Article mis en avant

AGENDA

Alexandre Brasseur & Catherine Marchal au théâtre Galli de Sanary le 25 Janvier
Ghislaine Lesept, femme de passion
Andrée Bonifay… En souvenir de Fernand

NUMEROS UTILES
AIX-en-PROVENCE
LE JEU DE PAUME : 04.42.99.12.00 – jeudepaume@lestheatres.netwww.lestheatres.net
AUBAGNE
THEÂTRE COMEDIA : 04.42.18.19.88 – comedia.aubagne.fr
BANDOL
Théâtre Jules Verne : 04 94 29 22 70
BRIANCON
THEÂTRE LA CADRAN : 04.92.25.52.52 – theatre-le-cadran@wanadoo.fr
CANNES
PALAIS DES FESTIVALS : 04.92.99.33.83 – sortiracannes@palaisdesfestivals.com
DRAGUIGNAN
THEÂTRE en DRACENIE : 04.94.50.59.59 – www.theatresendracenie.com
GAP
LA PASSERELLE : 04.92.52.52.52 – info@theatre-la-passerelle.com
GRASSE
THEÂTRE DE GRASSE : 04.93.40.53.00 – www.theatredegrasse.cominfo@theatredegrasse.com
HYERES
CASINO DES PALMIERS : 04.94.00.78.80 – www.ville-hyeres.fr
LA CIOTAT
LA CHAUDRONNERIE : 09 70 25 20 00 – lachaudronnerie-laciotat.com
LA GARDE
LE ROCHER – 04.94.03.58.62 – le-rocher@ville-lagarde.frwww.ville-lagarde.fr
LA SEYNE-sur-MER
7ème VAGUE – 04.94.06.02.52 – cafetheatre7vague@gmail.com
LA VALETTE
THEÂTRE MARELIOS – ESPACE PIERRE BEL – LA TOMATE – CINEMA HENRI VERNEUIL –
ESPACE ALBERT CAMUS : 04.94.23.62.06 – culture@lavalatte83.frwww.lavalette83.fr
LE CANNET
La Palestre : 04 93 46 48 88
LE PRADET
ESPACE DES ARTS : 04.94.01.77.34 – culture@le-pradet.fr
MARSEILLE
CITE DE LA MUSIQUE : 04.91.39.28.28 – www.citemusique-marseille.com
LA CRIEE : 04.91.54.70.54 – www.theatre-lacriee.com
LE GYMNASE : 04.91.24.35.24 – gymnase@lestheatres.netwww.lestheatres.net
LE GYPTIS : 04.91.11.41.50 – www.theatregyptis.com
ODEON : 04 96 12 52 74   – www.contact-odeon@marseille.fr
OPERA : 04 91 55.11.10 – www.opera.marseille.fr
THEÂTRE DE LENCHE   – MINI-THEÂTRE DU PANIER : 04.91.91.52.22 – lenche@wanadoo.frwww.theatredelenche.info
LE SILO : 04 91 90 00 00 – www.lesilo-marseille.fr
THEÂTRE TOURSKY : 04.91.02.58.35 – www.toursky.org
NICE
NIKAÏA : 04 92 29 31 29 – www.nikaia.fr
PALAIS DE LA MEDITERRANEE : 04 92 14 77 00
THEÂTRE LINO VENTURA : 04 97 00 10 70
THEÂTRE FRANCIS GAG – 04 94 00 78 50 – theatre-francis-gag.org – theatre.fgag@ville-nice.fr
OLLIOULES
CHÂTEAUVALLON : 04.94.22.02.02 – www.chateauvallon.com
SANARY
CASINO DU COLOMBET : 04 94 88 52 10 – service-culturel@casino-sanary-sur-mer.fr
THEÂTRE GALLI : 04.94.88.53.90 – www.sanarysurmer.com
SIX-FOURS
ESPACE MALRAUX : 04 94 74 77 79 – www.espace-malraux.fr
THEÂTRE DAUDET : 06.65.62.59.69 – www.labarjaque.com
TOULON
LE COLBERT : 04 94 64 01 58 – www.lecolbert.fr
OPERA : 04.94.93.03.76 – operadetoulon@tpmed.org
PALAIS NEPTUNE : 04.98.00.83.83 – info@congresneptune.com
THEÂTRE LIBERTE : 04 98 00 56 76 – www.theatre-liberte.fr
ZENITH-OMEGA : 04.72.32.09.29 – appel@appelspectacles.com

La famille Souchon en tournée

CONCERTS
Dimanche 19 janvier 20h30, Théâtre Galli, Sanary : Goldmen
Jeudi 23 janvier 20h, Espace Julien, Marseille : Constance « Inconstance »
Jeudi 23 janvier 20h, le Silo, Marseille, Alain Souhon, Pierre & Ours
Samedi 25 janvier 20h, Nikaïa, Nice : Goldmen
Dimanche 26 janvier 17h, Théâtre Galli, Sanary : Jean-Pierre Savelli, hommage à Michel Legrand
Vendredi 31 janvier 20h, Arena, Aix-en-Provence : Indochine « Arena Tour »
JAZZ – MUSIQUES ACTUELLES – MUSIQUES DU MONDE
Jeudi 9 janvier 19h, Théâtre Marélios, la Valette : Jean-Michel Bossini « Voyages en musiques minimales »
Vendredi 10 janvier 19h30, La Chaudronnerie, la Ciotat : MC Sirop (hip hop, jazz)
Dimanche 12 janvier 17h, Théâtre Galli, Sanary : « L’âme slave » par le Septuor à cordes du Parvis Arc en Cello
Samedi 18 janvier 20h30, Théâtre Marélios, la Valette : « Mescla » Folk-Mediterraneo par la Cie Pantaï
Mercredi 22 janvier 19h, la Passerelle, Gap : « i+Hein? OTTiLiE (B) = Yoanna » par la Cie Du Vent dans nos Cordes (Laboratoire musical)
Vendredi 31 janvier 19h30, la Chaudronnerie, la Ciotat : Elise Vassallucci
Vendredi 31 janvier 20h, Châteauvallon, Ollioules : Flavia Cohelo


SPECTACLES MUSICAUX
7 au 12 janvier, le Liberté, Toulon : «  »Les gros patinent bien » par le Cabaret de Carton
Vendredi 10 janvier 20h, la Palestre, le Cannet : « Les dix commandements »
Vendredi 10 janvier 20h30, la Passerelle , Gap : « Karaoké poétique » autour du film de Nanni Moretti « Palombella rossa » ciné-concert par la Cie Tendes Bourreaux
Samedi 11 janvier 20h30, Théâtre Galli, Sanary : « Cyrano de Bergerac » la comédie musicale
Vendredi 16 janvier 20h, le Dôme, Marseille : Les années 80
Mardi 21 janvier 20h, la Chaudronnerie, la Ciotat : « Fame » par la Cie la Cascade
22 au 24 janvier, le Liberté, Toulon : « Six pieds sous ciel » de, miseen scène et musique de Jacques Rebotier, avec Emile Launay Bobillot, Arélia Labayle, Anne Gouraud
Samedi 25 janvier 20h30, Théâtre Marélios, la Valette :  » « Le cabaret de Monsieur Mouche » par la Cie Gorgomar
Dimanche 26 janvier 17h, le Colbert, Toulon : Les comédies musicales
CLASSIQUE – LYRIQUE
Dimanche 12 janvier 20h30, Théâtre Galli, Sanary : « L’âme slave » par le quatuor à cordes du parvis Arc en Cello
Mercredi 22, jeudi 23 janvier 20h, Auditorium François Trucy, Toulon : Les grandes pages de l’Opéra allemand par l’Orchestre et Choeurs de l’Opéra de Toulon dirigés par Victorien Vanoosten. Soprano, Elisabh Teige, baryton Mikhail Timoshenko ( Wagner, Strauss, Malher)
Samedi 25 janvier 17h, la Chaudronnerie, la Ciotat : « Samedi, ça vous dit ? » cycle rendez-vous jeunes talents, vec Claire Yuting Avedissian, violon et Francisco Bereny Domingues, guitare
Jeudi 30 janvier 20h, Auditorium François Trucy, Toulon : « Mozart/Création », concert symphonique de l’orchestre de l’Opéra de Toulon, dirigé par Raphaël Merlin
DANSE
Mercredi 8 janvier 20h30, Théâtre Galli, Sanary : « Le lac des Cygnes » par les ballets de Kiev
Mardi 14 janvier 20h, Châteauvallon, Ollioules : « Maldonne » par la Cie Leïla Ka
Vendredi 17 janvier 14h30, la Chaudronnerie, la Ciotat ; « Antipodes » par le collectif Maxime Bordessoules & Rémy Rodriguez
Samedi 24, dimanche 25 janvier 20h, le Zénith, Toulon : « Stories »
Mercredi 29 janvier 20h30, Théâtre Galli, Sanary : « Roméo et Juliette » par les Ballets de Kiev
Mercredi 29 janvier 20h30, le Pasino, Hyères : « Le lac des Cygnes » par the Ukrenian Ballet of Odessa
29 au 31 janvier, Châteauvallon, Ollioules : « Les galets au tilleul sont plus petits qu’au Havre, ce qui rend la baignade bien plus agréable » de Claire Laureau et Nicolas Chaigneau


