric-Emmanuel Schmitt, « Le fantôme de Canterville » d’Oscar Wilde et de beaucoup d’autres livres. Il y a quelques mois, est sorti « Les loups des quatre saisons » (Flammarion jeunesse) et voici que sort « Le livre de la nature » (Ed Michel Lafond), les poèmes de jeunesse d’un certain Marcel Pagnol. Des poèmes qu’il écrivait déjà enfant et que Flammarion a décidé de lui confier les illustrations, avec l’assentiment de Nicolas, petit-fils de l’écrivain.
Des illustrations magnifiques de poésie, de légèreté et qui s’imbriquent parfaitement aux poèmes naïfs, véritables odes à la nature.

« Barbara, comment êtes-vous venue sur ce projet ?
Je ne l’ai pas fait exprès ! C’est tout à fait par hasard que les éditions Michel Lafond m’en ont parlé et j’ai tout-à-fait aimé cette ligne poétique. D’autant que ça me parlait dans la mesure où je suis de la région, où j’ai de la famille disséminée en Provence. Adulte je suis revenue en Provence, à Valréas et je vis à Grignan. Il y avait plein d’éléments qui faisaient que j’ai très vite aimé ce projet, avec évidemment l’assentiment de Nicolas Pagnol… que je n’ai pas rencontré mais qui m’a donné carte blanche.
Comment avez-vous abordé ce beau projet ?
Je me suis lancé dans la relecture de l’œuvre de Pagnol, entre autres ses souvenirs d’enfance, enfance durant laquelle il a  écrit ses poèmes. Qui sont vrais, touchants, tellement ancrés dans sa Provence. J’ai fait aussi quelques recherches sur son enfance, rassemblé un maximum d’infos sur celle-ci, son état d’esprit d’alors, car tout est lié et je voulais être fidèle à l’auteur. Et je me suis lancée !

Comment avez-vous travaillé entre votre éditeur et Nicolas Pagnol ?
J’avais carte blanche mais, déjà, j’ai essayé de faire un classement des poèmes par rapport aux écrits, aux rythmes, certains se font écho et voulais qu’il y ait une logique dans le déroulement de ces dix-sept poèmes. Un peu comme un calendrier de l’Avent !
Après ça, à chaque fois que j’illustrais un poème, je l’envoyais à l’éditeur, qui le montrait à Nicolas Pagnol. Et qui, à chaque fois, s’est montré enthousiaste. Jamais une fois ne n’ai eu à refaire une illustration.
Vous ne travaillez que sur coups de cœur ?
Oui, très souvent et la plupart du temps grâce à des propositions qui m’arrivent, d’éditeurs ou d’auteurs. J’ai ainsi collaboré avec des auteurs. Mais c’est aléatoire. Il se peut que je n’aie pas de projets qui viennent.
Et alors ?
Alors, on attend ou on fait autre chose. On change de métier. C’est ainsi qu’à une époque j’ai ouvert un salon de tatouages en instaurant un style plus fin et je peux vous dire que le travail à la plume m’a fait évoluer sur mon travail d’illustration. Ca a changé ma façon de travailler, l’esthétique, j’ai appris de nouvelles techniques, ça a été une période très formatrice.
Et vous continuez ?
En ce moment non car depuis quelques années je travaille pas mal et je n’ai plus guère de temps mais je sais que j’y reviendrai car c’est devenu aussi une passion.
En dehors de ce « Pagnol » que faites-vous ou qu’avez-vous fait ?
J’ai sorti au printemps « Les loups des quatre saisons » chez Flammarion et début 2025, sortira un livre chez Rober Laffont. Un livre que nous avons fait avec Céline, une auteure.
J’aime bien travailler en binôme.

Que faites-vous de ces illustrations ?
Je les garde ! Du moins un certain temps car je fais des expositions. Souvent aux salons du livre, je suis invitée dans une classe pour parler de mon travail et je montre ce que j’ai fait.
Je suis aussi demandée dans des expositions comme celle qui aura lieu à la mairie de Valréas et qui débute le 5 décembre.
Peut-on dire que vous avez un style ?
Je ne sais pas car mes illustrations s’adaptent à l’écrit ou à l’auteur. Donc je ne sais pas si l’on peut dire ça. D’ailleurs, plusieurs fois, des gens qui voient mon travail me posent la question de savoir si « tout » est de moi !
Je m’adapte à ce que l’on attend de moi et je ne peux pas garder le même style pour une œuvre d’Éric-Emmanuel Schmitt, des poèmes de Pagnol ou l’univers fantastique d’Oscar Wilde ».

