Olivier LEJEUNE
Tout bascule à Sanary !

C

Jacques Lasségué (!) est un célèbre publicitaire doublé d’un éternel séducteur. Malgré cela, il va fêter ses cinq ans de vie commune avec Corinne. Mais durant la fête, sa sœur Lucie, éternelle maladroite, lui envoie un grain de riz dans l’œil.
Il n’aura suffi qu’un tout petit grain de riz pour que la machine s’enraye… et que tout bascule !
Coups de théâtre, quiproquos, catastrophes en tous genres vont s’enchaîner d’une façon totalement délirante.
Et cela, depuis quinze ans qu’Olivier Lejeune a écrit, scénarisé et joué cette pièce intitulée « Tout bascule ». C’était en 2002 et depuis tout ce temps, il reprend épisodiquement cette pièce, avec des comédiennes différentes (Marthe Mercadier, André Damant, Julie Arnold…) mais toujours le même succès.
Le revoici donc en tournée en compagnie de Grâce de Capitani, avec arrêt au théâtre Galli de Sanary le vendredi 28 avril à 20h30.

A

Rencontrer Olivier Lejeune est toujours un plaisir tant il est charmant. Nous avons un ami commun : Francis Huster, avec qui il a joué, dans le cadre du festival « In Situ » de Carqueiranne « La guerre de Troie n’aura pas lieu » de Giraudoux et « Une folie » de Guitry.
« Et c’est avec plaisir – me confie-t-il – que j’y reviendrai cette année avec cette pièce, le 4 août. J’en suis ravi car j’ai tissé des liens amicaux avec Marc Giraud, le maire de Carqueiranne. Et le public est toujours superbement présent.
Alors Olivier, chose rare, depuis 2002, date de la création de cette pièce, vous la reprenez avec toujours le même succès !
Et toujours le même bonheur ! Nous l’avons jouée quatre ans à Paris, nous avons fait trois tournées, les salles sont toujours pleines… Et nous y revoilà ! Je suis d’ailleurs ravi de faire halte au théâtre Galli, qui est une belle salle, qui a toujours un public chaleureux et dont je garde d’excellents souvenirs.
Quand arrêterez-vous de la jouer ?
Le 7 août à la Baule où tout a commencé puisque c’est là qu’en 2002 je l’ai jouée pour la première fois. C’est un retour aux sources. Mais en fait… il est déjà question de faire une reprise à Paris suivie d’une tournée !
Toujours avec vous ?
Chaque fois je me dis que je vais laisser le rôle à un autre mais je prends un tel bonheur à la jouer que je ne me résigne pas à laisser ma place. Savez-vous que c’est la seule pièce de théâtre qui possède un certificat d’huissier stipulant qu’il y a un rire chaque seconde !!!
Sans compter qu’elle a té traduite et joué en italien et en espagnol !
Et pas seulement ! Il existe aussi une traduction turque, luxembourgeoise, flamande et même en patois belge ! Et toutes les compagnies qui la reprennent régulièrement.
Théâtre, écriture, music-hall… Vous y retrouvez-vous ?
Oui, j’aime varier les plaisirs . La seule chose qu’on oublie un peu c’est que j’ai fait le conservatoire et que j’ai joué les grands classiques, de Molière à Shakespeare en passant par Feydeau, Giraudoux que j’adore, Musset, Achard et bien d’autres.
En parlant de la Belgique, vous y avez été animateur à la télévision !
Oui, durant six ans dans une émission qui s’intitulait « Bon week-end ». C’était l’émission la plus populaire dans laquelle je réunissais dans une brasserie, des personnalités pour jouer des scènes, des sketches que j’écrivais. C’est de là que m’est venu le plaisir d’écrire, ce que j’ai également fait, par la suite, dans l’émission de Guy Lux « La classe ». j’ai d’ailleurs aussi animé durant deux ans une émission en Suisse Romande… qui s’est arrêtée pour cause de jeunisme !
Vous avez toujours été un touche à tout !
Oui, à tel point que le public oublie que j’ai fait le conservatoire et que j’ai joué les grands classiques, de Molière à Shakespeare en passant par Giraudoux que j’adore, Achard, Feydeau, Musset et bien d’autres. L’humoriste, « le comique » ont pris le dessus.
On ne sait pas beaucoup, non plus, que vous étiez au Lycée Pasteur avec une bonne partie de ce qui allait devenir l’équipe du Splendid !
Oui, c’est là que j’ai fait ma première mise en en scène. J’avais 16 ans.
Lorsqu’ils ont monté la compagnie, ils m’ont proposé d’en faire partie. Mais j’étais alors au Conservatoire et j’ai refusé l’offre. Lorsque je vois ce qu’ils sont tous devenus, je me pose des questions… Mais bon, j’ai pris une autre voie et je ne regrette rien. J’ai fait beaucoup de choses intéressantes.

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Combien avez-vous écrit de pièces ?
J’en ai écrit 9 et je suis en train d’écrire la dixième avec acharnement. Plus je prends de l’âge, plus j’écris lentement. D’autant que je veux sortir des sentiers battus et qu’il faut à chaque fois trouver un sujet original. Comme « Le bouffon du roi » avec Michel Guidoni, qui tournait autour du président François Nicoly… Cherchez la ressemblance !
Vous avez également écrit des livres ?
Oui, pour le plaisir. Mon cheval de bataille a été, dès sept, huit ans, ma mnémotechnie. Ca ne m’a jamais quitté, j’ai repris la méthode et j’ai écrit « Mémoire d’éléphant » et « Mémoire au top ». Et puis je me suis amusé à « commettre » quelques autres livres comme « Le dictionnaire des horreurs » ou « Guide des petites méchancetés pour briller en société ».
Et le roman ?
Je suis vierge de tout roman ! J’avoue que j’aimerais bien m’y essayer mais il me faut un sujet et du temps.
Alors, quels sont vos projets ?
A part ceux dont je vous ai parlé, je vais terminer d’écrire ma pièce et je vais reprendre, de septembre à décembre « Une folie » avec Lola Dewaere.
Après… on verra.

Propos recueillis par Jacques Brachet