THEÂTRE
Mardi 7 janvier 20h, la Chaudronnerie, la Ciotat : « 4.211 km » de et mise en scène d’Aila Navidi
12 et 13 janvier, la Criée, Marseille : « Vaincre à Rome » de Sylvain Coher, mise en scène et avec Thierry Falvisaner, avec Timothée Ballo, Adrien Chennebau Thomas Cerisola, Ganne Raymond
Mercredi 15 janvier 20h30, la Passerelle, Gap ; « 1983 » d’Alice Carré, mise en scène Margaux Eskenazi, par la Cie Nova
15 et 16 janvier, le Liberté, Toulon : « Le village des sourds » de Léonore Confino, mise en scène Catherine Schaub, avec Jérôme Kircher et Ariana-Suelen Rivoire
16 et 17 janvier 20h, le Liberté, Toulon : « L’amante anglaise » de Marguerite Duras, mise en scène Jacques Osinski, avec Sandrine Bonnaire, Frédéric Leidgena, Grégoire Oestermann
16 au 27 janvier, la Criée, Marseille : « Nous » de et mise en scène François Cervantes, par la Cie l’Entreprise
19 au 22 janvier, la Criée, Marseille : « Hélène après la chute » de et mise en scène de Simon Abkarian avec Aurore Frémont, Brontis Jodorowsky, Macha Gharibian
Jeudi 23, vendredi 24 janvier 20h, Châteauvallon, Ollioules : « Caligula » d’Albert Camus, mise en scène et avec Jonathan Capdevielle, avec Adrien Barazzona, Dimiti Doré, Jonathan Drillet, Michèle Gurtner…
Samedi 24 janvier 20h30, Théâtre Galli, Sanary : « Un grand cri d’amour » de Josiane Balasko, mise en scène Eric Laucérias, avec Alexandre Brasseur et Catherine Marchal
Mardi 28, mercredi 29 janvier 20h30, la Passerelle, Gap : « Vaisseau Familles » par le Collectif Marthe
Jeudi 30 janvier 20h, la Chaudronnerie, la iotat : « Oublie-moi » d’après « In other words » de Matthew Seager, adaptation, mise en scène et avec Marie-Julie Baup et Thierry Lopez
30 janvier au 3 février, la Criée, Marseille : « Le dîner chez les Français de Valéry Giscard d’Estaing » de Julien Campani et Léo Cohen-Paperman, mise en scène Léo Cohen-Paperman


HUMOUR
8 au 11janvier, le Zénith Toulon : Lr Trio Jérémy Ferrari, Arnaud Tsamère, Baptiste Lecaplan
Samedi 11 janvier 20h, la Chaudronnerie, la iotat : Issa Doumbia « Monsieur Doumbia »
Dimanche 12 janvier 15h, le Colbert, Toulon : Colbert Comedy Club
Mardi 14 janvier 20h30, Théâtre Galli, Sanary : Paul Dewande « Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus »
Vendredi 17 janvier 20h30, Théâtre Galli, Sanary : Marx « On est bien »
Vendredi 17 janvier 20h30, le Colbert, Toulon : Caroline Estremo
Samedi 18 janvier 20h30, le Colbert, Toulon : Jeffroy le Gnou
Jeudi 23 janvier 20h30, Théâtre Galli, Sanary : Laurie Peret « A bientôt quelque part »
Jeudi 23 janvier 20h30, le Colbert, Toulon : Jean-Baptiste
Vendredi 24 janvier 20h30, Théâtre Galli, Sanary : Sellig, épisode 6
Vendredi 24 janvier 20h30, le Neptune, Toulon : Arnaud Demanche
Vendredi 24 janvier 20h30, le Colbert, Toulon : Les Jumeaux
Samedi 25 janvier 20h30, le Colbert, Toulon : Fanny Ruwet
Dimanche 26 janvier 17h, le Colbert, Toulon : Colbert Comedy Club, suivi d’Elies Zoghlani


SPECTACLES POUR ENFANTS
Vendredi 10 janvier 21h30, le Pôle, le Revest ; « Frankeenstein » par la Cie Karyatides (théâtre d’objet »
17 au 19 janvier, Châteauvallon, Ollioules : « Ni l’un ni l’autre ni les deux » par la Cie Gandini Juggling (Cirque, jonglage, danse)
Jeudi 23, vendredi 24 janvier 20h30, la Passerelle, Gap : « Ombres portées » par la Cie L’Oubliée (cirque)
Vendredi 24, samedi 25 janvier 20h, le Pôle, le Revest : « Heka par la Cie Gandini Juggling (cirque, magie, jonglage)
Samedi 25 janvier 20h30, Espace Malraux, Six-Fours : « Rémi les comptines »
Lundi 27 janvier 15h30 et 16h30, La Criée, Marseille : « Blanc carotte » par Claire Parma (Conte)
Mercredi 29 janvier 20h, le Rocher, la Garde : « Le repos du guerrier » par Edouard Pleurnichard (Cirque, théêtre)

Six-Fours – Maison du Patrimoine
Deux six-fournais aux cimaises
Elisa M & Jean-Pierre MISSISTRANO

Ils sont deux six-fournais qui exposent à la Maison du Patrimoine. Deux générations d’artistes.
Elisa M est un petit prodige. Malgré sa différence, depuis 15 ans elle a trouvé sa voie : peindre.
Jean-Pierre Missistrano est kinésithérapeute mais peintre dans l’âme. Les hasards de la vie l’ont fait bifurquer avant de revenir à sa passion première : peindre.
Ils auraient pu se rencontrer à Paris dans la galerie Thuillier, dans le Marais, où chacun a exposé.
Mais c’est à Six-Fours, où ils vivent, que le hasard les a fait se réunir dans ce beau lieu six-fournais.
Chacun a un style différent mais l’art ne connait pas les différences, l’âge et le style de chacun.

Elisa M : « Passionnément la vie ! »
Sa différence a fait qu’elle n’a pas eu une vie normale de petite fille. Mais un jour, elle découvre les couleurs et c’est le déclic. Elle se met alors à peindre et voici neuf ans qu’elle n’a pas quitté ses pinceaux et ses toiles.
Ses œuvres lui ressemblent : pleines de couleurs, de fantaisie, de lumière. Ses œuvres sont aussi rayonnantes que son sourire et son regard brille dès qu’on parle peinture. Elle prend des cours à Sanary. Ce qui l’a toujours inspirée, c’est la couleur. Elle a commencé à peindre des paysages qui l’entouraient et la voici qui se lance dans des explosions de couleurs qu’elle maîtrise à merveille.
Ses œuvres sont pleines de vie, de mouvement, elle s’épanouit dans ces couleurs qu’elle possède avec une folle énergie et pourtant, nous dit-elle : « Je prends mon temps pour peindre, j’y vais doucement ». Elle peut passer des heures sur une toile et les pense et les crée avec une grande originalité. On y sent la joie de vivre, le bonheur de peindre et ses tableaux lui ressemblent. Il s’y dégage une grande sérénité.

Déjà, ses œuvres s’enlèvent comme petits pains, elle a déjà eu quelques prix, elle a  exposé en Haute Loire puis dans des galeries parisiennes avec succès. On a également pu découvrir ses œuvres au Grand Palais éphémère à Paris pendant qu’on le rénovait et on l’y retrouvera lorsqu’il rouvrira en février, avec, s’il vous plaît une invitation privilège !
Mais ce n’est pas tout : Bientôt elle s’envolera pour Tokyo où deux de ses toiles ont été retenues !
C’est la première fois qu’elle expose dans sa ville car elle était un peu freinée, nous avoue-t-elle, par son père qui est un élu et qui avait peur qu’on la juge ! Mais aujourd’hui il  est près d’elle pour la soutenir et l’aider à faire son chemin dans un milieu qui n’est pas toujours facile.
Mais elle m’avoue qu’elle ne quittera jamais Six-Fours, même si elle commence à voyager… La rançon de la gloire !

Jean-Pierre Missistrano : « Eau en couleurs ! »
Il est six-fournais depuis longtemps, marseillais de naissance, d’une mère marseillaise et d’un père parisien. C’est ainsi qu’à six ans il se retrouve à Paris. Très jeune il se rend compte que le ciel parisien ne lui convient pas ! Mais il a le temps de visiter en famille des galeries, le musée du Louvre, ce qui lui donne le goût de l’Art. Il a fait ses études à Paris. Il aimait déjà dessiner, il a fait une insertion aux Beaux-Arts, s’est aussi essayé au théâtre avec des profs célèbres comme Sacha Pitoeff, René Simon où il connut Michel Bouquet… Et voilà comment il se retrouve… Kinésithérapeute ! Il exercera. 25 ans à Chantilly. Il viendra s’installer à Six-Fours pour y retrouver ses enfants. En parallèle, il se remet à la peinture pour s’amuser et lui aussi expose à Six-Fours pour la première fois après avoir exposé à Paris et dans certains pays.

Il a déjà eu quelques prix et est membre de l’International Watercolor Society.
Celui qui, de son aveu, a su dessiner avant de savoir écrire, nous offre aujourd’hui une peinture très photographique mais aussi très provençale, tant il a su adhérer à la vie méditerranéenne et à ses paysages. Et surtout la mer. Avec quelque visites du côté d’Aix-en-Provence, où il rejoint Cézanne, la mer, les grands ciels, les bateaux sont ses sujets de prédilection, qu’il peinte avec une grande douceur, une quiétude qui incite à la rêverie.
On ne pouvait pas exposer deux personnalités aussi différentes qu’Elisa et Jean-Pierre mais tous deux nous invitent au voyage, avec la mer pour décor ! Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta
Exposition à la Maison du Patrimoine jusqu’au 23 février.

Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta
Exposition à la Maison du Patrimoine jusqu’au 23 février

Six-Fours- Club Phot’Azur
Des regards croisés Villa Simone

Les photographes autour des adjoints et d’Henri et Francine Chich

Le Club Phot’Azur va fêter ses 50 ans d’existence.
Son président Henri Chich fêtera ses 25 ans de présidence.
Photographe émérite Henri Chich est un passionné qui porte haut les couleurs de son association puisque, entre lui et ses adhérents, elle ne compte plus le nombre de prix, de médailles, de coupes, de diplômes remportés à chaque manifestation photographique.
Et sa femme, Francine, qui est présidente de l’Union Régionale de photographie PACA, la suit dans le talent et le succès.

Pour la seconde fois, c’est dans le jardin de la Villa Simone que l’association expose. Un lieu idyllique pour poser ces photos au milieu de près et d’arbres où l’on peut admirer ces « Regards croisés », thème de cette exposition d’artistes qui ne sont pas professionnels mais dont le talent est incontestable.
D’année en année, ceux-ci s’en vont, reviennent, d’autres arrivent mais c’est toujours le talent qui les fait nous offrir de belles images. La nature exposée dans la nature quoi de plus original que d’installer ces œuvres diverses et variées dans cette écrin qui respire la sérénité ?

L’imagination et l’imaginaire côtoient le bestiaire et l’art architectural, les couleurs et le noir et blanc se font face, l’ombre s’oppose à la lumière, la nature vibre aux côtés de l’urbanisme, et ainsi déambule-t-on entre prairies, murs et arbres pour découvrir le talent et l’esthétisme de ces artistes qui ne sont pas là pour la gloire mais pour leur plaisir.
Pour notre plaisir.
Une fois de plus, Henri Chich et ses adeptes nous font voyager, rêver, admirer à travers la beauté de l’art photographique.
On attend avec impatience ce que le 50ème anniversaire va nous réserver !

Jacques Brachet
Exposition « Regards croisés », jardins de la Villa Simone, du mardi au dimanche jusqu’au 30 mars

Henri Chich président du Club Phot’Azur

Andrée BONIFAY… En souvenir de Fernand

Andrée Bonifay, c’est une boule d’énergie qui ne reste pas cinq minutes en place, qui a mille idées à la seconde, qui est une femme multitâches, qui passe son temps à créer, animer, s’occuper de différentes animations, peindre ; femme on ne peut plus passionnée, volubile, défendant aussi bien les gens dans le besoin que la chanson française qui est sa passion.
Passion aussi pour son petit cousin, auteur, compositeur de près de trois mille chansons et dont elle porte le nom : Fernand Bonifay.
De Johnny Hallyday à Dalida, de Pétula Clark à Michèle Torr, d’Annie Cordy à Bourvil, de Luis Mariano à Georges Guétary, de Georges Brassens à Maurice Chevalier, de Sacha Distel à Henri Salvador, de Frank Alamo à Richard Anthony, de Gloria Lasso à Sidney Bechet… Bon on arrête là car on ne peut pas citer tous les artiste qui l’on chanté sur plusieurs génération.
« Souvenirs, souvenirs », « Maman la plus belle du monde », « Je me suis souvent demandé », « 24.000 baisers », « Jambalaya », « Romantica », « Petite fleur »… Là encore je m’arrête car la liste des succès est longue.
Qu’il soit auteur, compositeur ou les deux, la vie de Fernand Bonifay est émaillée de ce qu’on n’appelait pas encore des tubes mais des succès.
Ce seynois né en 1920 et décédé en  1993, est encore vivant dans l’esprit des gens d’un « âge certain », ses chansons vivaces et Andrée en est l’artisan, tant elle se démène pour qu’il soit toujours présent dans la chanson française car les chansons sont toujours là, longtemps, longtemps après que l’artiste ait disparu. Et elle le fait savoir.
Son appartement est rempli de photos, de disques, de partitions, d’articles de presse, d’écrits d’artistes, de quoi constituer un musée.
Andrée a pris en main l’association « Les amis de Fernand Bonifay », à la suite de Jacques Suzanne qui l’a créé et elle y anime des conférences, des rencontres, des soirées dansantes et fait venir de jeunes chanteurs d’aujourd’hui pour interpréter les chansons de son cousin, avec des orchestrations qui en font des chansons intemporelles. Elle en a même fait un CD qui prouve l’intemporalité de ces chansons remises au goût du jour.
Elle méritait bien un portrait, même si, depuis les décennies qu’on se connaît, j’ai déjà eu l’occasion de le faire.

« C’est vrai que j’ai très peu connu Fernand. Je suis peut-être celle de la famille qui l’a le moins rencontré…. Mais qui le connaît le mieux et qui en parle le plus !
Pourquoi ?
Je me suis prise de passion pour lui, pour son répertoire. Lorsque j’étais petite, mon père chantait ses chansons. Il se cachait de mes grands-parents pour les chanter Mais déjà, j’aimais ses chansons. Il faut savoir que les Bonifay, c’est une grande famille très nombreuse et éclatée, il y avait toujours des histoires de famille. Sa tante Jacqueline avait un peu la main mise sur lui, du coup j’ai entendu parler de lui par hasard, lorsque je travaillais au service des eaux : un jour il appelle le service pour un problème, il se présente : « Je suis Mr Bonifay et j’ai un problème ». Je lui réponds « Je suis Andrée Bonifay, je suis votre cousine et je vais essayer de résoudre votre problème ! ». C’est ainsi qu’on s’est connu. Nous avons eu le temps de nous rencontrer quelquefois puis il est tombé malade et il a disparu.
Du coup, j’ai commencé à découvrir ses chansons, je me suis prise de passion.
Jusqu’à créer l’association des Amis de Fernand Bonifay ? Non, c’est Jacques Suzanne qui a créé l’association en 2003, que j’ai reprise en 2011 lorsqu’il s’est arrêté. On avait déjà fait l’inauguration du chemin en 2001 et grâce à l’association, j’ai fait des connaissances qui m’ont permis de découvrir des côtés du personnage que je ne connaissais pas, comme d’apprendre qu’il avait un diplôme d’aviateur que j’ai retrouvé sur Ibay !
A l’époque, tu n’avais rien de lui ?
Que quelques photos et des coupures de journaux afin de le découvrir sa vie d’artiste. Peu à peu, en cherchant, je trouvais des photos, des interviewes, entre autre celle de Jacqueline Lenoir où il raconte pourquoi il est né à Paris.
Il n’est donc pas né à la Seyne ?
Non. Son père était cheminot, il voyageait souvent et il était à Paris lorsqu’il est né. Mais la maison familiale était à la Seyne. On l’a d’ailleurs mis en internat et il était déjà un peu rebelle… Tu vois de qui je tiens ! D’ailleurs Jacques Suzanne me fait un immense plaisir lorsqu’il me dit : « Tu es aussi casse c….s » que ton cousin ! Comme lui, je suis perfectionniste à l’extrême. Lorsque j’organise quelque chose, il faut que ce soit toujours au carré… Même si ça me stresse !