Belle, talentueuse, Barbara entre donc dans le monde de Pagnol.
Normal, non, lorsque l’ami de César s’appelle Monsieur Brun et que la fille de Raimu s’appelait Paulette Brun !
Elle ne dépare pas dans le monde de cet illustre écrivain !

Propos recueillis par Jacques Brachet

Festival FEMMES, 23ème édition

L’association Les Chantiers du Cinéma présente la 23e édition de FEMMES !
Festival du cinéma Toulon-Provence-Méditerranée sur le thème « Éclat d’elles » qui met à l’honneur la création au féminin.
Le festival a lieu du 29 octobre au 23 novembre 2024 dans six salles de quatre villes du territoire de la Métropole TPM : Théâtre Liberté et cinéma Le Royal à Toulon, cinéma Six n’étoiles à Six-Fours, Casino Joa et centre culturel Tisot à La Seyne-sur-mer et pour la première fois cinéma Le Rocher à la Garde.
Des invités marqueront cette édition cinématographique et artistique avec entre autres les deux invitées d’exception : Emmanuelle Béart, actrice de renommée internationale défenseure des droits des femmes, Laetitia Marty, auteure BD et comédienne, Malou Khebizi, jeune comédienne varoise, et Marie-Hélène Lafon, écrivaine à l’écriture puissante et singulière.

La partie artistique s’annonce riche et diversifiée :
26 films de 16 pays en compétition pour le Prix du Public 
7 avant-premières et 7 films en sortie nationale (pas encore sur les plateformes TV) ;
Le Prix du Jury, avec les 7 films en avant-première en compétition ; le jury est composé de professionnels du 7e art ;
1 film documentaire sur la famille, la maternité et l’adoption avec débat en présence de la co-autrice Laëtitia MARTY ;
Des séances scolaires pour collégiens et écoles primaires avec débat ;
Des soirées spéciales événementielles :
« Soirée inauguration » en présence d’Emmanuelle BEART, film documentaire et débat sur l’incest
« Soirée Khmer » : musique + danse + film + cocktail
« Soirée mexicaine » :  musique + danse + film + cocktail
«Soirée flamenco» :  musique + danse + film
« Soirée clôture» : Prix du Public Crédit Mutuel + récital chants lyriques + film + cocktail

10 débats animés par des professionnels du cinéma, l’Ong Soroptimistet l’association Unis Cité ;
3 spectacles de danses : ballet royal cambodgien avec la compagnie Ballet Classique Khmer, danses mexicaines avec Sayuri Canto et Mariachis Corason de Mexico, danse Flamenco avec la Compagnie Rosa Negra ;
1 concert : Ensemble Vocal de Tamaris
1 séance dédicace avec Marie-Hélène Lafon
« Nos adoptions » Planches de bandes dessinées de Laëtitia Marty et Jung sur le thème de l’adoption : vernissage le 6 novembre 11H, Galerie Perrin, place Perrin à la Seyne-sur-Mer
Et toujours la convivialité, marque de fabrique de l’équipe du festival.

Dans un monde où les voix féminines résonnent avec toujours plus de puissance, il est essentiel de leur offrir un espace de liberté et d’expression. Chaque film, chaque exposition, chaque débat de cette programmation sont un éclat de lumière, une invitation à repenser notre rapport à la féminité, à l’art, et à la vie elle-même.
Le festival est soutenu depuis le début par l’État pour la cohésion sociale et les droits des femmes et aussi dans le cadre de la politique de la ville, la Région Sud, la Métropole Toulon Provence Méditerranée, la ville de La Seyne sur Mer la ville de Six-Fours les Pages, la ville de La Garde, le Théâtre Liberté les cinémas Six N’Etoiles Le Royal et Le Rocher, le groupe Joa, le Centre Tisot, Ciné83, des partenaires mécènes Domaine d Terrebrune, le Crédit Mutuel, La Piazza et Rives d’Or Hôtel, la librairie Charlemagne
Grâce à de solides partenariats, Femmes Festivalpropose :
L’entrée à 7 euros pour chacune des séances,
La carte PASSà 30 euros les 5 films,
Les soirées événementielles à 10€.
Toutes les informations sur le site www.femmesfestival.fr
Ensemble, célébrons la force et l’inventivité des femmes à travers le monde.

