Les larmes de combat
de Brigitte BARDOT

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Adorée autant qu’haïe, encensée autant que décriée, Brigitte Bardot est, depuis 60 ans, celle dont on parle, dont on a toujours parlé, icône de cinéma ou égérie des animaux et ce, dans le monde entier.
Elle est celle qui scandalisa, celle que l’on adula, celle qu’on vilipenda, ça continue et ça continuera tant qu’elle sera sur cette terre.
Après nous avoir offert plusieurs tomes de ses mémoires, qui, elles aussi, furent tout aussi abreuvées de critiques que d’éloges, aujourd’hui, « presque » pleine d’usage et raison, elle nous propose de parler de ce combat qu’elle mène depuis des décennies, depuis qu’elle a quitté en 73 à l’âge de 38 ans, le cinéma pour la cause animale à laquelle elle se consacre corps et âme, nuit et jour, au point d’avoir vendu tous ses biens au profit de celle-ci.
Ce livre, écrit avec l’aide de la Toulonnaise Anne-Cécile Huprelle, s’intitule « Larmes de combat », (Ed Plon) joli titre pour ce combat qu’elle mène et qui lui survivra, tant il y a encore de choses à faire.
Bien sûr les âmes bien pensantes vont encore la décrier mais aujourd’hui elles crient de moins en moins, les gens se rendant compte qu’il faut bien quelqu’un pour mener ce combat.
Et s’il n’en reste qu’une…
Alors, comme elle l’a toujours fait, elle se fout de ce que ceux-là continueront à dire. Elle est sincère, elle n’a peur de rien ni de personne, elle tient tête dans les bourrasques, elle monte au créneau sans peur et sans regrets, elle est « jusqu’auboutiste » et ne lâche jamais rien.
On connaît son franc parler, elle n’a jamais eu un brin de diplomatie, elle est forte en gueule et c’est ce qui fait sa force, n’en déplaise aux esprits chagrins.
Si elle est toujours en tête du combat, sa fondation oeuvre dans l’ombre et a déjà accompli de grandes choses, des miracles car la défense des animaux est sa mission, son sacerdoce, le combat de sa vie. Un combat comme un puits sans fond.
« Mes réactions sont plus animales qu’humaines » dit-elle en précisant qu’elle ne fait pas partie de l’espèce humaine avec laquelle elle partage peu de choses.
Elle nous raconte dans ce livre les choses atroces qui sont faites aux animaux, avec une grande émotion, un vrai chagrin qu’elle nous fait partager.

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Passionnaria impulsive qui peut être excessive, ce qui la dessert quelquefois mais qu’elle ne regrette pas, elle a toujours déchaîné les passions, positives ou négatives, et ça ne va certainement pas changer aujourd’hui !
Elle avoue pourtant « J’ai réussi ma vie mais je n’ai pas été heureuse » tant il est vrai qu’elle s’est souvent trouvée démunie devant l’horreur, la sauvagerie et la bêtise humaine mais elle a tellement fait pour les animaux qu’il lui est beaucoup pardonné. D’ailleurs elle dit aussi : « Je n’ai peut-être pas été complètement un monstre, alors ».
Ce livre risque de la réhabiliter auprès d’un nombreux public, tant il est émouvant, poignant, tant elle a fait de belles chose que personne ne peut lui enlever. Quant aux autres… ils lui sont tellement acquis ! Et ils son plus nombreux qu’on ne le croit !
En fait… et si Brigitte Bardot était un animal ?!

Jacques Brachet