i

Donc, tu découvres Fernand et tu commences à collectionner…
…Tout ce que je trouve sur lui, je commence à découvrir ses chansons. Il faut dire qu’il y en a plus de 2.300 dont 120 Succès. Internet m’a beaucoup aidé. J’ai récupéré des tonnes de partitions, d’articles, de documents, de courriers. On m’en a beaucoup donné aussi
Tu savais qui chantait quoi ?
Pas forcément car il y a des artistes que je ne connaissais pas comme Yvette Giraud qui chantait « Je me sens si bien ». Mais ma chanson préférée est « Je me suis souvent demandé » que chantait Richard Anthony. Dalida a beaucoup chanté de chansons de Fernand, « Romantica », « Je pars », « Tu n’as pas très bon caractère »… Michèle Torr a fait une merveilleuse interprétation de « Jimbalaya » qu’ont aussi chanté Mireille Mathieu, Hugues Aufray, Eddy Mitchell, Lucienne Delyle… Nombre de chansons ont été reprises par plusieurs chanteurs et chanteuses. Comme « Maman, la plus belle du monde »… Roberto Alagna, Dalida, Henri Salvador, Mathieu Sampéré, Luis Mariano, André Claveau, Vincent Niclo, Karen Cheryl, Tino Rossi, Michèle Torr… Et j’en passe.
Ils savent que ce sont des chansons ou des paroles de Fernand ?
Pour certains, je ne crois pas. Tu sais les auteurs et compositeurs sont des artistes de l’ombre. On dit que c’est la chanson de tel chanteur, rarement de celui qui l’a écrite ou composée. Ce sont ceux que l’on oublie le plus vite. On se souvient de la chanson, de celui ou celle qui la chante mais pas de leurs créateurs.
Fernand a commencé d’écrire à quelle époque ?
Très jeune, à l’école mais il a vraiment commencé à écrire à 15/16 ans, dans les années d’après-guerre et il a continué jusqu’à sa mort.
Tu as une photo de Fernand avec Brassens. Etaient-ils amis où ont-ils travaillé ensemble ?
Ils ont écrit « sur mon phono ». A la base, je crois qu’elle était écrite pour Bourvil qui l’a chantée. Chez Bourvil le titre est « Mon vieux phono ». Mais ce sont les mêmes paroles. Pour Bourvil il a aussi écrit « T’épier »… Tu vois le jeu de mots ?! Il adorait les jeux de mots et a été à bonne école car il a fait de l’art dramatique avec Raymond Devos.

Alors, tu as réalisé un CD avec la jeune génération !
Jacques Suzanne était encore président de l’association et lorsque j’ai annoncé que je voulais faire un CD. Personne n’a cru cela possible ! Je suis allée voir Fred Ambroggi de la Fabrique Sonore qui m’a dit qu’il allait m’aider, j’ai rencontré de jeunes chanteurs comme Laurent Lenne, Jennifer Marchiona, Cyril Wajnberg, Gilles Gaignaire et quelques autres artistes de la région et le CD est sorti sous le titre « 20 ans après »
Tu as dû avoir nombre d’apprentis chanteurs pour le disque.
Oui, j’en ai même eu un qui se prenait pour Mike Brant, il avait une assez belle voix mais il chantait faux et est arrivé tout de blanc vêtu… La chanson était un carnage ! Il s’est présenté à « The voice », bien sûr il n’a pas été retenu et… il s’est pendu dans la loge !!!
Aujourd’hui, donc, tu continues ?
Dans la mesure de mes moyens, le Covid a bousculé pas mal de choses, la salle Guillaume Apollinaire est fermée, louer une salle – et il y en a peu ! – devient très cher mais bon, je continue tant que je peux faire des choses. J’ai beaucoup mis de ma poche mais je me faisais plaisir. Et surtout, j’ai fait connaître Fernand que personne ne connaissait dans sa propre ville. Pour moi, c’est une belle satisfaction. Mon rêve serait que la Seyne fasse quelque chose… C’est peut-être naïf, par contre, je ne crois pas que ça intéresse beaucoup la ville. Qu’est-ce que je vais faire de tous ces documents ? Je ne sais pas…
Tant que je suis là, ça va… Mais après ?
A qui vont les droits d’auteur de Fernand ?
Ils tournent pendant 70 ans après la mort de l’auteur et ceux de Fernand vont à… sa compagne qu’on a découverte ! Déjà personne ne savait qu’il avait été marié, entretemps il avait divorcé et s’était mis en ménage avec une autre femme qui a hérité de tous ses biens et de ses droits d’auteur. Toute la famille a été en procès pour détournement de l’héritage.
Moi, je ne l’ai jamais rencontrée, elle ne m’a jamais fait d’histoire… et pour cause, puisque chaque fois que je fais quelque chose, c’est elle qui encaisse !
Ce que j’ai su plus tard c’est qu’au départ l’association avait été créée pour le procès. J’ai tout de suite mis le holà car ce qui m’intéressait c’était de faire connaître le patrimoine de Fernand, pas d’entrer dans ces combines.
Ce qui me fait plaisir, c’est d’avoir pu nommer une rue à la Seyne et une à Six-Fours, entre Jacques Brel et Edith Piaf et de faire connaître son œuvre. »

Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos Alain Lafon et collection personnelle d’Andrée Bonifay
Les Amis de Fernand Bonifay – 06 60 39 43 33

Ghislaine LESEPT… Femme de passion

Si son nom ne vous dit rien c’est qu’elle est connue sous le pseudonyme de GIGI.
La femme est belle, lumineuse, son accent est celui qu’on attrape en naissant du côté de Toulon. Si Gigi est truculente, volubile, méridionale et dans la voix et dans le geste, Ghislaine est tout en douceur et en sourire.
Elle est comédienne  « de naissance », aujourd’hui elle écrit ses pièces de théâtre et ses one woman shows et le succès ne la quitte plus de puis, comme on dit chez nous, « belle lurette », aussi bien dans des pièces comme « Noces de rouille (Les débuts de l’embrouille) ou dans les seule en scène comme « Gigi vous décape la tignasse ».
Comédienne auteure créatrice de la compagnie « La Barjaque », productrice, directrice artistique et coach  de 25 apprentis comédiens dans le cours qu’elle a créé, on la retrouve aussi au Théâtre de la Porte d’Italie où elle invite des humoristes et de compagnies théâtrales.

Bref, c’est une artiste aux multiples facettes, qui touche aussi au cinéma et à la télévision. Elle a fait de sa pièce « Noces de rouille » un film hilarant, elle est brièvement passée dans la série « Plus belle la vie », dont elle n’a pas gardé un souvenir impérissable, travaille avec notre ami commun Xavier-Adrien Laurent, dit Xal dans son association marseillaise « La Réplique ». Elle tourne en ce moment avec une pièce qu’elle a écrite « Fromage de chèvre sauce thaï ».
Nous sommes amis depuis des années et du coup, la retrouver est un plaisir et surtout une chance tant elle a une vie de ministre… En plus sympa et en plus rigolo !
La voici qui sort d’un tournage et qu’elle est en train d’écrire un nouveau one woman show. Nous avons enfin trouvé un créneau pour parler de tout cela. « En ce moment, je suis en pleine écriture. J’ai hésité entre une pièce et un seule en scène et j’ai choisi la seconde solution… Et je suis totalement prise pas ça ! Alors, quelquefois je n’ai pas de jus et quelquefois il y a le robinet qui s’ouvre, ça vient tout seul et alors là plus rien ‘existe, je fonce, je reste des heures sur l’ordinateur, je ne vois plus le temps passer et je ne fais pas de pose pour ne pas perdre le fil. J’en oublie d manger, au grand dam de mon mari. J’ai des bouts de papier partout, que je passe mon temps à rechercher. Il me vient une idée qu’il faut que je mette en forme tout de suite. Dans ma tête j’en ai juste pour une demi-heure mais une fois lancée, ça peut durer quatre heures. Je ne vois pas du tout le temps passer. Si j’ai un spectacle le soir, je me mets une sonnerie sinon je passe l’heure ! Je n’ai aucune notion du temps lorsque j’écris. C’est très jouissif et si tu coupes ce moment, tu ne le rattrapes plus. Si je sors du bouillon ne retrouve plus le même !

Fromage de chèvre sauce thaï

Donc tu écris, tu tournes et tu continues de jouer ?
Oui en parallèle je tourne avec « Noces de rouille » qui continue à avoir un succès énorme. En novembre on a joué au Théâtre Armand, à Salon de Provence, un théâtre à l’italienne qui contient 440 places. Dès que le spectacle a été mis en vente en août, début septembre c’était complètement plein ! On était invité par une association et le directeur, qui n’avait alors jamais répondu à mes sollicitations, a été soufflé de voir autant de monde alors que ses autres spectacle n’en faisaient que la moitié ! Nous avons eu une standing ovation et lui, vexé, nous a tout juste dit : « C’est très efficace » !
Je tourne aussi avec « Fromage de chèvre » qu’on a joué cet été à Avignon, qui commence à prendre de l’ampleur. Nous serons le 14 février à la Porte d’Italie à 19h et 21h.
Alors, avant de parler de film, ton prochain spectacle ?
Ca se passe lors d’un repas de Noël réunissant toute la famille. Il y a mon beau-frère Oscar que je ne peux pas blairer et qui se la joue parce qu’il travaille à la mairie, dont un des fils avoue qu’il est queen et l’autre qui a le tempérament d’un escargot en fin de vie, sa femme est influenceuse, sa mère, juive pied noir a la maladie d’Alzheimer, qui a vu François Mitterrand à « The voice », son père qui est gaga.
Et tu fais tous les personnages ?
Oui, c’est pour ça que j’ai hésité entre la pièce de théâtre et le seule en scène. Mais il y avait trop de personnage et donc, la difficulté est de trouver une voix pour chaque personnage.
Le plus important est la mère, Marie-Thérèse… J’ai du pain sur la planche.
Quand comptes-tu jouer ce spectacle ?
J’espère en mars. Mais je me régale d’écrire.
Jouer ou écrire, par quoi as-tu commencé ?
Au départ je n’écrivais pas. J’ai commencé à écrire lorsque je faisais le sketch de Mado la Niçoise « le GPS ». Delmas, le producteur, me reproche de piquer ce sketch et me dit d’écrire mes propres sketches. J’ai donc écrit dans l’urgence. La date d’après était Pierrefeu et toute l’équipe de Delmas était là… Et ça a marché !

Alors le tournage ?
C’est un court-métrage qu’on a tourné dans deux serres désaffectées du côté de la Crau et du Pradet. Le réalisateur et scénariste est Thomas Colineau. Il est toulonnais et a déjà une belle carrière de scénariste (Reines du drame, Demain nous appartient, Nina) il a obtenu un prix au festival de Cannes avec « Salade grecque » comme réalisateur…
Comment t’es-tu retrouvée sur ce tournage ?
Par le biais de La Réplique qui avait mis  une annonce pour le casting du film. Je me suis présentée et j’ai été choisie. Toute la troupe est parisienne et je suis la seule femme du film. Le film s’intitule « Xylella Fastidiosa »…
Ce qui signifie ?!
C’est le nom d’une bactérie mortelle qui attaque les végétaux, entre autres les oliviers.
Je suis Christiane, jardinière à « La belle pinède » et vis et travaille avec Simon, mon fils qui est gay (Lucas Faulong). Il a des problèmes avec un garçon avec qui il a une histoire et qui ne lui répond plus. En fond, donc, cette bactérie avec cette histoire de la mère et du fils et d’Hyacinthe, un vieil homo un peu mystérieux.
A part le réalisateur et moi, toute l’équipe venait de Paris, tous des pointures, et le tournage a été très sympa, hormis que dans les serres il faisait très chaud mais tôt le matin et tard le soir, c’était le contraire ! »

On a hâte de découvrir notre Gigi qui comme d’habitude, va encore nous surprendre car, hormis ses talents comiques, elle est une magnifique comédienne.
Alors… A suivre !

Jacques Brachet
Photos Alain Lafon

Un grand cri d’amour à Sanary

La comédie culte Josiane Balaskorevient avec Alexandre Brasseur &
Catherine Marchal au théâtre Galli de Sanary le samedi 25 janvier

Après s’être aimés passionnément ; aujourd’hui ils se haïssent ! 
Unis à la vie comme à la scène, Gigi et Hugo formaient le couple d’artistes le plus en vue du Théâtre. 
Depuis leur séparation, Gigi a sombré dans la dépression (et dans l’alcool) tandis que son ex-mari tente de relancer sa carrière d’acteur avec une nouvelle pièce de théâtre.
La première représentation va bientôt avoir lieu, mais sa partenaire lui fausse compagnie… Sylvestre (l’agent) et Léon (le metteur en scène) décident de faire appel à… Gigi pour remplacer la comédienne au pied levé ! L’occasion pour Gigi de revenir sous le feu de la rampe. Encore faut-il que les ex-amants acceptent cette idée !
Entre Amour et Humour, des retrouvailles explosives, des dialogues percutants, des coups bas machiavéliques… Brasseur/Marchal forment un duo choc de drôlerie et de tendresse !
Mise en scène d’Eric Laugérias

Gilles DREU… Une alouette s’est envolée

Tournée Âge Tendre

C’est en 68 que Gilles Dreu explose avec « Alouette, alouette ».
Et c’est cette année-là que je fais sa connaissance lors d’une tournée que je suivais avec Sylvie Vartan en 68.
Le garçon était d’une grande gentillesse, très discret et surtout très heureux de son succès.

Tournée 68

La même année il se retrouvait à l’Olympia, dans le spectacle d’Yvan Rebroff, cet immense chanteur russe à la voix de stentor.
De là, durant un temps, il accumula les succès comme « Descendez l’escalier », « Pourquoi Bon Dieu ? », « Ma mère me disait » que Dalida lui emprunta.
C’est grâce au producteur Norbert Saad, qui produisait Hugues Aufray, que tout a commencé et Jean-Paul Chapuisat devint alors Gilles Dreu du nom de la ville où il est né : Dreux, le x en moins. C’est François Deguelt qui fut son parrain de chanson, parrain qu’il retrouva sur les fameuses tournées « Âge Tendre », où je le retrouvai avec plaisir tant il avait gardé sa gentillesse et cette voix si particulière.
Durant ces dix années de tournées, nous nous retrouvions avec un autre chanteur : Alain Turban  qui devint un ami et dont l’Ardèche devint notre lieu de résidence.
En effet, Ardéchois « Cœur fidèle », j’y ai ma maison de famille,  Alain me dit qu’il vivait entre Montmartre et cette région qui est la mienne et qui est devenue la sienne. Ce qui fit qu’on s’y retrouvait, n’étant pas loin l’un de l’autre.
Un jour, invité comme journaliste pour le spectacle « Super mamies » qui se déroulait à Vals-les-Bains, j’y retrouvais dans le jury des amis comme Fabienne Thibeault, Thierry Wilson, alias Zize du panier, Alain Turban et… Gilles Dreu qui était devenu un habitant de cette ville thermale.
Nous étions donc en bonne compagnie.

Super Mamie avec Thierry-Zize et Sophie Darel
Avec les super mamies, Zize et Christian Montagnac (Cie Créole)

L’été dernier nous devions tous les trois nous retrouver à la ferme de Marc Moutet qui a créé une scène où passent de nombreux artistes dont me deux acolytes.
Hélas, la femme d’Alain était malade et Gilles était déjà affaibli par le cancer.
Rendez-vous en partie raté puisque nous nous sommes retrouvés seuls avec Marc.
Gilles et Alain étaient devenus très amis et ont très souvent partagé la scène. Ils ont même enregistré  un CD avec des chansons, qu’ils ont écrites : « Saint-Pierre-du-Chemin », « Des plumes et ma guitare avec » et cette superbe chanson du québécois Raymond Levesque « Quand les hommes vivront d’amour »

A l’Olympia avec…
… Alain Turban

Gilles avait donc 90 ans et avait fêté ses 80 ans en nous offrant une compilation de ses succès dont, pour la circonstance une chanson de circonstance que lui avait offert Didier barbelivien « 4 fois vingt ans ». On y retrouvait de beaux noms d’auteurs-compositeurs comme Pierre Delanoé, François de Roubaix, Yves Desca, Jean-Pierre Bourtayre, Jacques Datin, Alice Dona, Vline Buggy, Boris Bergman, Jean-Michel Rivat, Franck Tomas… Bref, le nec plus ultra de la chanson française, avec ce très beau duo qu’il partageait avec notre amie Nicole Croisille : « Moïse ».
Les années Âge Tendre s’amenuisent de plus en plus… Ah, nostalgie, quand tu nous tiens !
Je garderai le souvenir d’un homme simple, discret, peut-être trop mais tellement gentil.
Je suis heureux de l’avoir connu mais peut-être pas assez pour en devenir un ami.
Et je le regrette.

Jacques Brachet


Notes de Lectures

Fréderic SOJNER : Fac off. (Ed.Léo Scheer – 184 pages )
Ce roman raconte « l’envers et l’enfer du décor de l’enseignement supérieur ».
L’auteur, Belge et professeur à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, nous raconte avec beaucoup d’ironie, ce milieu dans lequel il vit et évolue. 
La vie d’un universitaire n’est pas de tout repos : 58 suicides au sein de l’Education Nationale pour l’année 2018-2019 !
L’auteur parfois sarcastique nous fait revivre avec beaucoup d’ironie ses quarante ans de vie active. Sa vocation devient carrière, il passe des bancs de l’école à l’estrade, la passion d’enseigner se transforme en ambition quitte à harceler les autres ou délaisser sa famille à cause d’un système de nomination géographique imposé. 
Tous ces sacrifices pour obtenir le titre de Professeur d’Université.
Parfois la passion revient comme une drogue,

Margaret WILKINSON SEXTON : Les sœurs de Fillmor. ( Ed. Actes- Sud – 396 pages)
Une incursion dans le quartier de Fillmore, le Harlem de l’ouest en Nouvelle Orléans, où vivent les trois sœurs Ruth, Esther et Chloe, apprenties danseuses coachées par leur mère Vivian, une infirmière qui consacre son temps libre en dirigeant leur carrière musicale qui se déroule dans les clubs de Jazz de leur quartier noir. Le jour où un célèbre manager promet d’en faire des vedettes leur mère est aux anges. Mais c’est compter sans la perspicacité et l’allant des trois filles qui réagissent différemment et d’une façon très personnelle et inattendue On veut plaire à sa mère mais on ne peut pas renoncer à ses propres aspirations d’adultes. Des conflits familiaux en perspective doublés par l’influence de promoteurs blancs qui jettent leur dû sur ces nouveaux quartiers pleins de vie.
Beau roman célébrant l’ambition, la solidarité familiale, la résilience d’une communauté attachante, palpitante saga familiale aux accents jazzy, un bel aperçu de la vie de ces Afro-Américains rendu d’une plume alerte et passionnée ; très agréable à lire malgré une écriture un peu relâchée mais qui donne de la vie et à laquelle on s’habitue.
Marilyse TRECOURT : L’envol des lucioles (Ed.Eyroles – 300 pages)
« J’ai officiellement vingt- sept ans et il me reste trente jours à vivre ; grand max ! ». Léa est persuadée qu’elle sera la prochaine victime d’une malédiction familiale, sa mère a été emportée accidentellement, sa grand-mère et arrière-grand-mère de même, le sort les a frappées peu après leur vingt-septième anniversaire. L
éa sent la mort autour d’elle, elle phantasme, elle la voit, lui parle, elle ressemble à une chanteuse célèbre vêtue d’une longue robe noire. Léa semble se résigner alors que son entourage lui conseille de se rebeller. La peur s’installe . Gina, sa grand-mère paternelle va l’héberger suite à l’incendie de sa maison. Elles sont en contradiction, l’une est peureuse et prisonnière de sa vie, l’autre a des allures de hippies et aime la vie. Léa sera-t-elle influencée ?
C’est la partie la plus amusante de ce roman et qu’il est bon de découvrir. Un roman lumineux, une ode à la vie et à l’amour, une belle écriture pleine de belles de personnages attachants qui vont étonner.

Melissa DA COSTA : La faiseuse d’étoile (Ed Albin Michel – 233 pages)
L’atmosphère de la maison est bizarre et devant l’air interrogatif d’Arthur cinq ans, sa mère Clarisse lui révèle qu’elle va partir en mission secrète sur Uranus et qu’il doit garder le secret. Seuls son père, sa tante et sa grand-mère sont au courant et entretiennent par leur silence les propos de Clarisse.
C’est en fait l’histoire d’une mère qui déborde d’imagination pour cacher à son fils une dure réalité la concernant, et elle n’aura de cesse de magnifier son récit tel un conte. En attendant ce départ sur Uranus elle passe beaucoup de temps avec son trésor de fils et constitue ainsi des souvenirs empreints de douceurs, d’odeurs, d’amour… et plus encore.
A sept ans l’enfant doute, s’accroche aux propos de sa mère puis  vit la douloureuse réalité et réagit. Histoire bouleversante d’amour d’une mère qui veut protéger son fils d’une douleur proche.
Roman court mais intense, pudique, plein de douceur et de sensibilité émotionnelle. La couverture découpée et dessinée rappellent les dessins du petit prince de Saint Exupéry.
Mélissa Da Costa nous plonge dans les souvenirs d’un enfant devenu père à son tour avec simplicité mais profondeur et justesse.
Viktor LAZLO : Ce qui est pour toi, la rivière ne l’emporte pas
(Ed-Robert Lafont – 240 pages)
Elle s’appelle Oividia, on entend « oubli » et ce roman sera l’évocation de cette vie oubliée de tous.
D’abord de sa mère, esclave noire dans une propriété martiniquaise où elle voit le jour, au service de l’épouse de celui qui l’a violée. Elle va connaitre le travail des champs de coton, de dur labeur jusqu’au jour où elle sera elle-même violée par son propre père, le maitre absolu, qu’elle assassinera.
Restée auprès de sa mère adoptive elle s’expatrie et va connaître l’exil en France et se confronte à la Révolution française et à l’abolition de l’esclavage.
Une épopée historique passionnante, pleine de feu, d’action, de revirements. Cette vie inventée par l’auteure au vu d’une gravure de jeune femme noire assise derrière un éminent personnage de la Convention nous passionne.
Une histoire dans l’Histoire que l’auteure a magistralement animée et parfaitement décrite.

Renaissance de l’Opéra de Toulon

Paris a vu la renaissance de Notre-Dame…
Toulon voit la renaissance de son Opéra. Un opéra qui date de 1862, qui, après 18 mois d’études, a fermé ses portes depuis 36 mois et qui va renaître à la vie dans le courant de 2027, restauré du sol au plafond, pendant que les spectacles ont continué de se produire, sous l’égide de son directeur, Jérôme Brunetière, entre le Zénith et le Liberté, le Neptune et Châteauvallon, jusqu’au parc de la Méditerranée de Six-Fours.
Lors de notre rencontre avec l’amiral Yann Tainguy, adjoint à la Culture, président du conseil d’administration de l’Opéra TPM, Jérôme Brunetière, Céline Girard architecte de la Fabrica Traceorum de Marseille et toute l’équipe de TPM nous ont fait entrer dans un opéra en chantier qui va retrouver son lustre d’Antan, dépoussiéré, embelli, rénové mais, monument historique oblige, redeviendra au mieux ce qu’il était lors de sa création.

Jérôme Brunetière : «C ‘est un chantier complexe »
« Ce n’est pas en tant que président du Conseil d’Administration de l’Opéra – souligne Jérôme Brunetière, que je suis ici aujourd’hui, mais vous savez que l’Opéra travaille dans un bâtiment qui appartient à TPM (Toulon Provence Méditerranée) et c’est TPM qui a décidé de rénover entièrement ce bâtiment historique qui date de la fin du XIXème siècle. Ce sont des travaux gigantesques qui ont nécessité sa fermeture depuis l’été 2023 et qui est un chantier colossal dans sa complexité et dans son coût. Chantier qui touche la quasi-totalité des espaces, sauf le foyer  de réception Campra qui a déjà été rénové, hors chantier donc et protégé durant les travaux. Il y aura simplement une intervention pour permettre l’accécibilité aux personnes handicapées, ce qui ne pourrait jusqu’alors se faire que par les escaliers. C’est un chantier compliqué car on touche à tout, des décors aux dispositifs techniques de la scène, l’emplacement où jouent les musiciens, , c’est-à-dire la fosse d’orchestre, la salle, le parquet, les fauteuils permettant de donner un meilleur confort au public, on crée un dispositif de chauffage et de climatisation, ce qui n’est pas une simple affaire, on touche également à la partie arrière qu’on ne voit pas, c’est-à-dire les loges, les bureaux, les espaces de répétitions, les ateliers pour les décors, les costumes…
32 lots ont été créés et comme c’est un monument historique, il est surveillé de près ». Nombre de corps de métiers doivent évidemment travailler, sans se gêner, tout en se protégeant de la poussière entre autres, pour retrouver les décors de l’époque qui, au fil des temps, ont été masqués de ce qu’il y avait à l’origine.

Jérôme Brunetière
Amiral Yann Tainguy
Céline Girard

Yann Tainguy : « Nous avons la chance que notre opéra n’ait pas subi de dégâts durant les guerres… »
« Toute la première phase d’étude s’est déroulée sous le contrôle de la DRAC, pour faire tout un ensemble de sondages, de recherches, pour savoir comment c’était à l’époque. On a essayé de tout restituer dans son époque, d’avoir des références, tout en apportant un confort supplémentaire pour tous, dans un respect absolu de l’authenticité historique.
C’est l’un des très rares opéras en France et en Europe qui a encore la configuration de sa salle initiale. Beaucoup ont subi des incendies ou des problèmes divers et ont fait l’objet de restaurations profondes, ce qui n’est pas le cas pour l’Opéra de Toulon qui a eu la chance de ne pas subir d’accidents. Il a résisté, a contrario de certains opéras qui ont subi des dégâts ».

Céline Girard : « Les dernières technologies, pour être le plus performant possible »
« Les chantiers ont donc démarré avec le curage, le désamiantage, il y a eu un gros travail sur les sculptures, ils se poursuivra  avec la rénovation du hall, de la salle de spectacles, les sièges et les balcons,  afin d’améliorer le confort du public, puis la rénovation de la scène , les équipements étant vétuste, et tout moderniser. Entre autre la scène qui est inclinée et qui pourra, selon les spectacles, la rester ou être à plat, afin de pouvoir diversifier les programmes. Cette modularité se fera par un jeu mécanique très simple.

Le hall d’entrée d’aujourd’hui
Le hall d’entrée de demain

Le renouveau se fera aussi par l’agrandissement de la fosse d’orchestre qui gagnera en profondeur et sera plus adapté aux musiciens et équipé d’un plancher élévateur selon les spectacles. Sonorisation et mise en lumière seront dotés d’un équipement plus adapté. La cage de scène descendra de plus de dix mètres en montera à plus de vingt mètres, ce qui va donner un énorme volume parallélépipédique. C’est un volume gigantesque. Cette scène a une formidable acoustique naturelle qu’il faut préserver.
Et indéniablement, on intervient sur des éléments qui peuvent la modifier, comme le changement du parterre, des sièges, de la climatisation… »

Si la façade avant a été rénovée, celle de l’entrée des artistes, donnant sur le boulevard de Strasbourg est en train d’être ravalée. Il faut savoir aussi que, parmi les artisans qui travaillent sur l’Opéra, certains étaient sur le chantier de Notre-Dame. En parallèle de cet énorme chantier, un autre a débuté dans la cathédrale.
Le budget global des travaux se monte à 38.000.000 d’Euros TTC. 1.265.950 Euros de subventions, ont été attribués par l’Etat, la DRAC, la Région Sud. D’autres subventions sont en cours comme le Conseil Départemental du Var et la Fondation du Patrimoine ; comme le Conseil Départemental du Var et la Fondation du Patrimoine.
Décidemment, Toulon fait tout le temps peau neuve pour être plus belle encore.
Et bien sûr, on attend avec impatience, le jour où l’on pourra s’asseoir confortablement dans cet Opéra qui est et restera l’un des bijoux de notre patrimoine Toulonnais où les plus grands artistes sont venus s’y produire… Et pourront nous offrir leurs voix dans un magnifique écrin renaissant

Le plafond en rénovation

Jacques Brachet
Photos TPM et Alain Lafon

Un homme, une femme – Episode 2
Aliénor de CELLES & Luc PATENTRIGER

Sa boutique seynoise, c’est la caverne d’Ali-Baba. Des peintures, des dessins, des vêtements, des objets et bibelots venus du monde entier… C’est dans le calme du 16, rue Evenos, qu’Aliénor de Cellès a installé sa boutique-atelier, « Simona de Simoni », où elle reçoit les clients, où elle crée des tas de choses, où elle anime des ateliers pour enfants…
Et c’est là que Luc Patentriger, président du festival « Femmes ! » l’a découverte et lui a proposé de créer, pour la première fois, une affiche originale que l’on a pu voir dans toutes les villes où le festival s’est posé.
Femme discrète, presque timide, elle nous parle de ses passionsAliénor de Cellès : On va toujours vers les choses qu’on aime
« Aliénor, comment l’Art est-il venu à vous ?
J’ai toujours, toute petite, dessiné et peint D’ailleurs à huit ans j’ai gagné un concours de dessins organisé par la mairie de Saint-Raphaël où j’ai habité jusqu’à mes 15 ans. J’ai aussi gagné un concours de poésie. J’ai toujours eu cette sensibilité et j’ai même été éditée à dix ans, ce qui a fait très plaisir à mes parents ! J’ai toujours « bricolé » puis j’ai fait un BTS d’Art Plastique, de lettres à Troyes. J’ai fait Histoire de l’Art et Sémiologie à Toulouse.

Comment vous êtes-vous retrouvée à la Seyne-sur-Mer ?
J’ai passé toute ma vie à Paris mais mon conjoint est d’ici et il a eu envie de revenir en Provence où il était venu dix ans avant. On avait décidé de revenir ici lorsque notre fils aurait eu son bac. Nous sommes revenus en 2018 à Toulon où nous ne nous sommes pas plus. Nous étions considérés comme des étrangers ! La greffe n’a donc pas pris.
De plus, la mairie proposait des locaux aux artistes en nous faisant des réductions sur la location. Au final, nous avons eu 12… Euros de réduction et… 50.00 Euros de travaux, le sol était en terre battue, pas d’électricité. Lorsque ça ne marche pas, la mairie récupère le local. J’ai trouvé ce comportement un peu limite !
Depuis l’âge de 20 ans, j’ai eu des boutiques et j’ai toujours préféré acheter les murs.
Du coup on a cherché ailleurs et c’est à la Seyne qu’on s’est installé. Et là, c’est chez moi !
Vous êtes quand même un peu isolée ?
J’ai cherché pendant un an, ja’i trouvé cet endroit qui est très calme, j’ai des clientes fidèles. J’ai même d’anciennes clientes que j’avais à Paris, je leur fait visiter les environs, je leur fait prendre le bateau. J’ai du temps pour animer mes ateliers, préparer mes expositions.
Vous avez donc multiplié les plaisirs !
Oui mais c’est toujours le dessin qui est au centre de tout. Et le contact humain aussi qui est important. Je travaille beaucoup avec des enfants, dans les écoles, autour de projets pédagogiques, j’ai travaillé avec la maison de couture « Les blancs manteaux ». C’est l’humain d’ailleurs qui m’a rapprochée de Luc. Nous avons beaucoup de similitudes.

chacun racontant son  histoire. Ce qui lie l’écriture, la lecture et le dessin. Ca a donné des choses extraordinaires.
Et la mode ?
J’ai travaillé pour des compagnies de théâtre. J’ai toujours eu une sensibilité aux textiles. Lorsque j’avais dix ans, chez moi je réalisais des boutiques et ma sœur, qui était plus jeune, était ma cliente ! Elle se lassait très vite et je ne comprenais pas pourquoi !
Je pense qu’enfant, lorsqu’on crée des choses, ces sont souvent ses futures perspectives. La preuve : ma mère enfant avait toujours un boulier à la main… Elle est venue comptable !
J’avais une amie styliste, Sylvie Loussier, la femme du musicien Jacques Loussier, qui avait une marque de vêtement « Petits faunes » et qui se servait de nous comme modèles. J’étais à bonne école ! Et c’est vrai aussi qu’on va vers les choses qu’on aime.
J’avais dit à Sylvie, alors que j’avais 4 ans : « Quand tu seras morte, je prendrai ta place » !!!
Sympa, non ?
Enfin, la peinture ?
J’ai toujours dessiné, peint, ça a toujours été mon moyen d’expression, à part ça, peu de choses me plaisaient. J’ai d’ailleurs payé mes études à Toulouse en peignant et en dessinant, en créant de petits bijoux, des mosaïques. Je n’ai jamais arrêté de créer.
Revenons au festival… Votre rencontre avec Luc …
Je l’ai connu par l’intermédiaire de Christelle, une amie commune et nous avons tout de suite accroché. Il m’a proposé de créer cette affiche et travailler avec lui a été très agréable.  Tout a bien fonctionné et je pense que ma toile représentait bien le thème, l’identité du festival. J’espère qu’on pourra retravailler ensemble.
Des projets ?
Je vais avoir une exposition à Paris, une à la Seyne en avril chez une psychiatre qui m’a déjà acheté des toiles et un énorme projet dont je ne peux pas encore parler ».

L’affiche du festival
La robe sapin créée par Aliénor

Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos Alain Lafon

Un homme, une femme- Episode 1
Luc PATENTREGER & Aliénor de CELLES

Lui, c’est le président du festival « Femmes ! » qui s’est déroulé sur plusieurs villes varoises.
Elle est l’auteur de cette originale affiche qui a accompagné le festival.
Pour clore en beauté cette magnifique manifestation, nous avons réuni nos deux amis dans l’atelier magique d’Eliénor de la Seyne « Simona de Simoni », bien caché dans une ruelle synoise, 16, rue Evenos, l’une pour parler d’elle, lui pour parler… de lui et faire un point sur ce festival  pour lequel j’ai eu l’honneur d’être juré.Luc Patentreger : « Je suis un universaliste »
« Luc, 23ème édition de ce festival que tu présides et qui fut cette année un grand succès !
Oui, le film a duré presque un mois, nous avons fait 5.200 entrées, c’est la meilleure édition et au niveau  des diffusions de films, des spectacles et des animations off, nous avons fait très très fort, nous avons des retours très intéressants, que ce soit du public, des institutionnels, des artistes invités. Ça a été une très belle édition.


Tu n’as pas choisi la facilité : Un mois, de multiples lieux…  Comment arrive-t-on à tout concilier ?
La première étape est de trouver le thème de l’année. Cette année ça a été les femmes artistes. La seconde fut de trouver l’artiste qui allait illustrer l’affiche,  ce qui était une innovation puisque depuis le début nous avions le même graphisme. C’est Aliénor qui fut l’artiste élue, ce qui a très bien été perçu puisque les gens ont adoré. La troisième étape – et non la moindre ! – fut bien sûr de trouver les films. Au sein de l’association, nous avons un comité de sélection. Nous avions les films fin juin, un panel de 50 films choisis parmi les 200/250 films vus. Et c’est toute l’équipe qui choisit les films à présenter au festival.
Comment cela fonctionne-t-il pour arriver à ce choix ?
Nous sommes beaucoup aidés par Noémie Dumas, directrice du Six N’Etoiles de Six-Fours qui est au courant de tout ce qui se tourne et pour le choix des avant-premières présentées. Cette année nous en avions sept.
Autre innovation : un jury !
Oui, nous avons pensé qu’il serait bien de créer, en parallèle avec le prix du public, un prix d’un jury de professionnels en incorporant les sept avant-premières.
Ca a très bien fonctionné et nous avons eu l’idée d’y ajouter l’an prochain un prix pour une comédienne.*
Et après ?
Après… Juillet/août, c’est là où je m’enferme dans ma tanière où je prends seul les décisions, aidé de quelques personnes, dont mon épouse, Martine et c’est peut-être aussi le moment le plus important : trouver les bons films dans les bonnes salles et aux bons horaires. Nous avons quatre villes différentes, six ou Sept salles différentes, et des publics complètement différents. Chaque salle a son public. Il faut des films qui s’adaptent au public, à la salle et aux événements que nous mettrons autour des films. L’idée également, c’est d’imaginer le mélange, la mixité de la population.
C’est un défi.

Donc, l’été, pas de vacances, pas de bronzage, pas de mer !
Si… Je cogite en marchant beaucoup car je suis avant tout un marcheur, plus qu’un nageur !
Comment toi et ton équipe visionnent autant de films ?
Déjà, il y a le thème. Nous avons, le comité de sélection et des bénévoles qui font des propositions de films. Je ne fais pas partie du comité de sélection pour découvrir les films comme le public. Le problème est que je ne vois pas certains films, s’ils sont sélectionnés, je ne peux pas en parler. Il faudra donc que je les vois où que je trouve quelqu’un pour les présenter.
Mais encore ?
Il y a les plateformes,  mais aussi dans les festivasl car certains, comme Mireille Vercellino, vont à de nombreux festivals, il y a bien sûr le Festival de Cannes et aussi Noémie Dumas qui nous fait des propositions.
C’est cette alchimie de bénévolat qui fait qu’un choix se dessine.
Et les films sélectionnés ne sont pas faits que par des réalisatrices ?
C’est un choix parce que je pense que les hommes ont aussi des choses à dire pour les droits des femmes. C’est donc une vision mixte. Déjà en tant que président et homme donc, je pense que ce combat du droit des femmes doit être porté ensemble. Je suis un universaliste, je suis Charlie et c’est ensemble que nous devons combattre.
Les thèmes choisis sont aujourd’hui moins militants, plus ouverts qu’avant. L’amour, la résilience, les femmes artistes, les droits des femmes passent aussi par tous ces éléments.
Le thème de l’an prochain ?
Je ne peux pas encore le dire !

Comment se fait-il que ce soit un homme président d’un festival féminin ?
Il y a 23 ans, c’est moi qui ai créé ce festival. En tant que médecin et psychanalyste, je me suis toujours posé beaucoup de questions sur les problèmes des femmes. De plus, j’ai vécu dans un univers de femmes et j’ai pu voir leurs problèmes. Durant mes études j’ai découvert toutes les problématiques de mes copines souvent agressées par des mecs, je trouvais ça insupportable. Je suis aussi un enfant de Mai 68, donc écolo-féministe, le planning familial. Devenu médecin, j’ai écouté beaucoup de femmes. Et puis il y a eu la fermeture des chantiers navals et là j’ai encore découvert des femmes dont les maris avaient perdu leur boulot, qui étaient alcoolisés, brutaux, dépressifs, qui les frappaient, avec les enfants au milieu de tout ça. J’ai vu la misère de la condition des femmes.
Avec mon côté militant, devenu adjoint à la Culture, (dix mois, car le maire m’a viré !) l’idée m’est venue de faire un festival dédié aux femmes.
Lorsque, en 2001, j’ai rencontré Loucha Dassa qui avait créé les rencontres « Cinéma et femmes » nous avons décidé de créer ce festival.
En 2020, le covid approchant, il était impensable de réaliser le festival. Elle a décidé d’arrêter le festival. Et je l’ai donc repris avec toute l’équipe ». Et l’on voit ce que ça a donné… Succès amplement mérité avec cette équipe magnifique qui l’entoure et qui nous promet encore des moments intenses de cinéma autour d’une cause on ne peut plus défendable : la femme.

Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos Alain Lafon
* Prix du jury : « Mon gâteau préféré » de Maryam Moghadam et Behtash Sanahaeeha
Prix du public : « Prodigieuses » de Frédéric et Valentin Potier