Six-Fours
Octobre Rose 24… Quatrième épisode !

Voici la quatrième année que la ville de Six-Fours, sous l’impulsion de son adjointe à la santé, Stéphanie Guillaume célèbre « Octobre Rose », cette manifestation dirigée pour vaincre le cancer du sein qui, chaque année, atteint nombre de femmes dont certaines n’en réchappent pas. Même si aujourd’hui, ce crabe est de mieux en mieux soigné dans la mesure où la femme n’est pas dans le déni ou l’ignorance, beaucoup se préoccupant plus de la santé de leur famille que de la leur.
C’est pour cela que le mois d’octobre est aujourd’hui devenu incontournable pour réunir les femmes à travers des manifestations diverses leur permettant de mêler, celles qui l’ont, qui l’ont eu et sont guéries et celles qui peuvent l’avoir, en confrontant leur expérience, en rencontrant des spécialiste mais aussi en formant une chaîne d’entraide et d’espoir.
Tout un mois de manifestations diverses mais aux bout duquel les échanges sont positifs et constructifs et permettent à toutes les femmes de se poser beaucoup de questions qui leur ouvrira les portes de la connaissance de ce mal.

En ce matin du 2 octobre, Monsieur le Maire de Six-Fours, Jean-Sébastien Vialatte, le Dr Guillaume, nombre d’élus, d’amis, de bénévoles, tous vêtus de rose, inauguraient ce mois sous un joli soleil, signe de moments beaux et forts à partager.
Le Maire qui soutient magnifiquement ce projet  auprès de son adjointe, devait déclarer :
« La municipalité a pris à bras le corps les problèmes de la santé, avec, on peut le dire, un certain succès en installant des espaces et des médecins disséminés dans la ville et nous attendons encore, dans les jours à venir, cinq médecins généralistes qui devraient s’installer dans l’ancien poste de police municipale, accompagnés vraisemblablement d’un rhumatologue et d’un dermatologue mais… restons calmes, ce n’est pas encore fait même si nous avons bien avancé et si nous faisons tout pour les installer au mieux.
Je dirais que je suis un peu jaloux parce qu’on parle toujours des femmes mais je voudrais rappeler que, même s’il est moindre, (1%) le cancer du sein touche aussi les hommes. Je vous rappelle qu’après Octobre Rose, il y aura la marche bleue contre le cancer du côlon puis le cancer de la prostate, puis le bus du cœur qui reviendra. En fait, on va vous découper en rondelles, tout va y passer mais tout cela est mis en place pour la prévention de la santé où, il faut le dire, on est très en retard. Il est donc nécessaire de développer ce genre de manifestations ».

Prenant sa suite, le Dr guillaume devait expliquer ces grands événements qui se dérouleront tout au long du mois (Voir le Programme dans notre agenda).
« Je remercie note maire qui place la santé au cœur de préoccupations municipales.
Prévenir, sensibiliser, expliquer, échanger, témoigner, dépister, tout cela c’est pour guérir plus vite, pour reconnaître une anomalie avant qu’elle ne soit fatale. Une femme sur huit va être confrontée au cancer du sein et il faut savoir qu’aujourd’hui il y a 90% de guérison si le cancer est dépisté au tout début. Le dépistage est important à tous les âges, pas seulement en octobre, pas seulement que pour le cancer du sein qui commence à partir de 20 ans.
Il faut acquérir très vite les bons réflexes, comme l’autopalpation, la mammographie tous les deux ans. Il y aura d’ailleurs durant ce mois, des ateliers explicatifs. Notre programme ce mois-ci est d’une grande intensité, une vraie impulsion de vie grâce à nombre d’associations, de professionnels venant bénévolement pour soutenir un magnifique programme sous le village rose installé sur l’île du Gaou. Il y aura un dîner caritatif, « Le gala du cœur »au bistrot Frégate le jeudi 10 octobre. Durant ces journées, il y aura nombre de manifestations auxquelles toutes pourront participer. Le Six N’Etoile, toujours à nos côtés grâce à Noémie Dumas sa directrice, nous offrira une avant-première du film « Les jours », le 17 octobre, suivi d’un débat animé par les docteurs Barroux et Rousset-Rouvière… Tout cela dans un immense élan de générosité et de solidarité. »

Balades à cheval, marches, courses, baptêmes de l’air, balades en voiliers, pointus, pique niques tous ensemble… Il y en aura pour tous les goûts et chacune d’entre vous pourront y participer.
Comme vous le voyez, l’équipe du Dr Guillaume aidée de nombreux bénévoles et d’association, sans oublier Béatrice Métayer, femme de l’ombre mais oh combien efficace, vous ont concocté un mois dans tous les tons de roses, sur terre, sur mer, dans l’air…
Un moment intense dans la vie six-fournaise.

Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta

Association Sport Adapté Santé 83 :
4 ans de bons et chaleureux services

Une énergie de folie, un sourire éclatant et constant. C’est Cécile limier, qui a créé l’association « Sport Adapté Santé 83 » depuis quatre ans et l’anime avec une force, une passion, une efficacité à toute épreuve.
Entourée d’une équipe motivée, en quatre ans elle a su imposer cette association qui a de nombreux buts, tous liées à la santé et au sport. Celle qu’on appelle avec tendresse Karatéka Woman (7ème dan !) a su donner aux arts martiaux une dimension humaine dont la devise est « Accueillir, informer, Former, partager »
Car cette association a pour objectif de proposer une activité physique et sportive à visée préventive en vue de garder le plus longtemps possible une autonomie, dans le sport adapté aux problématiques de santé de tous ordres.
Des cours collectifs, des ateliers thérapeutiques de gymnastique taoïste, de QI-Gong, de tai-chi-chuan, de karaté, qu’elle pratique avec celui qui fut son professeur : Louis Wan Heyoten, permettent à ses pratiquants une remise en forme … sous toutes ses formes, en proposant de multiples activités, en participant à de nombreux événements comme Octobre Rose, la journée des droits des femmes, des activités comme l’art thérapie , la marche bâtons, des ateliers de percussion ou d’improvisation, des ateliers d’auto-défense, de gestion de la douleur et de nombreuses sorties et rencontres afin de renforcer des liens.

Avec le docteur Stéphanie Guillaume
Nicolas Durand

Elle est entourée de nombreux bénévoles dont des médecins, des kinésithérapeutes, tel Nicolas Durand qui a créé le CPTS dont le but est le sport-santé et l’activité physique adaptée car il est persuadé que celle-ci joue un rôle crucial « dans la prévention des maladies, dans la gestion des affections chroniques et dans l’amélioration globale de la qualité de vie »
Aujourd’hui, l’association est soutenue par nombre d’associations aux compétences multiples comme Capsein, l’Apas, le CPTS « La sclérose et moi », la Maison associative Enfance Famille Ecole (MAEFE le Comité Départemental Olympique et Sportif de Var, la Maison Sport Santé 83 et même celle du Nord Caraïbes, l’Institut d’Etudes de la Maladie Chronique et surtout le docteur Stéphanie Guillaume, adjointe à la santé de la ville de Six-Fours, qui est toujours présente à ses côtés.
L’association regroupe aujourd’hui 127 adhérents de tous âges, la plus jeune ayant 37 ans, la plus âgée 90 ans… et demi, précise-t-elle !
Elle concerne des retraités, des salariés, des sans emploi, des personnes en situation d’invalidité et des personnes de remettant de graves maladies, le public atteint de maladies chroniques comme les troubles cardio-vasculaires le cancer, le diabète, les pathologies respiratoires…

Viviane Giol, femme de l’ombre
Louis Wan Heyoten
90 ans… et demi !

Bien entendu, toutes ces activités créent des liens, surtout pour des personnes isolées et durant cette assemblée générale qui s’est déroulée ce samedi 7 septembre quelques émouvants témoignages sont venus nous rappeler que l’union fait la force et que les rapports humains sont essentiels, cette association en est le vibrant témoignage.
Afin de pouvoir faire sortir les adhérents de leurs problèmes de santé, de solitude, de moral, Cécile leur offre des sorties diverses dont un stage qui s’est déroulé en Ardèche. Elle compte d’ailleurs renouveler très vite l’expérience qui fut enrichissante et appréciée.
Comme on le voit, l’association ne ménage pas ses efforts pour aider, soutenir et faire en sorte que la vie soit moins difficile pour certains, ce qui n’exclut pas qu’elle reçoive également les personnes en bonne santé qui veulent pratiquer des ports dans une ambiance chaleureuse.
Ce qui fut le cas en cette soirée qui augurait la cinquième saison et qui promettait encore de grands et beaux moments.

Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta